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TEMOIGNAGES (suite) Par Hamid
2) – La mort de Bouhadj Ath Belkacem

" Le garage "Ath Kaki à droite dans le brouillard
Remarque : la mort de Bouhadj ath Belkacem , remonte maintenant à plus de cinquante cinq ans ( en 1955) . A mon sens , le moment est venu , en exploitant l’opportunité offerte par notre blog , d’essayer de lever le voile sur ce triste et tragique évènement . Personnellement je ne me trouvais pas au village le jour de l’attentat et par conséquent notre article va s’appuyer , en grande partie , sur des témoignages .
Témoin 1 - : « C’était la fin de l’après – midi au village . J’avais dix ans au moment des faits. Je revenais tranquillement, avec mon cousin Salim, du magasin n’ath Kaki ( garage) , d’où on venait d’acheter des piles , lorsque , arrivés au niveau des acacias de l’école, à quelques mètres de Tizi Boughoud , où jouait un petit groupe de garçons, un jeune homme, emmitouflé dans un burnous, nous aborda gentiment pour nous demander , en langue Kabyle, si nous connaissions …… Ath Belkacem ( il n’a pas prononcé Bouhadj mais un prénom dont je ne me souviens pas aujourd’hui ). Non , avions –nous répondu , avant de poursuivre lentement notre chemin , en trainant un peu les pieds , vers le quartier n’Ath Salah , en empruntant le sentier abrupt d’ El manchar ( devant Ath Amrouche ) …. » T 2 - : « Nous étions en train de jouer mes camarades et moi à Tizi Boughoud lorsqu’un jeune homme, étranger à notre village , nous demanda si l’un d’entre nous pouvait aller au garage n’Ath Kaki pour dire à Mohand Oulhadj Ath Belkacem que quelqu’un voudrait le voir. Un garçon se chargea de la commission …, et, quelques minutes plus tard , Bouhadj se présenta à cet inconnu . Après un très bref échange de propos il fut abattu froidement d’un seul coup de feu …. »
T 3 - : « Au magasin n’Ath Kaki , après le message du jeune garçon , quelqu’un aurait dit , en plaisantant bien sûr , à Bouhadj : « vas-y Bouhadj , c’est l’appel du destin ! » Bien curieuse réflexion qui a fait sourire les personnes présentes , friandes de plaisanteries , qui malheureusement , cette fois –ci , n’en était pas une . Il alla donc ,tranquillement et sans se douter de rien , vers « son destin » .
Aujourd’hui je me dois de dire tout haut ce que je crois être juste en me basant sur ce que je connaissais de Bouhadj et sur les témoignages des habitants du village interrogés ..Tout le monde pense que Bouhadj Ath Belkacem , dont le seul tort était d’avoir , à l’occasion , accepté des cigarettes et quelques petites babioles des militaires français , a été abattu par erreur . Pour rappel , à l’époque , l’ ALN , avant l’exécution d’un suspect , envoyait à l’intéressé un premier , puis un deuxième et enfin un troisième avertissements … Repose en paix Bouhadj .
Commentaire de Oranaise (05/06/2012 16:41) :
Il n'y a pas de guerre propre .J'ai entendu parler de cet attentat qui a
visé , par erreur ou par mauvaise appréciation ( ou autre chose ) un
paisible citoyen victime de sa jovialité et peut-être aussi de sa naiveté .
Quoi qu'il en soit Allah yarhamou .
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Commentaire de unancien (07/06/2012 12:01) :
Moi aussi je suis entièrement d'accord pour réhabiliter la mèmoire de tous
ceux qui ont été les victimes d'erreurs , certainement involontaires , de
notre jeune révolution . Allah yarhamhoum .
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Commentaire de Oranaise (14/06/2012 16:05) :
Excusez-moi , mon intervention est peut-être hors sujet mais je trouve
vraiment magnifique cette photo que je ne cesse de regarder , Bonjour à
tous .
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Commentaire de ahcene (09/10/2012 18:03) :
bon apres-midi hamid et à tous les amateurs du blog.je reviens à notre
blog.j'ai beaucoup de retard à rattraper.pour le drame de la mort de da
bouhadj,j'etais avec le groupe d'enfants qui jouaient avec une cariole
(faite de planches avec des roulements)à tizi boughoudh.l'inconnu au
village s'adressa à nous et nous demanda si on connaissait da bouhadj ath
velkacem.on a repondu par l'affirmative.il choisit le plus grand de taille
d'entre nous k.a.a qu'il chargeat d'aller au garage ath kaki et nous chassa
de tizi boughoudh.nous nous cachames(curiosité oblige) et nous vimes
arriver da bouhadj qui s'adressa à l'inconnu.ce dernier lui repondit:on a
besoin de toi à agarage ath ahmed.dès les premiers pas vers sa destination
l'inconnu lui tira une balle dans le dos.da bouhadj s'affaissa et
l'inconnu partit en direction d'ighil bouamas ou iglil n'sada à travers
champs.ce drame m'a fait vivre des cauchemards pendant longtemps.
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Commentaire de youcefay (09/10/2012 23:00) :
BIENVENUE AHCENE PARMI NOUS, JE SUIS TRES CONTENT DE TE VOIR EN BONNE
SANTE. JE VEUX AUSSI PARLER DE LA MORT DA BOUHADJ ATH VELKACEM OUI,
EFFECTIVEMENT MOI AUSSI J'ETAIS PARMI LE GROUPE D'ENFANTS QUI JOUAIENT A
TIZI BOUGHOUD LA OU IL Y A ACTUELLEMENT LA MAISON DE DA ACHOUR, IL Y AVAIT
PLUSIEURS VOITURES STATIONNEES LE MONSIEUR EN QUESTION FAISAIT SEMBLANT
DE S'INTERESSER AUX COMPTEURS DE SES VOITURES POUR NOUS ATTIRER CHEZ LUI
PUIS IL POSA LA QUESTION QUI CONNAIS LA MAISON BOUHADJ? BIEN SURE NOUS LA
CONNAISSONS TOUS. IL CHOISIT LE PLUS AGE DE NOUS UNE FOIS BOUHADJ ARRIVE A
TIZI BOUGHOUD IL LUI ADRESSA UN OU DEUX MOTS, IL LUI DONNA UN SEUL COUP DE
FEU PUIS IL COURRAIT A TOUTE VITESSE EN TRAVERSSANT ANAAR ATH VELKACEM J'AI
TOUJOURS EN MEMOIRE SON PETIT BURNOUS BLANC QUI FLOTAIT SUR SES EPAULES
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Commentaire de Ammar (18/10/2012 16:09) :
Témoignage sur la mort d'un innocent : ce jour là , nous avons passé
l'après midi à jouer avec la carriole (carrosse fabriqué par nous même avec
des planches et de roulements à billes usagés) au niveau de la descente de
sidi m'hamed larvi .Nous étions 4 ou 5 du même age parmi nous ahcene était
présent. au retour vers le village ,arrivés au niveau de tizi boughoud
,devant la fontaine nous avions trouver un inconnu qui nous a interpelé et
nous a demandé d'aller appeler BOUHADJ Athvelkacem qui se trouvait en ce
moment là dans le magasin ath kaki .comme personne n'avait répondu,
l'inconnu très fâché nous a demandé de quitter les lieux "" prenez votre
akarouidh et dégager "" ,nous avons exécuté ses ordres sans chercher à
comprendre .il (l'étranger au village) avait l'air nerveux et il n'était
pas âgé .nous sommes passés devant agarage ath ahmed ,à peine arrivés
devant l'ancienne mairie (akham ath velkacem) ,nous avons entendu un bruit
de coup de feu .en regardant dans le sens d'où venait l’écho ,nous avons vu
notre homme courir vers le transformateur ,pour rejoindre ses collègues et
se sont dirigés vers aghemoun daoud en traversant par les sentiers .c'était
le drame,cette mort a choqué tout le village ,le pauvre ,il est venu à la
rencontre de l'inconnu sans se soucier de quoi ce soit.ALLAH irahmou il ne
méritait pas cette mort. moi je le considère comme un martyr et il l'est .
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (22/10/2012 15:41) :
Ces différents témoignages sont unanimes sur le fond ( assassinat de
Bouhadj ) malgré quelques petites divergences sur les circontances exactes
dans lesquelles s'était produit l'attentat . Repose en paix Bouhadj , nous
avons fait ce que nous croyons être juste pour réhabiliter ta mémoire .
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Commentaire de ahcene (25/11/2012 17:48) :
au sujet de la mort de da bouhadj,un souvenir m'est revenu.la nuit qui a
suivi l'attentat les gendarmes etaient venus de tassaft pour interroger les
enfants qui etaient présents à tizi boughoudh.il y a eu un grand
remue-menage au village.
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T E M O I G N A G E S ( suite )
1) – L’incendie de l’école . ( page 2 8 ) 2)— La mort de Bouhadj Ath Belkacem ( page 29 ) 3) – L’affaire de l’autocar « accidenté » à Tachoucht . 4 )- La venue au village du premier groupe de moudjahidines .
Ces derniers témoignages s’appuient sur des informations recueillies auprès de personnes , notamment des proches parents , ayant assisté à ces évènements ( 3 et 4 ). Personnellement , au moment de ces faits , je me trouvais soit en vacances , loin de notre région, ou bien à l’internat du collège des Pères Blancs à Beni Yenni . On m’a parlé aussi sans beaucoup de détails , du sabotage d’un bulldozer , appartenant sûrement aux Ponts et chaussées , sur la R 30 , au niveau de la source Taferant . 3)—L’affaire de l’autocar . Rappel : Hemou Aoua , Mohand Said Ath el Houcine (Benhocine )… et leurs taxis et puis Laceb et Chikhi , Benarab et leurs autocars assuraient régulièrement , à l’époque , jusqu’aux années 1950 , le transport des voyageurs , surtout vers l’est du pays …( voir l’article L’ ISOBLOC , chapitre tribune libre , page 12 ) Bien avant eux , nos arrières grands - parents , pour se rendre sur le lieu de leur travail , étaient obligés de traverser la montagne par les cols , à pied ou à dos de bêtes , parfois au péril de leur vie , jusqu’à Maillot ( Mechdellah) … Donc , à la fin de cette année 1955 , un autocar , assurant le transport de voyageurs vers Constantine , fut intercepté par un groupe de moudjahidines , au niveau du lieu-dit Tachoucht , sur la R 30 , à quelques centaines de mètres de notre village . On dit que ce furent les voyageurs eux-mêmes qui , sur injonction des hommes armés , précipitèrent le car dans le fossé , côté Assamer . Pourquoi cet attentat ? On dit , et apparemment c’est l’explication la plus plausible , que le propriétaire de cet autocar refusait de payer ses cotisations ( aide à la révolution ) . 4)—La venue au village du premier groupe de moudjahidines , correctement rapportée , à mon avis , par le témoignage de Hakim et les commentaires qu’il a suscités ( lire ou relire , chapitre guerre , page 23 ) , a scellé incontestablement l’engagement officiel mais surtout collectif et public des habitants du village à se tenir à la disposition des soldats de la guerre de libération nationale . Une cellule de soutien a été mise sur pied avec la constitution d’un petit groupe de volontaires ( on les appelait terroristes pour les chahuter un peu de temps en temps )… Et finalement , avec un peu de recul , si on devait émettre un avis sur le bilan des activités de ces jeunes , on n’hésiterait pas à les qualifier de bien « modestes » : collectes de cotisations , petits sabotages de poteaux téléphoniques et de pistes ( nos routes n’étaient pas encore bitumées à l’époque ) … et une ou deux actions individuelles , mal conçues …dont l’une d’elles a provoqué , en décembre 1956 , une catastrophe avec le bombardement du garage Ath Kaki et la mort de Mahmoud Ath Tsafat ( Ath Kaki ) QREP , abattu , une dizaine de jours plus tard , par l’armée française qui nous détenait prisonniers … on y reviendra .
Commentaire de unancien (13/06/2012 15:57) :
A propos de la constitution d'un groupe de soutien : il a été formé
publiquement , sans aucune règle de sécurité , au vu et au su de tout le
monde ... Heureusement qu'au village il n'y avait pas de traitres pour les
dénoncer aux autorités françaises .
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Commentaire de arezki (14/06/2012 15:07) :
Vous avez écrit à la fin de l'article : " ... par l'armée française qui
NOUS détenait prisonniers ... " , peut-on savoir qui étaient les autres ,
à part Mahmoud ? Est-ce vous comptez nous donner plus de détails sur cette
affaire ? merci
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (15/06/2012 19:18) :
Oui , au moins un article sera consacré à cette triste affaire .En
attendant je vous donne le nom des personnes qui se trouvaient au garage (
magasin) : Bouzid Ath Kaki , Abdelkader Ath Kaci , Méziane Ath Amrouche ,
Mahmoud Ath Tsafat , Hamid Ath Kaki et un jeune garçon, Ouameur Baaziz .
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Temoignages suite
L’année 1956
- Une petite récapitulation de quelques évènements ( 1955 )
- L’interception fortuite d’un message radio.
- Les actes de sabotage.
- Les mines : à laaziq et à la nouvelle école.
-L’altercation verbale entre Mohamed Ath Kaki et le capitaine Bondier.
- La grève générale des étudiants.
- L’affaire du « garage » n’Ath Kaki et ses prolongements.
- La mort de Hemoudi (Mahmoud Ath Tsafat ) ……
Remarque : ces articles seront enrichis par les témoignages de notre ami Hocine Amer Yahia ( Said au village d’Ighil Bouamas ) à qui nous souhaitons la bienvenue parmi nous. Avant de lui laisser la parole pour les premières présentations, nous saisissons l’occasion pour lui dire encore une fois tout le bien que nous pensons de lui et de ses écrits.
1 - Said et son village natal Ighil Bouamas .
« Il n’avait pas encore six ans en 1952, lorsque son père, alors président du Centre municipal, l’inscrivit à l’école. Saïd voulait être scolarisé en même temps que ses deux autres cousins, plus âgés de quelques mois. Par ses pleurs, il accula son père à user de sa notoriété pour le faire accepter …..
Le bâtiment qui abritait l’école du village ne comprenait que deux salles, avec pour chacune d’elle trois niveaux d’enseignement (La classe des petits et celle des grands). Les cours étaient dispensés par deux instituteurs kabyles, dont l’un occupait aussi les fonctions de directeur. Ils étaient tous deux originaires du village voisin, Tassaft Ouguemoun, le village du Colonel Amirouche…. Jeune, Amirouche venait souvent à Ighil-Bouamas où il avait des parents du côté de sa mère. Il estimait et respectait beaucoup le père de Saïd, plus âgé que lui. Said passa à peine deux ans dans cette école , qui fut aussi celle de son père, avant d’être brûlée au tout début de la guerre. Les filles n’y étaient pas admises, c’était, peut-être, le vœu des sages du village tandis que l’autorité coloniale ne s’y opposait pas, ou n’était pas regardante sur ce plan …

En arrière plan le village d'Ighil Bouamas
( Photo Hamid , mars 2012)
Le village de Saïd n’est qu’une petite bourgade qui comptait moins d’un millier d’habitants avant la Révolution ;… curieusement il en compte bien moins aujourd’hui, pas plus d’une centaine d’âmes en hiver. Il est situé au pied des montagnes du Djurdjura….. À l’inverse des autres villages de Kabylie, l’émigration à l’étranger y était fort peu répandue. Beaucoup avaient choisi d’aller dans l’Oranie … Après 1962, ceux qui avaient pu économiser quelques sous s’étaient lancés dans la construction de maisons au bled , pensant y trouver la quiétude et y réunir un jour leurs enfants Ces maisons construites ( après de nombreuses péripéties) , souvent sur plusieurs étages, , sont aujourd’hui affreusement vides.… Les vieilles demeures , celles des grands-parents, s’effritent d’hiver en hiver ou ne sont plus que ruines. Les champs rocailleux qui nourrissaient jadis nos parents sont à l’abandon…. »
Commentaire de Oranaise (20/07/2012 15:31) :
Bonjour tout le monde , saha Ramdhankoun , rapide rétablissement à si
Ahcène qui manque beaucoup à notre blog ainsi que d'ailleurs d'autres
intervenants qui nous ont habitués à plus de participation . J'interviens
aujourd'hui pour féliciter Hocine , du village d'Ighil Bouamas ,pour ses
contributions qui vont certainement renforcer encore plus les liens
d'amitié et de solidarité entre nos villages . Peut-être un jour
verrions-nous naître dans la région , dans la commune d'Iboudraren, une
association ?
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Commentaire de saidouiza (21/07/2012 00:16) :
Bonsoir à tous
En général la période de Ramadan fortifie l'inspiration, elle favorise
davantage le travail de réflexion que le travail physique, alors
profitons-en à travers ce génie de blog qui peut nous permettre de
sauvegarder quelques traces de l'histoire et de la culture de notre région.
Cette région nous l'aimons tous même si elle ne nourrit pas. Mais la vie
dans les grandes villes comme Alger, Oran, Constantine et Annaba devient de
plus en plus insupportable pour ne pas dire infecte. Ce n'est plus les
merveilles d'antan où il faisait bon vivre, où l'on pouvait circuler à la
Rue d'Arzew en toute quiétude et sérénité. Il arrivera le temps où l'on
cherchera à la loupe des endroits comme ceux de notre région pour s'y
ressourcer et même y vivre. Aussi y a-t-il lieu de nous y intéresser encore
davantage. C'est pourquoi je trouve que l'idée de création d'une
association émise par
notre chère oranaise est très belle. En réalité quelques mètres seulement
séparent nos villages même si je découvre à travers notre cher Hamid (voir
chapitre plats) que tahlouqt à Ighil-Bouamas s'appelle timegzert à Ait Ali
Ouherzoune. Cela étant, sur le chapitre "guerre" il y a beaucoup à raconter
sur nos villages, ce qui les valoriserait davantage.
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (23/07/2012 15:40) :
L’article « Said et son village » de Hocine nous dévoile ,
opportunément quelques similitudes , dans les domaines de la vie
publique , entre nos deux villages . D’abord le centre municipal
d’ Ighil Bouamas ( dont le père de Said en était le président ) qui
nous rappelle celui de notre village ( voir articles - les premières
élections , chapitre la vie au village , page 17 et - chapitre hommages ,
page 8 , le dernier Lamine du village ) . Le douar Iboudraren ne
comptait à l’époque que deux centres municipaux, celui d’Ath Ali et
celui d’Ighil Bouamas … . Ensuite l’école, avec ses deux salles de classe
…. , certainement identique à celles des villages de la région , comme
Ath Ali Ouharzoune , Bouadhnane , Tala n’Tazert …construites sur le même
modèle , ouvertes en 1891 et incendiées en 1955 . (Voir photo,
chapitre hommages, page 5). Nos villages, que sont-ils devenus ? Des
ruines que narguent de gros bâtiments sans âme et « affreusement
vides » . … Saha f’tourkoum !
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Commentaire de michael1953 (29/07/2012 11:10) :
Bonjour à toutes et à tous! En m'excusant par avance pour toute cette
absence indépendante de ma volonté, je tiens à féliciter tous nos anciens
amis du blog pour leur persévérance et à encourager tous les nouveaux à en
faire autant. Je souhaite un excellent ramadan à tous et une prompte
guérison à notre cher Ahcene. Cher Hamid, permets-moi de souhaiter la
bienvenue à notre voisin d'Ighil Bouamas. A bientôt!
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Commentaire de saidouiza (31/07/2012 13:44) :
Evocation:on ne peut oublier la misère pleine et entière qui envahissait
nos villages durant la Révolution, au delà des exactions de toutes sortes
que nous subissions. Ce sont des souvenirs indélébiles qui comme moi
jusqu'en 1960 ou Hamid jusqu'en 1957 avaient vécus là-bas. En 57 la guerre
et la famine dans nos villages battaient leur plein. Lorsque je partis en
60 à Oran je découvris tout au long du trajet les "merveilles" de la vie,
j'étais émerveillé par tout ce que je voyais. Tout me paraissait
paradisiaque, en comparaison avec la vie au village. En vérité tout était
relatif, simplement parce que la vie au village était plus dure. Sinon ce
n'était pas non plus la joie dans les villes. A Oran nos parents émigrés
dans leur pays étaient tailleurs dans la confection à 5 anciens francs la
pièce:on dormait dans des soupentes de magasins inondées la nuit par des
punaises, sans eau... Le pire est que les femmes et les enfants en bas âge
demeuraient pour la plupart seuls au village. Lorsqu'un homme s'aventurait
à revenir dans le village pour voir sa famille, il ne pouvait plus en
sortir sans une autorisation en bonne et due forme des militaires. Très
souvent il est mis en prison ou fuit dans la montagne. Voilà un morceau de
l'histoire de nos villages qu'il ne faut pas oublier. Hocine
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (01/08/2012 12:41) :
Salut Hocine .Je crois que j'ai suffisamment décrit la vie dans nos
villages au début de la révolution , jusqu'en 1956 . Les gros ennuis ,
malgré quelques faits isolés ,avec mort d'hommes , n'ont commencé qu'un
peu plus tard , avec , entre autres, l'implantation de camps militaires
dans ou à proximité de nos villages ce qui a , en partie, accentué
l'exode vers les autres régions du pays ...On y reviendra .
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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