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Le village après la grève de mai 1956 .
Et nous revoilà , pour la plupart d’entre nous , après avoir quitté volontairement nos lycées et collèges, de retour au bercail . Nos jeunes garçons étaient privés de cours depuis quelques mois déjà , à la suite de l’incendie des deux écoles du village à la fin de l’année 1955 , quant à nos malchanceuses fillettes elles attendront encore longtemps avant de mettre , pour la première fois , les pieds dans un établissement scolaire , faute d’école cette fois-ci , les mentalités ayant positivement évolué .…
Au village, à la fin de ce premier semestre 1956, il y avait beaucoup de monde et la présence de l’armée dans les parages n’était pas encore devenue pesante . On pouvait y entrer ou en sortir, sans laissez-passer, les commerces étaient ouverts , bien achalandés...et les gens vaquaient normalement à leurs occupations habituelles …Et la révolution alors ? Tout le monde était acquis à sa cause , chacun militait , à sa manière, et on se sentait suffisamment en sécurité pour relayer les informations glorifiant les actions de nos maquisards et de leurs consignes. C’était l’époque où lorsque deux personnes se rencontraient elles commençaient d’abord par s’enquérir des dernières informations du maquis (-dhachou idenane ? -....... aka idenane ). A Sédrata, Dda Saddek Ath Lounis , arrêté par les autorités coloniales , fut envoyé sans procès au Djorf , un centre d’internement parmi tant d’autres implantés en Algérie . Son épouse et ses jeunes enfants se réfugièrent au village .Et pour compléter ce petit tableau je me dois de signaler « ce vent de religiosité » qui avait brusquement soufflé sur le village et probablement sur toute la région . Tout le monde s’était mis à la prière et certains, comme moi , furent contraints d’apprendre quelques versets du Coran transcrits en caractères latins . Quant à l’interdiction de fumer, je préfère ne pas en parler .

Tassaft Ouguemoune
Pendant ce temps l’armée coloniale consolidait le quadrillage de toute la région depuis le poste de commandement installé à côté de la SAS et de la gendarmerie à Tassaft Ouguemoune . Suivront rapidement l’implantation ou la consolidation de bases militaires à Souk el Djemaa , Ath Yenni , Tala N’Tazert ( avec le fameux capitaine Bondier qui par la suite se replia sur le poste d’Ath Ali) , Bouadnane ( Siège actuel de l’APC) , Ath Ali Ouharzoune ( à côté du ‘stade’ et du mausolée de Sidi M’hamed Larbi ) , aux Ouacifs…et plus tard à Ighil Bouamas . Donc du côté de l’armée coloniale on se préparait activement , avec de gros moyens , à des opérations d’envergure de « maintien de l’ordre » et d’intimidations des populations .
Commentaire de saidouiza (05/06/2013 22:19) :
Merci Hamid pour ces souvenirs indélébiles, que faire contre l'oubli? On ne
doit pas oublier car c'est cette terre qui nous a enfantés. Même si nos
enfants sont nés ailleurs,ils doivent connaître l'origine de leurs parents,
leur rendre hommage; pour les souffrances qu'ils ont endurées tout au
moins.
Saïd
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (06/06/2013 15:07) :
Salut Said . Il faut maintenant se rendre à l'évidence : les personnes de
notre génération qui peuvent encore apporter quelques petites
contributions à l'enrichissement de notre "histoire" sont devenues rares
ou incapables d'écrire ( nos vieilles , par exemple ). Que faire ?Un petit
sondage auprès de nos jeunes révèle un manque flagrand d'intérêt pour les
"choses" du passé .Un visiteur du blog m'a écrit , un jour : " quand
est-ce que vous allez arrêter de nous bassiner avec vos histoires d'un
temps révolu ? "
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Commentaire de Tassadit (06/06/2013 15:36) :
Azul . Excusez mon silence . J'interviens pour apporter mes encouragements
à Hamid , Said , un ancien , Ahcène ...à continuer malgré cette fausse
indifference de nos compatriotes pour "les choses" d'un monde passé .Je dis
fausse indifference parce qu'ils sont heureusement toujours aussi nombreux
à visiter le blog ( hier par exemple ils plus de 230 visiteurs ) Bon
courage !
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Commentaire de ahcene (06/06/2013 18:02) :
bonsoir à tous.pendant que l'armée coloniale consolidait ses
positions,l'ALN-FLN faisait de meme.nous avons relaté dans notre blog les
reunions pour l'organisation du village,le ramassage des armes,le
recrutement des jeunes etc...la population etait majoritairement acquise à
la revolution.
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Commentaire de saidouiza (07/06/2013 22:37) :
Écoute Hamid, ne te décourage surtout pas. Les insanités et commérages ne
peuvent provenir que de ceux qui n'ont rien à faire, les oisifs. De ceux
qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, qui relèvent du moyen
âge.Qu'ils ne lisent pas notre blog et qu'ils démontrent le contraire! J'ai
dit dans un de mes commentaires précédents que l'Algérie à recouvré son
indépendance grâce à nos montagnes. Comment dans ce cas ne pas en glorifier
ces montagnes qui en apparence ne représentent rien mais qui en réalité
sont l'élément fondateur de notre nation et de notre identité? Comment
alors ne pas en parler à tout moment? Nous avons mis "la Révolution dans la
rue et elle a été portée par des millions d'Algériens". Il y a milles
façons de lutter et la nôtre est de passer le témoin à ceux qui vont venir,
grâce à ce que nous permet aujourd'hui l'intelligence numérique. Moi et toi
nous sommes âgés, mais nous sommes jeunes d'esprit et c'est important pour
avancer.
Saïd
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (08/06/2013 15:52) :
Commentaire d'un ancien que j'ai supprimé par inadvertance ( excuses) : "
exact , j'étais présent au vilage en 1956 et il me semble que les camps
militaires de Bouadhnane et Sidi M'hamed Larbi ont été installés plutôt au
deuxième semestre 1956 . Souvenez vous de la mine placée au virage de
Laaziq .
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (09/06/2013 21:41) :
Salut l'ancien . Je me souviens parfaitement de la mine enfouie sur la
route , juste après le virage de Laaziq . Il y avait même une autre mine (
information à vérifier) placée au niveau de la nouvelle école en ruines
du coté du mausolée de Sidi M'hamed Larbi ...Oui effectivement ces
évènements ont eu lieu au mois de juillet ( ou août ? ) Je compte faire un
article à ce sujet .
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Commentaire de nadiaaitsi (15/07/2013 14:18) :
je tiens juste à apporter un complément d'information conçernant le groupe
des 04 martyrs abbatus par l'armée française dont mon grand pére allah
irahmou en fait partie.D'aprés le récit de ma grande mére allah irhamha,il
s'agirait si mes souvenirs sont bons de Mr Hadjadj Larbi,Mme Aterkoui
Taous,Mme Yamina Athlhadj et Mr Ait Si Mammar Ahmed,tous les 04 etaient
membres du FLN.Ils avaient pour mission de ravitailler en armes et
nourritures les féllagas qui venaient de nuit chez les Aterkoui.Ils
auraient été dénoncés par un habitant du village.Ils ont été abbatu aprés
avoir été torturé à Tassaft .Personne ne pouvait récuperer leur
corps,abondonner à thighdiouines(je pense )qui ont fait office de repas
aux loups.Je crois que l'endroit etait miné .Les corps ont été inhumé aprés
62 à Tassaft au monument des martyrs.Quant à Mme djouher Aterkoui,une vraie
combattante courageuse qui n'avait peur de rien (d'aprés tjrs les dires de
grd mére)elle serait torturée à mort et personne ne sait qu'est devenu son
corps.Gloire à nos martyrs
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Commentaire de saidouiza (15/07/2013 22:33) :
Chaque récit, chaque évocation de cette région martyre réveille en nous des
souvenirs douloureux. Combien de tortures et de blessures ont subi nos
montagnes? J'ai vu de mes propres yeux des horreurs dans nos villages. En
retour aucun hommage,aucun développement. Pourquoi veut-on mettre la
charrue avant les boeufs : certains disent il faut y demeurer pour voir
ensuite le développement venir. C'est un raisonnement absurde. C'est
stupide. Pourquoi l'Etat ne joue pas d'abord son rôle pour créer les
conditions d'une vie décente, si ce n'est en hommage aux nombreux
sacrifices consentis pour l'indépendance du pays? Un article paru
aujourd'hui dans le journal "Liberté" sur la visite que s'apprête à
effectuer le PM demain dans la wilaya est on ne peut plus clair. Une région
abandonnée, surimposée, tous les ingrédients sont réunis pour la rendre
hostile à vivre.
Saïd
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Commentaire de Oranaise (16/07/2013 16:25) :
Bonjour mes amis du blog .Je suis entièrement de l'avis de Said . Il
faudrait ( mais en fait , quand on dit il faudrait, on désigne QUI ? les
enfants de la région ? l'administration centrale ? la classe politique
locale ? ... , c'est un peu comme l'histoire de la poule et de l'oeuf : qui
a donné naissance à l'autre ? qui va commencer ? ) donc il faudrait créer
les conditions pour un retour , chose que je considère , pour un avenir
proche , improbable . Le retour se fera lentement , volontairement ,
individuellement et peut-être , peu à peu, par effet " boule de neige "
,une fois que les conditions de vie seront meilleures et les moyens
d'existence assurés ...Il ne faudrait pas attendre stoiquement que l'Etat
intervienne , les responsables locaux doivent, c'est pour cela qu'ils ont
été élus , exprimer clairement les besoins des populations, élaborer des
projets bien ficelés et bien étudiés qu'ils devront défendre becs et ongles
auprès de qui de droit . Allez , cela suffit pour aujourd'hui .
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Le témoin du petit village
Saidouiza
Un hommage à un jeune homme d’ Ighil Bouamas ( qui vous sera présenté ultérieurement ) : il avait fait l’E.P.S. de Tizi-Ouzou et était chargé du secrétariat du Centre municipal que présidait mon père , tout en militant au sein du M.T.L.D … Lorsqu’il prit le maquis , les militaires sommèrent tous les habitants du village d’aller se terrer dans les champs avant le bombardement de sa maison, à partir du poste installé sur la crête d’ Ath Ali Ouharzoune ,
Ma famille , qui habitait à deux cents mètres en contrebas du village devait, elle aussi , se mettre à l’abri , mais un problème de taille s’était brutalement posé : mon père hébergeait une parente paralysée et son évacuation à travers les ravins ne sera facile .. . La vieille dame comprit vite la situation et mit rapidement tout le monde à l’aise, en refusant catégoriquement de quitter son lit… Très courageusement , une nièce sourde- muette qui , ce jour-là , était présente à la maison , accepta de lui tenir compagnie . J’avais aussi peur pour nos animaux domestiques . Qui s’occupera d’eux si , par malheur … ? . Depuis quelques jours déjà , on prenait rarement le risque de les conduire dans les champs lointains où l’on pouvait trouver à profusion de l’herbe . Que faire , sinon implorer les saints du village ?

Abreuvoir, Ighil Bouamas, 1960. photo Borrel

Le même abreuvoir, Ighil Bouamas, 2006. photo Borrel
A la mi-journée un silence inquiétant , angoissant que seules les stridulations des cigales dérangeaient par intermittence , enveloppa le village que ses habitants venaient de quitter …. On s’était , tous ensemble, réfugiés dans un ravin , près d’une vieille source aménagée par nos aïeux . Et puis brusquement , des obus commencèrent à siffler au-dessus de nos têtes n’augurant rien de bon et stoppant net même le gazouillement des oiseaux . Le bombardement dura plus d’une heure . Les montagnes toutes proches répercutaient , à l’infini , l’écho des déflagrations , rendant la situation encore plus sinistre ….
La famille attendit un long moment après l’arrêt des tirs, avant de se décider à revenir à la maison Dieu merci , la femme paralysée et la sourde-muette étaient indemnes . Les bêtes aussi : l’âne , la mule , les deux vaches , la belle génisse d’un rose rare , les deux brebis , la chèvre à lait , la chatte et les quelques poules et lapins . Quant à la paire de bœufs de labour, elle ne faisait plus partie de « l’effectif » depuis quelques temps déjà . Depuis le début de la guerre, on ne labourait plus.
Une fois de retour au village , inquiets et les visages blêmes , visages d’enfants de la guerre , nous allâmes contempler l’œuvre de l’armée coloniale , un spectacle de désolation …. J’étais présent pour en témoigner , un jour peut-être .. . , les tirs étaient précis mais l’édifice construit avec des pierres rouges de notre montagne était resté fièrement debout … à suivre
Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (11/06/2013 15:50) :
Bonjour Said . Témoignage poignant qui nous a fait revivre une époque
faite d'injustices , de barbaries , de peurs , d'angoises ,une époque qui
nous a traumatisés ...et que les nouvelles générations , Dieu merci , n'ont
pas connue ... Pour mieux faciliter la lecture de ton article , il serait
utile de nous indiquer l'année où se produisirent ces évènements et de
dévoiler , si possible , le nom du jeune homme dont la maison fut
bombardée .
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Commentaire de saidouiza (11/06/2013 20:35) :
Au début je ne voulais pas citer de noms, sauf à la fin du récit celui de
mon défunt père,sans autorisation des familles concernées, mais je peux le
faire maintenant.Il s'agit de M'Barek ait Menguellet, dont l'association
culturelle du village porte le nom. M'Barek était connu aussi pour avoir
été un fervent militant berbériste.C'était un compagnon de Amar At hamouda
(Ould Hamouda de Tassaft) M'Barek avait une traction noire, il se rendait
souvent à Oran. Je pense que le bombardement de sa maison a eu lieu en
1957, avant en tout cas l'occupation du village par les militaires fin
58/début 59. La guerre dans nos villages était infernale:survivre à cet
enfer relevait du miracle.
Saïd
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Commentaire de michael1953 (11/06/2013 21:37) :
Bonsoir à toutes et à tous! Cher Hamid, tant de témoignages nous renseigne
sur les souffrances qu'ont subi nos villageois et si un peuple doit avancer
c'est avec son passé qu'il doit construire son futur. Le jeune que tu as
évoqué me semble plutôt poser uniquement un problème de communication. Que
Dieu te donne longue vie et bonne santé pour continuer ce noble travail,
car cher Hamid, excuse-moi de te le dire, tu n'as plus le droit de
t'arrêter. Pour ce qui est de nos amis du blog, il ne faut nous en vouloir
si nous ne tenons pas nos promesses ou si nous ne sommes pas assidu, c'est
à cause de ce que nous fait subir la vie que nous menons. A propos de la
"religiosité" dont tu as parlé, je crois que c'est le FLN qui a décrété la
prière à tout les autochtones pour les différencier des français. A ce
propos, je raconterais cette anecdote pour dérider un peu tous nos amis: Un
jour, un jeune du village remarqua que Da Slimane faisait la prière sans
faire ses ablutions, il le lui fit savoir, alors Da Slimane: écoute, mon
petit, pour le moment, il nous ont dit faite la prière, quand il nous
diront faites vos ablutions, alors je ferais mes ablutions! A bientôt.
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Commentaire de saidouiza (12/06/2013 21:28) :
Pour Hamid: la photo de l'abreuvoir que tu as donnée prise par Borrel est
de 2006 (il n'est plus fonctionnel, ce qui est dommage). Dans celle de 1960
que tu dois avoir aussi -Borrel en a fait une comparaison- on distingue un
vieil homme avec sa belle vache et un âne bien potelé, il s'agit de Ramdane
At Aïssi, un ancien émigré. Il soignait bien ses bêtes et travaillait bien
son lopin de terre.
Saïd
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Commentaire de oranaise (20/06/2013 17:27) :
Surtout n'arrêtez pas d'écrire ! "les petits ruisseaux font les grandes
rivière " . L'histoire de la guerre d'Algérie est l'affaire d'historiens
mais nous, en tant que citoyens d'un village , d'une région, nous devrions
commencer ( un jour peut-être à l'école !!!) par nous intéresser aux
contributions et faits d'armes de nos parents et amis morts pour la patrie
pour garder , gravés à jamais dans notre mémoire leurs noms pour les
honorer , au moins , de temps en temps
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Commentaire de nadiaaitsi (13/07/2013 12:30) :
Bonjour à toutes et à tous,dans les faits marquants de l'histoire,je
voudrais solliciter les anciens qui peuvent nous parler du bal du
dimanche.Le peu que j'en sais me vient d'une femme dont la mémoire est
impressionnante sur le déroulement de certains événements de l'époque
colonniale.Si vous voulez en savoir plus sur l'histoire ,je crois qu'il
faut prendre contact avec elle ,elle se fera une joie de raconter tous les
faits dont elle se souvient .Il s'agit de n'zaina athchallal qui habite sur
le bord de route entre Ait Ali et Tassaft,elle même etait maquisarde à
l'époque et je pense qu'il faut profiter de sa présence(dieu lui prête
longue vie) pour apprendre peut étre des choses qui ne sont pas encore
rapportées jusqu'à maintenant.Quant au bal du dimanche,je sais qu'il se
déroulait tous les dimanches et que la présence de tous les villageois
etait obligatoire.Organiser par les harkis afin d'égayer les soldats
français,il se déroulait de 18h à 21h mais à quel endroit?Je n'en ai aucune
idée.
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (13/07/2013 16:12) :
Bonjour Nadia , quel plaisir de vous retrouver après un si long silence .
Merci pour le "tuyau" que je ne manquerai pas d'exploiter. Et dire que
l'année dernière j'ai accompagné une parente qui lui a rendu visite ( si
c'est elle ?).Elle habitait dans le garage d'une maison située au bord de
la route , après Tachoucht , à gauche , en allant vers Tassaft .En ce qui
concerne "les bals du dimanche " j'en ai effectivement entendu parler ( ils
étaient organisés dans tous les villages de la région ) et je pense que
lorsque j'aurai réuni suffisamment de renseignements j'en ferai un article
.
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (19/07/2013 15:45) :
Renseignements pris ,la dame à qui j'ai fait allusion dans mon dernier
commentaire n'est pas Zaina Ath Challal .Mea culpa . Cette dernière ,
selon les informations obtenues , vivrait dans une maison bâtie sur un
terrain de la famille Ath Hamouda , avec les aides financières de l'Etat
et de l'une de ses filles établie en France ..Il parait, effectivement ,
qu'elle a une mémoire phénoménale ...Que Dieu lui prête longue vie .
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Commentaire de nadiaaitsi (22/07/2013 10:12) :
Plaisir partagé,heureuse de retrouver le site suite à de nombreuses
tentatives de connections qui ont échoués et grâce à MR AIT kAKI j'ai pu
enfin validé mes commentaires.Effectivement la femme dont je parlais n'est
autre que la maman de Tsouma qui vit en France et les subventions que lui
verse l'état ne peuvent compensées à mon avis la perte cruelle de ses 2
enfants (une fille à la fleur de l'âge)et son unique fils .C'est une femme
qui a vécu beaucoup de souffrances et malgrés tout elle réste digne et
humble.Heureusement que sa fille Tsouma est là pour l'aider et la
réconforter.Elle est également venue en aide à ses 2 soeurs ,ses niéces et
ses neveux et je peux vous dire que son combat ,elle l'a mené de front
toute seule et qu'aujourd'hui enfin elle est parvenue à realiser son
rêve.Passez lui un graNd bonjour de ma part si vous lui rendez visite ,je
suis sûr qu'avec elle vous en apprendrez beaucoup en ésperant qu'elle a
encore toute sa mémoire vue son vécu.
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Juillet/Août 1956
Ils ont été chauds, très chauds les mois de juillet/août 1956 au village ! Chauds à cause des températures élevées , somme toute presque normales pour la saison et rendues péniblement supportables par le manque de commodités ( pas d’électricité , de frigidaires et donc d’eau fraiche …) mais encore plus chauds surtout et particulièrement parce que ces deux mois ont marqué incontestablement le début de nos véritables problèmes avec l’armée coloniale qui pourtant n’était pas encore installée tout près de notre village . Le capitaine Bondier « sévissait » sur la région à partir du poste de Tala N’Tazert , sous l’autorité du commandant Tanant ( PC de Tassaft Ouguemoune ) .
Nous étions tout de même assez naïfs ayant cru que l’armée coloniale allait restée encore longtemps les « bras croisés » après toutes les actions entreprises par les nôtres : collectes d’armes et de cotisations , incendie des écoles , installation de groupes de soutien dans les villages , assassinats de « traitres » …. Avec le recul , il apparait clairement , aujourd’hui, que les autorités coloniales étaient informées , même partiellement , sur tous ces évènements et n’attendaient que l’heure propice pour sévir . Et l’une de ses premières interventions fut l’arrestation de sept ( 7 ) hommes de notre village . (Relire les témoignages de Hakim, chapitre guerre , page 24).

Ahechad N’Tala Guighil
A propos de l'arrestation de ces sept hommes, voici ce que le commandant Tanant, en poste au PC de Tassaft Ouguemoune , du 4 juillet au 8 décembre 1956 , a écrit dans ses mémoires ( Algerie , 4 ans d’une vie ) : " ... au PC de Tassaft Ougumoune , un homme demanda à être reçu... Il vient intervenir pour quelques uns de ses compatriotes que j'ai remis aux autorités policières de Tizi Ouzou . J'ai , en effet , dirigé, il y a trois jours, une opération de contrôle dans le village où , sur ordre du 2ème bureau de la division, j'ai arrêté sept hommes ...Je confie à Mr ... ( Aomer Ouchérif ) une lettre qu'il remettra à l'officier de l'état-major du général Olié qui l'a dirigé vers moi et dans laquelle j'écris que je n'ai personnellement rien à reprocher aux hommes arrêtés sur ordre d'une autorité supérieure ..."
Commentaire de unancien (14/08/2013 20:49) :
Ahechedh n'tala guighil ! C'est tout un symbole pour le village . Il en a
vu des générations et des générations d'enfants et d'adultes et bien malin
qui peut lui donner un âge et bien malin aussi qui peut se souvenir de sa
place dans les anciennes croyances et pratiques de nos vieilles femmes.
Pour moi tant que ce vérérable oléastre , plusieurs fois centenaires ,
tient debout, il y a un espoir de renaissance pour notre village . Les
choses commencent à bouger parait-il et c'est très bien . Je suis tout à
fait d'accord sur ce qu'écrit Hamid et je l'encourage à continuer .
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (15/08/2013 18:30) :
Salut l'Ancien , effectivement Aheched n'Tala Guighil, tout comme nos
nombreuses sources aménagées et autres lieux et arbres séculaires, font
partie de notre ' patrimoine' . On prêtait à ces arbres et sources des
pouvoirs surnaturels . Jusqu'à un passé récent nos vieilles (et pas
seulement) s'y rendaient pour y consommer un tas de victuailles ( assefel
) en implorant les "gardiens " ( assassen ) de ces lieux d'intercéder en
leur faveur pour la réalisation de leurs voeux . Relire pages 5,6,.,
chapitre guerre .
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