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Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources
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Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources

VIP-Blog de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
hamidaitkaki@yahoo.fr

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  • Créé le : 09/01/2009 20:53
    Modifié : 27/08/2020 17:37

    Garçon (69 ans)
    Origine : Annaba
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                            Chaque femme a combattu à sa façon.    

                                                                                                                   Saidouiza

                         Deux  jeunes   femmes  ,   dont   les  maris  venaient  d’être  arrêtés  au  maquis  et  mis  en  prison  ,    étaient   revenues   dans   leurs   familles   au  village   d’Ighil   Bouamas   .  Il  n’y  a  pas  de  mots  assez  forts  pour   décrire  leur  beauté   car  elles  étaient   si    gracieuses …  et  si éblouissantes  dans  leurs  habits  traditionnels   , et   au  risque  d’offusquer  les  us  et  coutumes  du village ,  qu’ il  était  impossible  de  rester  indifférent  et  insensible    devant   tant   beauté .  A  chaque  descente   ( rafle )  des   militaires  français  et  de  leurs  supplétifs  ,   elles   s’enduisaient   le  visage  de  suie   pour  ne  pas   attirer  sur  elles     les  regards  indiscrets   ou  malveillants  …….

        Fillette aux barbelés , photo j.c. Borrel , 1960

              A  quelques  jours   de   l’indépendance   ,  dans  l’attente  du  retour  de  leurs  maris ,   en écoutant   des chants   patriotiques  ,  à   travers   un  poste-radio  ,  introduit  pour  la première  fois  au village ,   et  ... comme  beaucoup   d’autres   personnes  ,  la  gorge  serrée ,   elles   laissèrent  couler   interminablement   leurs   larmes   ,  extériorisant   ainsi   la  souffrance  et  la  peur  accumulées   depuis  bien  longtemps     Et  quand   vint  enfin   la  fin  de  la  guerre   avec  la  libération   toute  proche  de  leurs  maris  ,    on  les  aperçut   ensemble  ,  en   contrebas   du  village  , en  train  de  se  congratuler   en  se    serrant   résolument  la  main   ,  à  l’européenne  ...   C’était  une  façon   bien  à  elles   d’exprimer  non  seulement  leur  joie   mais aussi  leur volonté   d’aller  vers    une  vie  meilleure  tournée   vers  la  modernité  et  l’émancipation  des  femmes…… Espoirs   naïvement   fondés    et   vite   contrariés  

                     Alger  était  leur  ville  de  rêve  ,  un  rêve  fou ,  les  Mille  et  une  Nuits  !  l’Eden     elles  espéraient     VIVRE  ne  serait-ce  qu’un   seul   jour. . ..   Après  l’indépendance  , l’une a  vécu à  Bouira  ,  l’autre  dans  une  banlieue  d’Alger ,  dans   des  conditions  les  plus  modestes   et  parfois  les  plus  dures  …..  Ironie  du  sort  ,  les  deux  femmes  , de  la  famille  de  Saïdouiza  ,   portant  le  même  prénom ,  moururent   l’une   après   l’autre  à  quelques  mois  seulement   d’intervalles  ,  sans avoir réalisé  leur  rêve   insensé  de  vivre  dans  un  paradis  où tous les Algériens , hommes et femmes , naissent  , vivent  et  meurent  égaux .. .  Leurs  maris  sont  encore  de  ce monde  et  portent  encore  des   séquelles   physiques  et  mentales  indélébiles   de  la  guerre.



    Commentaire de Oranaise (03/01/2013 20:37) :

    Magnifique hommage rendu aux femmes et à leur combat pour la libération du pays , j'en ai les larmes aux yeux . Bravo Said pour ce témoignage et bravo pour les mots choisis qui vont droit au coeur .On ne parlera jamais assez de la participation des femmes dans le combat libérateur que certains tentent d'occulter . Non , rien de rien , nous finirons par arracher NOS DROITS comme nous avons libérer notre patrie ... Bonsoir à tous .


    Commentaire de unancien (04/01/2013 19:09) :

    Sourire innocent d'une enfant mise en cage . Nos villages étaient tranformés en camps de concentration , entourés de fils de fer barbelés , avec couvre-feu et laisser-passer ... Bonsoir .


    Commentaire de saidouiza (04/01/2013 22:57) :

    Merci pour les compliments.Il m'est arrivé de pleurer en racontant ce que j'ai vécu durant la Révolution au bled. Et lorsque je suis parti à Oran vers fin 59, je me sentais dans un paradis par rapport à la misère qu'on endurait dans nos montagne.Vous savez on faisait à pied la route Ighil-Bouamas/Tassaft pour aller chercher notre ravitaillement, et j'avais l'impression que c'était tout près, alors que maintenant même en voiture on a l'impression que c'est loin, et pourtant on prenait le même itinéraire. Oui beaucoup ne se rendent pas compte de ce qu'ont enduré les femmes kabyles, j'ai fait mon récit avec beaucoup de réserves, j'ai dit toute la vérité mais avec des vérités tronquées car entre nous dans les villages on reste dans les limites de la correction. Il y avait des femmes très braves. Comme par exemple une des femmes à mon grand père qui nous protégeait de tout.Une fois (années 70) elle revenait de Tizi-Ouzou par car et elle était obligée de continuer à pied jusqu'à Ighil Bouamas depuis Bouadnane. Il faisait déjà nuit. Elle disait que durant tout le trajet une sorte de souffle la poursuivait, parce qu' elle avait ramené avec elle un morceau de viande. Moi, à sa place, j'aurai été glacé sur place. Quel courage ! Cette femme est la mère de Doudouche qui a vécu à Bouira et dont le mari est toujours vivant. Mais pour l'autre Doudouche qui a vécu dans une banlieue d'Alger son mari vient de tirer sa révérence il y à peine deux mois. Il a fini par se parler à lui-même en se regardant dans le miroir. Saïd


    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (05/01/2013 13:32) :

    Commentaire de : Oucherif Une societe ne peut avancer avec la moitié de la population.Ce sont nos meres, nos soeurs, notre avenir, notre vie. La femme est égale à l’homme. Je vis dans le pays le plus industrialisé d’Europe, et l’un des plus riches du monde, Ce grand pays qu'est l’allemagne, est dirigé par une femme, une femme intelligente, qui a des idées et qui fait avancer le pays à grands pas. Je souhaite à toutes et à tous une bonne et heureuse année. Oucherif

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    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (05/01/2013 18:35) :

    Je reprends une partie du commentaire de Said où il parle du courage de sa grand-mère : " ... durant le trajet Bouadnane / Ighil Bouamas , une sorte de souffle la poursuivait , parce qu'elle avait ramené avec elle un morceau de viande ....." Cette peur , toute "psychologique " et ce qu'elle engendre comme représentations angoissantes , vient d'une croyance populaire répandue dans nos régions , à l'époque , selon laquelle il ne faut pas transporter de la viande la nuit si on ne veut pas s'exposer à des phénomènes surnaturels ... Tout cela peut avoir une explication acceptable ( ? ) liée à la présence , dans nos contrées , d'animaux sauvages , il y a longtemps lorsque les gens voyageaient à pied ou à dos de bête ...

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