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Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources
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Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources

VIP-Blog de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
hamidaitkaki@yahoo.fr

  • 122 articles publiés dans cette catégorie
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  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 09/01/2009 20:53
    Modifié : 27/08/2020 17:37

    Garçon (69 ans)
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    Témoignage (suite)

                Par Hakim AZ.

           L’année 1956 .  Après l’installation  , au  village , d’un groupe de soutien  aux moudjahidines  …( voir article précédent)  commencèrent alors  les actes de sabotage... A  la  tombée de la nuit , les hommes  , armés d’outils divers  , s'interpellaient  gaiement  pour  des  actions  de  sabotage  : - couper la  route   nationale  30 ( entre  Azemmour  Ihedaden  et  le  virage  de  Laaziq  , aux endroits  non visibles à partir du camp militaire de Tassaft  Ouguemoun)  en  creusant  des tranchées   – scier les poteaux  des lignes  téléphoniques   , etc  ...  Les informations sur ce qui se passait dans les environs  et dans la région circulaient de bouche à oreille,  très vite amplifiées par les vieilles  

            Au  printemps de l’année 1956  deux jeunes gens   de chez nous , Youcef  Ait Abdelkader et  Ouchérif  Boussaad  , deux  militants très  engagés ,  furent tués , à la fleur de  l’âge , par  les soldats de l’armée  coloniale  française   aux  environs  de Tachoucht  . Youcef  et  Boussaad , qui n’avaient  pas  encore   bouclé  leurs vingt ans sont morts en martyrs, sûrement les premiers  de notre village  .Ath nirham Rebbi .   A  suivre …

                                                        Tachoucht

     



    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (26/02/2012 15:48) :

    J'ai personnellement participé aux actes de sabotage qui consistaient à creuser de nuit des tranchées à travers la route ,qui n'était pas encore bitumée ,...pour empêcher les convois de l'armée de circuler .( C'était durant le second semestre de l'année 1956 , après la grève générale des étudiants Algériens ) Le plus marrant dans cette histoire est que dès le matin les militaires français venaient "rafler " tous les villageois à qui ils faisaient réparer les dégâts occasionnés la veille ...et "ce petit jeu" s'était répété plusieurs fois jusqu'au mois de décembre 1956 où les choses commencèrent à prendre une autre tournure avec le bombardement du garage n'Ath Kaki .

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    Témoignage (suite)

                                Par Hakim Az.

              Débuts de l’été 1956 . Arrestation  par les militaires de sept hommes de notre village  :   Mohand  Ouramdane  Ath  lakhal  ,  Chavane Ath lakhal  , Mahfoudh Ath Azouaou ,   Hadj  Amar Ath Zaza ,  Mouloud Ath el Houari  , Ramdhane  Ath  Ouahmed et  Sidi  Ahmed Ath el Houari.   Deux jours plus tard , accompagnés de la  vieille  Yema Tsou  nous  nous rendîmes au  garage  n’Ath Abdeslam   à  Tizi  n’Tassaft  , au camp militaire où  étaient emprisonnés   les nôtres  ( sans aucune forme de procès )  pour approvisionner mon  oncle  Mahfoudh  et  ses compagnons   en  café  , chéma ( tabac à priser)  et  vivres . La  sentinelle  du camp  nous  rabroua   vertement .

              Finalement   les prisonniers  furent transférés  à  la DST  de  Tizi Ouzou  pour  tenter de leur extorquer des informations  en utilisant des moyens inhumains ( Torture ) . Libérés   , un mois  plus  tard ,  ils étaient devenus des loques : les vieux  Houari  et  Hadj  Amar ne pouvaient  même  pas  se  tenir debout  et  il  fallut  utiliser  des claies en roseaux ( Idhenyen ) pour  les  transporter   chez eux  . Nna Dadiche , dont   le frère unique et  le mari  étaient  parmi les prisonniers , fortement  traumatisée , fit un accouchement prématuré très difficile , suivi d'une hémorragie  qui, peu à peu   l'a  épuisée  et emportée  (en décembre 1956).



    Commentaire de Oranaise (20/02/2012 15:06) :

    Un grand bravo pour toi Hakim AZ ( Je crois deviner que tu es le fils de Brahim ). Votre contribution est tout simplement excellente . Non seulement elle retrace un moment de la vie dans notre village mais aussi "réssuscite" le nom de quelques uns de ses enfants. Encore une fois bravo On attend la suite .


    Commentaire de unancien (02/03/2012 15:03) :

    Comme l'Oranaise j'ai moi aussi deviné qui est Hakim AZ . Ce n'est pas difficile .Il suffit d'exploiter les informations : " mon oncle Mahfoud , Yema Tsou , Nna Dadiche , morte en décembre 1956 ... " Je déduis que tu est de la grande famille Azouaou . Ceci dit je trouve le récit très intéressant . Nous attendons la suite et pourquoi pas d'autres témoignages...


    Commentaire de Kamel1 (09/03/2012 12:12) :

    Pour Brahim . Renseignements pris en ce qui concerne les 7 hommes arrêtés je crois qu'il s'agit de Ahmed ( Hmimiche) Ath Ouahmed et non de son fils Ramdhane ( Sous toutes réserves) .On m'a affirmé aussi que les interventions de Dda Aomer Oucherif ont été nombreuses en faveur des habitants de notre village et que sa première action dans ce domaine a été les démarches effectuées pour faire libérer nos 7 hommes .







    Temoignage (suite)

                                        Par Hakim Az.

                      A  la djemàa  , avant  l’exode de 1958  vers des cieux plus cléments , et avant que ne s’installent la suspicion  et la peur …,  on ne  parlait que  du capitaine  Bondier   et  de  ses «  exploits » : exécutions  sommaires ,  sévices  corporels , tessons  de  bouteilles  , pendaisons   par  les  pieds …. . Un jour , une jeep    avec  04  militaires à  son  bord , dont un  lieutenant  , en   roulant  vers  l'école  de  Tala n’Tazert   ( où était installé un camp militaire)  fut   prise  sous  le  feu nourri  des  moudjahidines  et  termina  sa course au fond d’un ravin.  Ses  occupants  furent  tous  tués  .  Le lieutenant   mort  ce  jour-là  dans cette embuscade  était ,  sans doute ,  issu  d' une grande  famille  française  puisque  le célèbre  hebdomadaire Paris Match  consacra   un long article à  ses funérailles .

                    Le capitaine  Bondier , officier des chasseurs  alpins , ne pouvant  plus se permettre d'envoyer ses soldats  se  faire «  tirer »  comme des lapins , adopta  , contraint et forcé, une position de repli . Il ne pouvait mieux trouver stratégiquement que notre village pour installer un poste avancé. Il déménagea le camp de  Tala n tazarth  pour se fixer  à  500m  de  notre  village  , du  côté  du mausolée Sidi  Mhamed  Larbi  , en occupant la nouvelle école ,en partie détruite  ( camp codé  p 12 ) et la maisonnette/grange   de  Dda  Mouloud  Ould Younès  (en 1956).

         La grange de Mouloud Ould Younes

    A partir de 1957 et  de plus en plus depuis 1958  , régulièrement, des hommes de  chez nous et ceux des villages  alentour, qui n’avaient  pas où aller pour fuir  la  région , étaient parqués , comme des bêtes , dans cette maisonnette , pour les besoins  de  la « stratégie »   de l'armée : torturer les jeunes  à qui  le nidham  (l’ALN)  avait ajourné l'enrôlement dans  ses rangs  du fait qu'ils ne  s’étaient pas procuré  une arme ou commis un attentat pour monter au djebel.  ,   Les services  de l'armée sûrement au  courant de ces conditions  draconiennes   des  nôtres,  négociaient  la libération des villageois  enfermés et  terrorisés contre la constitution d'un noyau de brigade de harka et d'un comité de village  ce qui d’ailleurs  ne  les empêchait  pas  de  faire fusiller des  jeunes sur lesquels  ils avaient des soupçons .

               Avant de libérer tout le monde   l'armée  réussit  à  enrôler ,  par  force , pour certains  d’entre eux   et  après les  avoir sciemment  salis ou compromis auprès de la population  , une  dizaine de  personnes dont un sourd muet et un attardé mental.  On plaça ce groupe  sous  le commandement d'un caporal , que  les vieilles appelaient  Kavinar  Installés  au coeur  du village , à partir de 1959 , dans une maison désertée par ses propriétaires   ces harki   entreprirent la  « pacification » :  couper    les  grenadiers ,  bosquets , ormeaux , figuiers , poiriers …, tous les arbres à la périphérie du village ( Timizar)  qui pouvaient  constituer un danger pour  leur sécurité …et bien sûr  ces  corvées étaient imposées à quelques vieux et autres adultes épargnés par l'embrigadement dans la harka. Sous  l'œil  vigilant de kavinar ,des  pieux furent taillés,  à partir d'arbres abattus, pour soutenir les fils de fer  barbelés qui allaient faire ceinture autour  du  village  avec deux entrées qu’il faisait ouvrir le matin et fermer  l’après-midi … quand il n’y avait pas de problèmes .   A suivre.



    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (08/03/2012 17:56) :

    Le capitaine Bondier a quitté notre région à la fin de l'année 1958 et l'installation d'un camp militaire au centre du village date de 1959 .

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    Commentaire de saidouiza (05/07/2012 02:01) :

    C'est fabuleux tout ce que vous racontez là. Je me retrouve dans ces récits. Je pensais que Ait Ali Ouharzoune était occupé par les militaires bien avant 1959, car il se trouvait tout près des postes militaires de Ighil N'sada et Bouadnane (je n'ai jamais fait de différence entre ces deux villages, d'ailleurs je les confonds souvent) Les choses se sont presque passées toutes de la même manière dans les villages de Kabylie. Je sais qu'à Ighil Bouamas (du haut d'Ait Ali on domine Ighil-Bouamas) les militaires ont installé leur poste, en 59, dans une maison appartenant à un cheminot de Constantine. De fil en aiguille nous allons reconstituer un pan de l'histoire récente de notre région. A bientôt


    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (05/07/2012 17:58) :

    Bonjour Hocine et merci encore une fois pour tes contributions très utiles ... Les militaires français étaient installés à proximité de notre village (Tizi N'tassaft ou " garage n'Ath Abdesslam , siège actuel de l'APC d'Iboudraren et à Sidi M'hamed Larbi , à quelques centaines de mètres de chez nous ). dès les années 1956 . Au village même, les français et leurs supplétifs, ont occupé une maison ( peut-être même deux ) au coeur du village . à partir de 1959 .

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