cher hamid,je manipule tres approximativement l'ordinateur c'est pour cette raison que j'ecris deux fois le meme commentaire.pour l'cole publique ouverte vers 1980, il me semble qu'en meme temps il y avait des ecoles coraniques.en parallele à l'ecole publique ou l'on etudiait en francais,j'ai appris le peu d'arabe et de coran que je connaissais à l'epoque grace à si said ath aissa(oucherif)qu'il repose en paix .cela m'a servi vers 56-57 lors de notre demenagement à tebessa.je ne savais ni l'arabe dialectal encore moins l'arabe literaire.salutatins.ahcene.

Les écoles coraniques ont toujours existé au village. Elles ont même existé bien avant l'école française. A partir de 1891, ces écoles coraniques ouvraient leurs portes de très bon matin pour libérer les enfants suffisamment tôt pour aller à l'école publique.

pour les ecoles coraniques,en plus de si said ath aissa chez qui j'ai etudié, je me souviens vaguement de si mouloud(un marabout des sidi maamar ou des sidi mohamed larbi).je pose une question à farid ath mohand ouali en lui demandant si son pere si brahim(que dieu ait son ame )tres bon connaisseur du coran (apres son retour de khenchela) ne l'a pas enseigné au village?

Sidi l'Mouloud (QREP) est un marabout des At Ouchvih (HOUARI), il enseigna le coran à At Ali dans le quartier des At Sidi Mamar où il résidait dans une vieille bâtisse des At Sidi Bouabdellah (chez Sidi Rava communément appelé Vouguenour). Quant à Si Brahim At Aïssa (QREP)c'était un homme très pieux connaissant le saint coran, il avait au moins 2 enfants, Rachid, je crois et Farid. Le premier qu'on surnommait Victor Hugo est devenu médecin. En souvenir de notre amitié d'enfance, je leur souhaite une longue vie pleine de bonheur, de joie et de prospérité. A bientôt

salut michel ange.ce n'est qu'aujoud'hui que j'ai lu ce commentaire.je me rappelle de sidi el mouloud d'ath ouchvih(je pensais qu'il etait d"ath sidi maamar,un commentateur m'avait corrigé) qui a enseigné le coran.moi j'ai etudié chez si said ath aissa dans la maison des ath aissa en face de l'huilerie de da ahcene ath el hocine(oucherif).pour les enfants de si brahim ath mohand ouali(oucherif) n'ainé s'appelle madjid et il est medecin pediatre à constantine.pour sidi vouguenour ,je l'ai cité dans le chapitre des adages.tu as parlé sans un autre article de belaid ath oukham j'aurais l'occasion d'en parler dans un autre commentaire car je l'ai connu et je connais tres bien sa descendance.que tous ceux que j'ai cités et qui nous ont quittés reposent en paix.

Très cher Ahcene, je te remercie infiniment, premièrement pour m'avoir corrigé "Madjid" au lieu de "Rachid" et aussi pour ta promesse de parler de Da Vlaïd At Oukham, c'est tout le village qui te sauras gré. Moi aussi, j'ai connu beaucoup de "vieux" du village, hélas disparus. A chaque fois, j'en glisse quelques mots, histoire de les faire revivre ne serait-ce que le temps d'un article et surtout pour les faire connaître aux générations futures. Un jour Da Mahmoud At Avelqader(QREP), Moudjahed fût fait prisonnier et retenu dans l'ancien camp militaire. Je ne sais par quel miracle, il se défit de ses liens et subtilisa la "MAT" de la sentinelle à laquelle il dit: tu glisse, tu perds ta cuisse.

Tout à fait d'accord avec toi Micha ! Il faut parler et parler encore de tous nos ancien(nes) pour les sortir de l'oubli .Si tu le peux ,je voudrais que tu nous parles un peu plus longuement de Mahmoud At Abdelkader : sa participation à la lutte armée ,sa captivité ,la date de son acte extraordinaire ( déarmer un militaire) ... Autre chose : Quel est ton avis sur la proposition de Ahcène pour créer une association des anciens de notre école ?

Bonsoir à toutes et à tous! Excuse-moi, cher Hamid, ce n'est qu'aujourd'hui que je lis ton commentaire parce que j'étais au village pour les vacances de printemps. Je me suis "déstressé" un peu en rencontrant les amis,les parents et la nature en cette période est des plus splendide surtout quand il fait beau. Pour la proposition de Ahcene, je suis entièrement d'accord et je trouve même que c'est nécessaire et utile. Pour ce qui est de Da Mahmoud, il me faudrait un peu de temps pour rassembler tous ses actes héroïques. Pour ma part, cher Hamid, je te proposerais d'autres rubriques, tel que "mystères, canons (lois) kabyles, héroïsmes et sagesse etc..." A bientôt!

Bonjour Micha et bienvenue à "Tajmaith nath Ali" .Toi qui a eu la chance d'avoir passé quelques jours au pays tu devrais nous raconter un peu ton séjour là-bas ,l'ambiance ,les personnes ...le ressourcement .

salut michel ange ou micha.tout d'abord tu fais des jaloux(comme hamid) d'avoir passer quelques jours au village;mais le grand hamid a.k. nous a fait tout un reportage de son sejour comme si on etait la-bas.pour da velaid ath oukham(ait cherif) ,j'ai de vagues souvenirs.il etait,je crois commerçant à frenda(dans l'ouest).je me rapelle de lui longiligne ,tres actif et le verbe facile(son fils hamou lui ressemble physiquement),sa fille ouardia est la veuve du chahid da mamou ath ahmed (oucherif).pour da mahmoud ath oukhamm bouada(ait abdelkader)grand moudjhid;je l'ai connu apres l'independance .il etait employé au tribunal de tizi-ouzou.sa soeur (ou sa cousine )est mariée chez ath boussaad(kardache).je lui ai renndu hommage dans une des pages precedentes de ce blog.bravo pour l'internaute qui a comparé notre blog à tadjmaith ath ali.c'est tres judicieux.salutations à tous.

Bonjour à toutes et à tous! Merci Kamel et Ahcene et merci à tous les intervenants de ce blog. J'ai passé d'inoubliables moments au village et quelquefois aux champs. Le coucou (Tikouk') a commencé a dérangé les boeufs avec ses cris, les merles (Izoukartaf)n'ont plus peur comme avant et ils sont une multitude. Toutes les sources ont jaillis, de la verdure partout. J'ai même eu droit à 2 soupers et 1 dîner parce que il y'a eu 2 fêtes au village chez les Lakehal (Tariq et Chafiq) les enfants de Da Va auxquels je souhaite bonheur,joie,santé et prospérité. Je ne voulais pas faire de jaloux, mais Kamel a insisté, alors je n'y peux rien. 2 points noirs, tout de même, 1)-la sonelgaz m'a coupé l'électricité pour une minable facture de 363 DA, j'ai eu droit à 300 DA d'amende et à... 4673 DA de câble, à ce jour, le courant n'est pas encore rétabli même après paiement!, 2) j'ai oublié mon appareil photo et je crois que c'est le plus important. Je vous aurais photographié cette nature magique et majestueuse à la fois, je m'excuse tout de même. A Bientôt!

Bonjour Micha . J'ai pris connaissance,avec intérêt , de ta proposition (voir commentaire da 2-4-2011) de créer d'autres rubriques telles que : " mystères , canons kabyles ( lois ), héroismes et sagesse , etc " . L'idée est excellente, sans aucun doute . Personnellement je pense que toutes ces rubriques peuvent s'intégrer dans les differents chapitres de notre blog ( qui ne peut en contenir que 12 ).Cependant lorsque tu nous auras précisé un peu plus tes idées ,par exemple qu'est-ce que tu entends par rubriques mystères et héroismes... ,on touvera sûrement des solutions .Salut.

Salut. Les rubriques "mystères " , " sagesse " et "canons Kabyles " peuvent très bien s'intégrer dans les chapitres "La vie au village " et "Histoires ,proverbes et tabous " quitte à modifier un peu la formulalion de leurs titres . Plus tard,si vraiment il y a beaucoup d'articles et de commentaires ,on pourra envisager une restructuration du blog ( toujours avec seulement 12 chapitres ). On attend les premières contributions.

Bonjour à toutes et à tous! OK Hamid pour une éventuelle reformulation des titres. Qu'en est-il de la proposition de Ahcene au sujet de la création d'une association des anciens élèves de notre école. Expliquez-nous les modalités, les premiers pas à faire mais surtout ne perdons pas de temps. Je suis sur qui'il ne peut y avoir d'opposition à ce noble projet. Ma contribution vous est d’ors et déjà acquise. A bientôt!

Salut Micha J'ai eu une petite conversation téléphonique avec ma cousine, épouse de Hocine Benhocine ,qui m'a informé que l'association des parents d'élèves n'a pas encore obtenu son agrément de la part des autorités compétentes . Concernant celle des anciens et amis de notre école, le peu d'intérêt qu'a suscité l'idée de sa création ,parmi nos nombreux visiteurs et amis du blog , n'est pas encourageant ... Où sont les belles et généreuses promesses ?

Salut Micha. Je suis en train de préparer une petite histoire "extraordinaire à qui je ne trouve pas d'explication rationnelle " mais avant de la publier je te laisse l'honneur d'ouvrir toi-même ce nouveau chapitre .

Bonsoir à toutes et à tous! cher Hamid, je te remercie pour cet honneur. Alors voilà une des histoires les plus mystérieuses de 2 présidents des Etats Unis d'Amérique: Lincoln et Kennedy, ils ont été assassinés tous les 2 un vendredi, le premier fut élu président en 1860 et l'autre en 1960. Leurs noms contiennent chacun 7 lettres. La secrétaire de Lincoln s'appelait Kennedy et la secrétaire de Kennedy s'appelait Lincoln. Leurs successeurs s'appelaient tous les 2 Johnson, le premier était né en 1808 et le deuxième en 1908, tous les 2 sont des sudistes, les assassins aussi étaient des sudistes. L'assassin de Lincoln était né en 1839, celui de Kennedy était né en 1939. Lincoln fut tué dans un théâtre appelé Kennedy et Kennedy fut tué dans une voiture de marque Lincoln. Booth, l'assassin de Lincoln s'échappa d'un théâtre et fut retrouvé dans un entrepôt et Oswald l'assassin de Kennedy s'échappa d'un entrepôt et fut retrouvé dans un théâtre. Booth et Oswald furent assassinés avant leur procès. C'est peut-être l'histoire qui se répète étonnant non! A Bientôt

Bonjour à tous et à toutes! Cher Kamel, ce n'est que maintenant que je lis ton message de bienvenue à Tajmaït n'At Ali, je te remercie infiniment et je te prie sincèrement de m'excuser pour cette inadvertance. J'ai lu beaucoup de tes commentaires et je t'assure que tu es un digne représentant de Tajmaït n'At Ali a ki hrez Rabbi a Kamel. A Bientôt

Quel bonheur,ce matin, en redécouvrant notre blog qui m'a sincèrement beaucoup manqué.Merci Micha pour tes mots gentils qui me vont droit au coeur. A mon tour de te dire que tes commentaires sont en train de redonner un second souffle aux débats de notre Tajmaith . Ceci dit je renouvelle ma question pour satisfaire une partie de notre curiosité .Raconte-nous,au moins, comment s'est déroulée la fête,au village, à laquelle tu dis avoir été invité.Est-ce que,par exemple, certaines de nos anciennes traditions et coutumes sont toujours d'actualité ?

Bonjour à toutes et à tous! Cher Kamel, ce n'est qu'aujourd'hui que je lis ton message, parceque je suis au village, moi aussi je prépare une fête pour laquelle je t'inviterais si tu veux. La fête à laquelle j'ai assisté donc, s'est déroulé dans un mélange de traditions et un peu de modernité tel que le DJ qui est devenu inévitable maintenant et les repas sont servis à table contrairement à l'anciene coutume où l'on mangeait ensemble dans un même plat (Tavaqit), ajoute à celà les incontournables cortèges. Voilà sinon tout le reste respecte nos us et coutumes. A bientôt. NB C'est d'un cyber à Tizi que j'envoie ce commentaire

OK. Micha , si le temps et les aléas de la vie le permettent, je me rendrais volontiers à la fête que tu comptes organiser au VILLAGE . Merci donc pour l'invitation. Les renseignements donnés sur le mariage au quartier n at Ougni, nous livrent un petit aperçu, positif à mon sens puisque l'essentiel de nos traditions est conservé .Amitiés .

Bonsoir à toutes et à tous! Aujourd'hui, je vais vous raconter une histoire vraie et qu'on pourrait classer dans la rubrique "sagesse". Un homme aisé de la région pour s'acquitter de sa "zakkat" offrait 2 billets de 1000 DA à toute personne qu'il rencontrait sur son chemin.Arrivé devant le jeune Azzeddine de notre village, il tendit 2000 DA, notre villageois avec le sourire refusa et dit: je ne peux accepter votre argent, Monsieur, je ne suis ni handicapé ni mendiant, par contre, j'accepterais volontiers un travail, si vous en avez un. Depuis ce jour, le jeune Azzeddine travaille chez le Monsieur qui l'a apprécié pour sa sagesse. A bientot.

Le village vit dans l'isolement et la solitude, nous parcourons les degrés de la relation avec l’autre. Le plus bas degré, c’est peut-être celui du sentiment de l’isolement. On se sent isolé quand on souffre d’un sentiment de démarcation vis-à-vis des autres que l’on ne peut effacer. Il y a d’un côté les autres et puis il y celui ou moi qui me sent seul parce que je ne me sens pas enveloppé de la présence de la communauté des hommes. Ainsi de la personne âgée qui vit seule chez elle et qui, ne supportant pas son sentiment d’isolement, allume la télévision du matin au soir, pour « faire une présence ». C’est mieux que rien du tout, ces voix qui parlent dans la lucarne de la télévision, cela donne une présence qui enlève un peu du sentiment oppressant du silence, ce silence qui vous renvoie à votre isolement dans un monde où vous ne comptez guère pour quelqu’un. Pour quitter l’isolement, nous cherchons une présence des autres, et quand c’est trop douloureux, nous fuyons vers les autres de toutes les manières possibles. On va au café pour oublier le cafard d’être si seul. On va partout où des gens sont rassemblés pour quêter un peu de chaleur humaine. Nous espérons qu’un peu de compagnie, même superficielle, parviendra à nous délivrer du sentiment d’isolement. Il y a dans la gaieté des réunions publiques, la gaieté d’une brasserie animée, une forme de contagion qui vous délivre un moment de cet isolement. Mais le sentiment de solitude revient vite après, avec cette tension intérieure particulière, ce sentiment de vide, ce désert intérieur que l’on retrouve de n’avoir personne avec qui communiquer. Mais il y a aussi des processus par lequel on s’isole pour finir peu à peu par se refermer sur soi-même. Le chagrin et la souffrance entretenus tendent à vous isoler des autres et à vous replier sur vous-mêmes. La passion-de-quelque-chose semble vous rapprocher de ceux qui partagent avec vous sa thématique, mais vous coupe aussi du reste du monde qui alors vous indiffère. Les processus égocentriques ont tendance à nous isoler des autres et à nous refermer sur nous-mêmes. Ughalted ur tmurt n wen Idir Ouabdesselam

Je m'adresse à mes amis du village avec lesquels je passe de moments formidables avec eux presque tous les week-end, de maintenir la même dynamique afin de preserver nos habitudes pour donner au village un semblant de vie, par notre présence. Maintenant que nous sommes au cœur de l’hiver, faisons remonter nos souvenirs hivernaux et que chacun raconte une histoire ! De longues veillées au coin du feu ? Des promenades dans la neige ? Des paysages étincelants de givre ? Et, pourquoi pas, des parents aux petits soins pour nous lorsqu’une grippe nous cloue au lit ? Car même quand la neige n’est pas de la partie, la mémoire ne manque pas d’imprimer des images, des sensations, des odeurs qui ne se cristallisent qu’en cette saison. Les périodes difficiles dues aux hivers rigoureux laissent parfois, bien des années après, des souvenirs émouvants ! Laissez-vous guider par vos souvenirs, et rassurez-vous, votre page ne sera pas blanche… comme la neige ! (Tawrtiqt t-acevhant)*** *Chanson de Lounis AIT MENGUELLET Lounis que je salue au passage. Bonjour à tous les gens du village sans exception, sans oublier les assidus du blog. Idir ouabdesselam

Je vous dis d'abord bravo pour ce site magnifique. Il y a des photos sublimes de 1960 prises par un ancien appelé de l'armée française et des récits sur l'école et la guerre d'Algérie dans notre région Iboudrarène. Pour y accèder tapez www.jcborrel.blog.lemonde.fr ou tout simplement Ighil Bouamas Saidouiza

Voilà l'Aid approche (l'Aid Tamchtouh comme on aimait l'appeler dans nos villages). Avant tout je souhaite à tous les amis de ce blog un Aid heureux et porteur de bonheur. C'est un moment de rencontre, de ferveur et de recueillement. Je me rappelle alors tout petit encore la joie que procurait l'Aïd Tamchtouh aux familles et aux enfants du village. En Kabylie c'était plus important que l'Aid Tamqrant. Voici quelques souvenirs d'enfance:les enfants pouvaient espérer porter les meilleurs habits et des chaussures neuves qu'ils vont arborer fièrement sur toutes les places du village(le plaisir était intense au regard de la misère qui sévissait dans nos contrées). Le soir au coucher on mettait aux enfants l'henni qu'on couvrait ensuite de petits chiffons du bled jusqu'au matin. On n'oublie pas la chéchia rouge et pour les plus privilégiés la chéchia "stambouli" de laquelle pend une frange de couleur noire. Je suis mal placé que les Ait Ali du Constantinois pour décrire la chéchia "stambouli". Je leur laisse le soin de le faire. Ensuite, aux premières lueurs du jour, avant la grande salate, nos pères s'affairaient à mesurer la quantité d'orge correspondant à chaque membre de la famille (l'fettra) et qu'on va offrir aux pauvres (dans notre famille on remettait l'offrande à un marabout du village, muezzin de son état). Ce marabout qui chantonnait el-addan d'une voix douce, sans stridence et sans haut-parleur a été tué en 1958 au niveau du poste militaire qui était alors installé à l'endroit de l'APC actuelle. Evidemment on préparait pour le déjeuner de l'Aid un couscous à la viande. Généralement, en dehors du ramadan, à midi c'est la galette et le soir c'est le couscous. Cette habitude est tellement ancrée dans les moeurs des villageois que lorsqu'il y a un deuil dans une famille le soir on troque le couscous contre la galette. La joie de vivre dans le village était grande à chaque fête tellement la misère était immense tout au long de l'année. Au sortir de la grande prière tout le monde se réconcilie, même les ennemis jurés. Saïd

Salut c'est encore moi. Décidément on ne peu pas se rappeler de tout. Je voulais ajouter qu'au petit matin de l'Aïd on préparait les beignets frits à l'huile d'olive (les beignets typiquement kabyles). Il n'y avait point d'autres huiles au village. La simplicité de la vie, mais ô combien complexe, ne suscitait pas de besoins pour des choses dont on ignorait l'existence ou qui n'étaient pas à la portée des villageois. Tout le monde croyait de bonne fois et c'est ça qui était beau, merveilleux, mieux que le tapage actuel dont on ne connaît pas les conséquences. Tous les plats étaient préparés au feu de bois, voilà ce qui est complexe: imaginez la corvée dont seule la femme savait s'y prendre. Aujourd'hui comme c'est dit dans le blog : amman dilhid, taftilt dilkhid. Il y a la télé, il y a le téléphone, il y a les routes goudronnées (mieux qu'en ville), un projet de gaz de ville est en cours d'exécution pour Iboudrarène (pourquoi dit-on d'ailleurs gaz de ville?), il y a donc tout. Et avec les progrès des TIC je ne vous dirais pas: dans peu de temps le travail à distance va se développer comme aux USA. Donc heureux celui qui retournera au bled. Saïd

Merci pour tes vœux Hocine . Laid tassadit pour tout le monde et une pieuse pensée à tous ceux qui nous ont quittés ces derniers temps , ath nir hem Rebbi , djande l’varaka i mawlen nsen . J’en arrive maintenant à ton commentaire du 15 /8 où tu nous livres tes souvenirs d’enfance et particulièrement ceux liés à l’Aid Tamechtouht . Je constate que cette fête, qui met fin à un mois de jeûne , se déroulait , à peu près ,de la même manière que chez nous et probablement aussi dans tous nos villages : habits neufs pour les enfants (sauf que le port de la chéchia a commencé à disparaître progressivement dès les années 1950 , une espèce de chéchia « stamboli » avec parfois un petit miroir était portée par les jeunes garçons lors de leur circoncision) , le henné , le rituel de la fetra ( offrande ) , la nuit qui précède l’Aid) : deux mesures de céreales ( amoudh nennbi) pour les vivants et une pour les morts …et les personnes , vivantes ou mortes , qu’on aurait oubliées , sait-on jamais ! , mais pas question d’argent , et toutes ces offrandes devaient parvenir ,avant l’aube ,à leurs destinataires , … les beignets, les retrouvailles , les pardons ……OK , c’était comme partout ailleurs . Tu as oublié , peut-être, de parler des visites aux mausolées des saints protecteurs du village , par de petits groupes de jeunes femmes , revêtues de leurs plus belles robes traditionnelles ,aux couleurs chatoyantes , Imendouyar ( bendir) en tête , chantant et youyoutant…, créant ainsi au village une ambiance extraordinaire . Lire ou relire articles et commentaires consacrés au Ramadhan au village ( Chapitre la vie au village , pages 9 ,10 , 11 , et 18 ) . Saha f’tourkoum

Pour clore mes commentaires ramadanesques avant la Nuit du doute j'ai des petites choses à dire. D'abord j'avais promis de donner les raisons qui m'ont emmené à arpenter à 3 reprises la fameuse côte d'Ait Ali (en 1991. 2006 et 2011). En 1991 j'étais structuré au FFS et on m'avait demandé d'aller faire une conférence sur l'économie à Ait Ali et Ait Daoud. A Ait Ali je me suis retrouvé dans un garage (nouvelle école?) à l'entrée du village (à gauche je crois). Des personnes des villages voisins y étaient également conviées. Pour commencer et battre le trac je dis d'emblée: d'Ait Ali on voit Ighil-Bouamas. Là j'ai eu droit à une petite réplique de Da Voussad (le frère d'Amirouche):mais de Tassaft aussi dit-il spontanément. En fait je voulais simplement dire que nous sommes tous de la même famille et le message a été bien accueilli. En 2006 j'ai accompagné JC Borrel (et sa fille) pour retrouver les lieux où il était passé (60à62) comme appelé en tant chef de poste à Ighil-Bouamas puis à Bouadnane. Il était resté planté lorsqu'il revit Sidi Mohamed Larbi mais avait perdu un peu ses repères par les nouvelles constructions (une école grillagée mais fermée?). J'ai connu Borelle à travers son blog sur Bouadnane et Ighil-Bouamas. En 2011, là c'est la meilleure. Je devais rencontrer un maçon qui construisait alors pour la famille At Maammar. Cette fois j'ai fait le tour du village. Evidemment le maçon est un Ouhioune de Tassaft. Je constate que les Ait Ali me laissent place nette dans le blog, ils sont de moins en moins bavards, alors j'écris. Au départ du blog les commentaires allaient bon train puis les choses sont allées à vau-l'eau. C'est peut-être normal, c'est la loi de la nature. Où sont les Ahcène, Idir(avec ses belles allégories), Micha, Chiche, l'Oranaise (qui est restée silencieuse depuis quelques semaines)et dans une moindre mesure Kamel (car de temps à autre il secoue au moins le cocotier). J'espère en tout cas que tout le monde va bien. J'ai passé en revue, rapidement cela s'entend,tous les articles du blog, mais lorsqu'il faut écrire il ne faut pas hésiter même au risque de répéter ce qui a été déjà dit, car ce n'est jamais la même chose. Tenez par exemple j'ai écrit sur le ramadan au village avant d'avoir lu ce qui a été déjà écrit là-dessus. Peut-être Hamid ne sera pas d'accord avec moi mais j'ai remarqué que les 2 récits diffèrent. Chacun à sa façon de rapporter ou de raconter. On connaissait pas la zlabia chez nous. Comme gâteau, à part les makrouttes, rien d'autres que les beignets et m'semen. A ce stade je vois donc qu'Ait Ali était plus avancé. Il était aussi mieux loti en matière de transport (un car passait par là). Je ne sais pas si certains parmi vous ont vécu au village la période 57-60. C'était la misère noire, on était ravitaillé pour ne pas nourrir les rebelles qui s'infiltraient das les villages. Pas de semoule, pas de café, pas de sucre et j'en passe.Beaucoup de traditions ont été perdues par la force des choses. Aujourd'hui les choses ont fondamentalement changé. On place des dos d'ânes sur les routes car la circulation devient plus fréquente même si les villages donnent l'apparence d'être vidés de leurs habitants; en plus on peut se débarrasser de la ceinture de sécurité ce qui donne un certain air de liberté. En fait il n'y a rien de différent dans les us et coutumes des villages de la région. Lorsque je compare ce que j'ai essayé d'écrire dans "Témoin du petit village" à ce qui est dit dans le blog on s'accorde parfaitement. Saha shourkoum. Saïd

*Mr SELLAL est signalé comme instituteur au village in revue indigène vol 19 à 2 page 224.(1924) *Si Menad Ben Tahar le moniteur qui tient l'école d'Ait Ali Ouharzoune in mémoire et documents scolaires/musée pédagogique/France/1891 *Jacob Ernest instituteur au village in documents officiels/ministère de l'agriculture/France/1897 voici quelques infos pour retracer l'histoire de l'école.Je profite pour signaler que des responsables historiques n'ont pas laissé que des bonnes impressions (sans entrer dans les détails)...

il y a un moment que je suis venue, un coucou pour vous souhaiter une bonne soirée.