|
[ Manuscrit et guerre de Libération Nationale ] [ Hommages ] [ Voeux , condoléances ] [ Notre belle région ] [ Tribune libre , documents anciens et divers ] [ Nos champs ] [ Nos familles et album photos ] [ le village ] [ Nos plats traditionnels ] [ Loisirs , insolites ... ] [ Histoires, proverbes et tabous ] [ Album photo du village ]
|
|
|
|
SUITE DE NOTRE SERIE DE TEMOIGNAGES
- L’ANNEE 1956 -

Notre village ( années 1940)
1 - Récapitulation des évènements survenus au village avant l’année 1956:
- Ecoles et centre municipal incendiés ou sabotés
- Les faux moudjahidines et leur élimination ( Bandits notoires qui , avec l’appui et l’aide des autorités françaises, voulaient créer un contre maquis MNA …
- La mort de Bouhadj Ath Belkacem .
- Le passage des moudjahidines au village : la formation d’un réseau de soutien avec des volontaires et la mort de deux personnes ( une femme et son père ) . Déclin de l’organisation "administrative ancestrale" et de l’autorité de Tajmait ( droit coutumier ) qui , en temps ordinaire , aurait simplement prononcé , ultime châtiment , le bannissement provisoire ou définitif de ces deux personnes , d'autant plus que, ce dont on les accusait, n'avait à rien à voir avec la révolution .
- Le « Nidham » ( Organisation clandestine FLN) et le respect de ses consignes , transmises de bouche - à - oreille ( Interdiction de fumer , de consommer des boissons alcoolisées … , de se rapprocher des services administratifs français , boycott de l’état civil….) .
- L’attentat contre un autocar à Tachoucht …
Tous ces faits s’étant produits durant les derniers mois de l’année 1955 , le reste du temps , la vie au village , se déroulait normalement ( relire les articles publiés , chapitre guerre , pages 18 à 21 : le match de football , le docteur Driss Mammeri … .) Il va sans dire que la population était totalement acquise à la Révolution et ses nombreux sympathisants étaient impatients de voir se concrétiser les premières actions contre le colonialisme , ses représentants et ses symboles . .. Et rapidement on a vu s’exacerber les sentiments de nationalisme , de solidarité ,… avec une prise de conscience collective , jamais égalée , sur la nécessité de rester unis et disciplinés.
A suivre
Commentaire de unancien (25/09/2012 15:24) :
D'abord je suis content pour Ahcène Kardache qui a retrouvé sa santé ,
ensuite je m'étonne que ce dernier commentaire de Hamid n'a suscité aucune
intervention . Est-ce que les évènements survenus dans notre village
pendant la révolution n'interessent plus ? Pour ma part je trouve cela très
utile pour constituer une mémoire collective afin que les futures
générations sachent ce qui s'est passé .
|
Commentaire de unancien (29/09/2012 18:03) :
Je ne sais pas exactement quand notre Tajmait a cessé de fonctionner mais
par contre il est clair qu'elle a perdu de son "aura " et de ses
prérogatives face au nouveau nidham ( administration ou organisation ? )
mis progressivement en place par notre jeune révolution avec ses
directives . L'administration française, représentée par le président du
centre municipal et de son garde champêtre a cessé d'exister à la suite de
" l'incendie " du centre et rien d'autre n'était venu les remplacer .
|
Commentaire de arezki (30/09/2012 22:30) :
Azul l'ancien . La nature ayant horreur du vide , les SAS ont rapidement
comblé le vide avec l'implantation de l'armée française qui dès l'année
1956 a quadrillé progtessivement toute notre région .
|
Commentaire de Oranaise (09/10/2012 17:37) :
Azul . Je ne sais pas exactement ce qui s'est passé ces deux derniers jours
: d'abord on nous signale qu'il faut un mot de passe et puis le blog s'est
finalement ouvert sans ce fameux sésame mais sans accès aux articles .???
Toujours est-il que Hamid a du réagir face au silence des visiteurs du blog
en imposant un code d'accès ( ? ) .Sommes-nous devenus une société de
"consommation " qui ne produit rien ? Pour revenir à l'article précédent
sur la faillite de notre administration ancestrale , suivie de
l'effondrement de celle assurée par les centres municipaux et les gardes
champêtres ..., il faut signaler aussi la démission , volontaire ou imposée
par le Front , des Caids .
|
Commentaire de youcefay (13/10/2012 22:13) :
BONJOUR AMMAR,ET MERCI DE VOTRE INTERVENTION, JE VOIS QUE VOUS AVEZ LE MEME
AGE QUE MOI PUICEQUE VOUS PARLEZ DE LACOULE NETJOUJETS ET VOUS AVIEZ EU
DROIT A UN SEULE ANNEE EN 1954/55 AU MEME TITRE QUE MOI ET DEPUIS NOUS
SOMMES LIVRAIS A NOUS MEME JUSQU'EN 1958. UNE PRECISION, JE VEUX DIRE
POURQUOI ILS ONT INCENDIE NOS ECOLES EN GENERALE. JE NE VEUX PAS CITE
UNIQUEMENT LACOULE AJDHIDH BONNE NUIT A TOUS...
|
Commentaire de michael1953 (16/10/2012 13:42) :
Bonjour à toutes et à tous! quelle joie et quel bonheur de retrouver notre
cher blog avec toutes ces informations et surtout pour ces témoignages des
jeunes du village lors de ce tragique évènement que fut la mort de Dda
Bouhadj (QREP) tel que notre cher Ahcene qui nous fait aussi cet immense
plaisir d'être rétabli. J'attends toujours ces Messieurs d'Algérie Télécom
(Ben-Yenni) pour la connection à Internet, mais ça dure depuis presqu'une
année maintenant d'où mon silence. Je souhaite une prompte guérison à Dda
Houhou! a bientôt!
|
Commentaire de youcefay (16/10/2012 21:58) :
BONJOUR MICHA ET TOUT LE MONDE, COMME PAR HAZARD, J'ETAIS PRESENT DEVANT LE
LIEU OU FUT TUE DA MAMICHE ATH VELKACEM LE PERE DE DA BOUHADJ,JE REUNIRAI
TOUTES LES INFORMATIONS SUR LUI ET JE NE MANQUERAI PAS D'EN PARLER. BONNE
NUIT...
|
Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (20/10/2012 18:23) :
Commentaire de am : pour l'affaire de l'autocar : cet incident a eu lieu un
vendredi matin . pour le pousser dans le ravin ,les moudjahidine se sont
fait aidés par les voyageurs et les gens qui se rendaient au marché de le
djmaa bouakbil à pieds ou à dos de mulets( je tenais cet information de mon
grand-père qui a assisté à l’événement.) l'autocar a été arrêté dans sa
course par des arbres à environ 15 m du bord de la route ;il a été récupéré
par les propriétaires . en ce qui concerne le bulldozer, il était stationné
au niveau de lacoule akdhim ,et c'est là qu'il a subit un acte de sabotage
(il n'a pas été détruit entièrement ,il a juste quelques flexibles brulés
),il a était récupéré par la suite .
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
|
Commentaire de michael1953 (26/10/2012 19:33) :
Bonsoir à toutes et à tous! Cet évènement a du se passer peut-être en
1960-62, je devrais avoir 7 à 8 ans au moment des faits. L'armée française
rassembla tous les villageois à Gher Ihouna . A voir les visages de nos
parents, nous appréhendions que quelque chose de grave allait arriver. Nous
sommes restés pendant plus de 2 heures dans cette attente forcée. Nous
entendions de temps à autre des tirs de rafale, des exclamations et des
ordres donnés par les chefs militaires. A la tombée de la nuit, on nous
libéra finalement sans aucune explication. Le lendemain des jeunes du
village nous racontèrent ceci: une vieille femme du village répondant au
nom de Dadighalia (QREP)est venue du village voisin Tassaft pendant le
couvre-feu. C'est cette vieille femme un peu sourde d'oreilles qui a
provoqué ce branle-bas de combat. Peut-être que d'autres témoignages
concernant cette histoire nous donneront plus d'informations. A bientôt!
|
Commentaire de youcefay (26/10/2012 22:49) :
BONJOUR MICHAEL, OUI MOI AUSSI JE ME RAPPEL DE CET EVENEMENT, MOI JE DIRAIS
PLUTOT ENTRE 1960/61 LORSQUE DADY GHALIA REVENAIT DE TASSAFT UN PEU TARD LE
SOIR ET LA NUIT LA RATRAPA A LA FONTAIN THAFARANE OU ELLE COMPTAIT PASSER
LA NUIT. UNE HALERTE EST DONNEE... JE SAIS AUSSI QU'UN ANE A ETE TUE A LA
MEME PERIODE AVEC UNE GRENADE JUSTE AU BAS DU POSTE MILITAIRE DU VILLAGE IL
ETAIT ENTRAIN DE GRIGNOTER UN PEU D'HERBE TARD LA NUIT...
|
Commentaire de michael1953 (27/10/2012 17:24) :
Bonjour à toutes et à tous! tout à fait exact, cher Youcefay, je me
souviens aussi de ce pauvre âne qu'on tua parce qu’il a bravé le couvre-feu
instauré par l'armée française. A bientôt!
|
Commentaire de ahcene (01/11/2012 10:18) :
AUJOURD'HUI 1ER NOVEMBRE ANNIVFRSAIRE DE NOTRE GLOIEUSE REVOLUTION, GLOIRE
ETERNELLE A NOS GLORIEUX MARTYRES QUI ONT DONNE LEURS VIES POUR NOTRE
PAYS.VIVE L' ALGERIE.
|
| |
|
|
|
|
|
|
|
« LE TEMOIN DU PETIT VILLAGE »
2ème article de Saidouiza
Avertissement : Il s’agit ici d’extraits d’un livre que j’ai entrepris d’écrire et qui se rapportent , en particulier , au rôle joué par les hommes et les femmes du petit village d’ Ighil Bouamas durant la guerre de libération nationale . Ces extraits ne sont pas publiés dans un ordre chronologique précis , mais cela importe peu , à mon avis .
Remerciements : merci à Jean Claude BORREL ( qui a passé une partie de son service militaire dans les campements de l’armée française des villages d’Ighil Bouamas et de Bouadnane - tizi n’tassaft , malgré son refus de la guerre) , pour avoir suivi , avec passion et nostalgie , ce travail de mémoire . Merci aussi pour son blog riche en récits et en photos émouvantes , prises en 1960 , dans la commune d’Iboudrarène en Kabylie .Hocine Amer Yahia .
« Donne-moi mon amendil ( mon foulard ) et laisse-moi partir… » ( Refrain d'une chanson Kabyle )
Elles étaient cinq braves femmes de mon village , arrêtées en 1959 par l’armée coloniale et disparues à jamais .. .Courageusement , elles préparaient couscous et galettes aux moudjahidine qui les attendaient dans les champs lointains , à l’est du village , là où elles ne courraient aucun risque de se faire repérer à partir des postes militaires installés sur les crêtes . Ces jeunes femmes de notre montagne , à la beauté naturelle , ne dépassant pas la trentaine lorsqu’elles furent assassinées …, n’eurent même pas droit à une sépulture … . Quelques mois plus tard, on entendit dire que des mèches de leurs cheveux avaient été retrouvées dans un vieux puits….

Poste militaire d'Ighil Bouamas. Photo Borrel, 1960
Le village n’a pas construit de stèle à leur mémoire. Il n’y a aucune stèle au village , il y a seulement des tombes recouvertes de dalles de pierre . Considère-t-on que le village tout entier est une stèle et qu’il n’y a plus rien d’autre à sacraliser ? L’une de ces cinq femmes est une parente . Elle a laissé une fille unique .

Fontaine publique d'Ighil Bouamas. Photo Borrel 1960
Commentaire de unancien (24/11/2012 13:22) :
Emouvant témoignage qui nous rappelle l'odieux crime commis contre cinq
personnes de chez nous ( Tighediouine ). Cloire et repos éternel à tous nos
martyrs .
|
Commentaire de Oranaise (24/11/2012 15:21) :
C'est trisre ! Pour Hocine : pourquoi vous ne citez pas les noms de ces
jeunes martyres ? A mon avis leurs noms doivent être gravés partout dans la
région , sur les pierres , sur les arbres ...afin que nul n'oublie . Allah
yarham chouhada .
|
Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (25/11/2012 17:07) :
Oui l'Oranaise . Afin que nul n'oublie ! Combien sont-ils , femmes et
hommes , tous ces vaillants combattants morts pour libérer la patrie dont
les corps n'ont jamais été retouvés ? Que leurs âmes reposent en paix !
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
|
Commentaire de saidouiza (30/11/2012 00:23) :
Ces jours-ci je suis un peut fatigué, dès que la fatigue me passera si Dieu
veut je m'exprimerai. Car il y a beaucoup de choses à dire et à raconter.
En fait le "témoin du petit village" n'est que cet enfant qui a vécu les
choses en direct. Tout est réel, encore vivant dans la mémoire.
L'expression "petit village" veut montrer, à l'instar de tous les villages
de la Kabylie, le grand fardeau supporté par ces "petits" durant la
Révolution. Tout petit qu'ils étaient et qu'ils sont malheureusement
encore, ils ont fait grand. Mais beaucoup l'ignorent ou feignent de
l'ignorer. Cela étant, pour répondre à notre chère Oranaise qui me demande
pourquoi je n'ai pas cité les noms des cinq femmes jetées dans un vieux
puits du coté de Tassaft, je veux simplement dire que je ne me suis pas
permis de citer des noms sans que j'en ai l'autorisation. Dans le récit il
y a aussi une autre femme, dont d'ailleurs l'école du village porte le nom
(Taous Belamara), arrêtée en montagne armée et vêtue de pataugas, qui s'est
suicidée en prison avec son mendil de peur de dénoncer ses frères le
lendemain sous la torture. Le corps de cette femme a été ramené ensuite au
village pour l'exposer et avertir les autres femmes de ce qu'il leur
arriverait si jamais elles s'aventuraient comme elle dans les oueds.Les
"petits" villages ont exporté la révolution jusque dans les contrées
lointaines. J'en suis témoin, rien que d'Ighil Bouamas il y avait sept
"terroristes" à Oran en 1960. Un ou deux sont encore vivants aujourd'hui.
Saïd
|
Commentaire de michael1953 (07/12/2012 20:52) :
Bonsoir à toutes et à tous! Cher Said, je te souhaite une très bonne santé
et longue vie pour que tu continues à nous donner toutes les informations
sur ce qu'ont enduré les habitants de notre région durant la guerre de
libération nationale. Je connaissais l'histoire de la noble moudjahida
Taous BELAMARA (QREP)mais pas avec autant de détails, grand merci donc
Said. A bientôt!
|
| |
|
|
|
|
|
|
|
Le quadrillage de notre région
Terrasse du poste militaire de Tizi n'Tassaft ( photo J.C.Borrel, 1960)
2 - Le premier semestre de l’année 1956 a vu la consolidation de la présence de l’armée coloniale avec « un maillage. » en règle de toute la région . Le poste de commandement fut installé à Tassaft Ouguemoune , à côté de la SAS ( section administrative spécialisée ) et d’une gendarmerie en construction . Et rapidement de nombreuses bases militaires opérationnelles furent mises en place ou consolidées : Souk el Djemaa , usine hydroélectrique , Beni Yenni ( en face de l’école verdi , à Taourirt Mimoun.. …) , Larbaa n’ath Ouacif , Tikichourt… , Tala n’Tazert , Tizi n’Tassaft ( siège de l’A.P.C. actuelle ) , Sidi M’hamed Larbi tout près de notre village … Et progressivement , comme une pieuvre qui étend ses tentacules , d’autres postes , certains implantés au cœur de nos villages comme des poignards , viendront renforcer le quadrillage existant . à suivre .
Commentaire de massinissa12 (09/12/2012 16:45) :
Bonjour da Hamid . Ce que vous etes en train de faire pour le village est
magnifique . C'est la 1ère fois que j'interviens et je pense que ça ne sera
pas la dernière . Je n'ai pas vécu la révolution donc je ne pourrai pas
vous apporter grand chose au contraire c'est moi qui ptofite de tout ce
que vous écrivez avec vos amis . Merci et bon courage .
|
| |
|
|
|
|