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2- La chasse

Une perdrix
Jusqu’en 1955, chaque famille, selon son importance, disposait d’un ou de plusieurs fusils (Abech-qidh), souvent sans permis de port d’armes. Entre la population et les gendarmes (qu’on ne voyait pas souvent dans les parages), il y avait comme une espèce de complicité tacite.
Ces fusils de calibre 12 ou 16, à deux coups, d’abord des modèles anciens (avec znadh) puis plus modernes (Thafer-dhast), ornaient, déchargés bien sûr, les murs de nos traditionnelles maisons. Les munitions, poudre noire, cartouches, capsules ou amorces, plombs, chevrotine …, étaient « en vente libre » ou du moins très faciles à acquérir.
Lorsqu’ils ne se trouvaient pas à l’Est ou à l’Ouest du pays ou ailleurs pour leurs activités commerciales, agricoles ou autres, pratiquement tous les hommes valides, après les travaux des champs, occupaient leurs temps libres à la chasse (mais il y avait aussi d’autres activités récréatives).
Evidemment chacun avait ses préférences (armes, lieux de chasse,…..) mais les professionnels eux, disposaient de chiens et certains, de perdreaux (ihiqel) élevés et utilisés en cage pour attirer par leur chant (cacabe) les perdrix. Le gibier, essentiellement des perdrix et parfois aussi des lièvres, disponible en grande quantité et d’une saveur exceptionnelle, était chassé de manière raisonnable … Les jeunes garçons et les adolescents, avec leurs pièges, « chassaient » les grives, merles, étourneaux, et d’autres petits oiseaux ... Tout le monde y trouvait son compte et chacun, à sa manière, contribuait à faire régner dans les champs, une ambiance extraordinaire…
Au village tous les hommes avaient un jour ou l’autre pris un fusil pour une partie de chasse mais les plus connus d’entre eux, pour leur adresse et ou leur « professionnalisme » (avec ou sans chiens ou perdreaux « ihiqel »), furent incontestablement Akli Ath Amrouche, Dahou Ath Youcef Ali, Chaavane Ath Younes, Oussada …… (liste à compléter).
Voici une histoire vraie des années 1930 : à Sedrata, un Caïd se vantait d’être un tireur émérite et imbattable … Ayant entendu parler d’un chasseur exceptionnel, en Kabylie (Akli Ath Amrouche), il le fit venir à Sedrata, à ses frais, par l’intermédiaire des gens de notre village …
Après un séjour agréable de quelques jours chez le Caïd, on décida d’organiser une partie de chasse, attendue par de nombreux curieux. Sur le terrain, que le Caïd connaissait pourtant parfaitement, Akli Ath Amrouche ne laissa aucune chance à son « adversaire » qui ne put, pas une seule fois, lever son fusil, dépassé par la rapidité et l’adresse de son invité.
On fêta « sportivement » l’événement et on combla de cadeaux notre Akli Ath Amrouche….
Commentaire de biologiste (20/05/2009 08:19) :
Bonjour , tout d'abord bravo pour votre blog , il est rare de trouver
un site bien structuré , dont les textes sont de qualité supérieure.
Je suis aussi imppessionné par la diversité des sujets.
Votre perdrix est magnifique et l'histoire très adaptée , en espérant
une suite pour nous donner une idée sur la faune et la flore de cette
région, Salutations
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Commentaire de Biologiste (19/06/2009 15:11) :
Avec son bec et ses pattes couleur de corail, la perdrix rouge ( Alectoris
rufa ) de la Famille des Phasianidés , est plus grosse et plus colorée que
sa cousine la perdrix grise. Un bandeau blanc surmonte le dessus de
l'oeil. Les joues et la gorge blanches sont bordées de noir.
La Perdrix rouge, cacabe, glousse, pirouitte, rappelle. Cri d'envol
rauque constitué d'une série rythmique kouk-kouk tchouk tchoukar qui
la distingue nettement de la perdrix grise. La perdrix rouge fréquente
localement les collines et hautes montagnes au dessus de la limite des
arbres où elle cohabite parfois avec la perdrix bartavelle. La perdrix
rouge se nourrit surtout de végétaux : graines semences, feuilles et
racines. Elle quitte son dortoir chaque jour avant l'aube pour se
rendre à un point d'eau.
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" Le temps des cerises "
1- La cerise

Corbeille de cerises bigarreaux
Nous sommes toujours dans les années 1950 – 1954. Début juin, c’est la cueillette des cerises au village et dans toute la région. A l’époque il n’ y avait pas de « fête » de la cerise, mais la cerise apportait, pendant quelques jours, la fête et la joie dans tous les foyers de la Haute Kabylie. Tout le monde ( y compris ceux qui n’avaient pas de cerisiers dans leurs champs) en consommait des corbeilles (Tiqechoualines) entières, offertes gracieusement par les amis, les voisins ou les proches. Jamais, à ma connaissance, quelqu’un n’a vendu les fruits (cerises, figues, raisins…) des arbres de ses champs, c’était presque « un tabou » ….. Mieux encore, on pouvait aller dans n’importe quel verger pour déguster les fruits de ses arbres , à condition de ne pas en emporter avec soi … ( rares étaient ceux qui entraient dans les champs des autres ).
Bonne fête à toutes les mamans

Une coquette maison de notre village
Commentaire de Biologiste (27/05/2009 13:22) :
Bonjour, je vous remercie pour la corbeille de cerises , je me suis permis
de vous ajouter une définition pour complèter votre article : Le merisier
(Prunus avium), aussi appelé "cerisier des oiseaux" ou "cerisier sauvage"
est un arbre originaire du Moyen-Orient appartenant au genre Prunus de la
famille des Rosaceae. Le bigarreau est à chair ferme, sucrée et dont il
existe une multitude de variétés. On attend la suite .
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Commentaire de sofcam (04/06/2009 18:31) :
Avant,il ya bien longtemps tellement la culture de la cerise etait
abondante ma mere et ma tante me racontaient que les femmes en faisaient
des parures de cerise comme boucle d'oreille et couronne,d'autre
comme chaine et bracelet au fait il ya 3sortes de cerise.cerise bien rouge
et dure(TIQOURANINES).cerise cotè rouge et cotè blanc(TAFKHFAKHTH).et les
crises connues(TARQUAQUTH) helas!tout est pari comme si c'etait dans
un reve.
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Commentaire de AMRANE (15/06/2009 12:57) :
HMA AHMED possedait un champs de cerisiers sauvages dont les fruits
étaient immangeables.A cette époque ,les cours de sciences naturelles
dispensées au niveau de l'école sous la direction de Monsieur JACOB se
faisaient dans les champs. Donc Mr JACOB emmenait les élèves de sa classe
dans la nature et ce jour-là dans le champs de HMA AHMED.Munis de scies à
bois ,il ordonna à ses élèves de couper tous les cerisiers biensur en leur
montrant comment procéder.Une fois l'oeuvre accomplie ,il procéda à
poser des greffes à tous ces arbres.Lorsque HMA AHMED découvrit le pot
aux roses,il s'en alla demander des explications à Mr JACOB qui le
rassura et lui expliqua que dans deux ans ,la production des cerisiers ne
sera que meilleurs et de bonne qualité(bigaro) et qu'il n'y a pas
lieu de s'en inquieter. Il n'etait pas convaincu mais bon il
accepta le fait accompli.Mon père ne se rappelle pas exactement la date de
cet évenement mais crois que c'est Mr JACOB qui le premier a introduit
cette sorte de cerise dans notre village .SALUT ET A BIENTOT.
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‘’Le temps des cerises’’ (2)

Thachoucht
Juin 1952, vendredi et dimanche, jours de congé pour les écoliers…
Nous étions quatre ‘’gosses’’ âgés entre 7 et 12 ans que Nana, Djouher Ath Younès emmenait régulièrement à Assamer (champ) pour la cueillette de cerises et de nèfles… Mais pour mériter de participer à ces ‘’expéditions’’ , il fallait se tenir tranquille et la veille, dormir tôt, car le départ se faisait avant le lever du soleil, pour être de retour à la maison avant les grosses chaleurs .
Levés aux aurores , nous partions, dans l’obscurité , pas encore bien réveillés mais surtout peu rassurés car toutes les histoires terrifiantes d’ogres , d’ogresses … et de bêtes sauvages hantaient en permanence nos jeunes esprits .
Suspendus aux basques de Nana, on empruntait, pour nous rendre à Assamer, le sentier qui va de thaleghlought jusqu’à Thachoucht en passant par Thihedjrest, Thiliwa ….. A partir de Thachoucht un petit chemin(Thaberit) sinueux nous permettait d’arriver à destination.
Assamer est un petit champ, qui nous paraissait à l’époque très vaste, très en pente et ‘’inséré’’ entre un petit sentier et un ruisselet (magnifique) où coulait une eau fraiche et d’une limpidité extraordinaire ….. A suivre.

Cimetière de Thachoucht
Commentaire de massinissa856@hotmail.com (28/05/2009 19:41) :
la famille mohandali remercie beaucoup da hamid pour ce fabuleux blog qui a
emerveille toute la famille et mille merci de la part du petit fils de
dahmed (hmedeche)ath mouhdouali
massinissa856@hotmail.com |
Commentaire de Hamid (30/05/2009 14:23) :
Merci Massinissa pour ton message. Da Hmadèche Ath Mouhdouali, ton
grand-père a toujours étè un ami de la famille. Il fut un homme merveilleux
et d'une extréme générosité... je l'ai connu au village et à
Guelma. Qu'il repose en paix.
hamidaitkaki@yahoo.fr |
Commentaire de madisson39 (12/06/2009 09:37) :
Je tiens à remercier moi aussi le concepteur du blog à qui je peux avouer
que je me suis servie de toutes ces belles photos pour des besoins et des
activités diverses,j'éspére qu'il ne m'en voudras pas mais
c'est pour la bonne cause mais en rajoutant cette photo du cimetiére
de tachoucht,il me touche énormément car repose ds ce cimetiére deux femmes
que j'aime et j'admire,lala sékoura qu'elle repose en paix
et sa belle fille qui nous a quitter trés tot lalla aldjia ,la femme de
sidi ali ait si mammar,elle a laissé dérriére elle 8 enfants dont un vit en
france,cette photo lui permet virtuellement de se recueilir sur la tombe de
sa mére.Merci,voyez bien qu'avec peu de moyens tout le bien que vous
procurez à tous ceux qui sont loin et également tout prés, JE M EXCUSE
AUSSI POUR TOUTES LES FAUTES QUE JE COMMETS ET QUE JE N AI PAS LE TEMPS DE
CORRIGER
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Commentaire de ahcene (21/08/2009 12:16) :
dans cette page ,tu evoques tihadjrest que vous traversiez avant
d'arriver à assamer.si mes souvenirs d'enfance ne sont pas faux
,c'est l'endroit d'ou les femmes allaient chercher
thoumlilt(terre glaise,argile)pour crepisser les murs de l'interieur
des maisons ou pour fabriquer de la poterie.est-ce que je suis dans le
vrai?amities.ps:dans mon commentaire precedent assamer c'est
l'est et amalou c'est louest.
http://kardacheorl@yahoo.fr kardacheorl@yahoo.fr |
Commentaire de ahcene (28/08/2009 23:59) :
cher hamid,en faisant ce dernier commentaire je voulais provoquer une
discution sur "thoumlilte" produit utilisé pour decorer les murs des
maisons (de l'interieur).j'ai de vagues souvenirs ou plusieurs
femmes se mettaient ensemble(touiza) pour badigeonner les murs et ajouter
apres assechement de thoumlilte un produit blanchatre(peut-etre du platre)
et le lissaient. parfois elles terminaient cet ouvrage par des
decorations avec des motifs de couleur foncée faits avec une sorte de
piceau.amitiés.
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Commentaire de Hamid (29/08/2009 12:31) :
A si Ahcène donne-nous un peu de temps! Le revêtement de nos anciennes
maisons avec " Toumlilte", fera l'objet d'un article mais un peu
plus tard. Salut!
hamidaitkaki@yahoo.fr |
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