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Témoignages ( suite )
Retour au calme suite à l’intervention énergique des Pères Blancs ( voir article précédent ) . On écourta la durée de la récréation-goûter pour l’étude surveillée et puis , après un repas du soir , vite « expédié » , tout le monde se retrouva au dortoir .
En aparté et voix basse , les élèves , surtout ceux de 3ème ( dernière année) , y allait chacun de son commentaire tout en échafaudant de nombreuses hypothèses sur les suites probables de l’incident de cet après midi avec les militaires de l’armée française …Ce que nous appréhendions le plus était la position des Pères Blancs dans cette affaire . N’étaient-ils pas , eux-aussi , des Européens ? Pourquoi , eux qui d’habitude ne rataient jamais l’occasion d’improviser une leçon de morale , en exploitant le moindre fait divers , étaient-ils , cette fois , restés silencieux ? Les militaires n’allaient-ils pas chercher à se venger ? …. L’extinction des feux et la fatigue aidant tout le monde ne tarda pas à tomber dans les bras de Morphée , ( à l’internat on se levait tous les matins à 6 heures sauf le dimanche où on avait droit à une heure supplémentaire , très appréciée d’ailleurs , surtout en hiver et ses températures parfois négatives avec quelques fois de la neige…)
Le lendemain , comme d’habitude , debout à 6 heures , étude surveillée jusqu’à 7 heures , petit déjeuner et reprise des cours … la routine …, lorsque , pendant la courte récréation de 10 heures , nous eûmes droit à un spectacle extraordinaire , incroyable , inimaginable … Qu’était-il donc arrivé pour nous impressionner au point de rester figés , comme des statues , le regard fixé dans la même direction ? La cause de cette grande surprise était un fait vraiment insolite et impensable (pour nous) : le Père Supérieur ( Le directeur) nous apparut soudain , traversant sereinement la cour du collège et se dirigeant vers la sortie ..., non pas en soutane mais… dans la tenue d’un officier supérieur de l’armée française . ... Que s’était-il passé par la suite ? On ne le saura, sans doute , jamais , sauf que les militaires , depuis ce jour , nous laissèrent en paix , même lorsque , par petits groupes et à pied , nous passions , à Taourirt Mimoun , devant leur caserne , pour nous rendre au stade ou dans nos villages ..
Commentaire de Oranaise (11/02/2012 17:23) :
Bonjour , azoul fellewen . Voila un témoignage fort intéressant et qui
lève un tout petit peu le voile sur la relation des Pères avec notre guerre
de libération .Je découvre aussi la vie quasi militaire dans cet internat
des Pères Blancs et me demande si ce n'est pas ce qu'il faudrait , dans
certaines circontances , aux élèves dits "difficiles " A bientôt .
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Commentaire de ayyoucef (15/02/2012 22:46) :
BONSOIR TOUS LE MONDE QUI REGARDE CE BLOG. JE VOUDRAIS APPORTER MON
TEMOIGNAGE SUR LA CONTRIBUTION DES PERES BLANCS DANS LA GUERRE DE
LIBERATION DE NOTRE PAYS. LORS DE L'EVASION DE SAID AIT YOUNES QREP DE LA
CASERNE DE BLIDA IL A ETE CONDUIT PAR LES MOUDJAHIDINES DANS UNE CHAPPELLE
A MOUZAIA OU IL AVAIT PASSE QUELQUES JOURS AVANT DE MONTER AUX
MAQUIS.BONSOIR DA HAMID NOUS ATTENDONS VOTRE VISITE AU VILLAGE C'EST UN BON
MOMENT POUR PRENDRE QUELQUES PHOTOS...
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Commentaire de ahcene (22/02/2012 18:32) :
bonsoir à tous.j'espere que mon petit commentaire va passer.les intemperies
m'ont deconnecté.l'anecdote que tu as narrée m'a rappelé mr pebey directeur
de l'école de tebessa qui etait egalement officier de la territoriale et
membre du comité de salut publique.on en a parlé dans ce blog.
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (26/02/2012 15:53) :
Salut Ahcène . Pebey avait clairement affiché ses idées partisanes pour
l'Algérie française . Mais , par contre , les Pères Blancs , du moins ceux
que j'ai connus à Beni Yenni et plus tard à Maisson Carrée ( Lavigerie)
avaient , en apparence ,une position "neutre" aves , dans les moments
difficiles ,des réactions nettement en faveur des Algériens ...Si le Père
Garnier , le père supérieur du collège de Beni Yenni ( voir article
précédent) avait ,pour un moment ,troqué courageusement sa soutane pour une
tenue militaire c'était pour la bonne cause .Tout se jouait comme dans un
film muet où acteurs et spectateurs n'avaient pas besoin de paroles pour
comprende qui est qui ( who is who ) .
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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