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Le mariage d’antan (suite)

Ameclux amectuh
2- Aperçu sur les us et coutumes de nos ancêtres.
Dans notre société, il y a très longtemps, les jeunes gens, à de très rares exceptions (voir article sur Tsouma Ath Kaci, page 39) n’avaient pas droit à la parole et, à plus forte raison, de choisir librement leur conjoint…
C’étaient les parents, les mères surtout, qui faisaient et défaisaient les mariages, croyant sincèrement faire le bonheur de leurs enfants. C’était un argument de poids pour contrer, au départ, toute velléité de contestation.
Une Fatiha (mariage religieux) suffisait à unir deux jeunes gens et …. une simple formule: « vrigham thelatha fi thelatha, thehermedh feli …. » prononcée trois fois, par le mari , était suffisante , pour renvoyer, chez ses parents , la femme…. , et les choses se passaient comme cela …. (a smi therveh adounith disaient nos vieilles).
La régularisation administrative des mariages (chez le Cadi), n’intervenait, bien souvent, que beaucoup plus tard, surtout à cause de l’âge précoce des mariées. A titre indicatif : ma mère a été mariée en 1936 à l’âge de 13 ans et à 16 ans, elle était déjà mère. Quant à mon père, en 1936 il en était, à l’âge de 21 ans, à sa deuxième épouse, après le décès de la première .
Commentaire de Hamid (19/10/2009 16:15) :
Merci, merci beaucoup mes ami(e) s pour vos vœux. A mon tour de vous
souhaiter bonne santé à vous et vos proches. …. Continuons de parler de
notre village et de sa région, de ses hommes, de nos traditions, de nos
coutumes, de nos histoires ….. , le moindre détail est important ….. , et
l’ensemble de ces « informations » constituera, à mon avis, le meilleur
héritage que nous puissions léguer à nos enfants…. La terre et les pierres
finiront bien, un jour, par « revivre » (notre région est si magnifique
qu’elle attirera, un jour ou l’autre, beaucoup de monde ….) mais notre
mémoire du passé, nos repères et nos racines risquent de disparaitre à
jamais si nous n’y prenions garde. Bon courage.
hamidaitkaki@yahoo.fr |
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Le mariage d’antan (suite)
3. La demande officielle de mariage.

Ameclux
Au village, comme tout le monde se connaissait, affirmer que les jeunes gens se mariaient sans s’être jamais vus (comme dans une loterie ou, au jeu des enveloppes surprises) me parait invraisemblable.
Sauf dans les cas de mariages ‘’programmés’’ depuis longtemps, l’officialisation des fiançailles n’intervient, qu’après une série de contacts informels pour rapprocher les points de vue et préparer la visite des femmes de la famille du jeune homme au domicile de la fille pour discuter des exigences des uns et des autres……
Ensuite, une fois informés des conclusions positives de ces discussions, les hommes des deux familles se rencontrent à la Djemaa ou ailleurs pour se mettre d’accord sur les modalités matérielles du mariage, dans le strict respect des coutumes du village …..
1- La dot et le reste :
La famille du jeune homme s’engage à fournir :
1- Tismerth (la moitié de la carcasse d’un bœuf)
2- Assaku de blé (à peu prés un quintal de blé)
3- Tisnits n’teslith (la corbeille de la mariée), avec sept robes, un foulard, une fotha, du henné …..
4- Tamamt (la dot en argent). A titre indicatif, au début du siècle dernier, son montant pouvait varier entre 50 et 100 douros .Remarque : ce n’est qu’à partir du début des années 1950 que les sages du village (l’Amine, le maire…etc) ont fixé un seuil à ne pas dépasser.
2- La Fatiha (mariage religieux)
La cérémonie est organisée au domicile de la fille, en présence du plus grand nombre possible d’hommes du village et en toute simplicité. Après cela, les parents du jeune homme (le père, le grand-père, les frères, les oncles….) demandent à voir la fiancée à qui ils offrent de l’argent.
Commentaire de ahcene (18/10/2009 17:17) :
pour les mariages d'antan,j'en ai parlé dans differentes
pages,c'est une affaire de femmes la plupart du temps des meres de
jeunes à marier(voir la page sur les fontaines ou celles
d'inakhdhavenes en dehors du village)les jeunes en general acceptaient
le choix de leurs meres avec l'acquiescement tacite des peres qui ne
faisaient qu'officialiser ce choix;(les parametres qui etaient
exigés:la famille ,les qualités de la fille).pour la
dote(thamemth)jusqu'a il y aquelques années elle etait de
100dinars.pour la repudiation,je vous renvoie au jeu de loto des veillées
de ramadan ou lorsqu'on tirait le numero33 répété trois fois etait
deconseillé.peu-etre aurais-je d'autres commentaires ulterieurement,je
les ferais.
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Commentaire de ahcene (23/10/2009 10:45) :
pour imechlokhenes.il me semble que ce genre de bijoux ne sont fabiqués en
algerie qu'en kabylie avec du corail(el marjane)des emaux de
differentes couleurs surtout le bleu,le vert et le jaune.ils sont
differents des bijoux fabriqués dans les autres regions berberophones
d'algerie.par contre lors d'un de mes voyages à marakech au maroc
j'en ai ramené d'identiques avec corail et emaux comme chez
nous.cela prouve que la culture ,l'artisanat...berberes d'afrique
du nord ont une racine commune.egalement sur internet il y a un ville qui
s'apelle iboudrarene et plusieurs noms de villages qui ressemblent aux
notres.
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Le mariage d’antan (suite)
4- Les préparatifs

Axalxal aghvuli
Après la cérémonie de la Fatiha (voir article précédent) , les femmes , encore une fois , vont reprendre du service pour , cette fois ci , fixer la date du mariage afin de permettre aux deux familles d’en entamer les préparatifs, surtout si ce dernier doit avoir lieu dans l’année…..
Mais si , pour une raison ou pour une autre , le mariage ne sera célébré que beaucoup plus tard ….., dans ce cas , la famille du garçon est tenue, à l’occasion de chaque fête (Aid , Achoura…) de rendre visite à leur future belle-fille , de lui offrir un panier garni … et, soit une robe soit un bijou…..
Cependant, auparavant, la jeune fiancée doit se soumettre à un rituel ancestral, dont j’ignore l’origine….En effet, la maman, ou un parente, du fiancé doit aplatir et percer une balle en plomb pour en faire un pendentif que la jeune fille devra porter jusqu’à son mariage….., afin , dit-on , de la prémunir de certaines maladies (aneghlouille)
Commentaire de ahcene (21/10/2009 16:31) :
pour les mariages d'antan,il y a des traditions qui persistent
encore.pour les mariages qui ne se font pas dans l'année de
l'accord de l'alliance,jusqu'a present la famille du jeune
homme doit à chaque fete aller voir la fiancée .on doit lui ramener,soit
une tenue(une robe,un ensemble...)soit un bijou(actuellement ce n'est
plus l'argent qui a la cote mais un objet en or)en plus des
patisseries de l'aid( à constantine au moins 5à6 differents gateaux
maisons je vous evite l'enumeration elle est fastidieuse).pour
l'aid el kebir il faut en plus sa part de viande du mouton de
l'aid( un pied de la carcasse depuis le rognon rouge,le rein, y
compris la queue et le rognon blanc NEFSE NETH KESRITH° sans oublier un
bouquet de fleurs .c'est la mere du future marié accompagnée
d'autres femmes de la famille qui vont voir la fiancée chez ses
parents pour lui porter elkhir.
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