Le village n'Ath Ali Ouharzoun vu des Ouacifs . Tout à fait à droite on peut distinguer le mausolée de Sidi M'hamed Larbi et au même niveau l'emplacement du camp P 12 , qui n'existe plus .
Le camp militaire p12 dominait toute la région ainsi qu'un bon tronçon de la route nationale N 30. Il fut dressé du côté du mausolée de sidi Mhamed Larbi , occupant aussi la nouvelle école en partie détruite et la grange de lmouloud Ould Younès . En rasant un cimetière , sans aucun respect pour les tombes , l’armée française , avec ses bulldozers , agrandit la plate forme de l’ancien stade qui désormais pouvait recevoir et en même temps 03 hélicoptères de type banane . Des miradors pour surveiller les pistes de montagne et particulièrement celles menant à la cuvette des At Ouavane y furent installés ainsi qu’une artillerie pour soutenir si besoin les troupes en opération ou en ratissage. Plusieurs officiers supérieurs dont des généraux visitèrent ce site qui offrait ,en plus de sa position stratégique , de gros avantages pour l’acheminement des renforts , l’évacuation des blessés par hélicoptères …:D’ailleurs toutes les tentatives d'incursion des moudjahidines se soldèrent par des escarmouches sans grands dommages pour l'armée française. P 12 constituait un véritable « nid d'aigle ».
Au village, après le départ du capitaine Bondier et de son kavinar, sûrement mutés ailleurs , un adjudant appelé el major", de triste mémoire", sema lui aussi la terreur pendant un certain temps . Petit de taille , vigoureux , les yeux bleus et perçants , il avait toujours une canne à la place de la mitraillette , ce qui lui donnait l’allure d’un rescapé d’Indochine . Il faisait souvent des rondes dans les ruelles du village , seul et « liquidait » par étranglement « à domicile » ou par pendaison au poste militaire : Mazou Ath Ourezki , Thamimount , Arab Ath El Mokhtar , Hvouvou Ath Yahia Ouahmed…., que Dieu leur accorde sa miséricorde (Allah yerhem echouhada) . Très peu d'hommes valides étaient restés au village . A suivre .