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Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources
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Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources

VIP-Blog de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
hamidaitkaki@yahoo.fr

  • 122 articles publiés dans cette catégorie
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  • Créé le : 09/01/2009 20:53
    Modifié : 27/08/2020 17:37

    Garçon (69 ans)
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    Les débuts de la révolution armée à Ighil Bouamas

                                                                                                        Par Saidouisa

      

                La lutte armée se  faisait de plus  en plus  sentir   , la mort  hantait le village   , la mobilisation  était  générale  ...  Les moudjahidine   s’y  faisaient  plus  présents   , tandis que les militaires  y pointaient  déjà  du  nez  .  Suite  à  l’ordre  donné par le Front  à tous les élus de démissionner  de leurs postes  , le  père de Saïd  se rendit  à  Michelet ,  avec les collègues  des  autres  Arouch  , pour remettre  leur démission  que  l’autorité de la commune  mixte  accepta.  Par la force de son statut en tant qu’ex maire ( centre municipal d’Ighil Bouamas ) ) , il devint chef de Front et responsable de la trésorerie de la cellule locale du FLN.   Investi de cette  responsabilité , on le chargea de réunir pour le Front les fusils et munitions du village.

                     Un jour, en montant depuis sa maison  familiale pour se rendre au village,  Saïd  remarqua sur sa route une sentinelle derrière un olivier, près du moulin du village. C’était un des  moudjahidines   qui  assuraient  la garde. Poursuivant son chemin jusqu’à la mosquée, il y trouva dans  la petite cour une colonne d’une douzaine  de moudjahidine vêtus d’uniformes  militaires  olivâtres  dignes des soldats d’une grande armée ;  des hommes  de grande taille, étrangers au village, armés pour la plupart de fusils de chasse  et  de revolvers  .  Jamais Saïd  n’eut  l’occasion de rencontrer autant de moudjahidine   . L’un  d’eux  , gros et fort  , un peu  obèse, portant une cartouchière en saillie qui fermait à peine sur son gros ventre , s’affairait  à regarder au loin avec des jumelles , ayant soupçonné la présence de  militaires dans les parages . Il s’adressa à son supérieur et le rassura  : « il ne s’agit que d’un berger qui garde ses moutons » ,  lui dit-il. 

                Saïd  n’en  revenait  pas  lorsque  soudain il vit à l’intérieur de la salle de prière son père , tout seul , accroupi , visage rougi par la lourde et périlleuse mission , s’occuper à réunir en tas les cartouches de fusils .  Il y en  avait de quoi remplir la moitié  d’un sac à blé. Il avait alors peur pour son père car on craignait déjà  les  dénonciations  . Le  soir,  sa  mère  lui  apprit  que  les  moudjahidine  étaient  venus  dans  le  village  pour réquisitionner  les fusils.  « On a voulu faire vite, car dans certains villages les militaires ont déjà saisi les armes aux gens. »  , lui dit-elle.



    Commentaire de unancien (20/11/2013 22:23) :

    C'est exactement ce qui s'est passé dans tous les villages de la région . Démission collective de tous les élus sur injonction d'Ath Oudhrar ( ALN) et récupérations des armes ( surtout des fusils de chasse )avant leur réquisition par l'armée française .


    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (21/11/2013 16:44) :

    La démission des élus "Franco -musulmans" ainsi que celle des Caids ..., si mes souvenirs sont encore bons , a eu lieu en 1957 ( à vérifier ) . La collecte des armes , en tout cas chez nous , s'était faite dans la plus grande discrétion et non de manière collective .

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    Commentaire de saidouiza (21/11/2013 22:17) :

    Je ne suis pas d'accord avec les deux commentaires précédents. Moi j'ai vécu la chose que je raconte sur place. Je suis sorti de mon village en 59/60, à l'âge de 14 ans.Voyez-vous la différence? Les souffrances que nous avons vécues? C'était terrible. Hocine.


    Commentaire de ahcene (06/12/2013 12:19) :

    bonjour à tous.apres plusieurs jours d'absence,la connection revient.la collecte des armes s'etait faite le premier semestre 1956.j'ai narré sur notre blog la scene de mon regrété pére(qrep)limant le numero gravé sur le fusil avant de le remettre aux moudjahidines.







             La mine de Laaziq  ( suite )…été 1956

                                 ( Voir articles précédents)

     

          Tous ces évènements  avaient mis nos nerfs à  fleur de peau et exacerbé notre sentiment  de révolte  envers ces militaires  qui se  croyaient tout permis , et de surcroît sur  nos terres ,  celles de nos ancêtres  ….    Nous étions « gonflés à bloc »  , prêts à en découdre avec eux , sûrs de notre  bon droit.. . Et , je témoigne ici , avec fierté et émotion , près de 60 ans après ,  que  les hommes de notre village  avaient fait  preuve , à cette occasion, comme d’ailleurs à chaque fois que  le danger vient de l’extérieur,  malgré les risques encourus  , d’un courage extraordinaire  et d’une solidarité sans failles . Comme un seul homme  ils s’étaient résolument  et spontanément  opposés au capitaine Bondier et à ses hommes les obligeant  à  ‘’ reculer’’.

               Mais ce ‘’recul’’ n’était en fait  qu’une  manœuvre , puisque quelques instants plus tard ,  nous fûmes de nouveau arrêtés au niveau  de Tizi Boughoud ,  à l’entrée du village et parqués sur  une aire de battage ( anar n Ath Belkacem )  et rebelote  !  Cette fois-ci nous eûmes d’abord  droit à des propos ‘‘paternalistes’’  pour nous  convaincre  des bienfaits de la politique de  notre mère patrie  la France … et du rôle de ses militaires chargés de  notre protection contre ……ces hordes de sauvages qui………. S’étant  rendu compte  que son ‘’discours’’ n’intéressait  personne  , le  Commandant Talant  changea de stratégie  en essayant la méthode forte :   interrogatoire mais sans brutalités physiques  , brimades , avertissements , menaces , …et    en  fin de compte , en représailles     , un obus fut tiré sur les environs du village. ( Information confirmée par Un ancien  dans un de ses commentaires )

           Ce tir de canon provoqua immédiatement  l’indignation  , la colère  et la révolte de nos villageois  qui ne  ratèrent pas l’occasion pour  exprimer clairement et tout haut  ce qu’ils pensaient vraiment  des bienfaits de la politique de la France en Algérie  .  Des propos  vifs , durs et surtout  très courageux   furent ‘’ jetés’’ à la figure  du Commandant . Et cette altercation se termina par  une  sérieuse prise de bec  entre  mon père , Mohand  Ath Kaki , ancien sergent de l’armée française et le commandant  qui, vite fait , cessa de regarder de haut nos villageois  dont beaucoup  avaient fait leur service militaire dans l’armée française et   contribué à la libération de la France durant la seconde guerre mondiale . J’étais  présent , j’allais  sur mes 17 ans   , j’étais fier de mon père  mais aussi peur pour lui  .

          Le lendemain matin , le capitaine Bondier en personne était venu  au magasin de la famille (  agarage n ath Kaki )  pour  dire à mon père  «  que certaines vérités n’étaient pas bonnes à dire , surtout en public  » et qu’il lui  conseillait  expressément de quitter   définitivement et sans tarder , le village  .

     



    Commentaire de unancien (08/01/2014 15:39) :

    Merci Hamid d'avoir repris tes contributions et permet-moi de te dire que ce que tu fais est magnifique et je crois que personne avant toi n'a autant fait pour faire " revivre tout un pan du passé de notre village". Ton dernier article sur la mine de Laaziq décrit , je crois ,fidèlement ce qui s'était passé ce jour la ( il y a maintenant si longtemps et nos mémoires commencent elles aussi à prendre un sacré coup ). J'espère que notre ami Saidouiza va lui aussi reprendre ses publications que j'apprécie beaucoup ).







     Pénibles   décisions.

                                                                                             Saidouiza

     

                       Dès  le début  de la révolution  (  1954/1962 )   des  ordres  étaient   venus    de  nos maquisards  , « les   gens  de  la montagne ,  Ath oudhrar   »   pour  abattre  tous  les chiens … : «  Il fallait les  tuer  , car, disait -on , ils signalaient,   la nuit ,  par  leurs  aboiements ,  l’incursion des  moudjahidine  , dans les villages » .

                        Ma famille en  possédait  deux   :  Pinou ,  âgé et sage , d’un  blanc  immaculé  et  Paupis  , plus  Jeune  , d’un blanc  sale   agrémenté  de  taches  marron-noir  .    Problème !  Comment  les  tuer sans  les faire souffrir   ?    Il  fallait  donc  trouver  un moyen  de  leur  donner  une mort  douce  , une  mort  non  violente  et   pas  trop choquante   .

                       On essaya  d’abord      des  aiguilles   dissimulées   dans  des  bouts  de galette  , moyen ,  pensait-on,  de  les  tuer discrètement  et  en douceur  .  Mais, au bout de deux jours, les chiens étaient  toujours    , ne  faisant apparaître nulle  trace de ce qu’ils avaient avalé .  Il fallait donc  trouver  autre   chose  .  Aidés de gamins du village, Saïd et ses frères  conduisirent alors les bêtes derrière la maison ,  pour les pendre  (  les égorger  était  à leurs  yeux  plus cruel encore   )  Les chiens  n’y  opposèrent aucune résistance  tant  la communion  entre eux et les enfants  était forte , ce  qui  d’ailleurs  rendit  la besogne  plus macabre.  Ils  auraient  pu  aboyer pour faire peur … ou tout simplement  mordre  …,  non ,  ils ne  firent  rien de tout cela  . Pour  eux, les enfants  ne faisaient que jouer avec  eux  … .  Ils étaient tellement sages qu’ils  ne  réagissaient  que la nuit à l’approche des   chacals, des  sangliers  ou des  voleurs…  

                   Une fois  pendus  et  inertes ,  on  défit  les cordes   et , non sans chagrin ,   on abandonna  les bêtes  dans un  fossé,  en  attendant  leur enterrement …   Incroyable  mais vrai  ,   moins d’une heure plus  tard, on revit   Pinou ,  allongé paisiblement sur le seuil de la maison de son maître  , comme revenu  d’un  long  sommeil , sans pouvoir  raconter  ce  qu’il venait de subir  

                     Les ordres  étant  les ordres  et  ils n’étaient pas discutables, il fallait recommencer   l’opération ,  pour le faire taire  , lui aussi,   à  jamais ….  Toute la famille pleura la disparition tragique  de ses  chiens et désormais  le  silence de la nuit  était devenu  plus  pesant , tandis que les glapissements  des chacals  se faisaient  plus  stridents  et plus  sinistres  .



    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (11/03/2014 16:56) :

    En effet , ce furent de pénibles et douloureuses décisions .Je me souviens parfaitement de ce malheureux épisode de notre guerre de libération nationale qui, personnellement ne m'a pas beaucoup affecté , comme notre ami Said ,du moment que notre famille n'avait pas de chiens et qu' il n' y en avait pas, non plus, dans notre adhroum ( quartier) auxquels j'aurais pu m'attacher . Au village rares étaient les familles qui en possédaient un ,qu'elles tenaient d'ailleurs et souvent attachés à l'intérieur de leurs maisons . Par contre à l'est du pays , en zone rurale , tous les chiens furent abattus suite aux consignes venues des maquisards . De quelle manière ces pauvres bêtes furent-elles éliminées ? Je ne saurais le dire ne m'étant rendu compte de leur disparition que le jour , en accompagnant un de mes oncles à notre ferme sise à Khemissa ( Sédrata )devenue un passage obligé pour nos combattants .

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    Commentaire de unancien (12/03/2014 16:44) :

    Bravo Said . Tu as une mémoire d'éléphant ! Oui effectivement , à un moment ,durant la guerre de libération et sur ordre des moudjahidine tous les chiens furent tués . C'est un fait historique authentique ! Même nos chiens ont payé un très lourd tribut à la liberté de notre pays . Merci de nous le rappeler .


    Commentaire de mouloud23 (14/03/2014 17:05) :

    D'abord je tiens à féliciter Said et Hamid pour leurs contributions d'une valeur inestimable et ensuite je les encourage à continuer à parler de notre région . D'accord avec Said sur "la tuerie" des chiens pendant la guerre pour des raisons peut-être objectives mais il fallait avoir le coeur bien accroché pour accomplir la besogne . Je trouve curieux d'affubler nos chiens de noms " européens ?" tels que : Popi , Pinou, Fox , Boby , Margot etc .


    Commentaire de youcefay (15/03/2014 21:28) :

    bonjour tout le monde, je voudrais rebondir sur la tuerie des pauvres chiens du village. Oui effectivement je me rappel lorsque au début de la guerre une instruction a été donnée pour abattre tous les chiens, là au moins je comprends que c'était pour la sécurité des moudjahidine mais le même ordre a était renouvelé à l'indépendance en 1962 lorsque les pauvres bêtes ce sont faites massacrées sauvagement à coups de gourdins et de blocs de pierres. A ce jour, je n'ai pas encore compris pourquoi ???


    Commentaire de youcefay (18/03/2014 23:28) :

    Bonjour SAID, c'est vrai que le couscous NETEHRIRTH est très bon, mais mon but est de parler du sort réservé aux poulets était comme celui réservé aux chiens qui dérangeaient les moudjahidines la nuit. Les pauvres vielles femmes ont sacrifié leurs volailles malgré que c'est avec leurs œufs qu'elles survivaient, elles les vendaient pour acheter à la place des denrées alimentaires nécessaires. Cher SAID, je ne t'appends rien à ce sujet, les villageois avaient passé des moments très difficiles pendant cette période la peur de tous les côtés, la misère, la faim, le froid etc... bonne nuit. YOUCEF.


    Commentaire de afrmed (19/03/2014 16:00) :

    Les chiens survivants ont du être éliminés pour peut-être présomption de complicité avec l'ennemi puisque selon les instructions ils devaient être tous éliminés.Ils ont survécu à la purge donc ils sont traîtres.je plaisante évidemment.





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