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Hommage à Ouardia Ath Kardache par youcef Ath Younès
A ma très chère mère , Ouardia Ath Kardache (1919/2014 ) , épouse Mohamed Said Ath Younès .
Tu as été , pour nous tous , une mère exemplaire et pour tes nombreux petits enfants une grand-mère extraordinaire, très souvent complice de leurs espiègleries ; et même les enfants des voisins ont, eux aussi, profité de ta bonté et de ton bon cœur .
Toujours souriante , dévouée , douce, généreuse , rassurante, faisant souvent abstraction de tes peines …, tu as fait don de ta vie pour semer autour de toi joie et optimisme .
Tu as vécu pour les autres et rarement pour toi , tu resteras un modèle pour nous tous .
Tu nous laisses pour héritage tes nombreuses vertus , ton grand esprit , ta foi , ta patience et ton courage héroïque, Ces derniers temps tu savais que tu étais gravement malade et courageusement tu as préféré vivre tes derniers moments parmi les tiens , entourée de leur affection ., refusant catégoriquement de subir des soins intensifs à l’hôpital. Et quand l’heure de partir est arrivée , tu étais déjà prête et avec le sourire tu nous as quittés . Repose en paix .
Nous demandons à tous ceux et celles qui l’ont connue et apprécié ses qualités faites de bonté , de gentillesse, de sympathie, de générosité …, de ne pas l’oublier ..
Tu continueras à occuper une place très importante dans nos cœurs . « Les êtres chers ne meurent pas quand on les enterre , ils meurent quand on les oublie »
De la part de tous tes enfants , petits enfants et arrières petits enfants .
Ton fils Youcef
Commentaire de idir52 (26/05/2014 13:37) :
Youcef mon ami, j'ai du mal à me remettre ou de parler de la mort de ma
mère, peut-être parce que je n'ai pu accepter sa mort. Ça fait plus de 19
ans qu'elle est partie. Les événements me reviennent comme si c’était hier.
Je me réveille avec une souffrance inexpliquée j'ai l'impression qu'une
partie de moi est morte. Je souffre chaque jour. La seule chose qui peut me
consoler c'est que je la rejoindrai tôt ou tard.
Mon ami Youcef, je compatie avec toi, essaie de garder en ta mémoire les
meilleurs souvenirs
Idir Ouabdesselam
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Commentaire de faridoucherif (27/05/2014 17:17) :
Ah!à y Idir que dire de la perte de celles qui nous ont mis au monde dans
des souffrances terrible, depuis le décès de ma mere je te jure que ce n
est pas la moitié en moi qui est foutu mais c est farid tout entier qui est
sur le chemin de la rejoindre Allah yerhamhoum.Ya Rabi arham mowtana
birahmatika el wassi3a
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Le témoin du petit village
Saidouiza
Tout le village était acquis à la Révolution et ses combattants vénérés. On était convaincu que lorsqu’un moudjahid est tué, son visage s’illumine …. Les quelques rares hommes d’Ighil Bouamas qui portèrent l’uniforme de l’armée d’occupation en tant que harkis se comptaient sur les doigts d’une seule main ; ils le firent généralement contraints et forcés , par dépit…., ou à la suite d’une arrestation .... , à un âge qui dépassait à peine celui de l’adolescence.
Au plus fort de la guerre, il ne demeurait dans ma famille qu’un cousin avec un de ses fils et moi-même Saïd , pour faire marcher la presse ( le pressoir) . Le cousin se plaignait de rhumatismes articulaires mais les mauvaises langues disaient ironiquement qu’il simulait le handicap pour ne pas se faire arrêter par les militaires.
A partir du poste militaire du village d’en face ( Ath Ali Ouharzoune ) les militaires lançaient de temps en temps leurs obus dans n’importe quelle direction pour signaler leur présence ou prendre pour cible toute ombre qui bougeait .Tous nos mouvements étaient guettés en permanence et rien n’échappait aux sentinelles à tel point , qu’un jour , les militaires firent spécialement une descente dans notre huilerie , ayant, semble-t-il , repéré aux alentours un jeune homme , dont les cheveux noirs enduits d’huile d’olive reflétaient la lumière du soleil . C’était suffisant pour soupçonner une tentative d’envoi de signaux à l’aide d’un morceau de verre ou d’un miroir… . En fait ce garçon ne faisait que surveiller les pièges qu’il avait tendus aux oiseaux qui venaient dans les parages subtiliser quelques olives .
Les soldats entrèrent précipitamment dans la presse comme des gens déterminés à arrêter ou à tuer les personnes qui s’y trouvaient. Sans aucune explication, ils ordonnèrent aux personnes trouvées sur les lieux, à l’exception des femmes et des jeunes enfants, de les suivre. Armé de sa canne, le cousin souffrant de rhumatismes , traînait péniblement la jambe droite et donnait même l’air d’accentuer son handicap devant les militaires qui , après un bon bout de chemin sur la route , décidèrent de les relâcher . Le lendemain, on apprit qu’un harki avait intercédé en leur faveur….

Photo Borrel 1960
Quelques mois plus tard, ce harki fut l’objet d’un attentat en plein milieu du village , tout près du bassin de la fontaine centrale. Il était le plus âgé des harkis natifs de notre village.
Commentaire de saidouiza (28/05/2014 22:11) :
Bravo Hamid pour ce que tu fais!
Saïd
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Commentaire de oranaise (30/05/2014 15:57) :
Bravo à vous tous et non pas à Hamid seulement pour ce que vous faites .
Est-ce que vous avez remarqué le nombre de visiteurs qui ne cesse
d'augmenter ? C'est un bon signe . Said parle du nombre insignifiant de
harki de son village et de ce fait casse un tabou après Brahim Azouaou dans
ses témoignages . Personnellement je pense qu'il faut parler maintenant ,
plus de 50 ans après l'indépendance , des harki, sans haine et le plus
objectivement possible et s'il le faut sans citer de noms . C'est un volet
de notre histoire que nous nous devons d'aborder ...
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Commentaire de saidouiza (01/06/2014 00:55) :
Ce vénérable homme (retraité des usines Renault)du nom de "Ramdane aissiou"
que vous voyez sur la photo de la fontaine centrale soignait bien ses
bêtes. On le voit bien, la vache comme l'âne sont bien potelés. Son champ
"Igrène Moussi" non loin de Souk El Had était un véritable jardin. Ceci à
un moment ou la pauvreté des gens atteignait le summum de ce qui pouvait
être humainement accepté.
Son héritier Ahmed qui lui aussi n'est plus de ce monde a pris la relève
pendant un temps, mais plus grand chose depuis. Aujourd'hui c'est l'argent
facile, l'argent inflationniste, qui façonne la plupart d'entre nous. Les
vaches de l'aide agricole ou de de l'Ansej grouillent sur les routes,
violent les propriétés des gens disparus, mais point de lait cru à
l'horizon, ou si vous en achetez un litre à 70 dinars il est mélangé au
lait de 25 dinars. Que Dieu nous garde!
Hocine
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (01/06/2014 20:56) :
Je vais tenter de donner un avis sur le dernier commentaire de l'Oranaise
sur les harki Nul, parmi les anciens , ne peut ignorer ou faire semblant
d'ignorer l'existence, à travers tout le territoire de l'Algérie sous
domination coloniale , de ce corps assez particulier de supplétifs de
l'armée française .On les appelait les harki . Les raisons qui ont poussé
certains jeunes gens à s'enrôler dans l'armée coloniale sont multiples...
et en 1962 malgré quelques réactions , somme toute légitimes ,les exactions
commises contre certains d'entre eux n'ont pas atteint le degré de
sauvagerie enregistré contre les "collabos" à la fin des deux guerres
mondiales, en France notamment . Je pense que ce dossier des harki peut
être abordé sereinement ,sans passion ni rancoeur , intelligemment pour ne
pas susciter des débats stériles ...
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Commentaire de unancien (02/06/2014 18:42) :
Je ne vois pas pourquoi parler des harkis est " tabou" . Nous n'avons
rien à cacher et nous n'avons pas le droit de falsifier " notre histoire"
en l' escamotant volontairement d'une partie .
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Commentaire de faridoucherif (04/06/2014 18:05) :
Ayant appris tardivement le décès de mme Kardache da rachid rahmatou allahi
aleihim je presente mes sinceres condoleances à tout ses enfants ainsi qu à
belga et son epouse .inna lilah wa inna ilaihi radji3oune atsirham rabi
irahmagh asma atsnawedh
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La fête obligatoire
"Fête ou bal obligatoire " Les militaires Français et leurs supplétifs les harki imposaient dans tous les villages où ils étaient implantés des " bals ou fêtes" obligatoires , chaque fin de semaine ( ? ) . Informations recueillies difficilement auprès de quelques anciens ( à vérifier )
Photo Breuil 1960/1961 ( Ath Ali Ouharzoune ) Photo Borrel 1960
Commentaire de saidouiza (07/06/2014 22:45) :
Oui Hamid, les militaires organisaient des "fêtes" dans les villages pour
faire oublier les peines et les misères que vivaient les familles ou plutôt
pour faire croire que tout allait bien dans les villages occupés. Dans
cette photo à Ighil Bouamas, près du poste militaire et de l'école primaire
ouverte après leur installation au village début 59, on fit appel à un
aimable innocent, un peu faible d'esprit, pour jouer de sa
naïveté, et ramener les femmes chanter en choeur autour de lui. E
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Commentaire de saidouiza (07/06/2014 23:12) :
Par inadvertance, vous avez compris..... je poursuis donc l'article
précédent:...... En fait il savait que tout le monde plaisantait avec ce
petit bonhomme doté d'une petite tête au crâne rasé.Tiens par exemple une
fois il a parié de croquer d'un coup quatre piments rouges forts. Je me
rappelle aussi que sa famille n'aimait pas qu'on organise trop de
plaisanteries autour de lui. Il était estimé de tous. A l'indépendance ses
cousins l'ont pris avec eux à Oran. C'est là-bas qu'il rendit l'âme, il n'y
a pas si longtemps, à un âge avancé. La morale de l'histoire: vous avez
remarqué que dans ces soi-disant fêtes, il n'y a plus aucun homme valide,
ces hommes sont partis pour les uns ou morts pour les autres. Il ne
demeurait au village que les femmes et les enfants dans une misère
indescriptible. Nos villages ont vécu l'enfer pour la libération de notre
pays. Que l'Histoire (avec un grand H) le sache.
Saïd
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (08/06/2014 17:24) :
Oui Said , effectivement il y a très peu d'hommes sur ces photos qui
illustrent un des instants les plus abjects du comportement de certains
harki,exécutants zélés des basses besognes , eux qui pourtant connaissaient
parfaitement les us et coutumes de nos populations . Sur la première photo
( Tajmait n'Ath Ali ) à part un vieillard ( Amer Oumbarek ? ) mélancolique
et désabusé on aperçoit quelques garçons dansant innocemment et des femmes
qui, tristement et du coin de j'oeil ,suivent la scène . On m'a même
affirmé qu'à un certain moment il était interdit de fermer les portes des
maisons pour permettre aux harki d'y entrer à n'importe heure du jour
ou de la nuit ( à vérifier ).
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Commentaire de saidouiza (12/06/2014 00:05) :
On ne discute pas assez à travers notre blog. Il est vrai que chacun doit
avoir ses problèmes, mais cela ne justifie pas un tel silence. Je
m'attendais à beaucoup de réactions sur ces fêtes obligatoires, mais rien
n'est venu. La chose est entendue.
Saïd
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Commentaire de unancien (15/06/2014 09:21) :
Notre ami Said a raison de signaler le peu de réactions sur un sujet qui
semble être toujours sensible plus de 50 ans après l'indépendance . Et
notre Hamid qui se démène " comme un diable " pour dédramatiser des faits
pour les insérer dans "un processus normal " de l'histoire .Je pense que
les gens n'interviennent par pudeur et surtout pour ne pas parler de
quelques mauvais agissements de quelques égarés, bien souvent contre leur
volonté . Notre village, tout comme toute notre région, a payé très cher
l'indépendance de notre pays . Tout le reste est à mettre sur le compte des
"dégâts collatéraux" .Il n'y a pas de guerre propre .
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Commentaire de faridoucherif (15/06/2014 21:34) :
en reponse à notre ami said au sujet tres epineux concernant les harkis ,
mon avis frere said notre village avait beaucoup souffert de ce fleau si
je p y ainsi dire les uns au depart etait de vrais moudjahidine tel
makhlouf athyhia quand il fut demasqué par l armé francaise ,il a exigé qu
il rejoigne l ALN mais celle çi par incompetance avait refusé son retour
parmi eux et le reste vs le savez il s est vengé mais de quelle
maniere,maintenant pratiquement si j ai pas peur de mentir je dirai que
tout les harkis d ait ali sont morts donc pourquoi remuer le couteau ds les
plaies des familles qui sauvagement furent touchées tounant la page da
hamid khouya said et parlant de bonnes choses sans rancune
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Commentaire de saidouiza (15/06/2014 23:28) :
Tous les points de vue sont à prendre en considération et sont à respecter.
Pour ma part, les événements dont on parle m'ont particulièrement marqué,
les ayant vécu enfant sur le terrain. Alors j'en parle pour dire combien
notre région de la Kabylie a souffert pour libérer le pays du colonialisme.
Je veux réaffirmer ici dans notre blog, et pour l'histoire, que notre
région a payé le plus lourd tribut durant la révolution 54/62. Il faut le
dire et le répéter, c'est important. Il faut que les générations montantes
le sachent car on enseigne autre chose à l'école. C'était mon seul et
unique but, l'histoire c'est important car on n'est pas éternel ici-bas.
c'est une façon aussi de ne pas oublier et de rendre hommage à tous ceux
qui ont disparu dans le cours de la guerre,à tort ou à raison, car c'était
une vraie guerre.
Maurice Blanchot disait "Qui veut se souvenir doit se confier à l'oubli, à
ce risque qu'est l'oubli absolu et à ce beau hasard que devient alors le
souvenir."
Saïd
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Commentaire de saidouiza (16/06/2014 23:59) :
Salut les amis
Tayeb, que Dieu le récompense dans son Paradis, est un ami intime à moi.
Nous avons fait comptabilité ensemble au CFPA Lavigerie d'El Harrach des
Pères Blancs (66/67). Cependant je ne peux être totalement d'accord avec
son écrit que je respecte. Ce sont des choses que je ne peux préciser ici.
Saïd
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (03/06/2015 20:12) :
Il y a moins d'un mois , à Sedrata , au cours d'une discussion anodine
avec une personne de notre village, qui dit avoir vécu , jeune à cette
époque , cet épisode des " bals obligatoires" orchestré par quelques harkis
,... cette personne donc , m'apprend que par mauvais temps on a utilisé
la mosquée du village pour " ces fêtes obligatoires " .
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Commentaire de youcefay (26/06/2015 18:05) :
Bonjour DA HAMID, bonjour mes amis, je voudrai apporter une précision sur
le bal du village, oui effectivement chaque dimanche il y avait une sorte
de fête mais jamais la masquée du village a été utilisée pour abriter
cette fête. il reste entendu que cet événement était imposée par le
colonialisme français dans tous les villages qui nous entours. SAHA
FTOURKOUM
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