| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |
newsletter de vip-blog.com S'inscrireSe désinscrire
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com


Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources

VIP-Blog de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
hamidaitkaki@yahoo.fr

  • 616 articles publiés
  • 2726 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 09/01/2009 20:53
    Modifié : 27/08/2020 17:37

    Garçon (69 ans)
    Origine : Annaba
    Contact
    Favori
    Faire connaître ce blog
    Newsletter de ce blog

     Juillet  2025 
    Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
    30010203040506
    07080910111213
    14151617181920
    21222324252627
    282930010203
    [ Manuscrit et guerre de Libération Nationale ] [ Hommages ] [ Voeux , condoléances ] [ Notre belle région ] [ Tribune libre , documents anciens et divers ] [ Nos champs ] [ Nos familles et album photos ] [ le village ] [ Nos plats traditionnels ] [ Loisirs , insolites ... ] [ Histoires, proverbes et tabous ] [ Album photo du village ]



    Souvenirs d’écolier .  

                                                                                   Saidouiza 

                   Les deux premières années que Saïd passa à l’école d’Ighil Bouamas , avant qu’elle ne soit brûlée en 1956 , n’étaient pour lui qu’un rêve avec de rares souvenirs…et , dans le feu de la guerre , il oublia le peu qu’il y avait appris . L’école française étant incendiée, il fallait trouver quelque chose d’autre aux écoliers pour ne pas les laisser livrés à eux-mêmes. Le nationalisme aidant , le père de Saïd et un de ses amis , ainsi que d’autres notables du village décidèrent alors d’organiser pour eux des cours d’arabe . Un ami de la famille , connu pour être un homme pétri de qualités , prit en charge l’équipement de cette future « madrassa » .
               Et ce fut ainsi qu’une école « moderne» avec ses tables , ses cahiers , ses encriers , ses plumes , son tableau et sa craie fut créée à l’intérieur d’une grande salle qui faisait office de mosquée . Le niveau en arabe était le même pour tous , jamais auparavant cette langue n’a été enseignée au village. Là aussi, comme pour l’école indigène, les garçons seuls y étaient admis. Les cours étaient assurés, sous bonne garde et à l’insu des militaires, par un notable du village issu d’une famille maraboutique. Les élèves apprirent beaucoup de leur maître, y compris la prière et les chants patriotiques. ( Le maître a été un élève de Cheikh Ben Badis à Constantine, chose qui était rare et fort appréciée à l’époque).
                 Lorsque les militaires français étaient venus s’installer dans le village en 1959 , ils mirent filles et garçons à l’école , ensemble dans une seule et même classe. Ils firent passer un test aux enfants et , sur cette base, décidèrent de les classer tous au même niveau . Saïd se rappelle ce jour, il ne pouvait même pas lire l’alphabet. Il avait oublié, au cours des premières années de la guerre, tout ce qu’il avait appris dans sa première école indigène 
                

                Ecoliers  à  Ighil Bouamas - 1960  ( photo Borrel)

             Saïd se  rappelle son livre de classe , il  aimait  souvent revoir la page où il était écrit  : « Saïd jette sa calotte ! » ,  « Ali va à l’école, tête nue ! »  La calotte était bien ancrée dans la vie de la société algérienne , particulièrement en Kabylie. On pouvait penser que derrière ces expressions  du livre colonial, il y avait une velléité d’assimilation  mais la réalité n’était pas exactement celle-là . l’assimilation ne pouvait s’accommoder avec l’extrême pauvreté qui frappait la société indigène .« La vérité historique est là et ne peut être nulle part ailleurs. » écrivait en 1943 un membre du Manifeste du Peuple Algérien.



    Commentaire de saidouiza (26/05/2013 22:48) :

    Quel sourire qu'ont ces enfants angéliques gardés par des militaires!La misère qu'ils vivaient ne les affectait en rien, bien au contraire elle leur donnait un goût à la vie. Ils s'amusaient et piaffaient à tue-tête. Marcher pieds nus en plein hiver sur des cailloux était pour eux chose normale. Inconscients peut-être, mais ils comprenaient ce qu'enduraient leurs parents vis-à-vis de la violence coloniale. Tout homme d'un âge mûr était pourchassé, tué. Les femmes aussi. Voilà la réalité douloureuse que notre région a vécue. Rendons hommage à notre région mille fois même si cela ne suffit pas. Saïd


    Commentaire de unancien (27/05/2013 16:06) :

    Azul fellawen . J'ai lu avec intérêt l'article de notre ami Saidouiza ( Souvenirs d'un écolier ) et j'ai une petite remarque à faire : " affirmer que la langue arabe n'a jamais été enseignée auparavant , vers les années 1956/57 " , me parait invraissemblable d'autant plus qu'il existait au moins une famille maraboutique et une mosquée au village d'Ighil Bouamas . Je crois que les écoles coraniques etaient ouvertes , pour certaines d'entre elles , bien avant l'arrivée des français dans la région .Bon courage et continuer à parler du passé .


    Commentaire de ahcene (28/05/2013 19:25) :

    les écoles coraniques ont existés avant la revolution .on les a evoquées dans notre blog.je me rapelle que j'ai etudié chez si said ath aissa(qrep)dans les années 50 au vllage.


    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (29/05/2013 15:45) :

    Salut tout le monde . Les écoles coraniques ont toujours existé chez nous et depuis très longtemps . Si Said Ath Aissa et Sidi L'Mouloud Ath El Houari, qrep , furent probablement ( à vérifier , je n'ai pas d'informations fiables ) les derniers à avoir enseigné le coran aux enfants d'Ath Ali Ouharzoune . J'ai même entendu dire qu'avant l'arrivée des français en Algérie il y avait une sorte de " médersa " , installée dans les locaux de la mosquée et qui dispensait des cours à des étudiants venus d'un peu partout et pensionnaires chez quelques familles du village . Et pour faire fonctionner cette "médersa" il fallait certainement des érudits dans les sciences religieuses ... ( informations à vérifier ) Maintenant concernant l'affirmation de notre ami Said du village d'Ighil Bouamas , je pense qu'il a voulu dire que la langue arabe n'a jamais été enseignée auparavant avec des méthodes et des moyens modernes ,selon les critères établis par l'association des Oulamas : tables , tableau , cahier , craie ... et apprentissage méthodique avec des techniques modernes .

    http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/

    Commentaire de saidouiza (30/05/2013 23:50) :

    Nous avons peut-être tous raison mais moi depuis que je suis né (en 1947)jusqu'à l'incendie de l'école indigène d'Ighil-Bouamas en 1956 je n'ai jamais entendu parler d'enseignement en arabe, même pas coranique. Après l'incendie de l'école, les génies du village dont mon père, avec tous les risques que cela comportait, ont organisé des cours d'arabe pour les enfants afin de les entretenir. Fort heureusement il y avait au village Cheikh Ouali, un élève de Cheikh Ibn Badis de Constantine, qui a fini sa vie à El-Biar (Alger)quelques années après l'indépendance. Vous vous imaginez! Je disais dans mon article précédent, on étudiait l'arabe moderne, il n'y avait pas la louha ni le bâton de deux mètres dressé sur nos têtes pour nous taper dessus chaque fois qu'on se trompait. Je raconte la réalité que j'ai vécu, ni plus ni moins. On ne s'imagine pas la grandeur de notre région. Combien d'hommes valeureux ont sacrifié leur vie dans cette région et pour cette région. Par leurs faits d'armes, Alger n'est rien à côté de la commune d'Iboudrarène ou d'Akbil. Réveillons-nous! Saïd


    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (02/06/2013 21:55) :

    Commentaire de JCL Borrel : Cher Monsieur, Je vous remercie d'avoir bien voulu me donner toutes ces informations qui me permettent, du fait de mon handicap visuel, d'accéder au site remarquable et souvent émouvant d'Aït Ali Ouharzoune pour un ex-occupant à Ighil Bouamas puis à Bouadnane qui garde un souvenir intact et douloureux de ces années 60 où vous combattiez pour votre Indépendance . Je demeure profondément admiratif du courage et de l'intelligence des habitants de ces villages dont les femmes ont porté la responsabilité pendant ce terrible moment où les jeunes et leurs aînés étaient au maquis. Cordialement . JC borrel site kabylie 60 : http://jcbkab.pagesperso-orange.fr/ blog algérie 2006 : http://jcborrel.blog.lemonde.fr/

    http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/

    Commentaire de Tassadit (06/06/2013 15:51) :

    Regardez les yeux pétillants d'intelligeance de ces jeunes écoliers ! Je me souviens qu'à l'école , en ville et dans les années 1950 , mes camarades Algériennes et moi-même on se faisait un point d'honneur pour battre les autres camarades Françaises malgré parfois des comportements douteux de certains enseignants. Au moins à l'école nous étions meilleurs qu'eux . Je continue de croire que le bon Dieu a doté l'Algérien d'une intelligeance supérieure .Je ne suis pas raciste .





    [ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact aitali-ouharzoune-retour-aux-sources ]

    © VIP Blog - Signaler un abus