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Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources
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Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources

VIP-Blog de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
hamidaitkaki@yahoo.fr

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  • Créé le : 09/01/2009 20:53
    Modifié : 27/08/2020 17:37

    Garçon (69 ans)
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    Temoignage (suite)

                                        Par Hakim Az.

                      A  la djemàa  , avant  l’exode de 1958  vers des cieux plus cléments , et avant que ne s’installent la suspicion  et la peur …,  on ne  parlait que  du capitaine  Bondier   et  de  ses «  exploits » : exécutions  sommaires ,  sévices  corporels , tessons  de  bouteilles  , pendaisons   par  les  pieds …. . Un jour , une jeep    avec  04  militaires à  son  bord , dont un  lieutenant  , en   roulant  vers  l'école  de  Tala n’Tazert   ( où était installé un camp militaire)  fut   prise  sous  le  feu nourri  des  moudjahidines  et  termina  sa course au fond d’un ravin.  Ses  occupants  furent  tous  tués  .  Le lieutenant   mort  ce  jour-là  dans cette embuscade  était ,  sans doute ,  issu  d' une grande  famille  française  puisque  le célèbre  hebdomadaire Paris Match  consacra   un long article à  ses funérailles .

                    Le capitaine  Bondier , officier des chasseurs  alpins , ne pouvant  plus se permettre d'envoyer ses soldats  se  faire «  tirer »  comme des lapins , adopta  , contraint et forcé, une position de repli . Il ne pouvait mieux trouver stratégiquement que notre village pour installer un poste avancé. Il déménagea le camp de  Tala n tazarth  pour se fixer  à  500m  de  notre  village  , du  côté  du mausolée Sidi  Mhamed  Larbi  , en occupant la nouvelle école ,en partie détruite  ( camp codé  p 12 ) et la maisonnette/grange   de  Dda  Mouloud  Ould Younès  (en 1956).

         La grange de Mouloud Ould Younes

    A partir de 1957 et  de plus en plus depuis 1958  , régulièrement, des hommes de  chez nous et ceux des villages  alentour, qui n’avaient  pas où aller pour fuir  la  région , étaient parqués , comme des bêtes , dans cette maisonnette , pour les besoins  de  la « stratégie »   de l'armée : torturer les jeunes  à qui  le nidham  (l’ALN)  avait ajourné l'enrôlement dans  ses rangs  du fait qu'ils ne  s’étaient pas procuré  une arme ou commis un attentat pour monter au djebel.  ,   Les services  de l'armée sûrement au  courant de ces conditions  draconiennes   des  nôtres,  négociaient  la libération des villageois  enfermés et  terrorisés contre la constitution d'un noyau de brigade de harka et d'un comité de village  ce qui d’ailleurs  ne  les empêchait  pas  de  faire fusiller des  jeunes sur lesquels  ils avaient des soupçons .

               Avant de libérer tout le monde   l'armée  réussit  à  enrôler ,  par  force , pour certains  d’entre eux   et  après les  avoir sciemment  salis ou compromis auprès de la population  , une  dizaine de  personnes dont un sourd muet et un attardé mental.  On plaça ce groupe  sous  le commandement d'un caporal , que  les vieilles appelaient  Kavinar  Installés  au coeur  du village , à partir de 1959 , dans une maison désertée par ses propriétaires   ces harki   entreprirent la  « pacification » :  couper    les  grenadiers ,  bosquets , ormeaux , figuiers , poiriers …, tous les arbres à la périphérie du village ( Timizar)  qui pouvaient  constituer un danger pour  leur sécurité …et bien sûr  ces  corvées étaient imposées à quelques vieux et autres adultes épargnés par l'embrigadement dans la harka. Sous  l'œil  vigilant de kavinar ,des  pieux furent taillés,  à partir d'arbres abattus, pour soutenir les fils de fer  barbelés qui allaient faire ceinture autour  du  village  avec deux entrées qu’il faisait ouvrir le matin et fermer  l’après-midi … quand il n’y avait pas de problèmes .   A suivre.



    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (08/03/2012 17:56) :

    Le capitaine Bondier a quitté notre région à la fin de l'année 1958 et l'installation d'un camp militaire au centre du village date de 1959 .

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    Commentaire de saidouiza (05/07/2012 02:01) :

    C'est fabuleux tout ce que vous racontez là. Je me retrouve dans ces récits. Je pensais que Ait Ali Ouharzoune était occupé par les militaires bien avant 1959, car il se trouvait tout près des postes militaires de Ighil N'sada et Bouadnane (je n'ai jamais fait de différence entre ces deux villages, d'ailleurs je les confonds souvent) Les choses se sont presque passées toutes de la même manière dans les villages de Kabylie. Je sais qu'à Ighil Bouamas (du haut d'Ait Ali on domine Ighil-Bouamas) les militaires ont installé leur poste, en 59, dans une maison appartenant à un cheminot de Constantine. De fil en aiguille nous allons reconstituer un pan de l'histoire récente de notre région. A bientôt


    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (05/07/2012 17:58) :

    Bonjour Hocine et merci encore une fois pour tes contributions très utiles ... Les militaires français étaient installés à proximité de notre village (Tizi N'tassaft ou " garage n'Ath Abdesslam , siège actuel de l'APC d'Iboudraren et à Sidi M'hamed Larbi , à quelques centaines de mètres de chez nous ). dès les années 1956 . Au village même, les français et leurs supplétifs, ont occupé une maison ( peut-être même deux ) au coeur du village . à partir de 1959 .

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