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Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources
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Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources

VIP-Blog de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
hamidaitkaki@yahoo.fr

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  • Créé le : 09/01/2009 20:53
    Modifié : 27/08/2020 17:37

    Garçon (69 ans)
    Origine : Annaba
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                             On   affamé  nos  populations  !

                                                                        par  Saidouiza

                     C’était   la  période   du  ravitaillement ,  de  l’embargo   alimentaire   sur   la  Kabylie .  Il  n’y   avait    ni   semoule  ,  ni   café   ,  ni  sucre  ….  ,  aucune   denrée   de   première   nécessité   n’était  disponible ...   « Il   faut  couper  les  vivres   aux   villageois   qui   nourrissent   les   Fellaga   !  »    avaient   décidé   les  autorités  françaises   obligeant  ainsi  femmes  et   enfants   à   se  rendre  à  pied   ou  à  dos  d’âne   dans  les  villages  voisins  ,  occupés   par  les  militaires ,  pour  y  chercher  leurs  maigres  rations   alimentaires …

                   Déjà   usé  par  les  corvées   quotidiennes   dont  le  transport    de  l’eau ,  l’âne   de  la  famille  ( de  Saïd ),   de  retour   « d’une  mission  de  ravitaillement  »   tomba  de  fatigue   au  beau  milieu    de  la  route .  On  préserva  la  précieuse  charge   qu’il   transportait   et ,   à  contre  cœur  ,  on  laissa  sur  place  la  malheureuse   bête   effondrée  et   agonisante   qui  fera  ,  la  nuit venue ,  le  bonheur  des  chacals  dont  on  disait  qu’ils   étaient  eux  aussi  affamés   Très    secouée  par  cette  triste  fin ,  Grand-mère   qui  ,  ce  jour –là  ,   avait   « emprunté »   le vieux   baudet ,  appréhendait   la  réaction  de  la  famille   à   qui  elle  devait  fatalement    des  explications . …       Grand-mère   était  une  femme  d’une   bonté  et  d’une  grandeur   inimaginables . Elle arrivait  souvent  à  se  débrouiller  un  peu  de  café   par-ci ,   un  peu  de  semoule   par-là    juste  pour  faire   plaisir  à  sa  fille  et  à  ses  petits-fils. ..  



    Commentaire de saidouiza (25/01/2013 23:52) :

    Merci Hamid pour cette belle image. Notre ahanou (ahanou atihia) est aussi vide que le vôtre. La photo a été prise par Jean Claude Borrel en 2006. Voilà donc Saïd, les bras croisés, en train de méditer. Aujourd'hui j'ai construit une petite maison là-bas, sur la route, ma femme Ouiza qui est née pourtant là-bas et y a vécu jusqu'à 16 ans, me dit "tu es fou, est-ce que tu vas vivre là-bas, tu as jeté tes petites économies par la fenêtre". Dites-moi ce que vous en pensez. Saïd


    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (26/01/2013 12:50) :

    Bonjour Said . Personnellement je pense que tu as parfaitement bien agit en construisant une petite maison au village . Toutes mes félicitations ! J'aurais fait comme toi si j'en avais la possibilté et dix ans de moins . Une petite maison là-bas , un refuge sur la terre de nos ancêtres pour de fréquents ressourcements pour tous les membres de la famille ... ça serait parfait ! Je garde l'espoir de voir un jour le retour en masse , même pour quelques jours seulement ( et de temps en temps pour les jeunes ), de nos concitoyens . Bon courage !

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    Commentaire de Oranaise (26/01/2013 16:24) :

    Azul à tous . D'abord je voudrais demander à Said de situer dans le temps ce blocus alimentaire imposé à notre région et ensuite de nous dire quels étaient les villages occupés où devaient se rendre les vieilles pour le ravitaillement ( Ighil Bouamas n'était-il pas lui-aussi occupé ? ). Après Hamid , je voudrais féliciter Said pour sa sage décision de se faire construire une petite maison au village . Je reste convaincue que ni son épouse , ni ses enfants ne regretteront cette initiative . Qui vivra verra .


    Commentaire de saidouiza (27/01/2013 00:03) :

    Ce n'est qu'en 1959 qu'un poste militaire a été installé à Ighil Bouamas, sinon avant les militaires venaient seulement faire des ratissages avec toutes les exactions qui s'en suivaient. C'est avec l'installation du poste militaire que l'école a été rouverte mais cette fois pour filles et garçons, dans une même salle et même classe, la première fois que les filles d'Ighil Bouamas vont à l'école. A chaque chose malheur est bon dirait-on. En 1958 c'était l'embargo sur le village. On allait s'approvisionner à Bouadnane et Tassaft. Je sais que les Ait Ouabane et Tala N'tazert étaient déménagés à Bouadnane pour qu'ils ne servent pas de couverture aux moudjahidine. Ighil Bouamas était pilonné à partir des villages d'en face occupés par les militaires, car les moudjahidine venaient la nuit dans le village pour se nourrir. Il faut dire qu'après l'installation du poste militaire et l'encerclement du village avec du barbelé, les ratissages et pilonnages avaient pris fin. J'ai quitté le village en 1960 pour Oran où j'ai vécu la sinistre période de l'OAS. Je suis revenu dans le village en 1963 où j'ai retrouvé la même peur qu'avant avec les événements FFS. Saïd


    Commentaire de saidouiza (31/01/2013 01:33) :

    Les enlèvements rapportés chaque matin dans les journaux durant la décennie noire rappellent à Saïd les cinq braves femmes de son village, arrêtées en 1959 par l’armée coloniale. Elles ont disparu depuis et ne sont plus reparues dans le village. Ces femmes de la montagne, à la beauté naturelle, ne dépassant pas la trentaine, préparaient couscous et galette aux moudjahidine qui les attendaient dans les champs lointains, à l’est du village, là où elles ne courraient pas le risque d’être repérées à partir des postes militaires installés sur les crêtes des versants opposés. Quelques mois plus tard, on entendit dire que des mèches de leurs cheveux avaient été retrouvées dans un vieux puits. Le village n’a pas construit de stèle à leur mémoire. Il n’y a aucune stèle au village, il y a seulement des tombes recouvertes de dalles de pierre. Considère-t-on que le village tout entier est une stèle, il n’y a rien à sacraliser ou à momifier ? L’une des cinq femmes est une parente à Saïd. Elle était fille unique et a laissé une fille-unique. « Honneur aux femmes, à leur beauté, à leur courage, à leur travail et à leur juste cause. », disait fort justement Kateb Yacine. « Au total les femmes supportent durement le poids de la guerre, on les bat comme les hommes, on les torture, on les tue, on les met en prison. », écrivait en 1959 dans son Journal Mouloud Feraoun. Il disait aussi dans le même chapitre : « Quand ça arrêtera, les survivants savent qu’elles ont tous les droits, de même qu’elles ont eu à assumer toutes les obligations, toutes les servitudes, toutes les humiliations, toutes les souffrances. La question est de se demander s’il en restera car on est en train de nettoyer le djebel de ses éléments les mieux enracinés, les plus endurcis, les plus représentatifs, en somme les seuls valables. » A juste titre, Boudiaf a dit : « Il y a un seul homme dans ce pays, c’est une femme. » Saïd


    Commentaire de Tassadit (07/02/2013 17:00) :

    Oui Said feu Boudiaf QREP , a dit : " ...il n'y a qu'un seul homme dans ce pays , c'est une femme ..." Il a dit celà dans un contexte bien connu et sur lequel , je pense ,qu'il ne faut pas revenir ,du moins pour le moment . En tout cas merci à tous ceux qui apportent leurs contributions pour aider les générations actuelles à mieux comprendre les combats menés par leurs aînés pour qu'elles vivent aujourd'hui libres .





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