Le temps des cerises
3- La cueillette.

‘’Assamer’’ (l’Est) est un petit verger acquis par la famille Hazi durant les années 1920 auprès d’Ath El Hadj. On y accède, depuis Thachoucht, par un petit sentier, à gauche en venant de Tassaft, entre le cimetière et la ‘’bretelle’’ (nouvelle route) qui va à Tizi n’Tassaft en passant par Ouchvih ( à droite de la photo) .
Dans ce verger, il y avait des figuiers, des néfliers, de la vigne… et des cerisiers dont deux étaient particulièrement magnifiques, peut être parce que situés au bord d’un petit ruisseau, endroit idéal pour leur ‘’épanouissement’’. Le cerisier s’adapte mieux sur les terrains humides d’après les arboriculteurs. Les cerises d’Assamer, des bigarreaux, disponibles en grande quantité, étaient connues et réputées dans toute la région pour leur chair ferme, leur saveur et même pour leur couleur….

Après cette petite digression, revenons à notre ‘’expédition’’ (voir articles précédents) : une fois sur les lieux, les filles s’occupaient du nettoyage d’une petite source, une cuvette naturelle , en la vidant de son eau et des feuilles mortes …., Nana, elle, grimpait sur l’un ou l’autre des cerisiers pour remplir une corbeille en osier qu’elle venait vider, une fois pleine, dans une hotte (Aqech wel) répétant l’opération autant de fois qu’il le fallait …., quant aux garçons ils approvisionnaient les filles en cerises qui elles, se chargeaient, à leur tour, de les laver avant le grand régal… Et lorsque la hotte et nos corbeilles étaient pleines, on reprenait vaillamment ‘’les chemins qui montent’’ vers la maison….