A Ath Ali Ouharzoune, comme dans tous les villages de la région, il y avait, et pratiquement jusqu’à la dernière guerre mondiale, des personnes " spécialisées " dans le vol par effraction. Ces bandits, connus de tout le monde, n’opéraient pas, généralement, dans leur propre village mais ailleurs, guidés par leurs acolytes et complices …
L’intelligence contre la force
On raconte : il y a très longtemps, voulant pénétrer, de nuit et par effraction, dans une maison à Ighil Bouamas, notre Ahmed (appelons- le ainsi) et son acolyte pratiquèrent une brèche dans le mur (Il suffit, dans ces maisons où les pierres sont liées avec un mortier de terre, de bien mouiller l’endroit en se servant d’une outre pleine d’eau et d’arracher les pierres à l’aide d’un quelconque outil métallique).
La femme, à l’intérieur de la maison, éveillée par le bruit et ayant compris à qui elle avait affaire, prit son bébé dans ses bras, et tout en le dorlotant, chantait fort intelligemment :
- Chtedou Chtedou a mimi
- A dhim ghour , adhi nerni
- A dhi chvou Ahmed n’Ath Ali
- (Que Dieu te garde, que tu prospères et que tu ressembles à Ahmed n’Ath Ali).
Evidemment, entendant sa louange, notre Ahmed referma vite le trou (leftek), fier de sa réputation et content de lui...