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Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources
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Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources

VIP-Blog de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
hamidaitkaki@yahoo.fr

  • 122 articles publiés dans cette catégorie
  • 2726 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 09/01/2009 20:53
    Modifié : 27/08/2020 17:37

    Garçon (69 ans)
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    Le combat de la femme algérienne

                                                                                 Par   Saidouiza

     

                           La  liste  des  femmes  de  notre  petit  village  d’Ighil  Bouamas   qui  ont  combattu  est  longue  . Toutes  ont  participé  à  la  Révolution  ,  d’une  manière  ou  d’une  autre  ...    Lors  d’une  descente  surprise  de  militaires  français  ,  des  femmes   eurent   le  bon  réflexe   d’enrouler   dans  un  tapis  lourd  ,    de  l’artisanat  local  ,  un  moudjahid   natif   d’un  village  voisin ,   Ath Eurbah  ,   qui  se  trouvait  là .  lorsque  les soldats  pénétrèrent  dans  la  maison   se  réfugiait  le rebelle  , elles  s’assirent  sur le tapis  et  l’ une   d’elles   fit  mine  d’être  prise  d’une  crise    d’épilepsie  ,  se mettant  à  crier  à  tue-tête ….   pendant   que   les  autres   femmes    tentaient  de  lui  mettre  une  grosse  clé  dans  la  paume  de   la  main ,  pour  chasser  le  djinn ,  le diable  ,  qui   « l’habitait » .  Les militaires ,  surpris  par  les  cris  de  la  femme   « habitée » ,   prirent   leurs  jambes   à  leur  cou.

     Femme au fagot . Borrel 1960

                     Les  femmes   ont   fait   la   Révolution  .  Elles  étaient  au  centre  de  tous  les  combats .  «  Honneur  aux  femmes  ,  à  leur  beauté  ,  à  leur  courage,  à  leur  travail  et  à  leur juste  cause. »,  disait  fort  justement   Kateb  Yacine  .     « Au  total  les  femmes  supportent  durement  le  poids  de  la  guerre , on  les  bat comme  les  hommes,   on  les  torture , on  les  tue,  on  les  met  en  prison. »  , écrivait  en  1959  dans  son Journal    Mouloud   Feraoun .   Il  disait  aussi  dans  le  même  chapitre  :  « Quand   ça  s’ arrêtera , les  survivants   savent  qu’elles   ont  tous  les  droits  , de même  qu’elles  ont  eu  à  assumer  toutes  les  obligations ,  toutes  les  servitudes  , toutes  les  humiliations , toutes  les  souffrances . La  question  est  de  se   demander   s’il  en  restera   car  on  est  en  train  de  nettoyer  le  djebel  de  ses  éléments  les  mieux  enracinés  ,  les  plus  endurcis  ,  les  plus  représentatifs ,  en  somme ,  les  seuls  valables. »   



    Commentaire de saidouiza (30/03/2013 01:07) :

    C'est très bien Hamid ce que tu fais. Je vois que tu as un souci permanent de maintenir un dialogue permanent entre les membres de ce blog. Connaître tout ce qui concerne notre région, son histoire, lui apporter un soutien le cas échéant, défendre ses intérêts auprès de qui de droit. Cette région a souffert et souffre encore, que faire pour la soulager et la développer? c'est une question qui nous interpelle tous. Le chômage des jeunes sévit dans notre contrée. A part les auto-constructions, le travail des champs mais qui dépérit de plus en plus, quelques transports lapidaires et la mairie, il n'y a point d'autres activités économiques chez nous. Que faire? Je saisis l'occasion pour te demander des nouvelles de notre ami Ouahmed qui m'a promis de rester en contact avec nous mais voilà déjà des mois qu'il est resté silencieux. J'espère qu'il va bien. Oui les autorités locales ont un rôle à jouer mais on doit aussi compter sur nous-mêmes. L'exemple est donné par le village Ait Ouabane de nos montagnes, un village qui grandit (voir leur blog) grâce probablement à son émigration en France qui fait preuve d'une grande solidarité. Saïd


    Commentaire de Tassadit (30/03/2013 14:47) :

    Un grand merci à Hamid et à Said pour cet hommage rendu à la femme algérienne qui a combattu coude à coude avec les hommes et qui, encore de nos jours ,n'a pas encore arraché tous ses droits ( tutelle , héritage , divorce , ...)


    Commentaire de Oranaise (05/04/2013 15:43) :

    Que de souvenirs réveille en moi cette photos ! Je revois ma mère , ma grand-mère , ma tante , nos voisines , mon village et toutes les histoires et anecdotes liées à ses personnes . Merci Borrel , Said et Hamid pour ces moments de plaisir et d'émotion .







    La grève des étudiants  (mai 1956 )

     

                         Evidemment l’ordre de grève fut suivi  unanimement  par  tous nos collégiens  et  lycéens.  Remarque  :   à  ma connaissance,  à  Ath Ali Ouharzoune   à  cette  époque -là  il  n’y avait  pas  d’étudiants  universitaires,  sauf,  je crois,  deux  ou  trois  dont  les  parents  ne  résidaient  plus au village. ( Corrigez-moi  si  je  me  trompe ) .

                     Nous  avions  donc  adhéré  spontanément  à  ce  mouvement ,  heureux d’avoir été  sollicités , comme  des grands ,  pour  une  action  commune  d’envergure nationale   ( quel  honneur ! )   mais   aussi  ,  parce  que  l’occasion  était belle  qui nous permettait  d’apporter  une contribution  concrète  à  notre  guerre  de  libération   Et  pour  des  adolescents que nous  étions  ,  quoique  «  mûrs  avant  l’âge  » , c’était  formidable  !  Enthousiasme , patriotisme , solidarité  avec les combattants , engagement franc pour les causes justes……, on  pourrait  disserté  longtemps , a posteriori , sur les tenants et aboutissants  de  cette  grève ...  Quoi qu’il  en  soit ,  nous  étions  corps et  âme  avec   la  Révolution  et ses mots d’ordre  avaient  pour nous  un  caractère  sacré .  Cette  grève   , sur le  plan politique    a eu un succès  retentissant  que  l’administration  coloniale  ne   pouvait  dissimuler  à  l’opinion   internationale.

                   Le dernier bulletin scolaire de Mahmoud Ath Tsafat assassiné  par  l'armée française en décembre 1956

                Fin mai 1956,  retour au village  de  nos grévistes,  par  vagues  successives  :  de Beni Yenni  : Si Ahmed Nourredine  et  Hamid  Ath  Kaki,  de  Tizi  Ouzou  :  Mahmoud  Ath  Kaci,  Rachid  Ath  Lakehal,  Mahmoud  Ath  Tsafat  (Ath Kaki),  Madjid  Benmoussa …., de Dellys . Hamid  Ath  Younès  ( Menameni ),  d’Alger  :  Mahmoud  Hazi,  de  Constantine :  Said  Ath  Moussa,  Mouloud  Ath  Kaci…. et bien d’autres  dont  les  noms  m’échappent.  ( à compléter )



    Commentaire de ahcene (13/04/2013 19:01) :

    j'ai connu plusieurs des noms que tu as cités.je les partage en deux groupes:le premier groupe est composé par des jeunes qui ont donné leurs vies pour la liberation de notre cher pays;le 2eme groupe est composé par de futures cadres de l'algerie independante.j'espére que les nouvelles génerations prendront exemples de leurs ainés.que ceux qui sont morts reposent en paix et longues vies aux autres qui ont encore à donner( comme toi avec ce blog).salutations.


    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (13/04/2013 19:38) :

    Bonjour Ahcène , je suis vraimant ravi de te savoir toujours accro à notre blog mais surtout de constater que tu as retrouvé ta forme et ta verve . Hamoudi ( Mahmoud Ath Tsafat qrep ),fut un garçon exceptionnel : beau gosse , sympathique , très sûr de lui et de ses convictions ... même ses résultats scolaires étaient parfaits ... Voir son classement , 1er sur 69 , et le nombre de fois où il était classé premier dans pratiquement toutes les diciplines . Oui vraiment , Mahmoud était trop intelligeant , il avait un don d'anticipation incroyable sur l'avenir et sur les évènements à venir . Gloire à nos chouhada .

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    Commentaire de ahcene (15/04/2013 17:07) :

    bonsoir hamid,bonsoir à tous.sur cette page ,le hasard a voulu qu'on évoque nos ainés qui ont quitté le banc des colleges et lycées à l'appel de la patrie(19 mai 1956).ainsi ,sur le quotidien "elwatan" d'aujoud'hui en page 25,lors de la refection de la toiture du lycée de dellys ,un lot d'armes y a éte decouvert datant de la revolution.cela prouve encore une fois que nos ainés ont été à la bonne ecole du patriotisme.gloire eternelle a nos chouhadas.


    Commentaire de ahcene (15/04/2013 17:17) :

    cher chamid,j'ai de vagues souvenirs du chahid mahmoud ath tsafath allah yarhmou.quel est son lien avec da rachid ath tsafath qui etait commerçant a oum elbouaghi(canrobert)?MERCI.


    Commentaire de michael1953 (15/04/2013 21:18) :

    Bonsoir à toutes et à tous! Gloire éternelle à nos valeureux martyrs et longue vie aux survivants de cette révolution qui n'a épargné ni jeunes, vieux, bébés femmes et hommes confondus. Obtenir une moyenne générale de +15 avec toutes les affres de la guerre prouve que Mahmoud était un génie. L'école du village porte glorieusement son nom. A bientôt!


    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (16/04/2013 14:59) :

    Salut Ahcène . Mahmoud dit Hemmoudi ( 1938/1956) et son frère Rachid sont les deux fils de Mouloud Ath Tsafat et de Djedjia Ath Aissa , qrep . Le prénom "Mahmoud" est maintenant porté par un des fils de Rachid , comme c'est la tradition chez nous . La famille est toujours installée à Oum el Gouaghi . Hemmoudi et moi-même étions détenus par les militaires français d'abord au camp de Sidi M'hemed Larbi puis à partir du 24 décembre 1956 au camp de Bouadnane ( Agarage Ath Abdesslam , siège actuel de l' APC d' Iboudrarene ) . On y reviendra .

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    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (16/04/2013 15:33) :

    Salut Micha . Jusqu'en 1956 et même après, pour ceux qui avaient repris leurs études en 57/58 , surtout pour les élèves internes , il n'y avait aucun problème avec les différents services français ( police , gendarmerie , armée ...). Par contre les humiliations , arrestations et autres interventions musclées ,allant jusqu'aux exécutions, se produisaient surtout pendant les vacances scolaires ou bien durant les jours fériés .Quant à Mahmoud Ath Tsafat , je confirme , il était très intelligeant , vif et pressé d'agir . QREP .

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    Commentaire de ahcene (16/04/2013 18:55) :

    merci hamid pour ta réponse sur mahmoud ath tsafat.elle m'éclaire sur le fait que j'ai souvent rencontré da rachid chez da mahmoud ath aissa à chelghoum laid.qu'ils reposent en paix.


    Commentaire de Tassadit (20/04/2013 18:19) :

    Aujourd'hui le 20 avril , rendons hommage à tous les martyrs des causes justes . Je vous invite à avoir une pensée pieuse à la mémoire de tous nos compatriotes assassinés partout en Algerie et ailleurs . En outre n'oublions jamais jamais les sacrifices des enfants de notre village assassinés à Ain Abid , de Youcef Ath Abdelkader et de Boussaad Ouchérif exécutés à Tachoucht ,de Mahmoud Ath Tsafat assassiné en décembre 1956 ... Que Dieu accueille en son vaste paradis tous nos martyrs .. Gloire éternelle à nos Chouhada .


    Commentaire de ahcene (19/05/2013 18:29) :

    en cette journée historique du 19 mai où les etudiants ont repondu à l'appel de l'UGEMA en renforçant les rangs de la revolution, gloire à nos martyres .







    Des familles entières ont été décimées

                                                                                                                      Saidouiza

     

                     «  L’herbe  a  repoussé  sous  les  empreintes  des  pas  ,  sur  les  chemins  empruntés   jadis par  les   gens …  »   entonne  ,  d’une  voix  douce  et  mélancolique, un  chanteur-poète  natif  du village  de  Said,  Ighil  Bouamas.

          Un cimetière  du village d'Ighil Bouamas , photo Borrel 2006

            A  chaque  perquisition,  les femmes   se  regroupaient  pour  se  défendre   ensemble  et   protéger   leur  honneur,  les hommes  ,  pour  ce  qu’il  en  restait,  partaient  au  charbon   :  ils devaient   se  montrer  aux  militaires  et  répondre  à  leur  interrogatoire.  Souvent ,  ils  étaient  arrêtés   sur  place ,  même  jeunes…  .  

                    Un  jour ,  un  frère  de  Saïd,  qui  venait  de  quitter  le  lycée  de Tizi-Ouzou  à  la suite  de la  grève  des  étudiants ,  reprocha   à  un soldat  de  vouloir   chiper son  petit  Larousse   quand  il  le  vit  le  prendre  pour  le  consulter.   Offusqué,  le  militaire  s’en  plaignit  à  l’oncle  paternel   (ce  qui  était  gentil ) , mais  le punit   quand-même   en  lui  faisant  porter  un  sac  à  dos   jusqu’au   village   voisin  .  Moins   jeune,   il   aurait  été  mis  en  prison  ou  tué  

              Ighil Boumas , 1960, photo Borrel  

                 L’apport   à  la Révolution  du  petit   village  de  Saïd ,  comme   tous   les  autres   villages  de  Kabylie ,  est  incommensurable .  Le  village  était   dans  toute   la  guerre   .  Il  se  vida  de  ses  hommes   et  n’y  demeuraient   que  les  femmes  ,  les  enfants  et  quelques  rares  vieillards  malades  et  privés  de soins.   Les  hommes ,  jeunes  et  moins  jeunes ,   étaient  partis  ailleurs  pour  les  uns  ,  morts  pour  les  autres  ,  parfois  dans  des  conditions  mystérieuses  .  Tu  restes  au   village   ,  tu meurs !  Tu   pars  dans  la  montagne,  tu meurs   !   Alors   ,  vas  dans  la montagne   et  meurs !   Djaout   le  disait   autrement   et  sublimement   au  plus  fort  des  années  de  sang  ,  plus  de  trente  années   après  l’indépendance  :  «  tu  parles  tu meurs  , tu te tais  tu meurs  ,  alors  dis  et  meurs  ! »  Djaout  a  été  assassiné.  Tant  d’hommes  de  culture  et  de  liberté  ont  été  assassinés   ….



    Commentaire de Tassadit (20/04/2013 15:31) :

    Bonjour à tous nos internautes . La réplique de Djaout, un Homme de très grande valeur , un digne fils de notre Kabylie , qrep ,est restée gravée dans nos mémoires . A chaque fois que le nom de Djaout est évoqué je ne peux m'empêcher de penser à un autre très grand Homme , Lounis Matoub , qrep , et à sa monumentale chanson : "a Kenza yeli ". Les grands ne meurent jamais . Vive la Kabylie unie , vive l'Algérie éternelle .





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