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Ma kabylie , Tamurt iw
Par Saidouiza
Le village d’Ighil Bouamas avait sept "djemaa" (ihouna ) , endroits couverts de tuiles rouges où se retrouvaient les hommes pour converser, après les heures de labeur. C’était dans l’un de ces lieux , tajmait , que s’exerçait l’autorité du village . On s’asseyait sur des banquettes recouvertes de dalles de pierre , ramenées depuis les rivières voisines, à dos d’âne ou de mulet… Dans « Bandits de Kabylie » , Emile Violard écrivait en 1894 : « La paix ou la guerre est décidée , en Kabylie, par la Djemaa , réunion de tous les citoyens du village qui ont atteint l’âge où l’on peut supporter les fatigues du jeûne du Ramadan . Tous , jeunes et vieux , riches ou pauvres , ont droit à la parole… » Il cite Ernest Renan (Revue des Deux-Mondes 1873) qui voyait en la Kabylie « un monde nous offrant ce spectacle singulier d’un ordre social très réel , maintenu sans une ombre de gouvernement distinct du peuple lui-même. »

Les villages kabyles sont implantés sur des crêtes, ou suspendus là-haut aux flancs des montagnes . « Mais ce qui fixe surtout l’attention , ce sont les villages blancs couverts de tuiles rouges, jetés çà et là, au hasard, juchés sur les hauts pitons ou plaqués sur les crêtes argileuses , accrochés aux rocs abrupts ou blottis dans les « ténébrosités » des échancrures », écrivait Emile Violard dans le même livre . Ainsi ces villages ne sont pas exposés aux inondations ; leur installation sur les crêtes permettait aussi de mieux assurer leur défense en cas d’agression . La France coloniale ne s’y installa durablement que quarante années après le débarquement de Sidi Fredj en 1830 .
Commentaire de unancien (30/09/2013 16:44) :
C'est bien Said de nous permettre un retour en arrière de temps en temps
Bien sûr que la djemmaa décidait de tout ce qui avait trait à
l'organisation sociale de la communauté , aux rapports entre ses membres ,
elle rendait la justice et prenait toute décision utile et veillait à son
application selon un code démocratiquement accepté de tous . C'était une
justice " sans fonctionnaires et sans prisons " . Au jour d'aujourd'hui
beaucoup de nos Ihouna sont en ruines , Ghir Ihouna , notre tajmait est
dans un état lamentable , tout celà fait mal au coeur .
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