2- Aperçu sur les us et coutumes de nos ancêtres.
Dans notre société, il y a très longtemps, les jeunes gens, à de très rares exceptions (voir article sur Tsouma Ath Kaci, page 39) n’avaient pas droit à la parole et, à plus forte raison, de choisir librement leur conjoint…
C’étaient les parents, les mères surtout, qui faisaient et défaisaient les mariages, croyant sincèrement faire le bonheur de leurs enfants. C’était un argument de poids pour contrer, au départ, toute velléité de contestation.
Une Fatiha (mariage religieux) suffisait à unir deux jeunes gens et …. une simple formule: « vrigham thelatha fi thelatha, thehermedh feli …. » prononcée trois fois, par le mari , était suffisante , pour renvoyer, chez ses parents , la femme…. , et les choses se passaient comme cela …. (a smi therveh adounith disaient nos vieilles).
La régularisation administrative des mariages (chez le Cadi), n’intervenait, bien souvent, que beaucoup plus tard, surtout à cause de l’âge précoce des mariées. A titre indicatif : ma mère a été mariée en 1936 à l’âge de 13 ans et à 16 ans, elle était déjà mère. Quant à mon père, en 1936 il en était, à l’âge de 21 ans, à sa deuxième épouse, après le décès de la première .