Le mariage d’antan (suite)
3. La demande officielle de mariage.

Ameclux
Au village, comme tout le monde se connaissait, affirmer que les jeunes gens se mariaient sans s’être jamais vus (comme dans une loterie ou, au jeu des enveloppes surprises) me parait invraisemblable.
Sauf dans les cas de mariages ‘’programmés’’ depuis longtemps, l’officialisation des fiançailles n’intervient, qu’après une série de contacts informels pour rapprocher les points de vue et préparer la visite des femmes de la famille du jeune homme au domicile de la fille pour discuter des exigences des uns et des autres……
Ensuite, une fois informés des conclusions positives de ces discussions, les hommes des deux familles se rencontrent à la Djemaa ou ailleurs pour se mettre d’accord sur les modalités matérielles du mariage, dans le strict respect des coutumes du village …..
1- La dot et le reste :
La famille du jeune homme s’engage à fournir :
1- Tismerth (la moitié de la carcasse d’un bœuf)
2- Assaku de blé (à peu prés un quintal de blé)
3- Tisnits n’teslith (la corbeille de la mariée), avec sept robes, un foulard, une fotha, du henné …..
4- Tamamt (la dot en argent). A titre indicatif, au début du siècle dernier, son montant pouvait varier entre 50 et 100 douros .Remarque : ce n’est qu’à partir du début des années 1950 que les sages du village (l’Amine, le maire…etc) ont fixé un seuil à ne pas dépasser.
2- La Fatiha (mariage religieux)
La cérémonie est organisée au domicile de la fille, en présence du plus grand nombre possible d’hommes du village et en toute simplicité. Après cela, les parents du jeune homme (le père, le grand-père, les frères, les oncles….) demandent à voir la fiancée à qui ils offrent de l’argent.