Vers les années 1890, l’administration mit en place une nouvelle organisation avec des douars mieux délimités géographiquement. Ce nouveau ‘’ordre colonial ‘’ confirma, assez logiquement, il faut le reconnaitre, notre appartenance au douar d’Ath Boudhrar (ceux de la montagne) avec les villages de Bouadhnane, Ighil N’Seda, Tala N’Taszert, Derna, Ighil Bouamas…. .
Notre village à l’époque étant le plus important, l’administration caidale nous échoit. Le caïdat et l’indigénat n’eurent pas chez nous les mêmes contraintes qu’ailleurs, tempérées par les alliances familiales, les amitiés,…etc. »
On raconte, que les notables du village, avant d’accepter de faire partie de l'arch d’Ath Boudhrar (bien avant l'arrivée des français) consultèrent leur patriarche (Ali N’Ath Aamour) qui, après mûre réflexion ,s’adressa à eux en ces termes :
’’Ma tev gham ati lim dha karou edouth d’Ath Boudhrar
Ma tev gham ati lim dhi joufar edouth d’Ath Bouakache’’
(Si vous voulez être les meilleurs, allez avec Ath Boudhrar
Si vous voulez être à la traine, allez avec Ath Bouakache)