Les premiers mois de la révolution (suite)
Nous sommes au premier semestre de l'année 1955 et , au village , il n'y a rien de vraiment très important à signaler si ce n'est le début de la collecte (qui d'ailleurs va durer longtemps) d'armes et d'effets militaires, dans une totale discrétion, au profit des moudjahidines qu'on avait hâte de voir et qui se faisaient désirer ....
Par qui et comment était organisée cette collecte, surtout des fusils de chasse et des chaussures Pataugas ... ? " Motus et bouche cousue " .... On le savait, voilà tout ! parce que que les fusils n'étaient plus à leurs places habituelles dans nos maisons et les Pataugas se faisaient de plus en plus rares chez les commerçants.... sans oublier les potins de gosses .
En plus de nos deux fusils de chasse qui, un bon matin (plutôt une bonne nuit) , ont " mystérieusement décidé de partir ", je me souviens aussi d'une vareuse, en bon état et datant de la deuxième guerre mondiale, d'habitude suspendue à un crochet dans une de nos chambres, qui a, elle-aussi , sans crier gare , pris le chemin du maquis .....