Bélaid Ath Kaci , orphelin de mère ( Zaina Ath Yahiathene d’Ath Manguelat ) a été élevé par Ghenima Ath Chalal , que son père épousera par la suite . Le jour de sa circoncision il y avait tellement de viande que tous les habitants du village en ont mangé (akhanaf ) pendant une semaine ( A l’époque il n y avait pas de moyens de conservation) . Très proche de ses cousins il était aussi associé à Ramdane Belhoucine , pour l’exploitation d’ un taxi Ath Ali Ouharzoune - Tizi Ouzou . Il a épousé Kissa Ath kardache , petite- fille de lamine du village (Amrane Ath kardache). Veuf , ses filles se sont bien occupées de lui , particulièrement Djamila sa préférée . Il a exercé le métier de chauffeur au village durant les années 19 50 , puis maitre d’hôtel à Tebessa durant les années 1960 et enfin magasinier à Sonatrach ( moyens généraux ) à Dar el Beida à Alger .

Juste un petit rappel. Cette anecdote sur la surabondance de viande , au village , suite à la circoncision de Bélaid , fils du Caid Aomer Ath Kaci ( à ne pas confondre avec Bélaid Ath Kaci , fils de Arezki ) a été déjà évoquée par Gana Kardache , sur notre blog .

C'est Ghenima Ath Chaalal qui a élevé Belaid Ath Kaci qui lui la considérait comme sa proppre mère qu'il garda d'ailleurs chez lui jusqu'à sa mort . Ghenima , une femme calme , discrète et très patiente était aimée de tous . Née à Ath Ali Ouharzoune , elle est enterrée à Tébessa . Allah Yarhamha .

Bonjour . Une petite question pour Arezki Oulvali : est-ce que Bélaid Ath Kaci est le petit-fils du caid Hadj Belkacem ? merci

Début de réponse à Kamel . Hadj Belkacem n'est pas le grand-père de Bélaid Ath Kaci ( voir chapitre nos familles , page 3 )

Bonjour, je vous remercie d'avoir fait figurer dans l'album de notre village les portraits de mes deux grands-pères, Idir Ath Chaalal et Bousaad Ath Kaci. Il était en effet temps que ces deux personnalités d'élite, dont le rayonnement et le renom ont largement dépassé les confins de notre "Heimat",retrouvent les leurs. Merci aussi pour le sérieux de ce blog.

Bonjour Massyl et merci pour votre intervention .Notre illustre M. Maameri disait des grands hommes et des autres : " Lan oula chithen , oula chithen lan " .Vos deux grands-parents , Idir Ath Chaalal et Boussad Ath Kaci , sont effectivement ( j'utilise le présent et non le passé à bon escient ) deux personnalités hors du commun , qui jouissent toujours , surtout chez les anciens , d'une renommée qui dépasse largement les frontières de notre région . ... On en reparlera

Commentaire de nalou12 (26/10/2014 15:44) : Quel bonheur et quelle émotion de découvrir les photos de mes 2 grands pères IDIR Ait chaalal et Boussad Ait kaci!!!Mille merci à Hamid. Salutations à Massyl tout en lui demandant ce que veut dire heimat.

Bravo à tous ceux qui contribuent non seulement à l'enrichissement de ce merveilleux blog , mais aussi et surtout "à faire revivre" en quelque sorte nos anciens . Quelle émotion , quel plaisir en découvrant le visage de certains des nôtres, entrés depuis longtemps dans" la légende" . Dda Idir Ath Chaalal ? Qui au village et à travers le pays ne connait pas au moins une anecdote le glorifiant . Et Dda Boussad ? Il était et il est toujours la fierté du village pour avoir été son premier avocat, et quel avocat !

Bonjour Nalou12, Heimat est un mot allemand qui n'a d'équivalent lexical dans aucunes des langues qui nous sont familières (kabyle, français, anglais, arabe algérien etc..). Il signifie à la fois patrie, village de naissance ou d'origine et lieu où on se sent chez soi. En résumé c'est "le pays que chacun porte à l’intérieur de soi" d'après une linguiste autrichienne. J'espère avoir répondu à la question.

Commentaire de saidouiza (26/10/2014 23:42) : évidemment Hamid fait un travail de titan, il me donne l'occasion de voir la photo de Idir Ait Chalaal, celui par lequel on jurait. C'est phénoménal. Que dire aussi de cette belle photo de Hadj Mohamed Hazi avec cette perdrix de son épouse Tamazouzt At Zai, de mon village, et leur petit fils mignon. C'est merveilleux tout simplement. Saïd

Commentaire de nalou12 (03/11/2014 18:52) : Bonjour à la famille Ait kaci C'est avec joie que je découvre deux visages familiers et très proches sur le blog.Il s'agit de Fetta Ait chaalal et son fils Rachid Ait kaci. pour ne rien vous cacher, j'avais l'intention d'envoyer la photo de Rachid ,cet homme exceptionnel qui a beaucoup compté dans ma vie.qu'il repose en paix auprès des siens.

merci HAMID pour toutes ces photos .ton blog est une richesse pour le village.la photo de maitre BOUSSAAD ATH KACI allah yarhamou me rappelle l'histoire des fontaines du village entre notre village et ath ouavane(ou darna).est-ce que ce n'etait pas lui a assuré la defense des interets d'ait ali et a eu gain de cause?salutations .

Bonjour Je suis originaire de Ait Ali Ouharzoune, certes! Je n'y ai jamais vécue.Je suis née et habitée toute ma jeunesse à l'Est de l'Algérie avant d'atterrir dans la capitale. Ait Ali Ouharzoune était pour moi une lointaine contrée qui a vu naitre mes grands parents et parents; Telle était ma vision! Et puis,à ma grande stupéfaction ce village tant ignoré se révèle à moi! par quelle magie? tout simplement par un simple clic! et j'avoue que je suis une inconditionnelle d'un blog qui s'intitule:aaoros,J ai vite fait de retourner aux sources! Un grand bravo à l'initiateur qui me fait découvrir toute cette beauté et me réconcilie avec ma patrie ou "heimat" un terme allemand que j'ai découvert grace au blog. Mon modeste témoignage est d'encourager les personnes qui sont dans mon cas à rejoindre cet espace aussi enrichissant que convivial,ils n'en trouveront que réconfort moral. A BIENTOT

J'ai lu avec intérêt et non sans émotion l'évocation élogieuse de la (trop) courte vie de Boussaad Ath Kaci par Mahmoud, que je salue et félicite. Dans cet esprit, je souhaite illustrer la valeur de cet homme en rapportant le moyen par lequel il a réussi à contraindre la justice coloniale à statuer en sa faveur dans une affaire qui l'opposait au bâtonnier d'Alger qui lui refusait l'accès à la profession d'avocat, au prétexte qu'il ne possédait pas les pleins droits de citoyen français, étant indigène non naturalisé . J'ai trouvé sur le site de la Bibliothèque Nationale de France, dans le recueil de la jurisprudence de la Cour de Cassation, l'arrêt de la Cour d'Appel d'Alger qui ordonne son admission dans la profession et l'arrêt de la Cour de Cassation qui confirme la décision de la Cour d'Alger, aux dates respectives du 18 juin 1913 et du 29 juin 1914 . Extrait de la décision de la Cour d'Appel ;   ...« Or, at- tendu que Me Ait Kaci est indigène algé- rien, et, en conséquence, Français, tant par l'effet de l'annexion de l'Algérie à la France qu'en vertu des dispositions for- melles de l'art. 1er du sénatus-consulte du 14 juill. 1865; que cette qualité de Fran- cais lui confère le droit d exercer la pro- fession d'avocat, sans qu'il soit nécessaire qu'il jouisse, en outre, de toutes les pré- rogatives du citoyen français; — Attendu, d'autre part, que l'on comprendrait diffi- - cilement que l'appelant eût été admis et encouragé même à suivre les enseigne- - ments de nos écoles à tous les degrés, que des diplômes lui eussent été délivrés, et qu'il pût être ensuite déclaré inhabile à recueillir le fruit de ses études et de son instruction ; — Attendu que c'est donc à tort que l'admission au stage d'avocat a été refusée à M" Aït Kaci, et qu'il y a lieu de faire droit à son appel ; — Par ces motifs ; Dit que Me Aït Kaci, ayant la qualité de Français, étant pourvu du diplôme de licencié en droit, et ayant prêté le serment professionnel devant la Cour, satisfait à toutes les conditions nécessaires pour exercer la profession d'avocat; - Or- donne, en conséquence, son admission au stage, etc. ». Extrait de la décision de la Cour Cassation ;... « LA COUR; - Sur le moyen unique du pourvoi : — Attendu que, si la qualité de Français est indispensable pour l'exercice de la profession d'avocat, aucun texte de- loi ne le subordonne à la possession et à la jouissance des droits politiques; — Or attendu que le défendeur éventuel, Ait.; Kaci Boussaad, indigène algérien musul- man, est Français, tant par l'effet de l'an- nexion de l'Algérie à la France qu'en vertu de l'art. 1er du sénatus-consulte du 14 juill. 1865 ; que l'arrêt attaqué en a donc justement déduit cette conséquence qu'il devait par là même être admis au stage, du moment où, étant pourvu du diplôme de licencié en droit et ayant prêté le serment professionnel d'avocat devant la Cour d'appel, il satisfaisait à toutes les conditions légales; — Attendu qu'en le jugeant ainsi, et en réformant la décisions du conseil de discipline de l'ordre des avocats à la Cour d'appel d'Alger, qui avait refusé au susnommé son admission au stage, uniquement parce qu'il ne jouis- sait pas des droits de , citoyen français, l'arrêt, qui est motivé, n'a ni violé ni faus- sement appliqué les dispositions invo- quées par le pourvoi ; - Rejette, etc. » Voilà comment mon grand- père respecta la promesse faite à sa mère de devenir avocat sans s'être naturalisé. Lien : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63411510/f24.image.r=maitre%20ait%20k aci.langFR

Merci Massyl pour cette intéressante contribution qui apporte des éclaircissements supplémentaires sur l’obligation de naturalisation faite à certains universitaires musulmans ( les indigènes ) par les lois « ou code de l’indigénat ? » de la France coloniale . En tout cas bravo à Dda Boussaad qui , à force de persévérance et s’appuyant certainement sur une bonne connaissance des lois et des procédures judiciaires , a réussi à arracher ses droits . Mais , malheureusement , un autre jeune homme de notre village , durant les années trente ( 1936 ) s’est retrouvé devant les mêmes problèmes insurmontables liés , parai-il, à cette histoire de naturalisation . Il s’agit de Kaci Hazi ( 1915/1986 ) . Après de remarquables études au lycée d’Aumale de Constantine ( octobre 1927 / juin 1934 ) où il obtient le Bac Maths éléms avec mention ( très bien , je crois ) le voilà orienté tout naturellement vers le Grand lycée d’Alger ( lycée Bugeaud puis Emir Abdelkader maintenant ) pour une inscription en classes préparatoires ( maths sup . , maths spéc. ) aux concours d’entrée aux Grandes Ecoles de France . Deux années supplémentaires de brillantes études et, en fin de compte , rejet de sa demande d’inscription aux concours , par l’administration coloniale … Que pouvait faire un jeune , âgé à peine de 21 ans , issu d’une famille très proche de l’association des Oulamas par son oncle et tuteur Moha Ath Ouhazi à Sk Ahras ? Evidemment pas question de naturalisation et est-ce que ,de toute façon, cela aurait-il suffi à débloquer la situation ? J’en doute .

Encore quelques petites informations sur les lycéens indigènes : j'ai entendu dire que la ségrégation se manifestait même sur les tenues vestimentaires . Je ne sais pas si cette mesure était appliquée dans tous les établissements secondaires d'Algérie mais à Constantine , au lycée D'Aumale , les potaches musulmans étaient obligés de porter, le jour de sortie , un costume indigène ,pantalon local ....et un Fez sur la tête . voir photo de Hazi Kaci dans le chapitre hommages , page 1 .

Bonjour, ci-après l'annonce du décès, en forme d'éloge funèbre, de Boussaad Ath Kaci par la rédaction de l'Echo d'Alger daté du 19 avril 1930. « M' AIT KACI BOUSSAAD AVOCAT A SETIF EST MORT Lundi dernier est décédé à la clinique Lavergnhe M* Ait Kaci Boussâad, avo- cat à Sétif. Avec lui disparaît une des person- nalités les plus marquantes du monde musulman, un fin lettré. doublé d'un mutualiste convaincu et sincère. Issu d'une famille honorablement connue dans toute là Kabylie, ralliée de la première heure à la cause française, Aït Kaci Boussâad, après de brillantes études au Lycée et à la Faculté de droit d'Alger, s'inscrivit au barreau de Bougie d'abord, puis, ensuite, à celui de Sétif où il s'était créé une situation enviable. Les questions sociales de l'Algérie lui étaient familières et il fut, toute sa 'vie durant, l'un des artisans les plus fer- vents de l'alliance franco-musulmane dans les plus beaux principes de justice, d'humanité et de fraternité française. A cet idéal il se consacra tout entier, tant par la parole que par la plume, et il a su lui rallier de nombreux et sin- cères adeptes. La mort cruelle est venue le surpren- dre. Très avantageusement connu dans toute l'Algérie, il laissa d'unanimes re- grets. A - toute sa famille, au caïd Ait Kaci Omar de Michelet, au docteur Smati de Sétif et à tous ceux que ce deuil atteint, fEcho d'Alger adresse ici ses condo- léances émues. » Lien : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7582407q/f3.zoom.r=ait%20kaci%20bouss aad.langFR