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Nos grand-mères au village
Saidouiza
A défaut d’aller à l’école , les filles et les femmes du village allaient aux champs et s’occupaient des travaux de la maison , elles ne se voilaient pas , portaient simplement un châle sur les épaules et , pour dissimuler leurs cheveux , un mendil , un foulard noir aux traits de couleur jaune dont le pourtour est brodé de fils de soie avec , à chaque angle , des glands ( pompons ) multicolores . En traversant la djemaa…., elles baissaient la tête et pressaient le pas . La fontaine était leur lieu privilégié où elles se rencontraient pour échanger des informations, des confidences et les potins du village …

Elles s’habillaient de robes aux cols en V et aux manches courtes . Le tour du col , des manches et le bas de la robe étaient ornés de quelques rangs de galons et de zigzag de plusieurs couleurs dont la disposition ne se faisait pas au hasard, obéissant à des traditions propres à la région. La couleur noire était la couleur reine , elle était disposée de manière à apparaître comme la couleur dominante . Des ceintures ( Tisfifine ) confectionnées avec plusieurs mètres de tresses ( issoura) multicolores , à base de fils de laine travaillés localement , accompagnaient le port des robes. A chaque chose son utilité : ces ceintures enroulées autour du bassin permettaient de conforter le dos des femmes et de servir d’appui pour faciliter le transport des charges : la cruche d’eau , le fagot de bois , la corbeille ( akechwal ) de fruits … , et aussi ,quelques fois , un enfant . Au niveau de la poitrine, la robe était légèrement remontée pour former une grande poche ( ichiwi ) , qui servait , à l’occasion , surtout aux grand-mères , à porter ou à cacher des friandises à offrir. Leurs tenues étaient agrémentées d’un pagne ( foudha pour les fêtes et timehremt ouheless pour le travail ) , à rayures rouges , noires et jaunes , noué autour de la taille et tombant jusqu’aux chevilles …Cette ‘ foudha ’ symbolise encore aujourd’hui la femme kabyle , la Kabylie en fait.
Commentaire de unancien (26/09/2013 16:30) :
Bonne description des habits traditionnels de la femme Kabyle au village
qui d'ailleurs sont toujours portés aujourd'hui et parfois hors de la
Kabylie . J'ai même admiré , il y a quelques années , deux femmes de chez
nous qui portaient fièrement l'habit kabyle traditionnel intégral,....à
Paris ! Et avec nos bijoux de Beni Yeni .
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Commentaire de Oranaise (27/09/2013 18:06) :
En fait de robes Kabyles trditionelles ( sans compter ,de nos jours,
toutes ces magnifiques robes kabyles modernes "mondialement" connues et
appréciées ) il y en avait de plusieurs sortes ,celles confectionnées
avec de la laine tissée ( comme les couvertures ), celles cousues à partir
de différends tissus ( cotonnade pour l'hiver , tissus de soie , de coton
léger ...., et de nos jours avec les tissus "modernes " ). Qu'elles
soient anciennes ou modernes nos robes restent toujours belles .
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Ma kabylie , Tamurt iw
Par Saidouiza
Le village d’Ighil Bouamas avait sept "djemaa" (ihouna ) , endroits couverts de tuiles rouges où se retrouvaient les hommes pour converser, après les heures de labeur. C’était dans l’un de ces lieux , tajmait , que s’exerçait l’autorité du village . On s’asseyait sur des banquettes recouvertes de dalles de pierre , ramenées depuis les rivières voisines, à dos d’âne ou de mulet… Dans « Bandits de Kabylie » , Emile Violard écrivait en 1894 : « La paix ou la guerre est décidée , en Kabylie, par la Djemaa , réunion de tous les citoyens du village qui ont atteint l’âge où l’on peut supporter les fatigues du jeûne du Ramadan . Tous , jeunes et vieux , riches ou pauvres , ont droit à la parole… » Il cite Ernest Renan (Revue des Deux-Mondes 1873) qui voyait en la Kabylie « un monde nous offrant ce spectacle singulier d’un ordre social très réel , maintenu sans une ombre de gouvernement distinct du peuple lui-même. »

Les villages kabyles sont implantés sur des crêtes, ou suspendus là-haut aux flancs des montagnes . « Mais ce qui fixe surtout l’attention , ce sont les villages blancs couverts de tuiles rouges, jetés çà et là, au hasard, juchés sur les hauts pitons ou plaqués sur les crêtes argileuses , accrochés aux rocs abrupts ou blottis dans les « ténébrosités » des échancrures », écrivait Emile Violard dans le même livre . Ainsi ces villages ne sont pas exposés aux inondations ; leur installation sur les crêtes permettait aussi de mieux assurer leur défense en cas d’agression . La France coloniale ne s’y installa durablement que quarante années après le débarquement de Sidi Fredj en 1830 .
Commentaire de unancien (30/09/2013 16:44) :
C'est bien Said de nous permettre un retour en arrière de temps en temps
Bien sûr que la djemmaa décidait de tout ce qui avait trait à
l'organisation sociale de la communauté , aux rapports entre ses membres ,
elle rendait la justice et prenait toute décision utile et veillait à son
application selon un code démocratiquement accepté de tous . C'était une
justice " sans fonctionnaires et sans prisons " . Au jour d'aujourd'hui
beaucoup de nos Ihouna sont en ruines , Ghir Ihouna , notre tajmait est
dans un état lamentable , tout celà fait mal au coeur .
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Collège des Père blancs , Beni Yenni
Collège des Pères Blancs . Photos Algérie cartes postales anciennes
 Collège des Pères . Photos Hamid 2012 . La cour supérieure qui nous servait jadis de terrain de basket-ball a été aménagée en jardin .

1948/1949 . Photo envoyée par Achour Mostefaoui .- Commentaire de Mostefaoui : " Mon père , 4ème ,debout à partir de la gauche . Ait si Selmi à côté de mon père , un peu plus bas . Il y a aussi Amalou Khaled , Bouchek Younès ..."
-Commentaire de M.Hazi : " Les Pères : de gauche à droite le Père Talhouet , le Père Nicole et le Père Henri . Les élèves : assis au premier rang et de gauche à droite : Amer Ath Kaci ( 3ème ) et Mahmoud Hazi à ses côtés
-Commentaire de Said Benissad : " Je reconnais le Père Henry , le Père Talhouet , le Père Nicole , Mr Bertram , Mr Guillebaud " .
-2ème commentaire de Said Bebissad : " J'ai encore en mémoire quelques noms d'anciens élèves mais pas toujours les prénoms associés : " Ladli , Ougad Mouloud , Ibazizen d'Ath Yenni , Ait Yahia Mahmoud , Latrous Bachir , Temim , Asroun Idir , Nedir futur médecin tué par une mine , Laïbi , Djebbar . "
1952/53 .Photo et commentaire envoyés par le Dr Mahmoud Ath Kaci
De gauche à droite : Le Père Nicole , le Père Henri , le Père De Tahlouet , le Père Hasler . Les profs : Benkaci Larbi , ?..., prof d'arabe , Joseph Guilbeau , Rimbeault , Crosson Michel .
Photo et commentaire de M. Ath Kaci . 1952/1953 . Classe de 5ème .
De gauche à droite . Assis : Ghebi Abdelkader ( né en 1936) , Amellal Rabah ( né en 1938 ) , Timsiline M'hena ( 1938 ) , Ait Kaci Mahmoud ( 1938 ) , Bouchak Achour ( 1937 ) , Grim Bélaid ( 1938 ) , ...?..., Bouraka Ali ( 1937 ) .
- 2ème rangée , assis : Goucem Ali ( 1935 ) , Boukersi Mohand ( 1936 ) , Aberkane Hacène ( 1936 ) , Boughnou Boudjema ( 1936 ) , Handel Rabah (1936 ) , Ziram Louenès ( 1936 ) , debout , Helouane Mouloud ( 1936 ) 3ème rangée , debout : Oufer.......( 1936 ) , Safou Belkacem ( 1936 ) , Abrous Mohamed ( 1935 ) , Rezki ......( 1936 ) , Abdelmalek Mohamed ( 1937 ) , Yahimi....... ( 1936 ) , Lokmane Idir ( 1936 ) , Guichar Alain ( 1936 ) , Michel Crosson , Prof.
Dernière rangée , debout : Joseph Guillbaud Prof , Koumad Rabah ( 1937 ) , Bessalem Djaffer ( 1936 ) , Chermak Mouloud ( 1938 ) , Ghebi Ali ( 1938 ) , Helouane Achour ( 1936 ) .
 Photo et commentaire de Mahmoud Ath Kaci .
1952/53 , classe de 4ème . De gauche à droite , assis : Berrabah ...... ( 1936) , Amroune Salah ( 1937 ) , djinder ... ( 1935 ) , Krim Mohamed ( 1936 ) , Saheb Lounis ( 1936 )
2ème rangée assis : Fernane Belkacem ( 1936/2005 ) , Izri Mohamed ( 1939 ) , Dermèche Mohand Amokrane (1935/1970 ) , Chenoun Aomer ( 1937 ) , Timiriche....( 1936/2003 ) , Chebli Momamed ( 1935/1958 ) .
3ème rangée , debout : Père Henri (1900/1983 ) , Lakaf Ahcène ( 1936 ) , Retoul Belkacem (1936 ) , Metref Amer ( 1935 ) , Si Amer Achour ( 1935 ) , Nekaa Abdellah ( 1935 ) , Mellal Saidi ( 1935 ) .
4ème rangée , debout : Berdjane Mouloud (1936 ) , Lakaf Ali ( 1936 ) , Lemasson Yanick ( 1938 ) , Hadj Ali....( 1936 ) .
Photo et commentaire de Mahmoud Ath Kaci . 1952/1953 . Classe de 3 ème , de gauche à droite , accroupis : Oukaci Boualem ( 1935/1957 ) , Gahlouz Meziane ( 1934 ) .
Assis : Benkritli Areslen ( 1936 ) , Radjaf Si Said ( 1936 ) , Aberkane Moussa ((1934 ) , Boukacem Méziane ( 1935 ) , Helouane Mostapha ( 1935 ) . Debout : Le Père Nicole , Belaidi .......( 1935 ) , Saadoudi Ahcène ( 1934 ) , Oustani....( 1934 ) , Mechtoub ....( 1934 ) , Haouch....( 1934 ) , Djenane Ouali ( 1934 ) .
Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (07/11/2014 17:56) :
Commentaire de Oranaise (03/02/2012 14:58) :
Azul fellawen . Il y a quelques temps une vieille dame d'Ath Yeni , qrep ,
m'a parlé en bien des Pères qui ont formé plusieurs générations de jeunes
et aussi des Soeurs Blanches qui avaient un dispensaire pour soigner les
gens . Elles rendaient beaucoup de services parait-il .
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (07/11/2014 17:57) :
Commentaire de Achour Mostefaoui : Azul Hamid, Merci beaucoup pour les
infos. Je joins à ce message la photo dont je t'ai parlée. Elle est signé
par Hazi M. dans le dos. Mon père est le 4e debout à partir de la gauche.
Le seul autre que je connaisse est Ait Si Selmi (le grand blond à côté de
mon père un peu plus bas). Il est décédé il y a quelques années. Il était
directeur de l'office de financement du cinéma en Algérie. S'il y a des
têtes que tu reconnais, vas-y. Je sais qu'il y a Amalou Khaled (intendant
de l'ecole d'agronomie à Alger) et Bouchek Younès (psychiatre de renom
décédé il y a quelques années) qui ont fréquenté l'école en même temps que
mon père. Il y a aussi Smail Pierre Mehroug qui était interne (orphelin
élévé par les pères).
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (07/11/2014 17:59) :
Bonjour Achour . Je viens d'avoir une longue conversation téléphonique avec
mon oncle maternel Mahmoud Hazi qui confirme tes informations . Il a
effectivement connu feu ton père et Ait si Selmi ( Smail ? ). Par contre
Smail Mehroug ne fait pas partie de leur génération . Sur la photo les
trois Pères Blancs sont , de droite à gauche , le Père supérieur Henri ,
remplacé en 1954 par le Père Garnier , le Père Nicole , un canadien ,
professeur d'Anglais et le Père François . Les élèves . assis et à partir
de la gauche : le 3ème est Amer Ait Kaci , dcd , le 4ème est Mahmoud Hazi
tous les deux du village d'Ath Ali Ouharzoune . Personnellement j'ai fait
le collège des Pères des Beni Yenni d'octobre 1953 à avril 1956 ( grêve des
étudiants ).
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (07/11/2014 17:59) :
Commentaire de unancien (02/02/2013 17:16) :
Information concernant Smail Mahroug . Je cite Mr Ouslimani Hocine de
Bouadnane :" ...à l'école complémentaire des pères blancs de Beni Yeni (
1939/1941 ) j'étais dans la même classe que l'ancien ministre Smail Mahroug
" Sources internet .
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (07/11/2014 18:00) :
commentaire de Benissad Saïd . Bonsoir Hamid, j’ai accédé à votre site et
c’est avec une grande émotion que j’ai regardé cette photo de classe (
collège des Pères Blancs ) qui ne me rajeunit malheureusement pas. Je suis
passé chez “Les Pères” en 1950 ! et je reconnais sur cette photo tous les
Pères que j’ai laissés : -Père Henry décédé dans les années 1980 à
l’hôpital St Joseph à Paris. -Le Père de Talhouët prof de morale de mon
temps. -Le Père Nicolle prof d’anglais . Je reconnais aussi : - Monsieur
Bertram , prof de français et - Monsieur Guillebaud, prof d’histoire . Le
temps a passé, le monde a changé….. ne restent que les souvenirs ! Ceux
d’Aït Larba font partie des meilleurs de ma vie. Merci de m’avoir fait
revivre cet épisode de ma vie. Je suis moi-même originaire des Ouacifs (
Aït Abbas ) et vis en France depuis 1962. Puisse ce message vous trouver
tous en bonne santé. Fraternelles salutations.
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (07/11/2014 18:01) :
Commentaire de Said Benissad. Bonjour Hamid , Merci pour ta réponse rapide
à mon message ( on se tutoie…. pas de protocole si tu veux bien). Bien sûr
que je te donnes mon accord pour publier mes messages .Pour les noms des
anciens élèves, j’en ai quelques uns en mémoire mais pas toujours les
prénoms associés: • Ladli • Ougad Mouloud • Ibazizen • Ces Trois Anciens
sont d’Ath Yani • Aït Yahia Mahmoud ( d’Aït Abbas - Ouacifs) • Latrous
Bachir ( de M’Chedella ex Maillot ) • Temim ( de Tizi Ouzou ) • Asroun Idir
( de Tizi Hibel) Voilà ce que j’ai pu retirer de ma vieille cervelle
sclérosée par le temps et les épreuves de la vie. Je te souhaite une
agréable journée et une pleine charrette d’amitiés. Saïd
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (07/11/2014 18:02) :
J’ai oublié 2 noms : 1/ Nedir futur médecin tué par une mine destinée à
l’armée coloniale sur la route qui descend d’Iboudrarène en direction des
Ouacifs ( Almaï Ahmed, je crois ). L’hôpital de Tizi Ouzou et d’autres
établissements de santé portent son nom. 2/ Laïbi futur médecin aussi je
crois. Saha Lefthour N’wen.Saïd.
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (07/11/2014 18:03) :
Benissad Said . Puisque vous souhaitez avoir des noms, je vous les donne au
fur et à mesure qu’ils remontent du fond de ma mémoire. Il y a aussi :
-Djebbar de Larbaa Nath irathen et - un autre élève que je crois
reconnaître sur la photo de classe. Il se trouve au dernier rang à droite,
un burnous sur les épaules. C’est tout à fait l’image que j’ai conservée de
lui. Et si ma mémoire ne me trahit pas il est du village d’Aït Sâada. Bonne
soirée. Saïd
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