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Commémoration du 19 mai 56
Iboudrarène rend hommage à Amara Rachid
Le quotidien LIBERTE du 21 mai 2013
Il était l’un des initiateurs de la grève des étudiants, au sein de l’Union générale des étudiants musulmans algériens.
Les villageois d'Iboudrarène commémorent leur martyr
Pour commémorer la date du 19 Mai, M. Aït Menguellet, en collaboration avec l’association sociale du village d’Ighil Bouamas (commune d’Iboudrarène), a lancé une initiative en sa qualité de témoin historique, faisant lui aussi partie de ces jeunes lycéens et étudiants des années 50. Il met ainsi sa mémoire au service de la transmission et de l’écriture de l’histoire, en donnant une conférence témoignage sur les événements estudiantins de 1956. Il évoquera indubitablement l’enfant des Iboudrarène, en l’occurrence le martyr Amara Rachid, dit Si Mustapha, et Belaïd Abdesselam, ainsi que la participation collégiale des enfants d’Iboudrarène et de Yatafène dont le témoin a cité les noms inscrits sur une liste minutieusement rassemblée par le conférencier. Amara Rachid, né à Guelma en 1934, de parents originaires de Bouadnane (commune d’Iboudrarène, daïra de Beni Yenni). Il a vécu une enfance en mouvement et en déplacement, car son père était interprète judiciaire, allant de mutation en mutation selon les besoins de sa fonction administrative.

Amara Rachid , Meriem Belmihoub , Safia Bazi , Fadila Mesli Abane Ramdane . Photo ajoutée par Rachid O .
A l’université d’Alger, il a joué un rôle des plus importants et a gagné la confiance de l’architecte de la révolution, Abane Ramdane. Il était l’un des initiateurs de la grève des étudiants, au sein de l’Ugema, convaincu comme ses pairs de l’appel historique où on lira “avec un diplôme en plus, on ne fera pas de meilleurs cadavres”. “Nos écoles centenaires avaient alimenté le réseau FLN-ALN, et ils étaient nombreux à partir d'ici pour mourir au combat”, dira un septuagénaire intervenant lors de la conférence. Dda Lmouloud évoquera la période où il était lycéen à Tizi Ouzou avec son “cousin Ahmed, Amer Yahia B. dit Khelifa, Ben Athmane Achour Ben Dahmane, au lycée de Ben Aknoun, Abdelmalek Abdennour, au lycée de Boufarik, Aït Abdelmalek Bachir et d’autres disciples éparpillés à travers le territoire national. Parmi eux des martyrs exécutés par l’armée française tels que Abdelmalek Ali (Ben Saïd) tué en 1960 avec un groupe de fermiers du village d’Ighil Bouamas, ou Hocini Saïd, tué au maquis à Mascara, ou encore Ould Mokhtar Achour frère du chahid Mokrane”. Le conférencier détenait une liste complémentaire des étudiants issus des villages de Darna, Aït Saâda, Bouadnane, Tassaft, Aït Ali Ouharzoune, Ighil n’Tsedda, grévistes du 19 mai 1956. Un intervenant, lui-même instituteur bénévole à l’école d’Ighil Bouamas, entre 1961-1962, témoigne de l’époque. Il s’agit de maître Amer Yahia, qui a tenu à nous lire une lettre-archive où il était question des deux militants de la cause nationale Amer Yahia Salem de l’UDMA et de M’barek Aït Menguellet du PPA-MTLD, tendance berbériste. Pour rappel, l’école d’Ighil Bouamas fut incendiée la nuit du 15 au 16 avril 1956. Aujourd’hui, l’école qui a abrité cet événement commémoratif porte le nom d’une grande femme martyre, Taous Benamara, qui assurait la liaison jusqu’à son assassinat en 1960. Certains remettent en cause la thèse du suicide que l’armée française a voulu incruster dans la mémoire collective. “Il s’agit bel et bien d’un assassinat, elle était tombée en combattante comme ses frères de combat”, dira l’orateur qui l’a comparée à l’affaire Ben M’hidi. Il est à déplorer enfin l’absence des écoliers, lycéens et étudiants, ainsi que des enseignants. Par : Limara B.
Commentaire de saidouiza (22/05/2013 23:03) :
Oui c'est bon ce qu'on fait là. La mémoire c'est bien. Il y a de cela
cinquante ans. Comment faire mieux aujourd'hui pour que demain cela
s'enregistre encore dans l'histoire? Cette région a joué un rôle dans le
passé, je peux même dire que l'indépendance est venue par elle.
Que faire aujourd'hui pour que la région soit toujours à l'avant garde?
Difficile question. En tout cas merci Hamid d'avoir rapporté ce témoignage
dont j'ai retrouvé deux de mes frères. J'espère qu'on fera oeuvre à
l'avenir de plus d'ingéniosité pour sortir de l'indifférence dans laquelle
nous sombrons, sombre notre région.
Hocine AMER-YAHIA
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (23/05/2013 16:39) :
Bonjour Said . Cela fait déjà un bon moment depuis que le doute , la
déception...et le découragement se sont installés en moi . Pour être plus
précis ,depuis que nos articles et photos ne suscitent plus , à son sens ,
autant d'intérêt qu'avant et ,aussi , à cause de promesses non tenues
par certains des nombreux visiteurs du blog .... Je crois que le moment est
venu maintenant de " quitter la table ..." et de passer le témoin aux
jeunes . Un mot sur la commémoration du 19 mai 1956 et à propos de
l'hommage rendu à Amara Rachid pour signaler qu'il existe une stèle de ce
grand martyr dans le village de Bouadnane . Malheureusement cette dernière
était , en 2010, dans un état si déplorable que je n'ai pas osé publier sa
photo prise cette année-là . A-t-elle été restaurée depuis (2010) ?
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Commentaire de saidouiza (24/05/2013 21:38) :
Non Hamid, tu restes avec nous, au demeurant je comprends ta déception. Ton
site est pourtant magnifique. Tiens, par exemple, je ne connais AMARA
Rachid que par le lycée qui porte son nom à Alger. Et voilà que je découvre
autre chose en ce qui le concerne ! Les gens ne se rendent peut-être pas
compte de l'importance de ces montagnes dont on raconte les épopées. Je
n'ai aucun intérêt là-bas mais mon coeur s'y attache. Mon défunt père avait
été invité avec insistance à aller s'établir en France avec sa famille mais
il a voulu rester lui-même.S'il avait accepté la proposition, son fils Saïd
que je suis aurait été aujourd'hui un Français à part entière. Pour lui ses
champs et ses oliviers valaient tout au monde. Cela étant, tout ceci est
difficile à expliquer. A un certain
moment les choses deviennent
philosophiques. Alors ne perdons pas espoir pour dénouer l'écheveau.
Saïd
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Commentaire de unancien (27/05/2013 16:23) :
C'est bien de commémorer des évènements/repères historiques de notre pays
de rendre hommage à ses valeureux martyrs . J'avoue que je ne savais pas
que Amara Rachid est natif de Bouadnane . Mais alors pourquoi l'hommage lui
a été rendu à Ighil Bouamas à moins que je n'ai pas bien compris le
contenu de ce reportage
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Commentaire de ahcene (28/05/2013 19:19) :
bonsoir hamid ,bonsoir à tous.hamid depuis quatre ans tu as creé ce blog
qui est devenu une reference.il a permis à beaucoup de se ressourcer,de se
retrouver de se connaitre et d'avoir des nouvelles du village et des ait
ali.je sais que cela t'a demandé beaucoup d'efforts et de sacrifices,mais
tu as realisé un travail unique pour le bien notre village. je te prie de
ne pas te decourager.bon courage,je suis toujours avec toi.longue vie à
hamid et à son blog,notre blog.
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (29/05/2013 17:08) :
Salut Ahcène et merci pour tes mots gentils . Je sais que je peux , en
toutes circonstances , compter sur toi . Ce que je ne comprends pas c'est
pourquoi cette indifférence que nos nombreux amis affichent depuis un
certain temps à l'égard du blog qu'ils continuent tout de même à regarder
.Je me demande s'il ne faut pas tout arrêter et laisser la place aux jeunes
qui eux ont certainement d'autres centres d'intérêt
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Souvenirs d’écolier .
Saidouiza
Les deux premières années que Saïd passa à l’école d’Ighil Bouamas , avant qu’elle ne soit brûlée en 1956 , n’étaient pour lui qu’un rêve avec de rares souvenirs…et , dans le feu de la guerre , il oublia le peu qu’il y avait appris . L’école française étant incendiée, il fallait trouver quelque chose d’autre aux écoliers pour ne pas les laisser livrés à eux-mêmes. Le nationalisme aidant , le père de Saïd et un de ses amis , ainsi que d’autres notables du village décidèrent alors d’organiser pour eux des cours d’arabe . Un ami de la famille , connu pour être un homme pétri de qualités , prit en charge l’équipement de cette future « madrassa » . Et ce fut ainsi qu’une école « moderne» avec ses tables , ses cahiers , ses encriers , ses plumes , son tableau et sa craie fut créée à l’intérieur d’une grande salle qui faisait office de mosquée . Le niveau en arabe était le même pour tous , jamais auparavant cette langue n’a été enseignée au village. Là aussi, comme pour l’école indigène, les garçons seuls y étaient admis. Les cours étaient assurés, sous bonne garde et à l’insu des militaires, par un notable du village issu d’une famille maraboutique. Les élèves apprirent beaucoup de leur maître, y compris la prière et les chants patriotiques. ( Le maître a été un élève de Cheikh Ben Badis à Constantine, chose qui était rare et fort appréciée à l’époque). Lorsque les militaires français étaient venus s’installer dans le village en 1959 , ils mirent filles et garçons à l’école , ensemble dans une seule et même classe. Ils firent passer un test aux enfants et , sur cette base, décidèrent de les classer tous au même niveau . Saïd se rappelle ce jour, il ne pouvait même pas lire l’alphabet. Il avait oublié, au cours des premières années de la guerre, tout ce qu’il avait appris dans sa première école indigène

Ecoliers à Ighil Bouamas - 1960 ( photo Borrel)
Saïd se rappelle son livre de classe , il aimait souvent revoir la page où il était écrit : « Saïd jette sa calotte ! » , « Ali va à l’école, tête nue ! » La calotte était bien ancrée dans la vie de la société algérienne , particulièrement en Kabylie. On pouvait penser que derrière ces expressions du livre colonial, il y avait une velléité d’assimilation mais la réalité n’était pas exactement celle-là . l’assimilation ne pouvait s’accommoder avec l’extrême pauvreté qui frappait la société indigène .« La vérité historique est là et ne peut être nulle part ailleurs. » écrivait en 1943 un membre du Manifeste du Peuple Algérien.
Commentaire de saidouiza (26/05/2013 22:48) :
Quel sourire qu'ont ces enfants angéliques gardés par des militaires!La
misère qu'ils vivaient ne les affectait en rien, bien au contraire elle
leur donnait un goût à la vie. Ils s'amusaient et piaffaient à tue-tête.
Marcher pieds nus en plein hiver sur des cailloux était pour eux chose
normale. Inconscients peut-être, mais ils comprenaient ce qu'enduraient
leurs parents vis-à-vis de la violence coloniale. Tout homme d'un âge mûr
était pourchassé, tué. Les femmes aussi. Voilà la réalité douloureuse que
notre région a vécue. Rendons hommage à notre région mille fois même si
cela ne suffit pas.
Saïd
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Commentaire de unancien (27/05/2013 16:06) :
Azul fellawen . J'ai lu avec intérêt l'article de notre ami Saidouiza (
Souvenirs d'un écolier ) et j'ai une petite remarque à faire : " affirmer
que la langue arabe n'a jamais été enseignée auparavant , vers les années
1956/57 " , me parait invraissemblable d'autant plus qu'il existait au
moins une famille maraboutique et une mosquée au village d'Ighil Bouamas .
Je crois que les écoles coraniques etaient ouvertes , pour certaines
d'entre elles , bien avant l'arrivée des français dans la région .Bon
courage et continuer à parler du passé .
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Commentaire de ahcene (28/05/2013 19:25) :
les écoles coraniques ont existés avant la revolution .on les a evoquées
dans notre blog.je me rapelle que j'ai etudié chez si said ath
aissa(qrep)dans les années 50 au vllage.
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (29/05/2013 15:45) :
Salut tout le monde . Les écoles coraniques ont toujours existé chez nous
et depuis très longtemps . Si Said Ath Aissa et Sidi L'Mouloud Ath El
Houari, qrep , furent probablement ( à vérifier , je n'ai pas
d'informations fiables ) les derniers à avoir enseigné le coran aux enfants
d'Ath Ali Ouharzoune . J'ai même entendu dire qu'avant l'arrivée des
français en Algérie il y avait une sorte de " médersa " , installée dans
les locaux de la mosquée et qui dispensait des cours à des étudiants venus
d'un peu partout et pensionnaires chez quelques familles du village . Et
pour faire fonctionner cette "médersa" il fallait certainement des érudits
dans les sciences religieuses ... ( informations à vérifier ) Maintenant
concernant l'affirmation de notre ami Said du village d'Ighil Bouamas , je
pense qu'il a voulu dire que la langue arabe n'a jamais été enseignée
auparavant avec des méthodes et des moyens modernes ,selon les critères
établis par l'association des Oulamas : tables , tableau , cahier , craie
... et apprentissage méthodique avec des techniques modernes .
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Commentaire de saidouiza (30/05/2013 23:50) :
Nous avons peut-être tous raison mais moi depuis que je suis né (en
1947)jusqu'à l'incendie de l'école indigène d'Ighil-Bouamas en 1956 je n'ai
jamais entendu parler d'enseignement en arabe, même pas coranique. Après
l'incendie de l'école, les génies du village dont mon père, avec tous les
risques que cela comportait, ont organisé des cours d'arabe pour les
enfants afin de les entretenir. Fort heureusement il y avait au village
Cheikh Ouali, un élève de Cheikh Ibn Badis de Constantine, qui a fini sa
vie à El-Biar (Alger)quelques années après l'indépendance. Vous vous
imaginez! Je disais dans mon article précédent, on étudiait l'arabe
moderne, il n'y avait pas la louha ni le bâton de deux mètres dressé sur
nos têtes pour nous taper dessus chaque fois qu'on se trompait. Je raconte
la réalité que j'ai vécu, ni plus ni moins. On ne s'imagine pas la grandeur
de notre région. Combien d'hommes valeureux ont sacrifié leur vie dans
cette région et pour cette région. Par leurs faits d'armes, Alger n'est
rien à côté de la commune d'Iboudrarène ou d'Akbil. Réveillons-nous!
Saïd
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (02/06/2013 21:55) :
Commentaire de JCL Borrel :
Cher Monsieur,
Je vous remercie d'avoir bien voulu me donner toutes ces informations qui
me permettent, du fait de mon handicap visuel, d'accéder au site
remarquable et souvent émouvant d'Aït Ali Ouharzoune pour un ex-occupant à
Ighil Bouamas puis à Bouadnane qui garde un souvenir intact et douloureux
de ces années 60 où vous combattiez pour votre Indépendance . Je demeure
profondément admiratif du courage et de l'intelligence des habitants de ces
villages dont les femmes ont porté la responsabilité pendant ce terrible
moment où les jeunes et leurs aînés étaient au maquis.
Cordialement .
JC borrel
site kabylie 60 : http://jcbkab.pagesperso-orange.fr/
blog algérie 2006 : http://jcborrel.blog.lemonde.fr/
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Commentaire de Tassadit (06/06/2013 15:51) :
Regardez les yeux pétillants d'intelligeance de ces jeunes écoliers ! Je
me souviens qu'à l'école , en ville et dans les années 1950 , mes
camarades Algériennes et moi-même on se faisait un point d'honneur pour
battre les autres camarades Françaises malgré parfois des comportements
douteux de certains enseignants. Au moins à l'école nous étions meilleurs
qu'eux . Je continue de croire que le bon Dieu a doté l'Algérien d'une
intelligeance supérieure .Je ne suis pas raciste .
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Le village après la grève de mai 1956 .
Et nous revoilà , pour la plupart d’entre nous , après avoir quitté volontairement nos lycées et collèges, de retour au bercail . Nos jeunes garçons étaient privés de cours depuis quelques mois déjà , à la suite de l’incendie des deux écoles du village à la fin de l’année 1955 , quant à nos malchanceuses fillettes elles attendront encore longtemps avant de mettre , pour la première fois , les pieds dans un établissement scolaire , faute d’école cette fois-ci , les mentalités ayant positivement évolué .…
Au village, à la fin de ce premier semestre 1956, il y avait beaucoup de monde et la présence de l’armée dans les parages n’était pas encore devenue pesante . On pouvait y entrer ou en sortir, sans laissez-passer, les commerces étaient ouverts , bien achalandés...et les gens vaquaient normalement à leurs occupations habituelles …Et la révolution alors ? Tout le monde était acquis à sa cause , chacun militait , à sa manière, et on se sentait suffisamment en sécurité pour relayer les informations glorifiant les actions de nos maquisards et de leurs consignes. C’était l’époque où lorsque deux personnes se rencontraient elles commençaient d’abord par s’enquérir des dernières informations du maquis (-dhachou idenane ? -....... aka idenane ). A Sédrata, Dda Saddek Ath Lounis , arrêté par les autorités coloniales , fut envoyé sans procès au Djorf , un centre d’internement parmi tant d’autres implantés en Algérie . Son épouse et ses jeunes enfants se réfugièrent au village .Et pour compléter ce petit tableau je me dois de signaler « ce vent de religiosité » qui avait brusquement soufflé sur le village et probablement sur toute la région . Tout le monde s’était mis à la prière et certains, comme moi , furent contraints d’apprendre quelques versets du Coran transcrits en caractères latins . Quant à l’interdiction de fumer, je préfère ne pas en parler .

Tassaft Ouguemoune
Pendant ce temps l’armée coloniale consolidait le quadrillage de toute la région depuis le poste de commandement installé à côté de la SAS et de la gendarmerie à Tassaft Ouguemoune . Suivront rapidement l’implantation ou la consolidation de bases militaires à Souk el Djemaa , Ath Yenni , Tala N’Tazert ( avec le fameux capitaine Bondier qui par la suite se replia sur le poste d’Ath Ali) , Bouadnane ( Siège actuel de l’APC) , Ath Ali Ouharzoune ( à côté du ‘stade’ et du mausolée de Sidi M’hamed Larbi ) , aux Ouacifs…et plus tard à Ighil Bouamas . Donc du côté de l’armée coloniale on se préparait activement , avec de gros moyens , à des opérations d’envergure de « maintien de l’ordre » et d’intimidations des populations .
Commentaire de saidouiza (05/06/2013 22:19) :
Merci Hamid pour ces souvenirs indélébiles, que faire contre l'oubli? On ne
doit pas oublier car c'est cette terre qui nous a enfantés. Même si nos
enfants sont nés ailleurs,ils doivent connaître l'origine de leurs parents,
leur rendre hommage; pour les souffrances qu'ils ont endurées tout au
moins.
Saïd
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (06/06/2013 15:07) :
Salut Said . Il faut maintenant se rendre à l'évidence : les personnes de
notre génération qui peuvent encore apporter quelques petites
contributions à l'enrichissement de notre "histoire" sont devenues rares
ou incapables d'écrire ( nos vieilles , par exemple ). Que faire ?Un petit
sondage auprès de nos jeunes révèle un manque flagrand d'intérêt pour les
"choses" du passé .Un visiteur du blog m'a écrit , un jour : " quand
est-ce que vous allez arrêter de nous bassiner avec vos histoires d'un
temps révolu ? "
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Commentaire de Tassadit (06/06/2013 15:36) :
Azul . Excusez mon silence . J'interviens pour apporter mes encouragements
à Hamid , Said , un ancien , Ahcène ...à continuer malgré cette fausse
indifference de nos compatriotes pour "les choses" d'un monde passé .Je dis
fausse indifference parce qu'ils sont heureusement toujours aussi nombreux
à visiter le blog ( hier par exemple ils plus de 230 visiteurs ) Bon
courage !
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Commentaire de ahcene (06/06/2013 18:02) :
bonsoir à tous.pendant que l'armée coloniale consolidait ses
positions,l'ALN-FLN faisait de meme.nous avons relaté dans notre blog les
reunions pour l'organisation du village,le ramassage des armes,le
recrutement des jeunes etc...la population etait majoritairement acquise à
la revolution.
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Commentaire de saidouiza (07/06/2013 22:37) :
Écoute Hamid, ne te décourage surtout pas. Les insanités et commérages ne
peuvent provenir que de ceux qui n'ont rien à faire, les oisifs. De ceux
qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, qui relèvent du moyen
âge.Qu'ils ne lisent pas notre blog et qu'ils démontrent le contraire! J'ai
dit dans un de mes commentaires précédents que l'Algérie à recouvré son
indépendance grâce à nos montagnes. Comment dans ce cas ne pas en glorifier
ces montagnes qui en apparence ne représentent rien mais qui en réalité
sont l'élément fondateur de notre nation et de notre identité? Comment
alors ne pas en parler à tout moment? Nous avons mis "la Révolution dans la
rue et elle a été portée par des millions d'Algériens". Il y a milles
façons de lutter et la nôtre est de passer le témoin à ceux qui vont venir,
grâce à ce que nous permet aujourd'hui l'intelligence numérique. Moi et toi
nous sommes âgés, mais nous sommes jeunes d'esprit et c'est important pour
avancer.
Saïd
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (08/06/2013 15:52) :
Commentaire d'un ancien que j'ai supprimé par inadvertance ( excuses) : "
exact , j'étais présent au vilage en 1956 et il me semble que les camps
militaires de Bouadhnane et Sidi M'hamed Larbi ont été installés plutôt au
deuxième semestre 1956 . Souvenez vous de la mine placée au virage de
Laaziq .
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (09/06/2013 21:41) :
Salut l'ancien . Je me souviens parfaitement de la mine enfouie sur la
route , juste après le virage de Laaziq . Il y avait même une autre mine (
information à vérifier) placée au niveau de la nouvelle école en ruines
du coté du mausolée de Sidi M'hamed Larbi ...Oui effectivement ces
évènements ont eu lieu au mois de juillet ( ou août ? ) Je compte faire un
article à ce sujet .
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Commentaire de nadiaaitsi (15/07/2013 14:18) :
je tiens juste à apporter un complément d'information conçernant le groupe
des 04 martyrs abbatus par l'armée française dont mon grand pére allah
irahmou en fait partie.D'aprés le récit de ma grande mére allah irhamha,il
s'agirait si mes souvenirs sont bons de Mr Hadjadj Larbi,Mme Aterkoui
Taous,Mme Yamina Athlhadj et Mr Ait Si Mammar Ahmed,tous les 04 etaient
membres du FLN.Ils avaient pour mission de ravitailler en armes et
nourritures les féllagas qui venaient de nuit chez les Aterkoui.Ils
auraient été dénoncés par un habitant du village.Ils ont été abbatu aprés
avoir été torturé à Tassaft .Personne ne pouvait récuperer leur
corps,abondonner à thighdiouines(je pense )qui ont fait office de repas
aux loups.Je crois que l'endroit etait miné .Les corps ont été inhumé aprés
62 à Tassaft au monument des martyrs.Quant à Mme djouher Aterkoui,une vraie
combattante courageuse qui n'avait peur de rien (d'aprés tjrs les dires de
grd mére)elle serait torturée à mort et personne ne sait qu'est devenu son
corps.Gloire à nos martyrs
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Commentaire de saidouiza (15/07/2013 22:33) :
Chaque récit, chaque évocation de cette région martyre réveille en nous des
souvenirs douloureux. Combien de tortures et de blessures ont subi nos
montagnes? J'ai vu de mes propres yeux des horreurs dans nos villages. En
retour aucun hommage,aucun développement. Pourquoi veut-on mettre la
charrue avant les boeufs : certains disent il faut y demeurer pour voir
ensuite le développement venir. C'est un raisonnement absurde. C'est
stupide. Pourquoi l'Etat ne joue pas d'abord son rôle pour créer les
conditions d'une vie décente, si ce n'est en hommage aux nombreux
sacrifices consentis pour l'indépendance du pays? Un article paru
aujourd'hui dans le journal "Liberté" sur la visite que s'apprête à
effectuer le PM demain dans la wilaya est on ne peut plus clair. Une région
abandonnée, surimposée, tous les ingrédients sont réunis pour la rendre
hostile à vivre.
Saïd
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Commentaire de Oranaise (16/07/2013 16:25) :
Bonjour mes amis du blog .Je suis entièrement de l'avis de Said . Il
faudrait ( mais en fait , quand on dit il faudrait, on désigne QUI ? les
enfants de la région ? l'administration centrale ? la classe politique
locale ? ... , c'est un peu comme l'histoire de la poule et de l'oeuf : qui
a donné naissance à l'autre ? qui va commencer ? ) donc il faudrait créer
les conditions pour un retour , chose que je considère , pour un avenir
proche , improbable . Le retour se fera lentement , volontairement ,
individuellement et peut-être , peu à peu, par effet " boule de neige "
,une fois que les conditions de vie seront meilleures et les moyens
d'existence assurés ...Il ne faudrait pas attendre stoiquement que l'Etat
intervienne , les responsables locaux doivent, c'est pour cela qu'ils ont
été élus , exprimer clairement les besoins des populations, élaborer des
projets bien ficelés et bien étudiés qu'ils devront défendre becs et ongles
auprès de qui de droit . Allez , cela suffit pour aujourd'hui .
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