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Tasaft U GMUN (suite)
Commémoration du 53 ème anniversaire de la mort des deux colonels Amirouche et Si El Haouès.
Photos Hamid ( 28 mars 2012)












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Tasaft U GMUN (suite)
Commémoration du 53 ème anniversaire de la mort des deux colonels Amirouche et Si El Haouès















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Témoignage (suite )
par Hakim AZ
Suite des articles précédents .
Le village de Tassaft vu d' Ath Ali Ouharzoune ( mars 2012)

Vers 11 heures , trois gendarmes sortirent du mess pour « s’occuper » de moi . L’un d'eux s’assit sur une chaise pliante et de mon corps frêle il fit une boule qu'il faisait tournoyer pendant que ses deux collègues m'assénaient des coups , n’épargnant aucune partie de mon corps , tout en me harcelant de questions… . Abasourdi , complètement assommé , je ne sais pas encore aujourd'hui ce que j'ai répondu sous cette torture , étant chétif de nature et totalement épuisé par une nuit sans sommeil , comme si j’avais le pressentiment du malheur qui allait s’abattre sur nous Très affaibli par ce supplice , on m'embarqua à l'arrière d'une jeep, coincé entre Vrirouch et deux gendarmes . Arrivés à Tassaft Ouguemoun , dans l'enceinte de la gendarmerie on me désigna un coin où je devais me tenir tranquille pendant qu’on conduisait Vrirouch à l'intérieur du bâtiment A la fin de la journée on me dirigea vers un bureau où un gendarme m’accueillit avec un coup de poing en pleine figure et , comme je commençais à saigner du nez , il m’ordonna de me servir de ma chéchia ( calotte ) comme récipient … pour ne pas salir le parterre . Un autre gendarme « tapait » sur une machine à écrire pour rédiger un semblant de PV : « - Qui est venu chez vous ? – Où l'avez vous caché ? - Était-il blessé ? … » . On me tordit le bras pendant qu’on fouillait mes poches pour en sortir finalement un morceau de tissu qui me servait de mouchoir et deux bouts de crayons de couleur …. « Ah , tu ne veux pas parler et bien nous allons te faire cracher le morceau et vite » On m'allongea alors par terre et sadiquement un gendarme fixa les électrodes de son engin de torture , à l’aide de pinces , sur les parties les plus sensibles de mon corps et en avant la gégène ! ( Gégène , terme voulant dire , dans le jargon militaire , dynamo électrique)… Ma tête se mit à cogner contre le sol et mon corps à trembler comme si j'avais une crise d'épilepsie…. L’opération fut renouvelée plusieurs fois durant l’interrogatoire : « - Qui est venu chez vous la nuit dernière ? - Qui lui a ouvert la porte ? - Où l'avez - vous caché ? - Comment s' appelle - t- il ? - Etait-il blessé ? - Qui a tué ton oncle ?.... …» à suivre .
Commentaire de kamel1 (05/04/2012 14:24) :
Voila un témoignage qui nous éclaire davantage sur les supplices endurés
par la population de notre village sous occupation de l'armée coloniale et
de ses supplétifs .Même les enfants n'ont pas été épargnés et Hakim en
était un au moment des faits ! Merci pour ce travail de mémoire . Nous
attendons la suite .
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Commentaire de Oranaise (06/04/2012 12:03) :
Salut Hakim . Tu sais ton histoire commence à devenir passionnante ,
émouvante . Torturer des adultes , c'était une pratique courante chez
l'armée française et ses "vendus"... mais supplicier des enfants relève du
sadisme et même plus ( je ne trouve pas le mot approprié ). Notre village,
comme toute l'Algérie , a payé cher sa liberté . Bon courage et au
prochain article .
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