Pas du tout facile de parler d’un être cher, ravi à l’affection des siens pour un monde meilleur … Djamel nous a quittés trop tôt, à l’âge de 57 ans, laissant derrière lui un vide que rien ni personne ne peut combler. Allah yarahmou. Il est et sera toujours présent dans nos cœurs.
Qui, dans la famille ou parmi ses nombreux amis, de Souk-Ahras à Annaba, de Tébessa à Constantine …. , d’Alger, de Tizi, d’At Ali …., n’a eu besoin des services de Djamel, l’homme providentiel, capable de régler leurs problèmes ? Homme de principes, très sensible et gardien des valeurs héritées de ses aïeux, Djamel n’a jamais hésité à faire de longs déplacements, à partir d’Alger, pour dispenser aide et réconfort à tout membre de la famille qui en avait besoin (Ain Fakroun, Azzaba, Annaba, Ouenza …).
Comment oublier Djamel qui m’a toujours accueilli avec le sourire et, à l’occasion, me racontait tout, y compris les petits secrets de famille ? Ses yeux pétillaient d’intelligence et ses paroles, parfois ‘’assassines ‘’ et désarmantes, laissent pantois quiconque osait lui raconter des craques … Quand il le fallait, il savait tourner en dérision, avec finesse, les beaux parleurs. Djamel était trop subtil !
Très pieux, il a incarné un Islam de clémence et de miséricorde…, même son pèlerinage à la Mecque a été fêté dans la discrétion totale, sans tapages ni excès. Repose en paix Djamel, Allah Yarahmek, nous ne t’oublierons jamais.
Hamid At Kaki
Commentaire de Maître A. Khaldi de Annaba
Quoi dire de Djamel Hazi ?
En même temps que j’ai connu Mahieddine son frère, décédé depuis peu, courant juillet 2010, j’ai rencontré Djamel qui ‘’sévissait ’’ sur les hauts de la rue Didouche Mourad, à Alger. Le pressing où il ‘’officiait’’ constituait un pôle.
Les frères étaient précédés par la réputation de leur père, l’inusable Hadj Mohamed Hazi qui avait marqué l’histoire du militantisme à Souk-Ahras par son nationalisme exacerbé. ‘’ Bon sang ne saurait mentir ‘’ , Djamel, tout naturellement était dans la lignée du père.
Comment était –il ? S’il n’était pas l’Algérien idéal, tel que celui-ci eut pu être souhaité, il s’en rapprochait. Tous les ‘’terreaux’’ du pays étaient en lui : celui de ses racines, bien présent, comme également celui de la région d’adoption de la famille.
Qu’ai-je retenu de lui ? Son dévouement, sa spontanéité, sa générosité …, tout cela baignant dans un humour décapant lequel, pour s’exprimer, n’aurait pas besoin de planches de théâtre… Le mot d’esprit, tiré de la tradition orale, urbaine ou rurale, fusait à chaque instant et le public, restreint mais de qualité, appréciait. Ce qui reste dudit ‘’public’’ rend hommage à la mémoire des frères Hazi et à celle de leur père.