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Hommage aux deux premiers martyrs de notre village
Mai 1956 : à mi-chemin entre notre village et Tassaft Ouguemoune , à Tachoucht , deux jeunes de chez nous furent assassinés par l’armée coloniale . Il s’agit de Ait Abdelkader Ali dit Youcef et de Oucherif Boussaad , Boussaad Ath El Hocine , fis de Lakhdar , qrep ( Informations données par Hamid AK de Reghaia et confirmées par Bélaid , voir commentaires en page 17 ) Je ne me souviens pas de cette horrible tragédie , ce qui d’ailleurs me permet de penser que cet évènement a eu lieu à un moment où j’étais absent du village , probablement au deuxième trimestre de l’année 1956 et sûrement avant le 19 mai 1956 .

hamid ak de Reghaia (03/12/2010, page 17 ) « Avant l’assassinat de Mahmoud Ait Kaki, il y avait celui de deux jeunes à Taachoucht . Il s'agit de Ait Abdelkader Youcef, frère ainé de Makhlouf ( Moutouh ) et de Oucherif Boussaad, fils de Lakhdar et frère de Mahmoud. Les deux martyrs étaient âgés de 18 ans. Cela s'était passé au début ou au milieu de l'année 1956. Ils étaient considérés comme des terroristes. »

Ali , dit Youcef Ath Abdelkader ( 1938/1956 ) assassiné au mois de mai 1956 en compagnie de son ami Oucherif Boussaad .
Bélaid (11/12/2010 , page 17 ) : « l’assassinat de Ait Abdelkader Ali dit Youcef et de Oucherif Boussaad. Ces deux martyrs âgés de 19-20 ans furent des fidayines très actifs et courageux .Ils avaient activement participé aux actions de résistance contre l’ennemi. Leur assassinat en mai 1956 est imputable au criminel Lt Gout , le Capitaine Bondier étant en permission en France. Bien entendu cela ne le disculpe aucunement des innombrables crimes qu’il avait commis. Youcef et Boussaad sont tombés pas loin de Tachoucht , juste en bas de l’actuel château d’eau. Ces deux garçons étaient inséparables. Youcef est le premier des trois frères Ait Abdelkader qui ont donné leur vie pour la patrie .Le lieutenant Gout aurait été abattu en 1959 lors d’une embuscade du côté de Bouira.. »
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A gauche Makhlouf Ath Abdelkader assassiné par l'armée coloniale devant les membres de sa famille . A droite son frère Bélaid , moudjahed , tombé au champ d'honneur lors d'un accrochage avec les soldats de l'armée coloniale . La famille Ath Abdekader a donné trois de ses fils à la révolution . Photos et commentaire de Hamid Ait Kaid .
Le meilleur des hommages que l’on pourrait leur rendre est de parler d’eux pour que leurs noms restent gravés à jamais dans notre mémoire collective . Mourir pour le pays à vingt ans est un sacrifice suprême que seuls les Grands peuvent consentir . Souvent je me suis demandé quoi entreprendre pour honorer la mémoire de tous nos combattants morts pour la patrie ? : donner leurs noms à des édifices publics , aux placettes du village ,à des lieux …., ériger une stèle à leur mémoire au village même …. ? La question reste ouverte .
Commentaire de ahcene (02/05/2013 17:50) :
bonsoir à tous.je me rapelle vaguement de voussaad ath elhocine mais pas
d'ali ath abdelkader(allah yarham achouhada).ce dont je me rapelle ceux
sont les répercutions psychologiques sur les parents de boussaad en
particulier sur da lakhdar .je ne sais pas si mahmoud son frére etait né à
l'epoque.
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Commentaire de Idir52 (05/05/2013 13:51) :
Qui ne souvient pas des 3 frères chouhadas (QREP) AIT ABDELKADER (
Makhlouf, Youcef et Bélaid)et de leur ami Boussad Ouchérif, tombés au champ
d'honneur pour une seule cause juste,la patrie.
Youcef et Boussad furent assassinés au lieu dit Tachucht comme le dit bien
Hamid AIT KAID neveu des frères AIT ABDELKADER. Makhlouf dit (Moutouh) fut
assasiné en plein village au lieu dit Lemrafik sous les yeux de son père
Hadj Amer (QREP)(Un homme brave,courageux sans pareil). Bélaid le petit des
3 frères est tombé au champ d'honneur avec ses compagnons de lutte les
armes à la main.
Idir Ouabdesselam
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Commentaire de saidouiza (05/05/2013 21:22) :
Comment faire pour rendre notre commune d'origine, une commune qui a payé
un très lourd tribut pour l'indépendance du pays qui s'étire sur plus de 2
millions 300 milles km2, où il fera bon vivre? Nous avons trop souffert
durant la révolution à Iboudrarène et nous sommes en droit légitime de
demander que notre région vive mieux.Comment à travers le site de Hamid
dialoguer avec les élus, et notamment avec le premier responsable de la
mairie, pour leur faire part de nos souhaits, pour les encourager à
demander des moyens dans un pays pourtant riche, à créer des emplois, à
construire un téléphérique depuis par exemple Ahtali jusqu'à Ighil Bouamas
(pourquoi pas ?)
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Commentaire de saidouiza (05/05/2013 22:20) :
La suite: Il y a beaucoup de choses à faire, la mairie n'est pas seulement
cette institution à ne s'occuper que des papiers administratifs. En tant
que citoyen je ne suis pas du tout satisfait du peu qui se fait là-bas. En
fait rien ne se fait. Comment repeupler cette région si on n'y offre pas un
minimum de services. Crois-moi Hamid ça évolue très lentement dans notre
commune ou ça n'évolue pas du tout. On doit innover!Trouver des projets
adaptés à notre région. Parce que ce qu'il faut savoir dans notre pays la
majorité des communes sont pauvres car n'ont pas suffisamment d'activités
économiques sur lesquelles on peut percevoir la TAP (taxe sur l'activité
professionnelle à raison de 2% du chiffre d'affaires). Il y a des communes
extrêmement riches comme Hassi Messaoud (HM) avec les chiffres de SH.
Mais HM ne prend pas tout. C'est la raison pour laquelle on a crée un fonds
commun des collectivités locales pour redistribuer cette richesse sur
d'autres communes.Voilà je me suis défoulé un peu, mais on doit savoir
comment notre commune élabore son budget, par quoi est-elle limitée, lui
fixe-t-on un plafond financier à ne pas dépasser ou bien faute de proposer
des projets, elle ne reçoit que ce qu'elle demande. Je suis profane dans la
gestion des communes, je voudrais savoir. C'est pourquoi il intéressant
d'avoir un dialogue avec nos élus.
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Commentaire de saidouiza (08/05/2013 23:14) :
Je n'ai pas eu de réactions à mes appels, j'espère que tout le monde va
bien. Je m'inquiète en fait pour notre commune qui végète, je ne sais pas
pourquoi, alors qu'il y a si peu de temps on vantait son dynamisme. On est
passé par là depuis quelques mois pour installer des conduites pour le gaz
naturel et on est reparti en laissant derrière des monticules de terre et
des fuites d'eau qui coulent à grands flots, cette ressource rare en été.
Je ne sais pas comment on doit s'y prendre, comment on doit aider notre
commune s'il y a un silence radio de la part des autorités locales qui
pourtant promettaient des jours meilleurs pour cette région meurtrie. Que
faire ?
Saïd
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (09/05/2013 17:15) :
Bonjour Hocine , c'est bien de se 'défouler' de temps à autre et surtout de
garder l'espoir de voir les choses s'améliorer un jour . Tout comme toi,
dans des moments de vive déception , il m'arrive souvent de me dire : " à
quoi bon continuer à jouer les Don Quichotte ..." De nos élus je ne
connais ( et encore !) que notre maire qui se démène à longueur d'année
pour résoudre les problèmes de la commune qui compte , mine de rien
,plusieurs villages .Je ne connais personnellement aucun des autres élus
qui , sans aucun doute , connaissent tous les rouages et structures
admistratives dont le fonds commun des collectivités locales ( Je n'ai
aucune raison de douter de leur compétences ) Notre maire dont c'est le
deuxième mandat est très ouvert à la discussion . Le problème , à mon avis
, pour un développement harmonieux de la commune , réside , entre autres ,
au niveau des moyens disponibles pour mener à bien des projets qu'ils
faudrait d'abord concevoir et planifier en évitant les multiples problèmes
récurrents ( fonciers , susceptibilités , etc ....) Voilà Said , merci de
m'avoir donné l'occasion de me 'défouler ' un peu , moi aussi . Encore une
chose : de quel droit me prévaloir pour interpeller nos élus ? Je ne
réside pas dans la commune . Bon courage mon ami !
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Commentaire de alhif (09/05/2013 18:04) :
bonsoir
je pense que le problème se trouve en nous habitants de la commune .
je répond a said qui se demande comment repeupler nos villages ????
et dire que la réponse est claire
salutations
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Commentaire de unancien (11/05/2013 15:05) :
Azul . Pour compléter en quelque sorte ce que Said et Hamid ont écrit à
propos du fonctionnement de notre APC et des éventuelles interventions
citoyennes , il faudrait souligner que nous , assidus de notre blog ,
résidons pour la plupart d'entre nous en dehors du village et pour
certains en dehors du pays . Dans ces conditions il nous est difficile
d'intervenir d'une manière ou d'une autre dans les affaires de notre
municipalité . Notre région a de tout temps été une terre dont les
habitants étaient forcés à l'exil pour subvenir aux besoins de leur famille
et maintenant qu'ils sont confortablement installés ailleurs ( pour la
plupart d'entre ) , maintenant que leurs enfants n'ont pratiquement presque
aucun lieu avec la terre des ancêtres ... on ne peut pas leur demander de
revenir au village , sauf au moins pour quelques jours de vacances avec
leurs enfants . Celà est mon avis personnel . ... Que peut-on imaginer
comme solutions à ce dilème ? quels projets élaborer pour faire bouger les
choses et sur quels terrains et dans quel village ? Si un responsable au
niveau de l'APC pouvait nous parler des problèmes rencontrés , seulement
lors de l'acheminement des conduites de gaz nous serions mieux informés
des difficultés ' propres' à notre région ....et ce n'est pas ' demain la
veille ' pour enfin voir le gaz naturel dans les maisons .Excusez mon
pessimisme . A la prochaine !
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Commentaire de saidouiza (12/05/2013 00:13) :
Merci pour le message sage de unancien. Je suis d'accord avec lui mais pas
tout à fait. Aujourd'hui, à l'ère de la mondialisation, les choses ont
évoluées. On peut vivre ici et là-bas. Personne ne peut m'interdire de me
réclamer de ma commune d'origine et de revendiquer ses droits. Je dis tout
simplement que ces élus doivent parler à la population, qu'ils lui
expliquent les choses de la commune, y compris à ceux qui vivent en France,
à Oran ou à Constantine. C'est comme cela qu'ils peuvent montrer l'intérêt
qu'ils portent à la chose publique. Franchement, autant avant je
nourrissais un brin d'espoir autant aujourd'hui je suis déçu. Saïd
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (12/05/2013 18:38) :
Mais non Said , il n'y a pas de quoi être déçu , il s'agit seulement de
regarder lucidement les réalités . Nos villages se sont vidés de leurs
habitants , pour des raisons diverses ( est-ce un phénomène internationnal
? ) Les mauvaises herbes ont envahi même nos cimetières et pourtant ,dans
le temps ,les familles rapatriaent ,malgré les difficultés, les corps de
leurs morts qu'ils enterraient auprès des leurs. Les choses ont changé . A
titre d'exemple : mes grands parents paternels , mes parents , mes oncles,
etc ... sont tous enterrés à l'est du pays . Quelles sont nos naissances ,
depuis des décennies , déclarées à l'APC d'Iboudrarene ? Bientôt les
nouvelles générations ne se rendront plus dans nos villages même pour y
retirer des pièces d'état civil ...et nous n'y pourrons pratiquement pas
grand-chose sauf à espérer un changement d'abord de mentalité des parents
. Que peuvent entreprendre nos élus pour sortir la région de cette "
catastrophe ? la question reste ouverte ... La renaissance viendra un jour
, j'en suis sincèrement convaincu ... les villages revivront mais
certainement pas dans leur structure traditionnelle . Tourisme ,
artisanat , 'refuge' pour retraités , retour aux sources pour nos
jeunes... à condition de créer un environnement propice ...En flânant
dans les ruelles du village ,la découverte de nouvelles constructions de
petites maisons renforce davantage mes propres convictions sur l'avenir
... J'attends le moment favorable pour me rendre dans la région pour , en
autres, déguster les cerises d'Ath Allaoua et d'Ath Ouavane en attendant
de voir replantés nos cerisiers ...Bon courage à tous .
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Commentaire de saidouiza (12/05/2013 22:14) :
Salut les amis du blog. On diverge un peu entre nous mais c'est bien car ça
enrichit les idées. Vous êtes tous en train de reposer le problème de
l'exode rural. Pourquoi dans les années 70 tous s'exilaient dans les grands
centres urbains, malgré le projet de construction de 1000 villages
socialistes qui n'est pas allé à son terme? La grande industrialisation aux
périphéries des villes et l'emploi facile y attiraient tout le monde.
Pourquoi plus récemment tout le monde fuyait la campagne? La réponse vous
la connaissez. Résultat: on construit des bidonvilles pour bénéficier plus
tard d'un logement. Les bidonvilles ont fini par se monnayer à pris fort.
Dieu merci la commune d'Iboudrarène n'a pas de bidonvilles au sens où on
les entend.
Alors ne mettons pas la charrue avant les boeufs. Pour que les gens
retournent dans la région, il faut d'abord qu'elle soit accueillante à tous
points de vue. Or elle ne l'est présentement que par les gens qui y vivent
encore. Faites un tour par exemple du côté de la mairie de Michelet pour
demander un papier, les vitres des guichets sont remplacées par du
contreplaqué, vous ne voyez pas votre vis-à-vis. C'est
désolant.On n'est pas capable de faire face au flux des gens, alors les
gens cassent les vitres. Les gens de la commune doivent se réveiller très
tôt pour prendre un jeton, tandis qu'un guichet hors wilaya a été instauré
(la CNI en fait foi). Vous voyez le bricolage auquel nous nous sommes
livrés. Il y a là comme un paradoxe, d'un côté le dépeuplement de la région
montagneuse, de l'autre une insuffisance criarde de moyens. J'ai bien dit
précédemment que notre région à énormément souffert durant la révolution,
elle mérite aujourd'hui d'être l'Eden où il fait bon vivre. Ainsi nous y
retournerons. Je laisse le reste pour la prochaine fois. Saïd
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Commentaire de oranaise (13/05/2013 21:09) :
Allez , trêve de pessimisme et ayons confiance dans l'avenir ! Du moment
qu'il y a de nouvelles constructions de maisons c'est que ça commence à
aller mieux .Ces habitations que l'on réhabilite ou que l'on reconstruit
vont faire revenir du monde dans les villages ne serait-ce que pour des
vacances à la montagne ou tout simplement pour des séjours de courte durée
. A mon avis les services de l'APC devraient faciliter encore plus les
formalités aux citoyens pour l'obtention de l'aide de l'état pour stimuler
la construction et créer des postes de travail (encourager les jeunes à
aller dans les centres de formation professionnelle) ." Il n'y a pas de
sots métiers " Il parait qu'il est devenu très difficile de trouver un
maçon dans certains villages . Puisque Hamid parle de cerises , les anciens
se souviennent des hottes et corbeilles ( iqechoualene et tiqechoualine )
de nos belles cerises cueillies le jour même dans nos champs . Il y en
avait à profusion et pour tout le monde Il faudrait bien un jour trouver
une solution équitable à tous ces obstacles qui ruinent notre arboriculture
. Solliciter encore une fois l'aide de l'état si nécessaire . Pourquoi
certaines régions ( selon les média ) , comme celle de Larba N'Ath Iraten ,
en collaboration avec les services compétents de la wilaya de Tizi sont en
train de réussir dans ce domaine ?. Vous vous rendez compte : 700 DA le
kilogramme de cerises, il y a de quoi faire fortune ! Allez , bon courage à
tous .
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Commémoration du 19 mai 56
Iboudrarène rend hommage à Amara Rachid
Le quotidien LIBERTE du 21 mai 2013
Il était l’un des initiateurs de la grève des étudiants, au sein de l’Union générale des étudiants musulmans algériens.
Les villageois d'Iboudrarène commémorent leur martyr
Pour commémorer la date du 19 Mai, M. Aït Menguellet, en collaboration avec l’association sociale du village d’Ighil Bouamas (commune d’Iboudrarène), a lancé une initiative en sa qualité de témoin historique, faisant lui aussi partie de ces jeunes lycéens et étudiants des années 50. Il met ainsi sa mémoire au service de la transmission et de l’écriture de l’histoire, en donnant une conférence témoignage sur les événements estudiantins de 1956. Il évoquera indubitablement l’enfant des Iboudrarène, en l’occurrence le martyr Amara Rachid, dit Si Mustapha, et Belaïd Abdesselam, ainsi que la participation collégiale des enfants d’Iboudrarène et de Yatafène dont le témoin a cité les noms inscrits sur une liste minutieusement rassemblée par le conférencier. Amara Rachid, né à Guelma en 1934, de parents originaires de Bouadnane (commune d’Iboudrarène, daïra de Beni Yenni). Il a vécu une enfance en mouvement et en déplacement, car son père était interprète judiciaire, allant de mutation en mutation selon les besoins de sa fonction administrative.

Amara Rachid , Meriem Belmihoub , Safia Bazi , Fadila Mesli Abane Ramdane . Photo ajoutée par Rachid O .
A l’université d’Alger, il a joué un rôle des plus importants et a gagné la confiance de l’architecte de la révolution, Abane Ramdane. Il était l’un des initiateurs de la grève des étudiants, au sein de l’Ugema, convaincu comme ses pairs de l’appel historique où on lira “avec un diplôme en plus, on ne fera pas de meilleurs cadavres”. “Nos écoles centenaires avaient alimenté le réseau FLN-ALN, et ils étaient nombreux à partir d'ici pour mourir au combat”, dira un septuagénaire intervenant lors de la conférence. Dda Lmouloud évoquera la période où il était lycéen à Tizi Ouzou avec son “cousin Ahmed, Amer Yahia B. dit Khelifa, Ben Athmane Achour Ben Dahmane, au lycée de Ben Aknoun, Abdelmalek Abdennour, au lycée de Boufarik, Aït Abdelmalek Bachir et d’autres disciples éparpillés à travers le territoire national. Parmi eux des martyrs exécutés par l’armée française tels que Abdelmalek Ali (Ben Saïd) tué en 1960 avec un groupe de fermiers du village d’Ighil Bouamas, ou Hocini Saïd, tué au maquis à Mascara, ou encore Ould Mokhtar Achour frère du chahid Mokrane”. Le conférencier détenait une liste complémentaire des étudiants issus des villages de Darna, Aït Saâda, Bouadnane, Tassaft, Aït Ali Ouharzoune, Ighil n’Tsedda, grévistes du 19 mai 1956. Un intervenant, lui-même instituteur bénévole à l’école d’Ighil Bouamas, entre 1961-1962, témoigne de l’époque. Il s’agit de maître Amer Yahia, qui a tenu à nous lire une lettre-archive où il était question des deux militants de la cause nationale Amer Yahia Salem de l’UDMA et de M’barek Aït Menguellet du PPA-MTLD, tendance berbériste. Pour rappel, l’école d’Ighil Bouamas fut incendiée la nuit du 15 au 16 avril 1956. Aujourd’hui, l’école qui a abrité cet événement commémoratif porte le nom d’une grande femme martyre, Taous Benamara, qui assurait la liaison jusqu’à son assassinat en 1960. Certains remettent en cause la thèse du suicide que l’armée française a voulu incruster dans la mémoire collective. “Il s’agit bel et bien d’un assassinat, elle était tombée en combattante comme ses frères de combat”, dira l’orateur qui l’a comparée à l’affaire Ben M’hidi. Il est à déplorer enfin l’absence des écoliers, lycéens et étudiants, ainsi que des enseignants. Par : Limara B.
Commentaire de saidouiza (22/05/2013 23:03) :
Oui c'est bon ce qu'on fait là. La mémoire c'est bien. Il y a de cela
cinquante ans. Comment faire mieux aujourd'hui pour que demain cela
s'enregistre encore dans l'histoire? Cette région a joué un rôle dans le
passé, je peux même dire que l'indépendance est venue par elle.
Que faire aujourd'hui pour que la région soit toujours à l'avant garde?
Difficile question. En tout cas merci Hamid d'avoir rapporté ce témoignage
dont j'ai retrouvé deux de mes frères. J'espère qu'on fera oeuvre à
l'avenir de plus d'ingéniosité pour sortir de l'indifférence dans laquelle
nous sombrons, sombre notre région.
Hocine AMER-YAHIA
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (23/05/2013 16:39) :
Bonjour Said . Cela fait déjà un bon moment depuis que le doute , la
déception...et le découragement se sont installés en moi . Pour être plus
précis ,depuis que nos articles et photos ne suscitent plus , à son sens ,
autant d'intérêt qu'avant et ,aussi , à cause de promesses non tenues
par certains des nombreux visiteurs du blog .... Je crois que le moment est
venu maintenant de " quitter la table ..." et de passer le témoin aux
jeunes . Un mot sur la commémoration du 19 mai 1956 et à propos de
l'hommage rendu à Amara Rachid pour signaler qu'il existe une stèle de ce
grand martyr dans le village de Bouadnane . Malheureusement cette dernière
était , en 2010, dans un état si déplorable que je n'ai pas osé publier sa
photo prise cette année-là . A-t-elle été restaurée depuis (2010) ?
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Commentaire de saidouiza (24/05/2013 21:38) :
Non Hamid, tu restes avec nous, au demeurant je comprends ta déception. Ton
site est pourtant magnifique. Tiens, par exemple, je ne connais AMARA
Rachid que par le lycée qui porte son nom à Alger. Et voilà que je découvre
autre chose en ce qui le concerne ! Les gens ne se rendent peut-être pas
compte de l'importance de ces montagnes dont on raconte les épopées. Je
n'ai aucun intérêt là-bas mais mon coeur s'y attache. Mon défunt père avait
été invité avec insistance à aller s'établir en France avec sa famille mais
il a voulu rester lui-même.S'il avait accepté la proposition, son fils Saïd
que je suis aurait été aujourd'hui un Français à part entière. Pour lui ses
champs et ses oliviers valaient tout au monde. Cela étant, tout ceci est
difficile à expliquer. A un certain
moment les choses deviennent
philosophiques. Alors ne perdons pas espoir pour dénouer l'écheveau.
Saïd
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Commentaire de unancien (27/05/2013 16:23) :
C'est bien de commémorer des évènements/repères historiques de notre pays
de rendre hommage à ses valeureux martyrs . J'avoue que je ne savais pas
que Amara Rachid est natif de Bouadnane . Mais alors pourquoi l'hommage lui
a été rendu à Ighil Bouamas à moins que je n'ai pas bien compris le
contenu de ce reportage
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Commentaire de ahcene (28/05/2013 19:19) :
bonsoir hamid ,bonsoir à tous.hamid depuis quatre ans tu as creé ce blog
qui est devenu une reference.il a permis à beaucoup de se ressourcer,de se
retrouver de se connaitre et d'avoir des nouvelles du village et des ait
ali.je sais que cela t'a demandé beaucoup d'efforts et de sacrifices,mais
tu as realisé un travail unique pour le bien notre village. je te prie de
ne pas te decourager.bon courage,je suis toujours avec toi.longue vie à
hamid et à son blog,notre blog.
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (29/05/2013 17:08) :
Salut Ahcène et merci pour tes mots gentils . Je sais que je peux , en
toutes circonstances , compter sur toi . Ce que je ne comprends pas c'est
pourquoi cette indifférence que nos nombreux amis affichent depuis un
certain temps à l'égard du blog qu'ils continuent tout de même à regarder
.Je me demande s'il ne faut pas tout arrêter et laisser la place aux jeunes
qui eux ont certainement d'autres centres d'intérêt
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Souvenirs d’écolier .
Saidouiza
Les deux premières années que Saïd passa à l’école d’Ighil Bouamas , avant qu’elle ne soit brûlée en 1956 , n’étaient pour lui qu’un rêve avec de rares souvenirs…et , dans le feu de la guerre , il oublia le peu qu’il y avait appris . L’école française étant incendiée, il fallait trouver quelque chose d’autre aux écoliers pour ne pas les laisser livrés à eux-mêmes. Le nationalisme aidant , le père de Saïd et un de ses amis , ainsi que d’autres notables du village décidèrent alors d’organiser pour eux des cours d’arabe . Un ami de la famille , connu pour être un homme pétri de qualités , prit en charge l’équipement de cette future « madrassa » . Et ce fut ainsi qu’une école « moderne» avec ses tables , ses cahiers , ses encriers , ses plumes , son tableau et sa craie fut créée à l’intérieur d’une grande salle qui faisait office de mosquée . Le niveau en arabe était le même pour tous , jamais auparavant cette langue n’a été enseignée au village. Là aussi, comme pour l’école indigène, les garçons seuls y étaient admis. Les cours étaient assurés, sous bonne garde et à l’insu des militaires, par un notable du village issu d’une famille maraboutique. Les élèves apprirent beaucoup de leur maître, y compris la prière et les chants patriotiques. ( Le maître a été un élève de Cheikh Ben Badis à Constantine, chose qui était rare et fort appréciée à l’époque). Lorsque les militaires français étaient venus s’installer dans le village en 1959 , ils mirent filles et garçons à l’école , ensemble dans une seule et même classe. Ils firent passer un test aux enfants et , sur cette base, décidèrent de les classer tous au même niveau . Saïd se rappelle ce jour, il ne pouvait même pas lire l’alphabet. Il avait oublié, au cours des premières années de la guerre, tout ce qu’il avait appris dans sa première école indigène

Ecoliers à Ighil Bouamas - 1960 ( photo Borrel)
Saïd se rappelle son livre de classe , il aimait souvent revoir la page où il était écrit : « Saïd jette sa calotte ! » , « Ali va à l’école, tête nue ! » La calotte était bien ancrée dans la vie de la société algérienne , particulièrement en Kabylie. On pouvait penser que derrière ces expressions du livre colonial, il y avait une velléité d’assimilation mais la réalité n’était pas exactement celle-là . l’assimilation ne pouvait s’accommoder avec l’extrême pauvreté qui frappait la société indigène .« La vérité historique est là et ne peut être nulle part ailleurs. » écrivait en 1943 un membre du Manifeste du Peuple Algérien.
Commentaire de saidouiza (26/05/2013 22:48) :
Quel sourire qu'ont ces enfants angéliques gardés par des militaires!La
misère qu'ils vivaient ne les affectait en rien, bien au contraire elle
leur donnait un goût à la vie. Ils s'amusaient et piaffaient à tue-tête.
Marcher pieds nus en plein hiver sur des cailloux était pour eux chose
normale. Inconscients peut-être, mais ils comprenaient ce qu'enduraient
leurs parents vis-à-vis de la violence coloniale. Tout homme d'un âge mûr
était pourchassé, tué. Les femmes aussi. Voilà la réalité douloureuse que
notre région a vécue. Rendons hommage à notre région mille fois même si
cela ne suffit pas.
Saïd
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Commentaire de unancien (27/05/2013 16:06) :
Azul fellawen . J'ai lu avec intérêt l'article de notre ami Saidouiza (
Souvenirs d'un écolier ) et j'ai une petite remarque à faire : " affirmer
que la langue arabe n'a jamais été enseignée auparavant , vers les années
1956/57 " , me parait invraissemblable d'autant plus qu'il existait au
moins une famille maraboutique et une mosquée au village d'Ighil Bouamas .
Je crois que les écoles coraniques etaient ouvertes , pour certaines
d'entre elles , bien avant l'arrivée des français dans la région .Bon
courage et continuer à parler du passé .
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Commentaire de ahcene (28/05/2013 19:25) :
les écoles coraniques ont existés avant la revolution .on les a evoquées
dans notre blog.je me rapelle que j'ai etudié chez si said ath
aissa(qrep)dans les années 50 au vllage.
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (29/05/2013 15:45) :
Salut tout le monde . Les écoles coraniques ont toujours existé chez nous
et depuis très longtemps . Si Said Ath Aissa et Sidi L'Mouloud Ath El
Houari, qrep , furent probablement ( à vérifier , je n'ai pas
d'informations fiables ) les derniers à avoir enseigné le coran aux enfants
d'Ath Ali Ouharzoune . J'ai même entendu dire qu'avant l'arrivée des
français en Algérie il y avait une sorte de " médersa " , installée dans
les locaux de la mosquée et qui dispensait des cours à des étudiants venus
d'un peu partout et pensionnaires chez quelques familles du village . Et
pour faire fonctionner cette "médersa" il fallait certainement des érudits
dans les sciences religieuses ... ( informations à vérifier ) Maintenant
concernant l'affirmation de notre ami Said du village d'Ighil Bouamas , je
pense qu'il a voulu dire que la langue arabe n'a jamais été enseignée
auparavant avec des méthodes et des moyens modernes ,selon les critères
établis par l'association des Oulamas : tables , tableau , cahier , craie
... et apprentissage méthodique avec des techniques modernes .
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Commentaire de saidouiza (30/05/2013 23:50) :
Nous avons peut-être tous raison mais moi depuis que je suis né (en
1947)jusqu'à l'incendie de l'école indigène d'Ighil-Bouamas en 1956 je n'ai
jamais entendu parler d'enseignement en arabe, même pas coranique. Après
l'incendie de l'école, les génies du village dont mon père, avec tous les
risques que cela comportait, ont organisé des cours d'arabe pour les
enfants afin de les entretenir. Fort heureusement il y avait au village
Cheikh Ouali, un élève de Cheikh Ibn Badis de Constantine, qui a fini sa
vie à El-Biar (Alger)quelques années après l'indépendance. Vous vous
imaginez! Je disais dans mon article précédent, on étudiait l'arabe
moderne, il n'y avait pas la louha ni le bâton de deux mètres dressé sur
nos têtes pour nous taper dessus chaque fois qu'on se trompait. Je raconte
la réalité que j'ai vécu, ni plus ni moins. On ne s'imagine pas la grandeur
de notre région. Combien d'hommes valeureux ont sacrifié leur vie dans
cette région et pour cette région. Par leurs faits d'armes, Alger n'est
rien à côté de la commune d'Iboudrarène ou d'Akbil. Réveillons-nous!
Saïd
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Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (02/06/2013 21:55) :
Commentaire de JCL Borrel :
Cher Monsieur,
Je vous remercie d'avoir bien voulu me donner toutes ces informations qui
me permettent, du fait de mon handicap visuel, d'accéder au site
remarquable et souvent émouvant d'Aït Ali Ouharzoune pour un ex-occupant à
Ighil Bouamas puis à Bouadnane qui garde un souvenir intact et douloureux
de ces années 60 où vous combattiez pour votre Indépendance . Je demeure
profondément admiratif du courage et de l'intelligence des habitants de ces
villages dont les femmes ont porté la responsabilité pendant ce terrible
moment où les jeunes et leurs aînés étaient au maquis.
Cordialement .
JC borrel
site kabylie 60 : http://jcbkab.pagesperso-orange.fr/
blog algérie 2006 : http://jcborrel.blog.lemonde.fr/
http://aitali-ouharzoune-retour-aux-sources.vip-blog.com/
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Commentaire de Tassadit (06/06/2013 15:51) :
Regardez les yeux pétillants d'intelligeance de ces jeunes écoliers ! Je
me souviens qu'à l'école , en ville et dans les années 1950 , mes
camarades Algériennes et moi-même on se faisait un point d'honneur pour
battre les autres camarades Françaises malgré parfois des comportements
douteux de certains enseignants. Au moins à l'école nous étions meilleurs
qu'eux . Je continue de croire que le bon Dieu a doté l'Algérien d'une
intelligeance supérieure .Je ne suis pas raciste .
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