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Temoignages suite
L’année 1956
- Une petite récapitulation de quelques évènements ( 1955 )
- L’interception fortuite d’un message radio.
- Les actes de sabotage.
- Les mines : à laaziq et à la nouvelle école.
-L’altercation verbale entre Mohamed Ath Kaki et le capitaine Bondier.
- La grève générale des étudiants.
- L’affaire du « garage » n’Ath Kaki et ses prolongements.
- La mort de Hemoudi (Mahmoud Ath Tsafat ) ……
Remarque : ces articles seront enrichis par les témoignages de notre ami Hocine Amer Yahia ( Said au village d’Ighil Bouamas ) à qui nous souhaitons la bienvenue parmi nous. Avant de lui laisser la parole pour les premières présentations, nous saisissons l’occasion pour lui dire encore une fois tout le bien que nous pensons de lui et de ses écrits.
1 - Said et son village natal Ighil Bouamas .
« Il n’avait pas encore six ans en 1952, lorsque son père, alors président du Centre municipal, l’inscrivit à l’école. Saïd voulait être scolarisé en même temps que ses deux autres cousins, plus âgés de quelques mois. Par ses pleurs, il accula son père à user de sa notoriété pour le faire accepter …..
Le bâtiment qui abritait l’école du village ne comprenait que deux salles, avec pour chacune d’elle trois niveaux d’enseignement (La classe des petits et celle des grands). Les cours étaient dispensés par deux instituteurs kabyles, dont l’un occupait aussi les fonctions de directeur. Ils étaient tous deux originaires du village voisin, Tassaft Ouguemoun, le village du Colonel Amirouche…. Jeune, Amirouche venait souvent à Ighil-Bouamas où il avait des parents du côté de sa mère. Il estimait et respectait beaucoup le père de Saïd, plus âgé que lui. Said passa à peine deux ans dans cette école , qui fut aussi celle de son père, avant d’être brûlée au tout début de la guerre. Les filles n’y étaient pas admises, c’était, peut-être, le vœu des sages du village tandis que l’autorité coloniale ne s’y opposait pas, ou n’était pas regardante sur ce plan …

En arrière plan le village d'Ighil Bouamas
( Photo Hamid , mars 2012)
Le village de Saïd n’est qu’une petite bourgade qui comptait moins d’un millier d’habitants avant la Révolution ;… curieusement il en compte bien moins aujourd’hui, pas plus d’une centaine d’âmes en hiver. Il est situé au pied des montagnes du Djurdjura….. À l’inverse des autres villages de Kabylie, l’émigration à l’étranger y était fort peu répandue. Beaucoup avaient choisi d’aller dans l’Oranie … Après 1962, ceux qui avaient pu économiser quelques sous s’étaient lancés dans la construction de maisons au bled , pensant y trouver la quiétude et y réunir un jour leurs enfants Ces maisons construites ( après de nombreuses péripéties) , souvent sur plusieurs étages, , sont aujourd’hui affreusement vides.… Les vieilles demeures , celles des grands-parents, s’effritent d’hiver en hiver ou ne sont plus que ruines. Les champs rocailleux qui nourrissaient jadis nos parents sont à l’abandon…. »
Commentaire de Oranaise (20/07/2012 15:31) :
Bonjour tout le monde , saha Ramdhankoun , rapide rétablissement à si
Ahcène qui manque beaucoup à notre blog ainsi que d'ailleurs d'autres
intervenants qui nous ont habitués à plus de participation . J'interviens
aujourd'hui pour féliciter Hocine , du village d'Ighil Bouamas ,pour ses
contributions qui vont certainement renforcer encore plus les liens
d'amitié et de solidarité entre nos villages . Peut-être un jour
verrions-nous naître dans la région , dans la commune d'Iboudraren, une
association ?
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Commentaire de saidouiza (21/07/2012 00:16) :
Bonsoir à tous
En général la période de Ramadan fortifie l'inspiration, elle favorise
davantage le travail de réflexion que le travail physique, alors
profitons-en à travers ce génie de blog qui peut nous permettre de
sauvegarder quelques traces de l'histoire et de la culture de notre région.
Cette région nous l'aimons tous même si elle ne nourrit pas. Mais la vie
dans les grandes villes comme Alger, Oran, Constantine et Annaba devient de
plus en plus insupportable pour ne pas dire infecte. Ce n'est plus les
merveilles d'antan où il faisait bon vivre, où l'on pouvait circuler à la
Rue d'Arzew en toute quiétude et sérénité. Il arrivera le temps où l'on
cherchera à la loupe des endroits comme ceux de notre région pour s'y
ressourcer et même y vivre. Aussi y a-t-il lieu de nous y intéresser encore
davantage. C'est pourquoi je trouve que l'idée de création d'une
association émise par
notre chère oranaise est très belle. En réalité quelques mètres seulement
séparent nos villages même si je découvre à travers notre cher Hamid (voir
chapitre plats) que tahlouqt à Ighil-Bouamas s'appelle timegzert à Ait Ali
Ouherzoune. Cela étant, sur le chapitre "guerre" il y a beaucoup à raconter
sur nos villages, ce qui les valoriserait davantage.
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (23/07/2012 15:40) :
L’article « Said et son village » de Hocine nous dévoile ,
opportunément quelques similitudes , dans les domaines de la vie
publique , entre nos deux villages . D’abord le centre municipal
d’ Ighil Bouamas ( dont le père de Said en était le président ) qui
nous rappelle celui de notre village ( voir articles - les premières
élections , chapitre la vie au village , page 17 et - chapitre hommages ,
page 8 , le dernier Lamine du village ) . Le douar Iboudraren ne
comptait à l’époque que deux centres municipaux, celui d’Ath Ali et
celui d’Ighil Bouamas … . Ensuite l’école, avec ses deux salles de classe
…. , certainement identique à celles des villages de la région , comme
Ath Ali Ouharzoune , Bouadhnane , Tala n’Tazert …construites sur le même
modèle , ouvertes en 1891 et incendiées en 1955 . (Voir photo,
chapitre hommages, page 5). Nos villages, que sont-ils devenus ? Des
ruines que narguent de gros bâtiments sans âme et « affreusement
vides » . … Saha f’tourkoum !
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Commentaire de michael1953 (29/07/2012 11:10) :
Bonjour à toutes et à tous! En m'excusant par avance pour toute cette
absence indépendante de ma volonté, je tiens à féliciter tous nos anciens
amis du blog pour leur persévérance et à encourager tous les nouveaux à en
faire autant. Je souhaite un excellent ramadan à tous et une prompte
guérison à notre cher Ahcene. Cher Hamid, permets-moi de souhaiter la
bienvenue à notre voisin d'Ighil Bouamas. A bientôt!
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Commentaire de saidouiza (31/07/2012 13:44) :
Evocation:on ne peut oublier la misère pleine et entière qui envahissait
nos villages durant la Révolution, au delà des exactions de toutes sortes
que nous subissions. Ce sont des souvenirs indélébiles qui comme moi
jusqu'en 1960 ou Hamid jusqu'en 1957 avaient vécus là-bas. En 57 la guerre
et la famine dans nos villages battaient leur plein. Lorsque je partis en
60 à Oran je découvris tout au long du trajet les "merveilles" de la vie,
j'étais émerveillé par tout ce que je voyais. Tout me paraissait
paradisiaque, en comparaison avec la vie au village. En vérité tout était
relatif, simplement parce que la vie au village était plus dure. Sinon ce
n'était pas non plus la joie dans les villes. A Oran nos parents émigrés
dans leur pays étaient tailleurs dans la confection à 5 anciens francs la
pièce:on dormait dans des soupentes de magasins inondées la nuit par des
punaises, sans eau... Le pire est que les femmes et les enfants en bas âge
demeuraient pour la plupart seuls au village. Lorsqu'un homme s'aventurait
à revenir dans le village pour voir sa famille, il ne pouvait plus en
sortir sans une autorisation en bonne et due forme des militaires. Très
souvent il est mis en prison ou fuit dans la montagne. Voilà un morceau de
l'histoire de nos villages qu'il ne faut pas oublier. Hocine
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (01/08/2012 12:41) :
Salut Hocine .Je crois que j'ai suffisamment décrit la vie dans nos
villages au début de la révolution , jusqu'en 1956 . Les gros ennuis ,
malgré quelques faits isolés ,avec mort d'hommes , n'ont commencé qu'un
peu plus tard , avec , entre autres, l'implantation de camps militaires
dans ou à proximité de nos villages ce qui a , en partie, accentué
l'exode vers les autres régions du pays ...On y reviendra .
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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