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Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources
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Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources

VIP-Blog de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
hamidaitkaki@yahoo.fr

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  • Créé le : 09/01/2009 20:53
    Modifié : 27/08/2020 17:37

    Garçon (69 ans)
    Origine : Annaba
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    [ Manuscrit et guerre de Libération Nationale ] [ Hommages ] [ Voeux , condoléances ] [ Notre belle région ] [ Tribune libre , documents anciens et divers ] [ Nos champs ] [ Nos familles et album photos ] [ le village ] [ Nos plats traditionnels ] [ Loisirs , insolites ... ] [ Histoires, proverbes et tabous ] [ Album photo du village ]



    Notre village et la guerre de libération nationale

    1-      Avant-propos

     

         Le 7 mai 1954, date anniversaire des  massacres du 8 mai 1945 (Sétif, Guelma, Kherrata…) Dien-Bien-Phu, en Indochine ‘’tombe’’….., l’armée  coloniale française capitule devant le général Giap ….

          En 1954, la Tunisie et le Maroc avaient déjà commencé leur lutte armée contre l’occupant français … pendant que, chez nous, en Algérie, les ‘’leaders’’ du M.T.L.D. ,divisés entre Messalistes et Centralistes passaient le plus clair de leur temps à ‘’s’entredéchirer’’ et en palabres stériles  ( l’U.D.M.A. et l’association des Ulamas étaient, à cette époque, pour l’action politique pacifique  pour arracher des droits…)

         Et, ce fut dans ce contexte difficile et ‘’défavorable’’ qu’une ‘’poignée’’ d’hommes décidés, courageux et convaincus que seule la lutte armée pouvait changer le statut de l’Algérie et des Algériens… s’attelèrent à mettre sur pied une organisation, d’abord le C.R.U.A et puis le F.L.N / A.L.N  qui, le premier novembre 1954 va déclencher   l’insurrection armée pour l’indépendance de notre pays……. A suivre



    Commentaire de Kamel (25/11/2010 19:21) :

    Merci Hamid pour cette leçon d'histoire. Ton article est un véritable concentré, en quelques mots il nous décrit la situation politique qui prévalait en 1954 avant le déclenchement de la lutte armée. Les zizanies entre les differents clans vont se répercuter douloureusement sur le cours des événements avec les attentats F.L.N / M.N.A.


    Commentaire de Salim (26/11/2010 19:14) :

    Ce dernier article m'a incité à réviser mes modestes connaissances sur l'histoire de notre guerre de libération nationale pour retrouver , sans me tromper, les noms de la "poignée d'hommes" qui a déclenché la lutte armée le 1er novembre 1954. En fait ils étaient 6 : Boudiaf, Benboulaid, BenMhidi, Bitat, Didouche et Krim en Algérie et 3 au Caire : Benbella, Ait Ahmed et Khider.


    Commentaire de ahcene (27/11/2010 18:37) :

    en plus des 9 historiques que tout le monde connait et qui sont malheueusement tous morts exceptés deux autres grands(ait ahmed et benbella)il y avait avec eux plusieurs autres pour declencher la revolution de 1954.le groupe des 22,les militants des aurés derriere benboulaid,les militants du constantinois,les combatants de kabylie derriere krim belkacem au maquis depuis 1947 ,les algerois etc...il y avait beaucoup d'autres qui etaient en prison(au 1er vovembre) et qui ont donné un nouveau souffle à la revolution,comme exemple abane ramdane.il y a eu d'autres nationalistes du mtld(centralistes comme benkhedda,yazid etc...)des udmistes(à leurs tete ferhat abbas).l'histioire de la revolution est tres riche en heros.mon souhait est de connaitre quels sont les premiers militants du village qui ont participé au debut de la revolution.l'important dans un pays n'est pas le nombbre mais la qualité des hommes(ou femmes)et leurs convictions ,leurs foi en leurs pays et leurs peuple."lahsave matchi tivernasses"GLOIRE à NOS MARTYRES et longue vie à ceux qui sont encore en vie.


    Commentaire de Hamid (27/11/2010 18:37) :

    Ahcéne, dans son commentaire du 28/10/2010, page 3, a parlé du colonnel Ouamrane.... je saisis cette occasion juste pour rappeler que ce dernier , durant l'été 1954, à la veille de 1er novembre, a assisté Krim Belkacem dans ses "négociations" avec Boudiaf, Benboulaid, Bitat, BenMhidi et Didouche Mourad, QREP (et par la suite pour faire appliquer les engagements pris). Ironie du sort, 3 de ces illustres personnages, pères de notre révolution, ont été assasinés (Krim, Khider et Boudiaf) aprés l'indépendance.

    hamidaitkaki@yahoo.fr

    Commentaire de ahcene (27/11/2010 20:35) :

    bonsoir hamid.je m'excuse,mais le terme de "negociations" me parait impropre.je crois qu'il s'agissait de preciser les derniers preparatifs du declenchement de la revolution à l'ete 1954(je ne sais pas si tu as vu le film sur benboulaid cette epoque a ete evoquée).pour vou kerou le grand colonnel ouamrane,juste avant le declenchement du 1er novembre,à la demande de rabah bitat qui etait chargé de l'algerois,krim belkacem a charge ouamrane et plusieurs de ses hommes de provoquer les premiers attentats dans la capitale et sa region.pour les grands que tu as cités et qui ont etes assassinés apres l'independance,je ne sais pas qui a dit :la revolution mange ses enfants.il y eu baucoup de valeureux revolutionnaires qui ont etes liquidés par leurs freres pendant et apres la revolution.qu'ils reposent en paix.


    Commentaire de Hamid (28/11/2010 18:09) :

    Salut Ahcène. Je n'ai pas eu l'occasion de voir le film sur Benboulaid (QREP) mais, par contre, ce que je sais (après recoupements d'informations) est qu'il y a eu "tractations" ( à la place de "négociations" si ce terme te parait impropre), au sujet du découpage, en zones, de l'Algérie qui dans le premier organigramme incluait la Kabylie dans la zone de l'Algérois sous l'autorité de Didouche Mourad... Ce que ni Krim ni Ouamrane n'acceptèrent ...Maintenant concernant les premiers militants de notre village ..., personnellement je ne peux te répondre maintenant mais je pense qu'il faudrait les rechercher parmi les militants du PPA / MTLD .

    hamidaitkaki@yahoo.fr

    Commentaire de ahcene (28/11/2010 20:44) :

    bonsoir hamid.dommage que tu n'aies pas vu le film sur benboulaid.ça eclaicit beaucoup de flou sur la riche periode en evenements qui a precédé le 1er novembre.à la reunion des 22 la kabylie n'etait pas representée du fait que ses revolutionnaires etaient deja dans le maquis.didouche etait chargé de la zone de l'algerois(la kabylie à ma connaissance n'y faisait pas partie) et avait pour mission de contacter le maquis kabyle(krim belkacem).vu l'age et la fougue de didouche ,le contact avec krim a ete un echec.c'est grace à la sagesse de benboulaid qui a recontacté krim quel'accord a ete trouvé et que la revolution a pu etre bien préparée.le probleme me semble-il etait que la kabylie etait messaliste ,de meme que benboulaid.il fallait contacter messali et avoir son aval pour etre le porte-drapeau de la revolution.c'est benboulaid qui s'en chargeat.ce fut negatif et la revolution a commencée avec des inconnus à l'epoque(meme lamine debaghine refusat d'y prendre la tete).juste avant le 1er novembre il y a eu permutation entre bitat et didouche(le 1er est passé du constantinois à l'algerois et didouche a pris la responsabilité du constantinois secondé par le grand zighoud).à ma connaissance la kabylie etait une region (comme les aures)deja prete pour la revolutio.les tractations ,les discutions etaient surtout necessaires pour bien preparer et declancher cette revolution dans toute l'algerie et eviter les erreurs du passé où chaque region faisait son soulevement(el mokrani,bouamama,ouled sidi cheikh etc..)ce qui a permis à la france coloniale de les ecraser.il se peut que mes connaissances soient imprecises.que nos valeureux chouhadas reposent en paix.


    Commentaire de Hamid (29/11/2010 18:25) :

    Bonjour Ahcène. Je suis entièrement d'accord avec toi sur beaucoup de choses...., mais, sans contester, bien au contraire, le contenu documentaire et historique de l'oeuvre consacrée à feu Benboulaid, je pense , et c'est mon avis personnel, qu'un film aussi complet et aussi objectif soit-il, de 2 ou 3 heures, ne peut "aller dans le détail" d'une guerre de libération nationale aussi grandiose que la notre. Pour revenir à ce fait anodin sur les rapports de Krim / Ouamrane avec Didouche et Boudiaf je me suis surtout appuyé sur les affirmations d'Ives Courrière, les Fils de la Toussaint (Fayard , 1968), pages 86 et 95. Salut

    hamidaitkaki@yahoo.fr

    Commentaire de Ali (29/11/2010 19:38) :

    Trés riche débat qui nous apprend sûrement plus que les cours d'histoire dispensés par nos établissements scolaires ( on apprend par coeur des pages et des pages incipides....) merci donc à Hamid et à Ahcène en leur faisant remarquer que la plupart de nos jeunes ne connait pas grand chose de notre véritable histoire... Ce qui contredit gentillement les propos de Ahcène lorsqu'il affirme : "En plus des 9 historiques que TOUT LE MONDE CONNAIT...". Pour s'en convaincre, il n'a qu'à poser la question autour de lui.... Bon courage


    Commentaire de ahcene (30/11/2010 19:22) :

    d'accord avec toi ali.l'histoire officielle qu'on apprend à l'ecole est orientée.neanmoins pour les historiques ,si je dis que tout le monde les connait c'est que des parents en ont parlé(au molns dans certaines familles d'un certain niveau)et que quelques batiments publiques(aeroports,ecoles,rues etc...)portent le nom des grands disparus.ce que je voulais preciser dans mon commentaire ,c'est que derriere les9 historiques il y en avait plusieurs autres qui ont participé et declanché la revolution et que l'on ne connait pas du tout ou que l'on ne cite que rarement alors qu'ils ont joué un grand role l'exemple de ces grangs messieurs est vou karrou le colonnel OUAMRANE.c'est vraiment domage que les jeunes generations ne connaissent pas l'histoire de leurs pays depuis la nuit des temps ,ou bien la connaissent avec des oeilleres,des omissions volontaires,des orientations dans le sens qui arrangent certains.cela nous donnent les resultats que nous vivons actuellement beaucoup de nos jeunes veulent fuir leurs pays(harga).


    Commentaire de Belaid (01/12/2010 13:09) :

    Salut Hamid et à vous tous chers amis. Hamid tu as demandé à ce que l’événement que j’avais rapporté précédemment soit situé dans le temps ; bien volontiers et sous réserve que ma mémoire ne me joue pas des tours. L’assassinat de MOTOH. MOKRANE Youcef et KHERFI Mahdi (ce dernier est le neveu de Ait Si Larbi Mokrane) se situerait au mois de juin 1957.Je voudrais aussi ajouter une précision que j’estime utile au sujet des sœurs ATERKOUI et de leurs compagnons d’infortune. 1- Elles ont été assassinées en mai/juin 1961 avec OUCHRIF Yamina ATERKOUI Larbi et AIT SI MAMAAR Ahmed (père de SI cherif). Sans sépulture, nous avions en 1962 tant bien que mal réuni quelques ossements éparpillés dans les buissons de TIGHADIWINE. 2- Leur assassinat a été commis par les gendarmes de la brigade de TASSAFT où toutes ces victimes étaient détenues. Ce furent de grandes résistantes, elles approvisionnaient régulièrement le refuge des Moudjahidines de la région 3 zone 3. J‘ai d’autres souvenirs que je relaterai dans mes prochains envois. NB : l’arrestation de ces 5 martyrs est intervenue après les investigations opérées par les forces coloniales juste après l’attaque par l’ALN fin Mars, début Avril 1961 du poste militaire installé au centre du village


    Commentaire de ahcene (01/12/2010 19:43) :

    merci belaid pour ces precieuses informations.juste quelques precisions à te demander,car j'ai qeitté le village bien avant les evenements que tu viens de relater.,pour mokrane youcef ,est-se que ce ne serait-pas amokane youcef d'ath sidi maamar le frere de si bachir et si ahmed qui vivent actuellement à constantine dont j'ai parlé dans certains de mes commentaires.pour le camp militaire au centre du village,est-ce qu'il n'etait pas situé à coté de sidi mohamed-larbi?pour thighadiouine est-ce que ce n'est pas un champ qui appartient aux oucherif?merci encore pour tout les eclaircissements que tu me donneras.salutations.


    Commentaire de Hamid (01/12/2010 20:00) :

    Emouvant témoignage qui donne froid dans le dos. Aprés l'assassinat , en juin 1957, à la fleur de l'âge, de Ait Abdelkader Mohamed, Mokrane Youcef et de Kherfi Mehdi, voila qu'on nous revèle un autre crime de guerre inqualifiable. Les soeurs Djoher et Taous Aterkoui, Yamina Oucherif, Larbi Aterkoui et Ahmed Ait Si Maamer, en juin 1961, ont été , non seulement sauvagement exécutés, mais pire des barbaries qui dépasse l'entendement humain, leurs corps ont été abandonnés aux chacals, aux hyènes et autres charognards. Gloire éternelle à nos martyrs

    hamidaitkaki@yahoo.fr

    Commentaire de l\'Oranaise (01/12/2010 20:19) :

    Comment se taire devant tant d'horreur ! comment des soldats du pays des droits de l'homme sont-ils arrivés à de tels actes ? Aller jusqu'à refuser une sépulture à leurs victimes dépasse en sadisme et en cruauté les comportements nazi. Repozez en paix, mes soeurs et mes frères, nous ne vous oublierons jamais.


    Commentaire de Belaid (01/12/2010 23:35) :

    Bonjour AHCENE. Il me plait en me faisant un devoir de répondre à tes questions : 1 - Il s’agit bien de AMOKRANE Youcef d’Ait Sidi Maamar. 2 - Il convient de préciser qu’il existait deux postes militaires ; le premier à SIDI MHAMMED LARBI où la compagnie du 7eme BCA du capitaine BONDIER était cantonnée jusqu'à son départ en fin 1958, puis remplacée par la 6eme compagnie du 2/39 RI de 1958 à 1960. Le second au centre du village à partir de 1959.C’est à cette période qu’une unité militaire est venue s’installer avec un effectif d’environ une section. C’est bien cette unité qui a été attaquée par l’ALN en 1961. 3 - TIGHADIOUINE se trouve du coté de TACHOUCHETE (le cimetière) juste à ta droite en contre bas en allant vers Tassaft. Bien à toi Belaid.


    Commentaire de Kamel (02/12/2010 19:42) :

    Merci Belaid, ton dernier commentaire donne la chair de poule. Si tu permets, je voudrais savoir où était situé, dans le village, ce poste militaire qui a fait l'objet d'une attaque par nos combattants ? Est ce que l'assassinat des cinq personnes citées est lié à cette attaque ? Merci encore Belaid pour ta contribution qui vient de nous faire découvrir une partie de l'histoire de notre village. Ps: je me contenterais, concernant l'implantation de ce camp militaire au coeur du village, du quartier( At Oughni, At Srour, le centre, ... ?)


    Commentaire de Salim (02/12/2010 19:50) :

    Est-il vrai que le village, pendant la guerre de Libération, était ceinturé de fils de fer barbelés ? Merci à Belaid.


    Commentaire de hamid ak de Reghaia (03/12/2010 15:51) :

    Quelques mois avant l'assassinat des trois personnes citées par moi et BELAID, avant meme celui de MAHMOUD AIT KAKI, il y avait l'assassinat de deux jeunes de TAACHOUCHT.Il s'agit de AIT ABDELKADER YOUCEF frère ainé de MAKHLOUF (MOUTOUH) cités parmis les trois, OUCHRIF BOUSSAD fils de LAKHDAR et frère de MAHMOUD. Les deux martyrs été agés de moins de 18 ans. Cela s'était passeré au début ou au mileu de l'année 1956. Ils étaient concudérés comme des terroristes. BELAID peut donner des précisions sur cet évenement. Meme si nous somme du meme age, il possède une meilleur mémoire.

    agifri@yahoo.fr

    Commentaire de Belaid (04/12/2010 21:35) :

    Mes précédents commentaires, portant sur les événements relatifs à la guerre de libération, ont suscité quelques réactions, notamment par des questions précises de la part de Kamel et Salim. Je saisis pleinement leurs intérêts à connaître certains détails qui, d’évidence, ne sont ni accessoires ni subsidiaires et ce quelque soit le contexte, surtout qu’il s’agit de la guerre de libération qui appartient à tous. Je m’emploierai à satisfaire leur légitime soif de savoir. 1- Oucherif Yamina a été arrêtée dans les mêmes circonstances et assassinée le même jour et même lieu que les sœurs Aterkoui. Oucherif Yamina était agent de liaison. 2- Oui le village était ceinturé de fils barbelés et minés en quelques endroits, le tout renforcé de postes d’observation au nombre de trois .On peut aisément, sans verser dans l’exagération, faire la comparaison avec les sinistres STALAGS. Mais qu’on se rassure, les infiltrations des éléments de l’ALN, même si elles ont été rendues laborieuses, n’ont pas pour autant cessé .C’est dire que la pose du barbelé n’a pas atteint les résultats escomptés. Pour preuve, et vous conviendrez avec moi, que pour oser attaquer les forces coloniales déployées au village , l’impérative tactique exigée en premier lieu était l’indispensable repérage et l’évaluation de la situation avec le maximum de rigueur . Cela nécessita donc des appuis sûrs et une logistique intra-muros fiables. En définitif, les éléments ayant exécuté cette opération avaient, sans aucun doute ou équivoque, bénéficié du concours des militants du village. En conclusion le barbelé n’a pas été un obstacle majeur pour arrêter la marche de l’histoire. Salut à vous tous


    Commentaire de Salim (05/12/2010 19:10) :

    Merci Belaid pour ton commentaire riche en informations qui pourront servir un jour... Si tu permets je vais encore te poser quelques petites questions sur notre village martyrisé et transformé en "stalag". 1- Combien de points d'accès y avaitent-ils ? 2- Est-ce que les gens y rentraient et sortaient librement ou bien étaient- ils munis d'un laisser-passer ? Y avait-il un couvre-feu ?


    Commentaire de Kamel (05/12/2010 21:02) :

    Belaid, tes informations donnent un éclairage nouveau sur la vie au village durant notre guerre de libération. On m'a indiqué que le camp militaire (avec des harkis) en plus de celui implanté à Sidi m'Hamed Larbi, était planté, comme un "poignard dans le ventre du village" , dans la maison désertée d'une honorable famille. Une question : qu'est-ce que tu sais de l'opération menée contre cette caserne ? (organisation, déroulement et résultats) . Que Dieu te garde Belaid


    Commentaire de Hamid YA (05/12/2010 21:55) :

    Quelques questions pour Belaid, que je remercie pour ses commentaires très enrichissants. D’après les commentaires je déduis que le dispositif militaire à Ait Ali est très impressionnant, dans les autres villages est-ce pareil ? Dans le cas contraire, y-a-t’il des raisons ?

    abdelhamidya@hotmail.fr

    Commentaire de AMRANE (07/12/2010 00:28) :

    Merci Belaid pour ces témoignages .les atrocités commissent par le colonialisme français sont impardonnables et il viendra le jour où il répondra devant l’humanité toute entière de ces hauts faits de guerre de la honte . Nous devons continuer à entretenir notre mémoire par l'écriture de notre histoire afin de ne pas oublier.Salutations


    Commentaire de afrmed (07/12/2010 12:49) :

    Si el mehdi at sidhi larvi: Originaire d'Ath Chevla(Agouni Fourrou) dans les Ouacifs.Il vivait au village avec sa mère native du village. Il semble qu'il ait été tué à la même période que Amokrane(si ce n'est le même jour?) sur le chemin d'Ouchvih.Il était accompagné par des "militaires" vers un champ ou il devait déterrer un fusil? là ne trouvant pas de fusil il fut abattu. je tiens à préciser que ces bribes d'informations sont à prendre avec précaution et auront au moins le mérite de pousser d'autres à témoigner ou à se rappeler.


    Commentaire de Ahcène (08/12/2010 18:00) :

    Bravo Belaid, tu as une mémoire prodigieuse. Les faits que tu as rapportés sont précis et confirment ce que j'ai appris par oui-dire. Hamid a raison, en octobre 56 au moment où j'avais quitté le village, il n'y avait pas de camp militaire français à sidi Mohamed Larbi ni au centre du village. Le village était entièrement acquis à la révolution. La mère de si Youcef Amokrane se prénommait Lalla Saadia. Merci encore une fois Belaid pour tout ce que tu m'as appris et que sincèrement j'ignorais. Salutations


    Commentaire de afrmed (09/12/2010 16:40) :

    Amokrane Youcef: Donc après le décès de Ait Abdelkader et Oucherif Lakhdhar,ce fut le tour de Si El Mehdi et Amokrane,ceci pour essayer de suivre la chronologie des événements. Un jour les hommes du village furent tous emmenés au poste de sidhi m'hamed larbi.Le lendemain ils furent libérés.Amokrane lui fut traîné dans sa maison sous les coups.Il semblerait qu'il y ait eu un échange avec la mère au sujet de l'existence d'un fusil traditionnel(aferdi).Ensuite il fut entraîné sur le chemin menant à 'laïncer" une source d'eau.C'est là qu'il aurait été assassiné.A la même époque,si ce n'est le même jour, la maison des benbouabdellah qui abritait Si El Mouloud Houari fut incendiée(?). NB:Les bribes d'informations que je recolte nécessitent d'être corroborés par d'autres témoignages.Il faut comprendre que les exécutions se font sans témoins.Les villageois faisaient parfois des déductions.


    Commentaire de Hamid (09/12/2010 17:24) :

    Concernant la date de l'installation des camps militaires ... , ce dont je suis sûr : 1- Celui implanté du côté du mausolée de Sidi M'hamed Larbi remonte à 1956 (le mois ?), puisque en décembre 1956 j'y étais retenu prisonnier avec Mahmoud At Tsafat (QREP) et Bezi At Amrouche. 2- A cette époque, au village centre il n'y avait aucune caserne.

    hamidaitkaki@yahoo.fr

    Commentaire de Oranaise (09/12/2010 17:32) :

    Bonjour Bélaid. Excusez moi si je vous importune avec mes questions; je n'y peux rien, ma curiosité est trop forte et je veux tout savoir... Dites -nous, svp, où sont enterrés les ossements humains ramassés à Tighadiwin ? Existe-il un cimetière des martyrs dans la commune ?


    Commentaire de hamid ait kaid (09/12/2010 19:04) :

    Juste quelques mois apres la mort de son frere de meme age MAKHLOUF dit MOUTOH le jeune AIT ABDELKADER BELAID a deserte l armee francaise avec armes et baguages pour rejoindre l aln a Takhoukht. Il est tombe au maquis deux ans apres aux environs du village de AIT BOUMEHDI/TIMEGHRAS. Il constitue le toisieme des fils de AIT AEK AMER morts pendant la guerre de liberation.

    agifri@yahoo.fr

    Commentaire de Belaid (09/12/2010 23:23) :

    A Kamel, Salim , Hamid Y.A et à tous nos amis je vous salue. Je relève tout l’intérêt que vous portez à la guerre de libération. Vos questions m’interpellent et je vous répondrai volontiers selon mes souvenirs en évitant toute imprécision de nature à altérer la réalité .Mes propos procèdent donc d’une observation sur le terrain sans propension à l’exercice d’une quelconque exagération ou mutilation des faits. Je rapporte l’essentiel et occulte le détail lequel pourrait entraîner des controverses et autres mises au point. À mes amis, je voudrais vous rappeler que la guerre d’Algérie n’est pas une guerre classique entre deux belligérants avec deux lignes de front bien distinctes. La guerre d’Algérie est une guerre de révolution asymétrique sans ligne de front entre une puissance mondiale membre de l’OTAN et un peuple en armes. Ce qui importe donc, dans ce cas d’espèce c’est de mobiliser puis de fixer sur le théâtre des opérations le maximum de troupes ; créer partout un climat d’insécurité, intensifier les harcèlements pour l’épuiser l'ennemi. Au delà du nombre des victimes lors de l’opération commando de 1961 c’est la présence ostensible de l’ALN au plein dispositif ennemi qui importait et qu’il faut souligner mais également et surtout le repli en bon ordre . C’était bien là la substance de l’idée de manœuvre. Pour votre information, oui ce jour là, il y a eu des pertes ennemies. Mais il est de notoriété que l’ennemi ne publiait jamais les chiffres de ses pertes, en revanche il n’hésitait pas à faire étalage des chiffres des civils qu’il assassinait et qu’il assimilait à des combattants en armes. Par ailleurs, s’agissant du couvre feu, mon cher Salim, sache que toute l’Algérie était une vaste prison à ciel ouvert particulièrement dans les campagnes, villages, mechtas et les quartiers algériens des villes. En ce qui concerne notre village et d’ailleurs toute la région, le couvre feu fut de rigueur, les mouvements des populations étaient filtrées. D’autre part, l’interdiction des zones fut systématisée. Tout mouvement observé au-delà des limites imposées donnait immédiatement lieu à un bombardement. Bien à vous.


    Commentaire de afrmed (10/12/2010 11:42) :

    Mahfoudh Azouaou: Je continue dans l'ordre chronologique(selon les témoignages). Il aurait été arrêté dans son épicerie au quartier d'Ath Salah et conduit je ne sais où.Quelques jours plus tard( deux ,trois...ou plus)il aurait traversé le village en compagnie d'hommes armés qui l'auraient conduit au champ (Lamrafik).c'est là apparemment qu'il aurait été assassiné.Il devait dépasser la soixantaine selon mes estimations.C'est le tournant où on commença à s'en prendre aux vieux et aux femmes. je ne saurais dire la date de cet événement.


    Commentaire de afrmed (11/12/2010 13:40) :

    Dehbia At Yahia Ouahmed: Ce jour là le village était rassemblé comme d'habitude dans ces tristes circonstances.Il fallait enterrer Malha at Hamouda épouse Salah At Moussa. L'attention des villageois fut attirée par une tombe fraîchement remuée.La conclusion fut rapide,cela ne pouvait être que celle de Dehbia At Yahia Ouahmed.En effet elle avait été arrêtée et conduite au poste de Si M'hamed Larvi.Elle a du être enterrée discrètement à l'heure du couvre-feu. Surprise en train de sortir les provisions du magasin feu Azouaou remises par la veuve,elle aurait été dénoncée sur le champs.


    Commentaire de afrmed (11/12/2010 17:07) :

    Comme dit précédemment et j'insiste,les données au sujet de la guerre de libération doivent être recoupées et revérifiées auprès d'autres sources. Après vérification auprès d'une autre source voici de nouvelles données: -Mahfoudh Azouaou devait avoir la cinquantaine. _Dehbia at yahia ouahmed fut conduite au poste situé au coeur du village(Guer Ihuna ) et non à celui de si M'hamed Larvi. Mes excuses pour les lecteurs.


    Commentaire de Bélaid (11/12/2010 20:01) :

    Commentaire de Belaid Hamid A. K de Reghaia a évoqué l’assassinat de AIT ABDELKADER ALI dit YOUCEF et de OUCHERIF BOUSSAD. Ces deux martyrs âgés de 19-20 ans furent des fidayines très actifs et courageux .Ils avaient activement participé aux actions de résistance contre l’ennemi. Leur assassinat en mai 1956 est imputable au criminel LT GOUT. Le Capitaine BANDIER étant en permission en France. Bien entendu cela ne le disculpe aucunement des innombrables crimes qu’il avait commis. Ils sont tombes pas loin de Tachoucht juste en bas de l’actuel château d’eau. Ces deux garçons étaient inséparables. Youcef est le premier des trois frères AIT ABDELKADER qui ont donné leur vie pour la patrie .Le Lt GOUT AURAIT ETE ABATTU en 1959 lors d’une embuscade du côté de BOUIRA..


    Commentaire de YOUCEF (11/12/2010 23:20) :

    JUSTE UNE PRÉCISION AU SUJET DE L’ASSASSINAT DE DA MAHFOUD AZOUAOU. OUI IL A ÉTÉ ARRÊTE DANS SON ÉPICERIE ET CONDUIT AU POSTE P12 LA OU IL AVAIT PASSE 5 A 6 JOURS POUR DES INTERROGATIONS PUIS IL FUT DIRIGEAIT VERS LEMRAFIK OU IL FUT ABATTU FROIDEMENT AVEC UNE RAFALE D'UNE MAT 49. JE ME SOUVIENS TRÈS BIEN IL ÉTAIT PEUT-ETRE 16 H, JE ME TROUVAIS CE JOUR AU VIRAGE AZEMOUR Y HEDDADHENE PUIS IL FUT RECONDUIT DE NOUVEAU AU POSTE P12. LE LONG DEMAIN UN GROUPE D'HOMMES LE RAMÈNENT AU VILLAGE POUR L'ENTERRER.LA AUSSI, SON CORPS EST PASSE DEVANT LA COUR DE L'ECOLE SOUS LES YEUX DES TOUS MES CAMARADES DE CLASSE ALLAH YERHAM CHOUHADAS


    Commentaire de ahcene (12/12/2010 19:19) :

    la titre de la page"NOTRE VILLAGE ET LA GUERRE DE LIBERATION NATIONALE" est tres judicieux.il a permis de susciter plusieurs commentaires dont ceux de belaid et d'autres qui sont enrichissants.j'ai appris beaucoup d'evenements et de noms de chouhadats(ates) de notre village que j'ignorais.nous avons evoqué sur ce blog certains noms ,certains evenements mais les commentaires de cette page sont plus precis.j'espere qu'il y aura d'autres informations sur le passé revolutionnaire de notre village et sur tous ses heros au village ,dans la region et ailleurs.merci à tous ceux qui ont participé à cet evocation .


    Commentaire de Kamel (12/12/2010 21:36) :

    Toute information est bonne à prendre losqu'elle a été vérifiée et certifiée exacte pour éviter l'à-peu-près et l'amalgame. Quand on site les noms de nos morts durant la guerre de libération, il faudrait , si possible, les situer dans une catégorie précise : maquisards, membres des groupes de choc, de soutien , de liaison..... ou bien morts dans des circonstances inconnues.... etc


    Commentaire de Hamid (12/12/2010 23:28) :

    Salut Belaid et merci pour ton inestimable contribution à l'enrichissement de notre blog. Tes propos pertinents, portés par un verbe incisif et percutant, ont fait mouche , bravo ! Je te donne mon avis sur les contenus que tu tentes de donner à certains de tes commentaires "en voulant occulter de manière délibérée le detail pour aller droit à l'essentiel". OK , mais je crois que certains petits details pourraient parfois s'avérer utiles pour mieux fixer les événements ... Cela dit , comme toi , je pense que nous sommes sur la bonne voie et , le jour où nous aurons recueilli suffisamment d'informations nous en ferons, tous ensemble, une synthèse "débarrassée du superflu", pour écrire , modestement et certainement de façon incomplète, une glorieuse mais néanmoins modeste page sur la participation active de notre village à la guerre de libération nationale.

    hamidaitkaki@yahoo.fr

    Commentaire de afrmed (15/12/2010 16:42) :

    Cet après-midi d’hiver du mois de février ou mars, Djouher Aterkoui frappa à la porte des voisins. Elle tenait un couffin qui cachait deux lapins. Il fallait les égorger pour le dîner, un repas spécial pour les invités surprise! Mais en ces temps, il fallait être prudente car les traces de sang risquaient de déclencher une tempête de perquisitions d’arrestations d’humiliation. Pendant que le voisin Si Ahmed se chargeait de trouver un endroit discret dans le jardin, elle pleurait et se plaignait devant les femmes. Elle se plaignait de son frère qui l’avait laissée seule face à tous ces invités. Le vieux revint avec les lapins égorgés après avoir recouvert le sang avec du sable.


    Commentaire de Afrmed (17/12/2010 13:26) :

    A l’aube des coups de feu retentissent du côté d’Ahanou Ouchavane. Un homme et son chien sont abattus .Une embuscade vient d’avoir lieu. Les invités de deux ou trois jours de Djouher A., un groupe d’une douzaine de personnes environ, embusqués, tirent sur une patrouille sortie du poste de ‘Ger Ihuna’ ils tuent un des harkis composant la patrouille et son chien.


    Commentaire de Hamid (17/12/2010 20:50) :

    Pour Afrmed. J'apprécie vos commentaires qui manquent cependant de précisions. Si possible, il faudrait au moins dater les événements décrits pour nous permettre de les insérer , plus tard , dans un ensemble cohérent.

    hamidaitkaki@yahoo.fr

    Commentaire de afrmed (18/12/2010 13:18) :

    Les événements décrits dans les commentaires du 15 et 17 décembre se déroulent durant l'hiver 1961 approximativement.j'ai a chaque fois insisté sur la nécessité de recouper les témoignages oraux recueillis difficilement auprès de témoins analphabètes qui font ce qu'ils peuvent avec leurs mémoires.Témoins de surcroît qui n'ont que ce qui leur parvient de l'extérieur comme information lorsqu'il s'agit de femmes ne sortant pas.Je suis conscient de l'imprécision de l'incohérence parfois des récits et c'est pour cela que j'emploie souvent le conditionnel.


    Commentaire de Youcef (19/12/2010 16:53) :

    ENCORE UNE PETITE INTERVENTION SUR L'ASSASSINAT DE HVOUVOUCHE ATH YAHYA OUHMED, JE CROIS QU'ELLE A ETE ETRANGLEE DANS SON DOMICILLE PAR DES MILITAIRES DU POSTE DU VILLAGE. ALLLAH YERHAM CHOUHADAS


    Commentaire de afrmed (24/12/2010 13:27) :

    La riposte ne se fit pas attendre, Djouher fut arrêtée traînée vers une épicerie d’Ath Srour sous les coups. On retrouvera des morceaux de ceinture traditionnelle (thisfifin) près du magasin. Certainement conduite pour confrontation, car là-bas elle achetait des provisions qui dépassaient ses besoins. Ensuite elle fut conduite au poste de Tassaft pour y être torturée. Sa famille ne la revit plus, ni morte ni vivante. Le lendemain ou surlendemain, d’autres arrestations suivirent. Taos la sœur de Djouher, Oucherif Yamina, l’octogénaire Hadjadj Larbi, le septuagénaire Ait Si Mammar Ahmed furent arrêtés et conduits à Thigheddiwin ou ils auraient été fusillés. Durant quatre mois qui suivirent il était interdit à quiconque de sortir du village pour aller aux champs situés au-delà de la route en contrebas du village. Les arbres furent coupés tout autour afin d’assurer une bonne visibilité et éviter qu’ils servent à cacher les maquisards. Il était interdit de s’afficher avec le(s) famille(s) mise(s) en quarantaine.


    Commentaire de Afrmed (22/01/2011 23:35) :

    A propos des soeurs Atorkoui et de leurs compagnons d'infortune, assassinés en 1961, il a fallu que le fils de l'une des victimes, avec l’aide des écoliers du village, décide d’aller ramasser ce qui restait des ossements. Un des intervenants du blog y a participé me semble t-il.





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