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Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources
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Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources

VIP-Blog de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
hamidaitkaki@yahoo.fr

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  • Créé le : 09/01/2009 20:53
    Modifié : 27/08/2020 17:37

    Garçon (69 ans)
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     Commémoration du 19 mai 56

    Iboudrarène rend hommage à Amara Rachid

                                                                                  Le quotidien  LIBERTE du 21 mai 2013
     

    Il était l’un des initiateurs de la grève des étudiants, au sein de l’Union générale des étudiants musulmans algériens.



    Les villageois d'Iboudrarène commémorent leur martyr 

          Pour commémorer la date du 19 Mai, M. Aït Menguellet, en collaboration avec l’association sociale du village d’Ighil Bouamas (commune d’Iboudrarène), a lancé une initiative en sa qualité de témoin historique, faisant lui aussi partie de ces jeunes lycéens et étudiants des années 50.
            Il met ainsi sa mémoire au service de la transmission et de l’écriture de l’histoire, en donnant une conférence témoignage sur les événements estudiantins de 1956. Il évoquera indubitablement l’enfant des Iboudrarène, en l’occurrence le martyr Amara Rachid, dit Si Mustapha, et Belaïd Abdesselam, ainsi que la participation collégiale des enfants d’Iboudrarène et de Yatafène dont le témoin a cité les noms inscrits sur une liste minutieusement rassemblée par le conférencier. Amara Rachid, né à Guelma en 1934, de parents originaires de Bouadnane (commune d’Iboudrarène, daïra de Beni Yenni). Il a vécu une enfance en mouvement et en déplacement, car son père était interprète judiciaire, allant de mutation en mutation selon les besoins de sa fonction administrative.

     

        Amara Rachid , Meriem Belmihoub , Safia Bazi , Fadila Mesli                             Abane Ramdane .           Photo ajoutée par Rachid O .

                                                                      

    A l’université d’Alger, il a joué un rôle des plus importants et a gagné la confiance de l’architecte de la révolution, Abane Ramdane. Il était l’un des initiateurs de la grève des étudiants, au sein de l’Ugema, convaincu comme ses pairs de l’appel historique où on lira “avec un diplôme en plus, on ne fera pas de meilleurs cadavres”. “Nos écoles centenaires avaient alimenté le réseau FLN-ALN, et ils étaient nombreux à partir d'ici pour mourir au combat”, dira un septuagénaire intervenant lors de la conférence.
    Dda Lmouloud évoquera la période où il était lycéen à Tizi Ouzou avec son “cousin Ahmed, Amer Yahia B. dit Khelifa, Ben Athmane Achour Ben Dahmane, au lycée de Ben Aknoun, Abdelmalek Abdennour, au lycée de Boufarik, Aït Abdelmalek Bachir et d’autres disciples éparpillés à travers le territoire national. Parmi eux des martyrs exécutés par l’armée française tels que Abdelmalek Ali (Ben Saïd) tué en 1960 avec un groupe de fermiers du village d’Ighil Bouamas, ou Hocini Saïd, tué au maquis à Mascara, ou encore Ould Mokhtar Achour frère du chahid Mokrane”. Le conférencier détenait une liste complémentaire des étudiants issus des villages de Darna, Aït Saâda, Bouadnane, Tassaft, Aït Ali Ouharzoune, Ighil n’Tsedda, grévistes du 19 mai 1956. Un intervenant, lui-même instituteur bénévole à l’école d’Ighil Bouamas, entre 1961-1962, témoigne de l’époque. Il s’agit de maître Amer Yahia, qui a tenu à nous lire une lettre-archive où il était question des deux militants de la cause nationale Amer Yahia Salem de l’UDMA et de M’barek Aït Menguellet du PPA-MTLD, tendance berbériste. Pour rappel, l’école d’Ighil Bouamas fut incendiée la nuit du 15 au 16 avril 1956. Aujourd’hui, l’école qui a abrité cet événement commémoratif porte le nom d’une grande femme martyre, Taous Benamara, qui assurait la liaison jusqu’à son assassinat en 1960.
    Certains remettent en cause la thèse du suicide que l’armée française a voulu incruster dans la mémoire collective. “Il s’agit bel et bien d’un assassinat, elle était tombée en combattante comme ses frères de combat”, dira l’orateur qui l’a comparée à l’affaire Ben M’hidi. Il est à déplorer enfin l’absence des écoliers, lycéens et étudiants, ainsi que des enseignants.                                         Par  : Limara B.



    Commentaire de saidouiza (22/05/2013 23:03) :

    Oui c'est bon ce qu'on fait là. La mémoire c'est bien. Il y a de cela cinquante ans. Comment faire mieux aujourd'hui pour que demain cela s'enregistre encore dans l'histoire? Cette région a joué un rôle dans le passé, je peux même dire que l'indépendance est venue par elle. Que faire aujourd'hui pour que la région soit toujours à l'avant garde? Difficile question. En tout cas merci Hamid d'avoir rapporté ce témoignage dont j'ai retrouvé deux de mes frères. J'espère qu'on fera oeuvre à l'avenir de plus d'ingéniosité pour sortir de l'indifférence dans laquelle nous sombrons, sombre notre région. Hocine AMER-YAHIA


    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (23/05/2013 16:39) :

    Bonjour Said . Cela fait déjà un bon moment depuis que le doute , la déception...et le découragement se sont installés en moi . Pour être plus précis ,depuis que nos articles et photos ne suscitent plus , à son sens , autant d'intérêt qu'avant et ,aussi , à cause de promesses non tenues par certains des nombreux visiteurs du blog .... Je crois que le moment est venu maintenant de " quitter la table ..." et de passer le témoin aux jeunes . Un mot sur la commémoration du 19 mai 1956 et à propos de l'hommage rendu à Amara Rachid pour signaler qu'il existe une stèle de ce grand martyr dans le village de Bouadnane . Malheureusement cette dernière était , en 2010, dans un état si déplorable que je n'ai pas osé publier sa photo prise cette année-là . A-t-elle été restaurée depuis (2010) ?

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    Commentaire de saidouiza (24/05/2013 21:38) :

    Non Hamid, tu restes avec nous, au demeurant je comprends ta déception. Ton site est pourtant magnifique. Tiens, par exemple, je ne connais AMARA Rachid que par le lycée qui porte son nom à Alger. Et voilà que je découvre autre chose en ce qui le concerne ! Les gens ne se rendent peut-être pas compte de l'importance de ces montagnes dont on raconte les épopées. Je n'ai aucun intérêt là-bas mais mon coeur s'y attache. Mon défunt père avait été invité avec insistance à aller s'établir en France avec sa famille mais il a voulu rester lui-même.S'il avait accepté la proposition, son fils Saïd que je suis aurait été aujourd'hui un Français à part entière. Pour lui ses champs et ses oliviers valaient tout au monde. Cela étant, tout ceci est difficile à expliquer. A un certain moment les choses deviennent philosophiques. Alors ne perdons pas espoir pour dénouer l'écheveau. Saïd


    Commentaire de unancien (27/05/2013 16:23) :

    C'est bien de commémorer des évènements/repères historiques de notre pays de rendre hommage à ses valeureux martyrs . J'avoue que je ne savais pas que Amara Rachid est natif de Bouadnane . Mais alors pourquoi l'hommage lui a été rendu à Ighil Bouamas à moins que je n'ai pas bien compris le contenu de ce reportage


    Commentaire de ahcene (28/05/2013 19:19) :

    bonsoir hamid ,bonsoir à tous.hamid depuis quatre ans tu as creé ce blog qui est devenu une reference.il a permis à beaucoup de se ressourcer,de se retrouver de se connaitre et d'avoir des nouvelles du village et des ait ali.je sais que cela t'a demandé beaucoup d'efforts et de sacrifices,mais tu as realisé un travail unique pour le bien notre village. je te prie de ne pas te decourager.bon courage,je suis toujours avec toi.longue vie à hamid et à son blog,notre blog.


    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (29/05/2013 17:08) :

    Salut Ahcène et merci pour tes mots gentils . Je sais que je peux , en toutes circonstances , compter sur toi . Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi cette indifférence que nos nombreux amis affichent depuis un certain temps à l'égard du blog qu'ils continuent tout de même à regarder .Je me demande s'il ne faut pas tout arrêter et laisser la place aux jeunes qui eux ont certainement d'autres centres d'intérêt

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    Souvenirs d’écolier .  

                                                                                   Saidouiza 

                   Les deux premières années que Saïd passa à l’école d’Ighil Bouamas , avant qu’elle ne soit brûlée en 1956 , n’étaient pour lui qu’un rêve avec de rares souvenirs…et , dans le feu de la guerre , il oublia le peu qu’il y avait appris . L’école française étant incendiée, il fallait trouver quelque chose d’autre aux écoliers pour ne pas les laisser livrés à eux-mêmes. Le nationalisme aidant , le père de Saïd et un de ses amis , ainsi que d’autres notables du village décidèrent alors d’organiser pour eux des cours d’arabe . Un ami de la famille , connu pour être un homme pétri de qualités , prit en charge l’équipement de cette future « madrassa » .
               Et ce fut ainsi qu’une école « moderne» avec ses tables , ses cahiers , ses encriers , ses plumes , son tableau et sa craie fut créée à l’intérieur d’une grande salle qui faisait office de mosquée . Le niveau en arabe était le même pour tous , jamais auparavant cette langue n’a été enseignée au village. Là aussi, comme pour l’école indigène, les garçons seuls y étaient admis. Les cours étaient assurés, sous bonne garde et à l’insu des militaires, par un notable du village issu d’une famille maraboutique. Les élèves apprirent beaucoup de leur maître, y compris la prière et les chants patriotiques. ( Le maître a été un élève de Cheikh Ben Badis à Constantine, chose qui était rare et fort appréciée à l’époque).
                 Lorsque les militaires français étaient venus s’installer dans le village en 1959 , ils mirent filles et garçons à l’école , ensemble dans une seule et même classe. Ils firent passer un test aux enfants et , sur cette base, décidèrent de les classer tous au même niveau . Saïd se rappelle ce jour, il ne pouvait même pas lire l’alphabet. Il avait oublié, au cours des premières années de la guerre, tout ce qu’il avait appris dans sa première école indigène 
                

                Ecoliers  à  Ighil Bouamas - 1960  ( photo Borrel)

             Saïd se  rappelle son livre de classe , il  aimait  souvent revoir la page où il était écrit  : « Saïd jette sa calotte ! » ,  « Ali va à l’école, tête nue ! »  La calotte était bien ancrée dans la vie de la société algérienne , particulièrement en Kabylie. On pouvait penser que derrière ces expressions  du livre colonial, il y avait une velléité d’assimilation  mais la réalité n’était pas exactement celle-là . l’assimilation ne pouvait s’accommoder avec l’extrême pauvreté qui frappait la société indigène .« La vérité historique est là et ne peut être nulle part ailleurs. » écrivait en 1943 un membre du Manifeste du Peuple Algérien.



    Commentaire de saidouiza (26/05/2013 22:48) :

    Quel sourire qu'ont ces enfants angéliques gardés par des militaires!La misère qu'ils vivaient ne les affectait en rien, bien au contraire elle leur donnait un goût à la vie. Ils s'amusaient et piaffaient à tue-tête. Marcher pieds nus en plein hiver sur des cailloux était pour eux chose normale. Inconscients peut-être, mais ils comprenaient ce qu'enduraient leurs parents vis-à-vis de la violence coloniale. Tout homme d'un âge mûr était pourchassé, tué. Les femmes aussi. Voilà la réalité douloureuse que notre région a vécue. Rendons hommage à notre région mille fois même si cela ne suffit pas. Saïd


    Commentaire de unancien (27/05/2013 16:06) :

    Azul fellawen . J'ai lu avec intérêt l'article de notre ami Saidouiza ( Souvenirs d'un écolier ) et j'ai une petite remarque à faire : " affirmer que la langue arabe n'a jamais été enseignée auparavant , vers les années 1956/57 " , me parait invraissemblable d'autant plus qu'il existait au moins une famille maraboutique et une mosquée au village d'Ighil Bouamas . Je crois que les écoles coraniques etaient ouvertes , pour certaines d'entre elles , bien avant l'arrivée des français dans la région .Bon courage et continuer à parler du passé .


    Commentaire de ahcene (28/05/2013 19:25) :

    les écoles coraniques ont existés avant la revolution .on les a evoquées dans notre blog.je me rapelle que j'ai etudié chez si said ath aissa(qrep)dans les années 50 au vllage.


    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (29/05/2013 15:45) :

    Salut tout le monde . Les écoles coraniques ont toujours existé chez nous et depuis très longtemps . Si Said Ath Aissa et Sidi L'Mouloud Ath El Houari, qrep , furent probablement ( à vérifier , je n'ai pas d'informations fiables ) les derniers à avoir enseigné le coran aux enfants d'Ath Ali Ouharzoune . J'ai même entendu dire qu'avant l'arrivée des français en Algérie il y avait une sorte de " médersa " , installée dans les locaux de la mosquée et qui dispensait des cours à des étudiants venus d'un peu partout et pensionnaires chez quelques familles du village . Et pour faire fonctionner cette "médersa" il fallait certainement des érudits dans les sciences religieuses ... ( informations à vérifier ) Maintenant concernant l'affirmation de notre ami Said du village d'Ighil Bouamas , je pense qu'il a voulu dire que la langue arabe n'a jamais été enseignée auparavant avec des méthodes et des moyens modernes ,selon les critères établis par l'association des Oulamas : tables , tableau , cahier , craie ... et apprentissage méthodique avec des techniques modernes .

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    Commentaire de saidouiza (30/05/2013 23:50) :

    Nous avons peut-être tous raison mais moi depuis que je suis né (en 1947)jusqu'à l'incendie de l'école indigène d'Ighil-Bouamas en 1956 je n'ai jamais entendu parler d'enseignement en arabe, même pas coranique. Après l'incendie de l'école, les génies du village dont mon père, avec tous les risques que cela comportait, ont organisé des cours d'arabe pour les enfants afin de les entretenir. Fort heureusement il y avait au village Cheikh Ouali, un élève de Cheikh Ibn Badis de Constantine, qui a fini sa vie à El-Biar (Alger)quelques années après l'indépendance. Vous vous imaginez! Je disais dans mon article précédent, on étudiait l'arabe moderne, il n'y avait pas la louha ni le bâton de deux mètres dressé sur nos têtes pour nous taper dessus chaque fois qu'on se trompait. Je raconte la réalité que j'ai vécu, ni plus ni moins. On ne s'imagine pas la grandeur de notre région. Combien d'hommes valeureux ont sacrifié leur vie dans cette région et pour cette région. Par leurs faits d'armes, Alger n'est rien à côté de la commune d'Iboudrarène ou d'Akbil. Réveillons-nous! Saïd


    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (02/06/2013 21:55) :

    Commentaire de JCL Borrel : Cher Monsieur, Je vous remercie d'avoir bien voulu me donner toutes ces informations qui me permettent, du fait de mon handicap visuel, d'accéder au site remarquable et souvent émouvant d'Aït Ali Ouharzoune pour un ex-occupant à Ighil Bouamas puis à Bouadnane qui garde un souvenir intact et douloureux de ces années 60 où vous combattiez pour votre Indépendance . Je demeure profondément admiratif du courage et de l'intelligence des habitants de ces villages dont les femmes ont porté la responsabilité pendant ce terrible moment où les jeunes et leurs aînés étaient au maquis. Cordialement . JC borrel site kabylie 60 : http://jcbkab.pagesperso-orange.fr/ blog algérie 2006 : http://jcborrel.blog.lemonde.fr/

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    Commentaire de Tassadit (06/06/2013 15:51) :

    Regardez les yeux pétillants d'intelligeance de ces jeunes écoliers ! Je me souviens qu'à l'école , en ville et dans les années 1950 , mes camarades Algériennes et moi-même on se faisait un point d'honneur pour battre les autres camarades Françaises malgré parfois des comportements douteux de certains enseignants. Au moins à l'école nous étions meilleurs qu'eux . Je continue de croire que le bon Dieu a doté l'Algérien d'une intelligeance supérieure .Je ne suis pas raciste .







    Le village après la grève de mai  1956 .

     

               Et  nous revoilà  , pour la plupart d’entre nous , après avoir quitté volontairement nos lycées et collèges, de  retour au bercail . Nos jeunes garçons étaient privés de cours depuis quelques mois déjà  , à la suite de l’incendie  des deux  écoles du village  à la fin de l’année 1955 , quant à  nos malchanceuses  fillettes  elles attendront encore  longtemps avant de  mettre , pour la première fois , les pieds dans un établissement scolaire , faute d’école cette fois-ci , les mentalités ayant positivement évolué .…  

             Au village, à la fin de ce premier semestre 1956, il y avait beaucoup de monde  et la présence de l’armée dans les parages n’était pas encore devenue pesante . On pouvait  y entrer ou en sortir, sans laissez-passer, les commerces  étaient ouverts , bien achalandés...et  les gens vaquaient normalement à leurs occupations habituelles …Et la révolution alors ? Tout le monde était acquis à sa cause , chacun  militait , à sa manière,  et on se sentait  suffisamment en sécurité pour  relayer  les informations glorifiant les actions de nos maquisards et de  leurs consignes. C’était l’époque où lorsque deux personnes se rencontraient  elles commençaient  d’abord par s’enquérir des dernières informations  du maquis (-dhachou  idenane  ?    -....... aka idenane ). A Sédrata,  Dda Saddek  Ath Lounis , arrêté  par les autorités coloniales , fut envoyé  sans procès au Djorf , un centre d’internement parmi tant d’autres  implantés en Algérie . Son épouse et ses jeunes enfants  se réfugièrent au village .Et pour compléter ce petit tableau  je me dois de signaler  « ce vent de religiosité » qui avait brusquement soufflé sur le village et probablement sur toute la  région . Tout le monde s’était mis à la prière et certains, comme moi , furent contraints d’apprendre  quelques versets du Coran transcrits en caractères latins . Quant à l’interdiction de  fumer,  je préfère ne pas en parler .

    Tassaft Ouguemoune

              Pendant ce temps  l’armée coloniale consolidait  le quadrillage de toute la région depuis le poste de commandement  installé à côté de la SAS  et de la gendarmerie  à Tassaft  Ouguemoune  .  Suivront rapidement  l’implantation ou la consolidation   de bases  militaires  à Souk el Djemaa ,  Ath Yenni ,  Tala N’Tazert  ( avec le fameux capitaine Bondier  qui  par la suite  se replia  sur le poste d’Ath Ali) ,  Bouadnane  ( Siège actuel de l’APC) ,  Ath Ali Ouharzoune  ( à côté du ‘stade’ et du mausolée de Sidi M’hamed Larbi ) ,  aux  Ouacifs…et  plus tard à Ighil Bouamas  . Donc du  côté de l’armée coloniale on se préparait activement , avec de gros moyens ,  à  des opérations  d’envergure  de « maintien  de l’ordre »  et  d’intimidations des populations . 



    Commentaire de saidouiza (05/06/2013 22:19) :

    Merci Hamid pour ces souvenirs indélébiles, que faire contre l'oubli? On ne doit pas oublier car c'est cette terre qui nous a enfantés. Même si nos enfants sont nés ailleurs,ils doivent connaître l'origine de leurs parents, leur rendre hommage; pour les souffrances qu'ils ont endurées tout au moins. Saïd


    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (06/06/2013 15:07) :

    Salut Said . Il faut maintenant se rendre à l'évidence : les personnes de notre génération qui peuvent encore apporter quelques petites contributions à l'enrichissement de notre "histoire" sont devenues rares ou incapables d'écrire ( nos vieilles , par exemple ). Que faire ?Un petit sondage auprès de nos jeunes révèle un manque flagrand d'intérêt pour les "choses" du passé .Un visiteur du blog m'a écrit , un jour : " quand est-ce que vous allez arrêter de nous bassiner avec vos histoires d'un temps révolu ? "

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    Commentaire de Tassadit (06/06/2013 15:36) :

    Azul . Excusez mon silence . J'interviens pour apporter mes encouragements à Hamid , Said , un ancien , Ahcène ...à continuer malgré cette fausse indifference de nos compatriotes pour "les choses" d'un monde passé .Je dis fausse indifference parce qu'ils sont heureusement toujours aussi nombreux à visiter le blog ( hier par exemple ils plus de 230 visiteurs ) Bon courage !


    Commentaire de ahcene (06/06/2013 18:02) :

    bonsoir à tous.pendant que l'armée coloniale consolidait ses positions,l'ALN-FLN faisait de meme.nous avons relaté dans notre blog les reunions pour l'organisation du village,le ramassage des armes,le recrutement des jeunes etc...la population etait majoritairement acquise à la revolution.


    Commentaire de saidouiza (07/06/2013 22:37) :

    Écoute Hamid, ne te décourage surtout pas. Les insanités et commérages ne peuvent provenir que de ceux qui n'ont rien à faire, les oisifs. De ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, qui relèvent du moyen âge.Qu'ils ne lisent pas notre blog et qu'ils démontrent le contraire! J'ai dit dans un de mes commentaires précédents que l'Algérie à recouvré son indépendance grâce à nos montagnes. Comment dans ce cas ne pas en glorifier ces montagnes qui en apparence ne représentent rien mais qui en réalité sont l'élément fondateur de notre nation et de notre identité? Comment alors ne pas en parler à tout moment? Nous avons mis "la Révolution dans la rue et elle a été portée par des millions d'Algériens". Il y a milles façons de lutter et la nôtre est de passer le témoin à ceux qui vont venir, grâce à ce que nous permet aujourd'hui l'intelligence numérique. Moi et toi nous sommes âgés, mais nous sommes jeunes d'esprit et c'est important pour avancer. Saïd


    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (08/06/2013 15:52) :

    Commentaire d'un ancien que j'ai supprimé par inadvertance ( excuses) : " exact , j'étais présent au vilage en 1956 et il me semble que les camps militaires de Bouadhnane et Sidi M'hamed Larbi ont été installés plutôt au deuxième semestre 1956 . Souvenez vous de la mine placée au virage de Laaziq .

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    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (09/06/2013 21:41) :

    Salut l'ancien . Je me souviens parfaitement de la mine enfouie sur la route , juste après le virage de Laaziq . Il y avait même une autre mine ( information à vérifier) placée au niveau de la nouvelle école en ruines du coté du mausolée de Sidi M'hamed Larbi ...Oui effectivement ces évènements ont eu lieu au mois de juillet ( ou août ? ) Je compte faire un article à ce sujet .

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    Commentaire de nadiaaitsi (15/07/2013 14:18) :

    je tiens juste à apporter un complément d'information conçernant le groupe des 04 martyrs abbatus par l'armée française dont mon grand pére allah irahmou en fait partie.D'aprés le récit de ma grande mére allah irhamha,il s'agirait si mes souvenirs sont bons de Mr Hadjadj Larbi,Mme Aterkoui Taous,Mme Yamina Athlhadj et Mr Ait Si Mammar Ahmed,tous les 04 etaient membres du FLN.Ils avaient pour mission de ravitailler en armes et nourritures les féllagas qui venaient de nuit chez les Aterkoui.Ils auraient été dénoncés par un habitant du village.Ils ont été abbatu aprés avoir été torturé à Tassaft .Personne ne pouvait récuperer leur corps,abondonner à thighdiouines(je pense )qui ont fait office de repas aux loups.Je crois que l'endroit etait miné .Les corps ont été inhumé aprés 62 à Tassaft au monument des martyrs.Quant à Mme djouher Aterkoui,une vraie combattante courageuse qui n'avait peur de rien (d'aprés tjrs les dires de grd mére)elle serait torturée à mort et personne ne sait qu'est devenu son corps.Gloire à nos martyrs


    Commentaire de saidouiza (15/07/2013 22:33) :

    Chaque récit, chaque évocation de cette région martyre réveille en nous des souvenirs douloureux. Combien de tortures et de blessures ont subi nos montagnes? J'ai vu de mes propres yeux des horreurs dans nos villages. En retour aucun hommage,aucun développement. Pourquoi veut-on mettre la charrue avant les boeufs : certains disent il faut y demeurer pour voir ensuite le développement venir. C'est un raisonnement absurde. C'est stupide. Pourquoi l'Etat ne joue pas d'abord son rôle pour créer les conditions d'une vie décente, si ce n'est en hommage aux nombreux sacrifices consentis pour l'indépendance du pays? Un article paru aujourd'hui dans le journal "Liberté" sur la visite que s'apprête à effectuer le PM demain dans la wilaya est on ne peut plus clair. Une région abandonnée, surimposée, tous les ingrédients sont réunis pour la rendre hostile à vivre. Saïd


    Commentaire de Oranaise (16/07/2013 16:25) :

    Bonjour mes amis du blog .Je suis entièrement de l'avis de Said . Il faudrait ( mais en fait , quand on dit il faudrait, on désigne QUI ? les enfants de la région ? l'administration centrale ? la classe politique locale ? ... , c'est un peu comme l'histoire de la poule et de l'oeuf : qui a donné naissance à l'autre ? qui va commencer ? ) donc il faudrait créer les conditions pour un retour , chose que je considère , pour un avenir proche , improbable . Le retour se fera lentement , volontairement , individuellement et peut-être , peu à peu, par effet " boule de neige " ,une fois que les conditions de vie seront meilleures et les moyens d'existence assurés ...Il ne faudrait pas attendre stoiquement que l'Etat intervienne , les responsables locaux doivent, c'est pour cela qu'ils ont été élus , exprimer clairement les besoins des populations, élaborer des projets bien ficelés et bien étudiés qu'ils devront défendre becs et ongles auprès de qui de droit . Allez , cela suffit pour aujourd'hui .





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