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L' usine électrique "d'imaghrass"
Comme promis dans mon dernier message, je t'adresse quelques images et textes sur l'usine électrique "d'imaghrass" souk el djemaa et visible sur la route qui mène vers Ath Ouabane, où se situe la retenue d’eau, "barrage" qui alimente cette usine !! C’est un document rare, trouvé par hasard chez un bouquiniste parisien des quais de la Seine!! Je le mets à la disposition de nos amis du blog! Si tu veux les photos et le texte intégral, je me ferais un plaisir de te les envoyer!!
Que devient note ami Saïd, enseignant à Constantine, il était très lié à mes grands frères et à mon oncle Salah (Allah yarrahmou) quand on habitait Constantine !
Cordialement à toi cher Hamid et bravo encore pour votre super blog que je visite tous les jours, avec le même intérêt et le même plaisir.
Rachid Ouahmed



Commentaire de Hamid (25/12/2009 15:40) :
Merci Rachid pour le second message et pour les photos que je trouve,
personnellement, très intéressantes par les renseignements qu'elles
apportent sur notre région. Par exemple : cette relation directe entre les
sources qui alimentent Acif el Djemaa avec le gouffre de Boussouil. Comme
aussi, cette précision sur cette formidable et impressionnante chute de 327
mètres dont je garde encore des souvenirs indélébiles. Tu peux envoyer le
reste des documents si cela ne te dérange pas. Salut.
hamidaitkaki@yahoo.fr |
Commentaire de Rachid (28/12/2009 15:10) :
Bonjour Hamid. Comme prévu voici le reste de la ducumentation sur
l'usine d'Acif el Djemaa qui permettra à ceux qui le désirent de
comprendre le système hydraulique et hydrologique des eaux superficielles
et souterraines de notre "terroir". Excuse ma confusion sur le nom de Said
. Il s'agit bien de Said Ath Moussa, l'enseignant. A Camrobert
vivaient également les Oucherif (je me souviens de Da Mouloud et d'un
autre Mouloud (le rouquin)) . Mes meilleurs voeux de bonne santé, de
prospérité et de bonheur à toi , à ta famille et tous nos amis du blog pour
l'année à venir. Cordialement Rachid.
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Commentaire de Hamid (28/12/2009 15:17) :
Merci Rachid . Les documents reçus sont excellents. Concernant Said Ath
Moussa (l'instite qui a terminé sa carrière comme Directeur de
l'Ecole Normale à Constantine), j'ai promis de lui consacrer un
article..... A mon tour de te souhaiter, à toi , aux membres de ta famille
et à tes proches, une bonne et heureuse année.
hamidaitkaki@yahoo.fr |
Commentaire de Rachid (01/06/2010 17:24) :
Merci hamid de tes mails qui m'ont fait énormement plaisir!!!as tu
reçu mes reponses ? merci et cordialement à toi Rachid
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Commentaire de YOUCEF (13/07/2010 18:14) :
DA HAMID, JE NE TROUVE PAS LE CHAPITRE DE "NOS ECOLES" L'AVIEZ VOUS
OUBLIE OUBIEN IL EST NOYE DANS UN AUTRE CHAPITRE MERCI DE ME REPONDRE.
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Commentaire de Hamid (13/07/2010 18:56) :
Bonjour Youcef. Non je n'ai rien oublié. Regarde dans le chapitre "La
vie au village", pages 1-2-3-4-6-7 et 9. Salut !
hamidaitkaki@yahoo.fr |
Commentaire de Ahmed Sallah Amarouche (03/08/2010 19:27) :
Bonjour Hamid !
Tout à l'heure en faisant des recherches sur google "ouvertures des
pistes en petite Kabylie" je tombe sur votre impréssionnant blog.
J'avais écrit un commentaire que je valide mais le systéme me demande
de valider la confirmation de mon adresse éléctronique dont chose faite.
Mais mon méssage disparait et ne tombe que sur la page d'accuil de VP
Blog.
Je viens de reparcourir les pages de votre blog dans ma visite curieusement
pour voir. J'avais ouvert un blog domicilié chez
http://alas.blog.mongenie.com
mais je remarque dans mon systéme comparatif un grand écart de niveau
culturel d'organisation et de documentation par rapport au travail que
j'avais efféctué. Ma curiosité me pousse surtout à lire le passage de
Mouloud Féraoun lors de son entrée à l'écolle me faisant souvenir de
la mienne et me pousse à me poser des questions sur celles de mes parents
morts en me laissant tout jeune sans rien savoir d'une part et notre
village d'El-Maïn était plus isolé que le vôtre d'autre part.
J'étais émerveillé aussi de cette photo des vôtres prises en 1945.
Chez nous pas de photos souvenirs des soldats ayant participé à cette
guerre. Que dire de mon aieul Larbi AMAROUCHE dont j'hérite le prénoms
par descendance mort l'arme à la main en France à un mois de la fin de
l'armistice...Pas de photos non plus. Peut être qu'il y a un
quelconque colléctionneur français ou kabyle qui posséde une image de lui
sans le savoir. Ce n'est que 90 ans
après sa mort, que je me renseigne enfin de l'endroit où il fût
entérré. Aucune trace chez nous de son extrait des registres matrices.
Bizarre non ?
Peux-tu me permettre de copier coller une ou deux photos de classe
affichées sur ton blog pour sensibiliser les nôtres à participer à la
reconstitution de l'histoire de notre localité par devoir de mémoire
et de l'importante nécéssité d'accorder un peu d'attention
aux souvenirs et à la sauvegarde du patrimoine éducatif et culturel
individuel et commun ? Faites vous le sketch ivouafifanes pendant la saison
de la récolte des grenades ? Et les ivoussaâdiyaouènes viennent-ils chez
vous ? Pendant le shor avez-vous un crieur chanteur réveilleur mystique
public ?
Merci pour ton éventuelle réponse que j'attende avec impatience.
Ahmed Salah AMAROUCHE
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Commentaire de Hamid (03/08/2010 19:35) :
Bonjour Ahmed Sallah . Merci de ta visite sur notre blog. Tu peux prendre
les photos que tu veux si elles peuvent servir pour de bonnes causes. Salut
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Commentaire de Idir52 (05/02/2012 14:51) :
L'hiver est revenu. La première neige est tombée. Habitué de passer mes
week-end au village avec vous mes chers amis. C'est à travers ce blog que
je tiens à m'excuser pour une absence de 02 week-end en ce mois de février
2012.
Le premier alèa est dû par les chutes de neige, n'empêche que je suis de
tout coeur avec vous, je m'absorbe longtemps dans une contemplation imagée,
puis, sans mot dire, je rentre chez moi mais mon esprit est avec vous.
J'imagine le soir, autour d'un feu de bois de chêne, Guitare, Mondole et
Derbouka en fanfares, Farid avec ses boutades (un vrai bout-en-train)
tenant un tisonnier à la main, Khelifa récitant ses poèmes à tue-tête,
Karim avec un bendir chantant un chant de Cherifa (A sut Wertilane) avec
une voix envoûtante, Slimane à la percussion un adepte du chant, Ali au
mondôle jouant des notes justes et limpides, Merzouk avec sa guitare
toujours, gai et souriant accroché à son mégot de fortune.
Avec un moins que rien, on arrive à créer un monde autour de soi, il suffit
d'y croire et de s'y mettre.
Vous me manquez
Bisous à tous. Idir Ouabdesselam
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (06/02/2012 18:59) :
Bonjour Idir .Par la même occasion je salue aussi tes amis ( Je dois en
connaitre deux ou trois ) . Vous êtes 7 jeunes qui êtes souvent au village
... et je me demande si vous ne pouvez pas vous impliquer davantage en
essayant de créer une association ( peu importe son nom ) pour le grand
bien de tous ... , avec le soutien assuré de beaucoup de personnes
résidentes ou non au village .
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Commentaire de idir52 (06/02/2012 23:01) :
Bonsoir Da Hamid ,
Suite à votre commentaire du 06/02/2012 par lequel vous nous invitez à nous
impliquer d'avantage pour la création d'une association.
je désire vous remercier pour m’avoir donné l’occasion de m’entretenir avec
vous ainsi qu’avec d'autres lecteurs à travers ce blog, sur tout ce qui
concerne le village et ses habitants, de prés ou de loin.
Personnellement j'habite Boumerdes, mais je dirais que la distance
importe, pour peu qu'il y ait des gens de bonne volonté qui puissent
initier ou projeter de faire quelque chose dans le sens positif.
J’ai aimé les quelques conversations que j'ai eu avec les jeunes du village
à propos de ladite association, à laquelle vous faites allusion, croyez
moi, que tout le monde adhère à sa création, l'idée a germée,l’ambiance est
agréable, tout est une question de temps. Grâce à ce blog, qui nous a
permis de nous faire connaître , mon intérêt pour occuper une place au sein
d’une équipe aussi dynamique que la vôtre s’est accru.
J’espère avoir le plaisir de vous rencontrer un jour afin de pouvoir
échanger davantage sur nos besoins respectifs.
Au plaisir de te lire bientôt.
Idir Ouabdesselam
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Commentaire de Idir52 (26/02/2012 20:27) :
***L'histoire de la tour Eiffel**
La construction avait commencé le 26 janvier 1887. Il fallait arracher les
arbres, creuser les fondations. Pendant deux ans Gustave Eiffel dirigea sur
place les travaux de construction. La construction de la tour posait à
Eiffel d’autres problèmes, par exemple le problème de la résistance au
vent.
Mais Eiffel a résolu tous les problèmes. L’ingénieur passait des calculs
aux maquettes, des maquettes aux plans, des plans aux calculs. Il était à
la fois sur les chantiers et dans ses bureaux d’études. Chaque pièce, fixée
à la tour, a été calculée d’avance et fabriquée dans les ateliers.
Chaque barre a été calculée d’avance et fabriquée dans les ateliers. Chaque
barre a été fondue, percée, limée, vérifiée, numérotée, transportée sur les
chantiers. Là, régnait un ordre parfait. Dès qu’une pièce arrivait, elle
était boulonnée et rivée sur place. Chaque millimètre était important.
En mars 1889, la tour Eiffel était terminée. Il a fallu pour cela sept
millions de kilos de fer, 18 038 pièces contrôlées au dixième de
millimètre. Chaque pièce avait un dessin différent. Il a fallu aussi 2 500
000 rivets qui assemblaient les pièces.
Le dimanche 31 mars 1889 était un grand jour pour Gustave Eiffel, sa
famille, ses amis et ses collaborateurs.
Il faisait beau. Au pied de la tour, les musiciens de la garde républicaine
jouaient la Marseillaise. Le cortège officiel s’est mis en marche. M.
Eiffel marchait à côté du chef du gouvernement. Les ministres suivaient,
puis les journalistes et les ingénieurs. Puis on a accompli l’acte
symbolique : on a fixé le drapeau tricolore au sommet de la tour. Sur le
Champ de Mars, dès que l’on a vu flotter le drapeau dans le ciel, des cris
de joie ont éclaté. Un petit canon a tonné vingt et une fois. Un bal
populaire a commencé.
Au plaisir de vous lire mes chers amis
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Commentaire de Idir52 (28/02/2012 23:01) :
L’église catholique en Kabylie avant l’arrivée des pères blancs
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Il parait que c’est en 1861 que le gouvernement général d’Alger et
l’archevêché d’Alger (sous la direction de Monseigneur Pavy, successeur de
Dupuch) reconnaissent Fort –Napoléon comme paroisse ; quatre ans après
la grande insurrection kabyle de 1857. Ce fort construit sur un piton élevé
et destiné tout le nord du Djurdjura et la vallée du sebaou donnera
naissance à une ville française moderne avec des casernes, un petit
hôpital, des avenues bien alignées et bordées de commerces. C’est
certainement au cœur du massif du Djurdjura, le seul espace de visibilité
de la présence française et de la modernité européenne. Cette paroisse
avait été créée autour de la garnison militaire en poste et de quelques
civils (environ 200) recensés qui gravitaient autour d’elle. Cette
reconnaissance est rapidement suivie par la construction d’une église puis
par la nomination d’un premier curé, l’abbé Malcis, ancien zouave
d’Afrique. Deux ans après cette nomination, le service est remis aux
pères jésuites. La Kabylie avait déjà, en effet, été investie par les
jésuites dès la fin des années 1840. Ces derniers avaient été appelés à la
demande de Mgr Dupuch pour être attachés comme aumôniers des colonnes
expéditionnaires. (1)
C’est un père jésuite, le père Jean-Baptiste Creusat(2), qui fut nommé
aumônier et curé des soldats qui occupaient le Fort dont la paroisse
nouvellement créée de Fort –Napoléon( Larbaa Nath Irathen). Il fut l’un
des premiers missionnaires a apprendre le kabyle et à amorcer une
traduction de la Bible. Le père Creusat nommé le 20 octobre 1863, et aidé
par un frère sacristain, s’intéresse aux villages environnants et
entreprend des tournées d’inspection dans les tribus avoisinantes (3). Ce
travail de proximité et ce mode d’apostolat ne pouvait se faire sans un
apprentissage rigoureux de la société kabyle, il s’initie à la langue et
aux traditions berbères. Homme curieux et quelque peu candide, il noua des
relations d’amitié avec quelques villageois. Dans un premier temps, les
autorités militaires ne s’opposèrent pas aux tournées du père Creusat mais
conseillèrent la prudence : << nous voulons la même chose que vous,
seulement ne vous pressez pas, ne brusquez rien. Ce n’est pas de sitôt que
le changement se fera. Comptons sur le temps ; dans un demi-siècle ou un
siècle. La Kabylie a connu, entre 1838 et 1864, quinze expéditions
militaires ; soumissions partielles, rebellions larvées ; séditions hoquet
antes mais menaçantes. La présence des religieux était tolérée à la
condition expresse d’éviter toute action agressive d’évangélisation. La
population kabyle demeure sur la réserve et une grande méfiance entoure les
religieux. Même les soins prodigués aux malades n’attirent pas forcément
la sympathie et la gratitude, les vieillards infirmes dont on soignait les
plaies ne daignaient pas adresser une parole de remerciement. Le père
Creusat qui souhaitait se rapprocher de la population kabyle et
s’installer au sein du village de Ath lahsen, le village le plus important
de la tribu des Ath Yenni, a vu son projet catégoriquement refusé par les
autorités militaires qui y voyaient un prétexte de sédition et de troubles.
------------------*****---------------
1.Ugo colona, la compagnie de Jésus en Algérie (1840-1880) l’exemple de la
mission en Kabylie (1869-1880)
2-il est l’auteur d’une traduction en Kabyle des Evangiles des Dimanches et
du Catéchisme du diocèse (paru en 1868)
3- il visite les 70 villages des Ath Irathen, quelques-uns des Ath Yenni,
des Ath Youssef, des Amraouas, des Ath Djennad, des Ath Fraoucen, des
Ath Menguellet…
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Commentaire de saidouiza (12/07/2012 22:33) :
Cher Hamid
J'ai un document de plusieurs pages écrit dans un arabe châtié à l'encre de
chine. Il m'a été confié par JC Borrel en 2006.il avait récupéré ce
document en 1960 dans une maison d'Aitalatazairt, village abandonné à
l'époque. Je l'ai montré à beaucoup de gens y compris à une syrienne sans
pouvoir qu'ils me renseignent sur le
contenu exact. Il peut s'agir d'une sorte de legs ou testament?
Que faire?
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (13/07/2012 12:34) :
Bonjour Hocine . Ton dernier commentaire renferme une série de points
d'ombre . D'abord qu'est-ce que c'est que ce village d'Aitalatazairt
"abandonné à l'époque " ? S'agit-il de Tala n'Tazert qui ,comme tu l'as
signalé toi-même ,a été abandonné par ses habitants pendant la guerre de
libération ? Si c'est vraiment un document très ancien il ne pouvait être
écrit que par un des Marabouts de ce village ( les seuls lettrés en langue
arabe à l'époque ) ... Il faudrait , peut-être , commencer par en
déchiffrer le contenu pour ensuite le classer dans une catégorie précise
...Tu peux m'envoyer une copie à toutes fins utiles .
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Commentaire de saidouiza (13/07/2012 20:09) :
Bonjour Hamid,
Il s'agit bien sûr de Tala N'Tazert comme tu l'as si bien écrit.Le
militaire français dont je t'avais parlé a retrouvé le document en 1960
jeté par terre dans une maison de ce village. En 2006 il l'a ramené avec
lui et me l'a confié à toutes fins utiles pour éventuellement le remettre à
la famille concernée.Je n'ai pas pu en déchiffrer exactement le contenu,
même en demandant l'assistance de personnes tierces.Il contient une
vingtaine de pages écrites en recto verso (32,5x22,5); ça ressemble à un
parchemin.
Par quel moyen t'envoyer une copie? Le mieux est de te le remettre en mains
propres. Je me rends souvent à Ighil Bouamas, notamment les vendredis.
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Commentaire de Idir52 (17/09/2012 18:05) :
Engagements des Chrétiens sur la guerre d’Algérie et dissolution de la
commune mixte de Michelet :
C’est la guerre d’Algérie qui allume les projecteurs sur le statut des
convertis en exigeant d’eux des affirmations identitaires et nationales en
faveur de la lutte indépendantiste. Pour des individus que les hasards de
la colonisation avaient singularisés et qui n’étaient pas forcément
outillés pour s’exprimer et s’affirmer, c’est certainement la période la
plus difficile de leur histoire. Conscients, peut-être plus que d’autres –
car au carrefour de toutes les stigmatisations – de la violence du système
colonial, de ses injustices et de ses discriminations, ils réalisèrent très
rapidement la complexité de leur statut et les prises de position qu’on
attendait d’eux. Impliqués, déjà, dans les mouvements anticoloniaux des
années 1920 et 1930, ils combattaient pour une plus grande justice : <<
Ils demandaient tous l’égalité des droits mais ils ne demandaient pas
l’indépendance, à l’époque. La violence était tellement forte du côté
français. Camus a été attaqué quand il a raconté dans les journaux que des
gens mouraient de faim et de misère, Monseigneur Duval avait créé la
semaine sociale sur la misère et la faim. Cette position intégrationniste
recueillait les faveurs d’un grand nombre d’élus indigènes qui luttaient
pour l’égalité des droits et un véritable statut pour les Algériens.
Pourtant, leur conversion les poursuivra jusque dans leurs engagements.
Boudjemaa Benjamin Ould Aoudya, élu en 1948 conseiller général de la 13eme
circonscription d’Alger puis délégué à l’assemblée Algérienne (Rattaché au
deuxième collège, malgré sa citoyenneté française) aura à essuyer les
injures des partisans de l’Algérie Française. Dans une lettre anonyme qu’il
reçoit, sa conversion lui est jetée à la figure :
<< Ayant renié votre religion musulmane pour devenir catholique, il n’est
pas étonnant que vous reniez maintenant votre patrie d’adoption ( à qui
vous devez tout) pour adopter lâchement la prétendue idée Nationaliste
Algérienne à laquelle , selon vous, l’immense majorité de la population
est acquisse…(Ce paragraphe est tiré de la lettre de Jean Philipe Ould
Aoudya : Un élu dans la guerre d’Algérie)
L’insurrection de novembre 1954 entraine l’engrenage de la guerre et
l’oubli définitif d’une intégration plus juste et égalitaire de l’Algérie à
la France où chacun aurait pu avoir sa place. Les revendications
d’indépendance, suivies d’une Algérie Arabo-musulmane laissent
rétrospectivement les Kabyles chrétiens plutôt partagés. Mais l’extrême
violence de la guerre et la radicalisation colonialiste de l’état français,
les engagent, pour la plupart d’entre eux, à soutenir la légitimité de
l’indépendance. Entre neutralité, sympathie et engagement déclaré, ils
oscillent dans des positionnements qui ne les empêchent pas de s’interroger
sur leur future place dans une Algérie indépendante. Dans ces temps
troublés, la conversion n’est plus un choix religieux mais elle est
doublée d’un changement d’allégeance politique et sociale >> Ce qui rend
leur position parfois insupportable.
La neutralité adoptée par certains, qui occupaient des fonctions de pouvoir
et de décision, se révélait quasiment impossible. Mais la guerre s’est
déclarée en novembre 1954, Michelet était une grosse ville et ce n’était
pas évident pour le travail, c’était très violent comme climat ; des gens
ont été tués, les conséquences avec l’assassinat des gens des villages et
ceux des policiers. Il y a eu une grève de deux mois déclarée par le FLN.
Il y avait des problèmes de papier d’identité avec les faux et usage de
faux. Il fallait assurer le ravitaillement de la ville et des villages
avoisinants. La neutralité des Kabyles chrétiens les a préservés et
pourtant ils ont eu des pressions. Il y a eu la dissolution de la commune
mixte de Michelet en 1957-1958.
Bonsoir à tous et à toutes.
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Commentaire de Idir52 (17/09/2012 19:44) :
Les convertis:ni Français ni musulmans.
L’existence des convertis va peser très tôt la question de leur statut et
de leur citoyenneté. Si on constate des naturalisations précoces de
certains Kabyles chrétiens et ce, dès les années 1880, l’accès à la
citoyenneté française suppose toujours des interrogations et des démarches
difficiles.
Si le sénatus-consulte de 1865 reconnait aux indigènes algériens la
nationalité française, il faudra attendre l’application de la loi Jonnart
de 1919 pour acquérir les droits inhérents à la citoyenneté française ;
tout Algérien peut en faire personnellement la demande à condition qu’il
renonce aux particularités du statut musulman. << L’indigène musulman
est français ; néanmoins, il continuera à être régi par la loi musulmane
(D’après les décrets du 21 avril 1866 et du 5 février 1868) mais il peut
sur sa demande être admis à jouir des droits des citoyens français. Dans ce
cas, il est régi par les lois civiles et politiques françaises.( D’après
l’article du sénatus-consulte n° 13, 504 du 14 juillet 1965 sur l’état des
personnes et la naturalisation en Algérie)
La procédure de naturalisation se faisait en plusieurs étapes. Elle
commençait par une demande déposée auprès du maire de sa commune qui, après
une enquête de moralité (notamment pour constater des pratiques éventuelles
de polygamie), transmettait le dossier au préfet ou au général commandant
de la division puis auprès du gouverneur général.
La demande arrivait ensuite au ministère de la Justice, qui, après le
rapport rédigé par le garde des sceaux , bénéficiait ou non d’un décret
émanant du conseil d’Etat, établissant la citoyenneté française. La loi du
24 octobre 1870 a donné, au chef de l’état, le pouvoir d’accorder la
naturalisation. Devenir citoyen français, c’était également renoncer à des
pratiques religieuses musulmanes que la loi française réprouvait :
contrainte paternelle, polygamie, répudiation, achat de l’épouse...
Si la France, Etat laïc, relègue dans l'espace privé les confessions
religieuses, il n'en demeure pas moins que la condition du renoncement au
statut personnel pour les candidats à la naturalisation est ambiguë. Car la
loi française se trouve en porte à faux avec un de ses principes fondateurs
qui est celui de la liberté religieuse. Renoncement à certains aspects de
l'islam incompatibles avec la loi républicaine comme la polygamie ou
renoncement à la religion musulmane?
Le rapport Nationalité/Religion se trouve ainsi complètement biaisé par un
dispositif législatif spécifique: celui-ci joue à la fois sur
l'interprétation du terme indigène et sur la combinaison d'un statut de
droit civil local et de la citoyenneté. Le problème de la naturalisation
s'est, le plus fréquemment, posé au moment de la célébration des mariages
civils ou de la déclaration des naissances. Sujets français et donc régis
par le code de l'indigénat, ils ne pouvaient,après la célébration de
l'union à l'église, se marier en mairie. De la même façon, en tant que
chrétiens, ils ne pouvaient se présenter devant le magistrat musulman, la
cadi, ni avoir recours au mariage coutumier qui consistait à la récitation
de la Fatiha, première sourate du Coran.
L'inscription d'un nouveau-né à l'état civil posait le même type de
tracasseries. Les agents de la mairie ne pouvaient comprendre et admettre
qu'un Kabyle, même converti, donne un prénom chrétien à son enfant.
Bonsoir à tous et à toutes
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Commentaire de Idir52 (19/09/2012 17:22) :
LE STATUT DU CONVERTI EN KABYLIE: APOSTAT, RENÉGAT ou M'TOURNI?
------------------------------------------
Une catégorie sociale mal définie.
.
Dans le contexte coranique il n'existe aucune mention de peine particulière
pour celui qui a apostasié. L'apostat ou le murttad(en langue arabe, celui
qui se détourne)ne fait l'objet de sanction particulière sauf de menaces de
châtiments après la mort(la colère de Dieu). La peine de mort, par contre,
se retrouve dans de nombreuses traditions du Prophète. L'article sur
l'apostasie de l'encyclopédie de l'islam rapporte des propos des propos
attribués au Prophète comme << Celui qui change de religion, tuez-le ou
décapitez-le>> ou de verser le sang de << celui qui abandonne sa religion
et se sépare de la communauté. La pratique du châtiment qui est la plus
classique, à partir de la tradition du Prophète, demeure dominante dans les
représentations populaires, pour l’écrasante majorité des pays musulmans.
Une mentalité qui persiste, jusqu'à aujourd'hui, à considérer les convertis
comme déchus de leurs droits et de leurs devoirs et morts civilement. Si
dans la tradition, la ridda ou irtidad est associée au kufr (l'hérésie) et
qu'elle est punie de mort, il y a très peu de cas d'exclusion ou de mise au
ban des convertis dans la société Kabyle encore moins d'exemples de
sanctions ou d'élimination physiques. Un seul cas a été rapporté en
entretien
(Un jeune chrétien à Taourirt At Menguellet). Il avait subi des
représailles; il avait été assassiné car on disait qu'il avait déshonoré le
village. Mais on ne savait pas si ces représailles étaient directement
liées à son état de converti ou s'il y avait d'autres raisons plus graves
qui exigeait un tel châtiment. Un autre cas de sanction judiciaire cette
fois-ci est mentionné dans le Douar de Ouarzen vers Janvier 1900. Il s'agit
d'un dépassement grave sur une fille originaire de Taourirt Abdellah. Une
affaire peu courante, compliquée, est portée devant la justice. Sur le
seize coupables, un dénommé Bélaid, chrétie, est accusé et inca
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Commentaire de Idir52 (22/09/2012 18:03) :
LE STATUT DU CONVERTI EN KABYLIE: APOSTAT, RENÉGAT ou M'TOURNI? suite
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Un dénommé Bélaid , chrétien est accusé et incarcéré. Accusé car chrétien,
tel que le présentent les missionnaires, ou accusé car vraiment coupable?
Aucune information ne vient éclairer cette affaire de moeurs et
inhabituelle pour la société Kabyle, qui aurait dû, normalement, être
réglée selon la tradition de la vengeance.
En tout état de cause, les convertis, même s'ils avaient à subir la
réprobation collective, n'étaient pas livrés à la vindicte villageoise. <<
Au début il y avait l'invective, on nous désignait comme m'tournis, après
il y a eu tolérance et conciliation >> Quelqu'un racontait : On disait à
son père: tu es un homme bon, intègre, apprécié des gens; c'est dommage que
tu sois un m’tourni . Et son père répondait que s’il n’avait pas été un
m’tourni , j’aurai été un bandit come vous. On le constate dans le maintien
des pratiques matrimoniales ou les stratégies de l’endogamie préférentielle
gardaient toutes leur pertinence et dans celui de la puissance des
solidarités familiales : << Même à l’enterrement d’un chrétien, tous les
musulmans étaient présents. Même à la djemaa, ils étaient tous présents.
Ils ont partagé les liesses et les malheurs. Il n’a jamais eu la moindre
insulte. Les convertis étaient plus respectés que les autres. Il est
intéressant de s’attarder sur cette apparente neutralité et relative
discrétion de part de la communauté villageoise et familiale à l’égard des
convertis. Deux hypothèses, se recoupant d’ailleurs, peuvent expliquer cet
état de fait : - L’origine modeste ou marginale des premiers convertis :
leur état d’orphelins, de veuves, de malades, de vieillards extrêmement
démunis qui les plaçait, ipso facto à la périphérie du groupe, n’en
bouleversait ni la cohérence, ni les structures, ni l’organisation. Leur
conversion n’avait donc aucune importance. Tout d’abord, du fait de leur
position sociale mineure et parasitaire (sans autonomie et sans revenus) et
aussi dans la mesure où elle était mue par des motivations matérielles et
non par un cheminement spirituel et des actes de foi. Cette absence de
considération expliquerait d’ailleurs le retour aux pratiques de l’islam,
régulièrement mentionnés par les missionnaires, par des individus qu’ils
qualifient d’apostats. Des fausses conversions justifiées par la misère et
pardonnées par la communauté qui ne fait aucune difficulté au retour à la
foi d’origine.
La conversion, même mue par la misère, était considérée comme une mort
sociale symbolique. Et même si les individus demeuraient dans leur village
en pratiquant une foi autre que celle de leurs pères, ils étaient aux yeux
de leurs pairs, passés dans un autre univers et donc morts pour le groupe.
Cette attitude pourrait expliquer l’indifférence et le scepticisme
constatés dans de très nombreux villages où des chrétientés locales
vivaient et s’organisaient à l’écart du groupe original.
Ces deux hypothèses sont corroborées dans plusieurs récits de vie où
l’indifférence la plus totale côtoie la tolérance la plus indulgente. Et
si les missionnaires mentionnent des attitudes de sectarisme et
d’intolérance de la part des Kabyles, elles sont plus curieusement dirigées
à leur encontre (on leur reproche toujours un certain nombre de choses)
qu’envers les convertis proprement dits. Si l’indifférence et une certaine
tolérance marquent la première génération de convertis, une distance
teintée de réserve voire de condescendance se développe au fur et à mesure
que les familles chrétiennes se structurent et évoluent avec leur
particularismes religieux et sociaux.
Bonne lecture à toutes et à tous
A suivre
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Commentaire de Idir52 (23/09/2012 17:52) :
LE STATUT DU CONVERTI EN KABYLIE: APOSTAT, RENÉGAT ou M'TOURNI? suite et
fin -----------------------------------------
En effet, la première décennie du XXe siècle voit les convertis et leurs
familles connaître une évolution sociale et économique qui les distingue
déjà des autres familles Kabyles. Des instituteurs, des militaires, des
administrateurs, des juristes révèlent une promotion sociale spectaculaire,
que connaissait, déjà par ailleurs, la Kabylie avec la politique scolaire
intensive et les écoles de la IIIe République. Mais avec les convertis,
cette promotion atteint une intensité inégalée jusque-là.
Cette évolution spécifique et l'attachement de plus en plus grand à une
pratique chrétienne (aller à l'église, ne pas jeûner pendant la période de
Ramadhan, ne pas circoncire les jeunes garçons...) posent de nouvelles
interrogations aux Pères Blancs quant à l'avenir des convertis. Au cours de
la conférence de Bou Nouh de 1937 et qui fait le point sur tous les litiges
de l'action missionnaire en pays musulmans, à la question qui aborde la
perception des Musulmans sur les convertis, la réponse est celle-ci: << Le
sentiment profond, le sentiment collectif est encore un sentiment de mépris
et de répulsion pour les m'tournis, en qui ils ne voient que des renégats
de ce monde>> . En 1937, les convertis ne sont ni compris, ni vraiment
acceptés par la communauté villageoise et familiale. Très souvent tolérés
pour de multiples raisons (alliances matrimoniales, situations
professionnelles avantageuses...), ils demeurent tenus à une certaine
réserve et sont regroupés autour des missionnaires. Cette situation de
dépendance morale, la condescendance avec laquelle on les considère liées
aux difficultés de trouver un emploi sur place (à la mesure de leurs
compétences) les poussent à partir vers les grandes villes où ils
s'installent dans l'anonymat. Ces représentations négatives laissent les
missionnaires partagés quant à leur à leur rôle et le sens de leur
présence. Pour d'autres, c'est le prix à payer pour l’accomplissement de la
mission; les convertis étant le premier jalon du processus d'assimilation :
christianiser et franciser.
Bonne Lecture.
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Commentaire de Idir52 (24/09/2012 18:20) :
Biographie Kader Attia
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L'artiste français d'origine algérienne Kader Attia naît en 1970 à Dugny en
Seine-Saint-Denis.
Kader Attia travaille dès l'âge de onze ans sur les étalages du marché de
Sarcelles et apprend à observer tout ce qui bouge autour de lui. Il baigne
jusqu'à l'âge de 15 ans dans cet univers humain de brassage, de rencontre
et d'échange qu'est le marché.
Après l'avoir vu reproduire à l'identique des paquets de cigarettes, son
professeur de dessin le remarque et décide de lui faire connaître l’école
des Arts Appliqués de Paris.
C’est pour l’artiste une véritable révélation. Il obtient son diplôme de
l’école Supérieure des Arts Appliqués de Duperré en 1993 et après un
passage aux Beaux-Arts de Barcelone en 1994, Attia part pour deux ans au
Congo. Le contact avec l'élégance et l'exubérance de la sculpture ancienne
et contemporaine d'Afrique centrale le marque profondément.
Il retourne alors à Paris en 1997 et réalise "la Piste d'Atterrissage" en
2000, un diaporama sur la vie des transsexuels algériens exilés à Paris au
moment où la guerre civile fait rage dans leur pays.
Son travail prend racine dans les rapports complexes qu’entretiennent
culture orientale et culture occidentale. Il s’attache à montrer les
conditions de vie et d’intégration des immigrés en France et insiste sur
l’identité conflictuelle d’une culture déracinée, face à la séduction d’une
culture de consommation d’un Occident où règne l’abondance matérielle.
Ses oeuvres mettent en scène des thèmes comme la difficulté à vivre entre
deux cultures qui souvent s’affrontent plus qu’elles ne coexistent, le
religieux vécu comme repli communautaire, ou encore les relations entre
culture dominante globale et la résistance identitaire des pays émergents.
Kader Attia participe aux plus grandes manifestations internationales : la
Biennale de Venise en 2003, Art Basel Miami en 2004, la foire de Bâle en
2005, le Musée d’Art du Guangdong en 2005, La Biennale de Lyon en 2005, où
était exposée sa très polémique et médiatique oeuvre Flying Rats et à
l’Armory Show de New York en 2006.
Les créations de Kader Attia oscillent entre l'installation, la vidéo et la
photographie. En Chine, il présente des oeuvres plus conceptuelles : après
avoir racheté aux enchères de Bobigny un restaurant Chinois parisien qui
avait fait faillite, Kader Attia le renvoie dans son pays d'origine.
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Commentaire de Idir52 (24/09/2012 18:40) :
Le plasticien Fayçal Baghriche naît en 1972 à Skikda en Algérie.
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Privilégiant les formes de la performance, de la photographie et de la
vidéo, l’oeuvre de Fayçal Baghriche met en exergue les stéréotypes tacites
qui supportent et codifient les échanges entre individus.
Reproduisant des scènes du quotidien, l’artiste y introduit de légers
décalages de manière à révéler les automatismes et réflexes langagiers et
comportementaux qui définissent l’affiliation de ces scènes à une structure
signifiante.
Si tout langage est le reflet de ce que nous sommes (Roland Barthes),
Fayçal Baghriche, en dévoilant les aspects normatifs de notre langage
commun, procède à une mise à distance critique du fonctionnement de notre
société.
Une de ses oeuvres intitulée: Le saut sans le vide - phtographie, 18 x 24
cm, 2005
"Une composition performative pour une centaine de radioréveils, la mise en
scène de sa propre disparition derrière le bout rouge incandescent d’une
cigarette, l’inventaire de tous les drapeaux du monde dont il ne garde que
les étoiles sur fond bleu... Fayçal Baghriche propose une vision du monde
dans laquelle histoire de l’art et culture populaire, mythologies et
spectacle se côtoient et se confondent.
Partant de la figure de l’artiste démiurge et du culte actuel de la mise en
scène de soi et du corps, il en propose des alternatives burlesques en
faisant par exemple tourner le monde à l’envers autour de lui dans le film
“Le sens de la marche”, en déclinant son curriculum vitae pour proposer ses
compétences dans les rames du métro parisien (“Le marché de l’emploi”) ou
en s’effondrant au milieu des allées de la Fiac.
La dynamique de la chute – et de l’ascension qui la précède – occupe une
place centrale dans son travail. C’est notamment le cas avec Le saut dans
le vide (2004) qui reprend la photographie mythique de Harry Schunk
"attestant" de l’action héroïque d’Yves Klein se jetant dans le vide à
Fontenay aux Roses. Dans le cliché retouché par l’artiste ne subsiste que
le décor désolé de cette action : la vue en noir et blanc d’une rue banale
quelque peu triste avec au fond, un homme de dos sur son vélo. En jouant
sur l’effacement de cette action artistique "historique" et sur la véracité
supposée du document photographique par le biais d’une simple soustraction,
il souligne ainsi la mise en scène de l’oeuvre originale et interroge la
capacité de l’artiste à accomplir des actions extraordinaires. Si les
oeuvres de Fayçal Baghriche sont d’une manière générale traversées par
l’idée de disparition, elles éveillent davantage la conscience d’un monde
fini dans un désenchantement lucide empreint de poésie."
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (29/09/2012 19:51) :
Bonjour Idir , je te prie de m'excuser pour ce long silence dù à des petits
problèmes personnels . Voila donc que tu nous gratifies d'une serie de
commentaires un peu longs certes mais intéressants . J'interviendrai
prochainement , avec des exemples concrets sur la problématique( ?) des
Algériens que l'on qualifiait , chez nous , de " amtourni, amtourez ...au
singulier parce que , en fait , il n'y en avait pas beaucoup et celà , bien
sûr avant 1954 .
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Commentaire de Idir52 (30/09/2012 17:19) :
Bonjour Hamid , je te comprend parfaitement et il n' y a pas lieu de
t'excuser pour ce court silence, qui peut nous parait long, beaucoup plus,
parce-que on a l'habitude de cette présence (la tienne) au blog, elle est
vitale, c'est comme le bol d'air matinal pour un sportif.
Pour tes petits problèmes, j'espère qu'ils ne sont pas d'ordre majeurs et
que tout est rentré dans l'ordre en ce moment.
J'attends ton intervention prochaine avec impatience sur la problématique(
?) des Algériens que l'on qualifiait , chez nous , de " amtourni,
amtourez.
Bonjour chez toi.
Au plaisir de te lire
Idir Ouabdesselam
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Commentaire de Idir52 (27/01/2013 22:17) :
L’au revoir d’un génie.
LETTRE D’ADIEUX DE GABRIEL
GARCIA MARQUEZ
Gabriel García Márquez s’est retiré de la vie publique pour des raisons de
santé: cancer lymphatique.
Avant sa mort
Il a envoyé une lettre d’adieux à ses amis.
Je vous recommande sa lecture car ce court texte écrit par l’un des plus
brillants latino américain de ces derniers temps est vraiment émouvant
« Si pour un instant Dieu oubliait que je suis une marionnette de chiffon
et m’offrait un bout de vie, je profiterais de ce temps le plus que je
pourrais.
Il est fort probable que je ne dirais pas tout ce que je pense, mais je
penserais en définitive tout ce que je dis.
J’accorderais de la valeur aux choses, non pour ce qu’elles valent, mais
pour ce qu’elles signifient.
Je dormirais peu, je rêverais plus, j’entends que pour chaque minute dont
nous fermons les yeux, nous perdons soixante secondes de lumière.
Je marcherais quand les autres se détendent, je me réveillerais quand les
autres dorment. J’écouterais lorsque les autres parlent et… combien je
savourerais une bonne glace au chocolat.
Si Dieu me faisait présent d’un bout de vie, je me vêtirais simplement,
m’étalerais à plat ventre au soleil, en laissant non seulement mon corps à
découvert, mais aussi mon âme.
Bon Dieu, si j’avais un cœur, j’écrirais ma haine sur la glace et
attendrais que le soleil se lève.
Dans un rêve de Van Gogh, je peindrais sur les étoiles un poème de
Benedetti et une chanson de Serrat serait la sérénade que je dédierais à la
lune.
J’arroserais de mes larmes les roses, afin de sentir la douleur de leurs
épines et le baiser de leurs pétales. Bon Dieu, si j’avais un bout de vie…
Je ne laisserais pas un seul jour se terminer sans dire aux gens que je les
aime, que je les aime.
Je persuaderais toute femme ou homme qu’ils sont mes préférés et vivrais
amoureux de l’amour.
Aux hommes, je prouverais combien ils sont dans l’erreur de penser qu’ils
ne tombent plus amoureux en vieillissant, sans savoir qu’ils vieillissent
en ne tombant plus amoureux.
Aux anciens, j’apprendrais que la mort ne vient pas avec la vieillesse,
mais avec l’oubli. J’ai appris tellement de choses de vous autres, les
humains…
J’ai appris que tout le monde voulait vivre dans le sommet de la montagne,
sans savoir que le vrai bonheur est dans la façon d’escalader.
J’ai appris que lorsqu’un nouveau-né serre avec son petit poing, pour la
première fois le doigt de son père, il l’a attrapé pour toujours.
J’ai appris qu’un homme a le droit de regarder un autre d’en haut seulement
lorsqu’il va l’aider à se mettre debout.
Dis toujours ce que tu ressens et fais ce que tu penses.
Si je savais qu’aujourd’hui c’est la dernière fois où je te vois dormir, je
t’embrasserais si fort et prierais le Seigneur pour pouvoir être le gardien
de ton âme.
Si je savais que ce sont les derniers moments où je te vois, je dirais « je
t’aime » et je ne présumerais pas, bêtement, que tu le sais déjà.
Il y a toujours un lendemain et la vie nous donne une deuxième chance pour
bien faire les choses, mais si jamais je me trompe et aujourd’hui c’est
tout ce qui nous reste, je voudrais te dire combien je t’aime, et que je ne
t’oublierai jamais.
Le demain n’est garanti pour personne, vieux ou jeune. Aujourd’hui est peut
être la dernière fois que tu vois ceux que tu aimes. Alors n’attends plus,
fais-le aujourd’hui, car si demain n’arrive guère, sûrement tu regretteras
le jour où tu n’as pas pris le temps d’un sourire, une étreinte, un baiser
et que tu étais très occupé pour leur accorder un dernier vœu.
Maintiens ceux que tu aimes près de toi, dis leur à l’oreille combien tu as
besoin d’eux, aimes-les et traite les bien, prends le temps de leur dire «
je suis désolé », « pardonnez-moi », « s’il vous plait », « merci » et tous
les mots d’amour que tu connais.
Personne ne se souviendra de toi de par tes idées secrètes. Demande au
Seigneur la force et le savoir pour les exprimer. Prouves à tes amis et
êtres chers combien ils comptent et sont importants pour toi.
Il y a tellement de choses que j’ai pu apprendre de vous autres…Mais en
fait, elles ne serviront pas à grande chose, car lorsque l’on devra me
ranger dans cette petite valise, malheureusement, je serai mort.
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Commentaire de hamid-am (30/01/2013 22:34) :
Bravo mon ami IDIR...je ne ferai aucun commentaire à ce texte; tellement il
est poignant, simple,et profond. il donne de la fraicheur,et du baume,en
ces temps d'indigence culturelle.
abreuve-nous encore de ces beaux morceaux...merci et à bientot.
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Commentaire de alhif (09/02/2013 09:08) :
GABRIEL GARCIA :
- cent ans de solitude
- chronique d'une mort annoncée
- l'amour au temps du choléra
réalisme magique la plupart de ses livres abordent la solitude .
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Commentaire de Idir52 (09/02/2013 13:57) :
Dans des moments difficiles et douloureux et forts, il nous revient sur
cette incommensurable violence qui a frappé, qui continue à frapper notre
pays. Car la violence est aussi dans ces portes qui se ferment devant une
masse impressionnante de jeunes et de moins jeunes ; ces portes qui ne
s’ouvrent qu’à l’aide de cette corruption maudite qui fait perdre les
repères et les valeurs. On n'utilise pas de longues phrases pour raconter
l’horreur. Juste quelques mots pour dire comment la tête de l’enfant « a
roulé plus vite que le viol de nos sœurs » mais « moins vite que notre
honneur dans la poussière ». Lorsque l’on avoue avoir « mal au cœur du
pays », l’ambulance égrène son chant affolé d’horreurs : « Du sang ! Du
sang, et du sang << nous sommes perdus ! >>.
Parfois on se pose des interrogations immenses auxquelles on ne trouve pas
de réponses. Parfois, on estime que la vie est trop longue. « on lui fais
un ourlet », se dit? on. Sous des latitudes plus clémentes, on a des
regrets et des souvenirs. C'est un poète de chez nous, un copain à lui qui
lui disait : « Reste donc ! On ne meurt bien qu’en Algérie ». Mais les
larmes et le sang ne cessent d'imposer leur loi. Les sacrifices des uns et
des autres ne semblent pas avoir servi à tracer le chemin de la liberté. Il
ne faut pas qu’on oublie les résistants, ceux qui ont pris les armes pour
se défendre face à la horde intégriste que le pouvoir manipule à outrance.
« Un poumon de moins, c’est une cible qui rétrécit ».
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (29/07/2013 19:21) :
commentaire de THAYALIOUITH THAYABDHELETS
SALEM AALAYKOUM ALKHEIR FLAWEN SI VOUS VOULEZ TOUS SAVOIR SUR SIDI
WAVDHALLAH VOUS N'AVEZ QU'A TAPEZ SIDI BOUABDALLAH OU MOSQUEE DE SIDI
BOUABDALLAH ECHERIF ETLEMCANI SUR GOOGLE. JE SAIS BIEN QUE CA VOUS
INTÉRESSE BEAUCOUP DA HAMID. CE PERSONNAGE HONORE NOTRE VILLAGE.MERCI POUR
CE QUE VOUS FAITE ET BON COURAGE.
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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