Hommage à Lyès Ouibrahim

(1943 - 2009)
Homme libre, anticonformiste parfois, très respectueux des libertés des autres mais intransigeant sur les principes…., Lyès nous a quittés trop tôt, à l’âge de 66 ans. On le disait malade mais correctement pris en charge sur le plan médical….. Jamais, au grand jamais, il n’a alarmé ses proches et ses nombreux amis lui qui, sûrement, se savait condamné. Stoïquement il a continué à donner l’impression que tout allait bien pour lui et personne n’a vraiment prêté attention à son dernier grand voyage, à travers l’Europe, pour un adieu ‘’déguisé’’ à ses frères, à sa sœur et à sa fille. Et, lorsque la nouvelle de sa mort est ‘’tombée’’, nous fûmes tous surpris, assommés ….. Q.R.E.P.

Fils de Aomer At M’Hamed (n’at Ougni) et de Taous At Younes (la fille de Dda Chavane) Lyès est né en 1943 à M’daourouch (Montesquieu). Enfance heureuse dans un milieu familial favorable, entouré d’une mère comblée et d’une grand-mère, Torkia At Kaki (Nna Koukou ou Mma nini pour ses petits enfants) aux petits soins avec lui, il fut, dès son jeune âge, très éveillé, assimilant tout et vite. Nna Koukou : « Lyès, khiar eness, rabi felass dhassass» .
A l’école, chez Monsieur Ait Zaî , il évolua très vite, brûlant les étapes pour décrocher son concours d’entrée en 6 ème à l’âge de 10ans . Après le collège moderne et l’Ecole Normale des instituteurs de Constantine il fut affecté, en 1960, comme enseignant, avec une dérogation d’âge, à l’école de Montesquieu.
Orphelin de père depuis 1958, Lyès, dès son installation comme instituteur, se retrouve, chargé de famille avec ses ‘’deux’’ mères et ses six frères et sœurs. Après Montesquieu et Besbés (Randon) il reprend ses études à l’Ecole Normale Supérieure d’Alger pour préparer une licence d’histoire géographie….. Par la suite il a occupé tour à tour plusieurs postes importants dans l’administration : Sous-Directeur, puis Directeur aux plans, Directeur au Ministère de l’Education Nationale, Secrétaire Général au Ministère de la Jeunesse et des Sports …..

Maison familliale au village d'At Ali (fermée depuis des décennies)
Que dire de plus ? Sinon que personnellement, j’ai perdu en lui mon meilleur ami, un cousin, un complice, un confident …… Q.R.E.P. Je renouvelle mes condoléances à son épouse , à ses enfants et à tous ses proches. Hamid