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Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources
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Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources

VIP-Blog de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources
hamidaitkaki@yahoo.fr

  • 122 articles publiés dans cette catégorie
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  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 09/01/2009 20:53
    Modifié : 27/08/2020 17:37

    Garçon (69 ans)
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                                        Résistances  héroiques

                                                                                          Par Saidouiza

                     Le commentaire   d’un ancien  (   Un conseil…,  chapitre vœux ,  page 5 ) :  «… éviter  les  divisions  qui   ont , depuis  la nuit des  temps  , porté  un  large préjudice à la région et au pays .. »  arrive  au bon  moment   pour servir  d’avant-propos  à  une  nouvelle  contribution  de  notre   ami  Saidouisa  ( Hamid ) .

                     La  France    a  mis  quarante  années  ,  après  le  débarquement  de  Sidi Fredj  en   1830 , pour  s’imposer  dans  notre  région ..  Une   arrière  grand-mère  de  Saïd   ,  qui  vécut  jusqu’à  l’âge  de  cent  ans , racontait  comment   les  Français étaient  arrivés  dans  le  village  , alors  qu’elle  était  petite fille . Elle  contait aux  enfants   , le soir au coin du  feu  , l’épopée  d’El-Mokrani   et  d’autres   résistants  qui   s’opposèrent   à  l’occupation française   ….

                  

         Cheikh El Mokrani (1815/1873)-Cheikh Aheddad  (1790/1873)

                 Dans  l’ouvrage   « Hommes  et  Femmes  de  Kabylie » ,  écrit  sous  la  direction  de  Salem  Chaker  ,  il  est  rapporté  des  propos  tenus  par  Taos  Amrouche    lors  une  conférence   donnée  à  l’Institut  français de Madrid,   le 15 novembre  1941 .  Taos disait : « Chacun sait que la conquête de la Kabylie - pour ne  parler que de mon pays  d’origine – a  été  l’une des plus difficiles que la France  ait   entreprises  .   Chacun sait  - et  je le  rappelle  ici  avec  une  fierté  que  je crois légitime -  que non seulement  la  Kabylie  a  été  conquise  village par village  et rue par rue  , mais  encore maison  par maison… ».

                                     

                                             Taos Amrouche ( 1913/1976 )

                 Pour  Taos , le peuple   Kabyle porte  à  la  liberté  un amour  éperdu.  Mais  elle estime  que  cet  amour   « … au lieu de  les sauver  ,  les a perdus… il  n’a  réussi  au cours  de  l’histoire  qu’à  les  faire  chaque fois  se  dresser contre  l’envahisseur  et  lui  opposer  une  résistance  obstinée  ,  désespérée ,  une  résistance  héroïque  mais  bien souvent vaine. »   Car ,  pour elle ,   « Il eût    les  inciter à se  grouper  , à  constituer  une nation et  les  mener  à  la victoire …Cet amour , au contraire ,   les  a divisés  ,  il a  fait  d’eux  un  grand  peuple  et  non  pas  une  nation… »  Propos  amers tenus en 1941 .



    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (20/08/2013 18:29) :

    En cette journée du 20 août , double anniversaire de deux évènements majeurs qui ont donné ,pour le premier ( 20/8/1955), un nouvel essor à la révolution et pour le second ( août 1956) une véritable "constitution" pour structurer d'abord la lutte armée et au-delà le futur Etat Algérien ..., chaque Algérien se doit de rendre hommage à Zighout Youcef , à Abane Ramdane et à tous nos combattants de la liberté , gloire à nos chouhada .Concernant la pénétration des armées coloniales en Kabylie relire les articles publiés en pages 8 et 9 dans le chapitre guerre .

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    Commentaire de Oranaise (21/08/2013 18:44) :

    Taos Amrouche qrep n'est pas à présenter et , je crois, qu'il faut interprêter ses déclarations en les replaçant dans le contexte des années 1940 . Saidouisa a lui choisi une date hautement significative ( 20 août ) pour nous inviter à un saut dans l'histoire de notre Kabylie et de ses grands hommes . Hamid nous renvoie à des textes déjà publiés dans le blog qui , rapidement , nous décrivent la situation dans notre village autour des années 1870 , de sa participation à la résistance ,de la venue chez nous du fils du cheikh Aheddad , etc . C'est bien de faire , de temps en temps , ces rappels " afin que nul n'oublie " Gloire à tous nos chouhada .


    Commentaire de Kamel1 (23/08/2013 16:38) :

    Souvent je me demande comment avec des hommes et des femmes berbères de très grande valeur , depuis trois mille ans , nous n'avons réussi qu'à bâtir des royaumes , parfois puissants mais malheureusement éphémères . C'est tout de même rageant ! Nos grands penseurs devraient nous expliquer pourquoi .


    Commentaire de saidouiza (01/09/2013 22:19) :

    Je suis revenu du bled hier. Il y a quelques figues. De plus en plus de voitures circulent, des dos d'âne sont installés. Par un simple tonnerre suivi d'un orage nous avons été plongés dans le noir durant 24 heures.La coupure a précédé l'orage. Allez-y comprendre quelque chose? On m'a parlé de phases... Le centre médical de la commune est cadenassé jour et nuit. J'ai en effet essayé de m'informer sur la vie là-bas, en cas d'urgence, ne sait-on jamais. Pour régulariser ma situation avec Sonelgaz, il a fallu que je me déplace jusqu'à Michelet, ce n'est pas rien depuis souk lejma sauf pour les cascadeurs. Malheur pour moi l'agence était hors connexion (panne d'internet). La jeune du guichet me dit de revenir le lendemain. Je lui réponds spontanément:"vous croyez que c'est facile de venir à Michelet depuis Ighil Bouamas, avec toutes ces routes crevassées, défoncées, lézardées et attenantes à des ravins et des précipices qui donnent le vertige". Michelet est une ville sinistrée, on croirait qu'elle vient de sortir d'une troisième guerre mondiale, si celle-ci devait exister. L'état civil et Sonelgaz sont à Michelet alors que le siège de notre Daira est At Yenni. La ville de Michelet est encombrée. Pourquoi ne pas avoir une annexe de Sonelgaz dans la commune, ce qui permettra de créer au moins deux emplois et d'éviter tant de désagréments aux citoyens. J'ai dit tout cela pour faire cette suggestion qui contribuera à l'animation de la commune. A souk lejama le commerce est florissant, on fait la queue dans les deux principales épiceries (ou supérettes)et les deux drogueries qui existent. Il y a une seule boucherie à ma connaissance et qui est souvent en rupture de stock. Vous voyez, il y a des créneaux d'investissement juteux dans la région? Je ne parlerai pas de production, car là c'est une autre question; à part de rares menuiseries dans la région, c'est le néant. Les services sont aussi à développer. C'est comme ça seulement que cette région sera ré-habitée. Saïd


    Ait ali Ouharzoune-Retour aux sources Commentaire de aitali-ouharzoune-retour-aux-sources (02/09/2013 18:06) :

    Bonjour Said , heureux de te retrouver après ce long silence qui n'est sûrement pas dû à la chaleur ni au farniete . La construction d'une maison et toutes les démarches qu'il faut entreprendre ne laissent pas beaucoup de temps libre , sans compter les crises de nerfs ! Je suis , moi-même , revenu du village vendredi 29/8. après un bref sejour . Durant la nuit de mercredi à jeudi un violent orage et un vent soufflant à plus de 100km/h ont causé des dégâts : quelques tuiles arrachées ,des arbres déracinés , des figuiers fortement secoués et en partie délestés de leurs fruits ... et , cerise sur le gâteau , une rupture, de plusieurs heures, dans l'alimentation en courant électrique de toute la région .Je reviens donc du village assez optimiste, pour une fois, pour l'avenir, vu le nombre de personnes qui y étaient en même temps que moi et aussi par les nouveaux chantiers qui " fleurissent " un peu partout ..., certains quartiers sont en train de changer carrément de "look " ( voir photos ultérieurement ). A signaler aussi l'organisation d'une wada par les Ath Lounis ( Ait Slimane ) qui a réuni beaucoup de membres de cette grande famille et pas seulement et l'ambiance créée par cet évènement familial et convivial ... mabrouk ! En traversant le quartier n'Ath Srour je me suis cru, un instant , revenu aux années d'avant la guerre ( 1954/ 1962), sans bien sûr, les nombreuses voitures garées le long de la route vers vava Ouchavane . Formidable ! Pour Said : je donnerai plus tard mon avis sur ton dernier commentaire .

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          Une  mine  antichar  au  virage  de  Laaziq  

     

     

                               Virage de Laaziq à Ath Ali Ouharzoune

          Après l’arrestation , en juillet/août 1956 ,  des sept personnes (voir articles précédents) et  de   leur libération  grâce à l’intervention  de Dda Aomer Ath Cherif  , nous pensions  que le village  allait normalement  retrouver  sa  quiétude  d’autant  plus qu’il ne s’y passait rien  , sauf  clandestinement peut-être   . Même les cotisations étaient collectées dans la plus grande discrétion   depuis l’affaire des faux moudjahidine et de leur  extermination  , de l’incendie des écoles ,   de  l’exécution de personnes soupçonnées , à tort ou à raison , d’intelligence avec l’ennemi  ou  pour  d’autres  raisons …. 

               Et bien non !  Au contraire et depuis cet été 1956  , nos  problèmes ne faisaient que commencer, allant de  mal en pis ,  jusqu’à l’indépendance du pays , en 1962  . Nous  savions , par  ouï-dire  ,  que  des accrochages avaient lieu  quotidiennement sur le territoire national,  que des  mines étaient  de temps en temps enfouies  sur  les ‘routes’ de la région  provoquant des  pertes aux unités de l’armée française ,  mais du côté de notre village  il ne se passait, pour le moment ,  rien . Je me souviens qu’un après-midi nous avions  même assisté, en direct , à partir de tighilt  n Ahmed Amrane,  à l’explosion d’une mine  antichar au passage d’un convoi militaire , sur  une piste , à flanc de montagne ( derrière  la crête des Ouacifs ) : une gerbe de flammes  ,  un nuage de poussière et puis le bruit d’une forte explosion… . On savait aussi qu’un véhicule de l’armée avait sauté sur une mine du côté de Tala N’tazert …,            

                     Et puis un après midi de cet été 1956 , au moment où on ne s’y attendait pas du tout   tous les hommes  du village qui ne s’étaient pas  ‘ terrés ’ quelque part ,  furent , sans ménagement , « raflés » et dirigés , à travers champs ,  vers le virage de  Laaziq ,  sur ordre du capitaine Bondier . Protestations , palabres  ,etc ….  pour enfin  comprendre que le but recherché  par  les militaires  était de débusquer le  présumé poseur  d’une mine sur la route,  non bitumée,   au virage de Laaziq   … en    s’appuyant sur une dénonciation.. . En fait ,  et  nous l’avions appris plus tard ,  de graves soupçons pesaient sur la personne  de Houhou , un sympathique  jeune homme de chez nous ,   fraichement démobilisé  avec le grade de sergent .    A Suivre .

     



    Commentaire de unancien (26/09/2013 17:01) :

    Merci Hamid de nous rafraichir la mémoire. Exact , j'étais moi-même parmi les personnes raflées et je crois que c'était la première rafle au village et il y en aura d'autres par la suite .Je me souviens , qu'excédés par le comportement des militaires français nous voulions, à un moment donné , marcher sur cette mine mais on nous a barré la route ... Je laisse à Hamid le soin de nous raconter la suite .







                                                M’barek  Ath Menguellet

                                                                          par Saidouiza

                 Un  témoignage  d’un  homme  de  lettres  ,  Da  Hamou  , daté  de  mars  1990  à propos  du  propriétaire de la maison  bombardée   ( M’barek  Ath  Manguellet  , voir article Le témoin du petit village  ,  page 35  ) )   :   «  C’est  en 1935 ,  à  l’école primaire  supérieure  de  Tizi-Ouzou  que  je l’ai  rencontré  pour  la première  fois      . Il  était  interne et  fréquentait  le  cours  supérieur   où il avait le privilège de recevoir un  enseignement  de qualité . L’année   suivante  , il  fit son entrée  en  première  année  de   l’E.P.S .  D’une solide formation de base,  il  devint  un  brillant élève  régulièrement  inscrit  au tableau  d’honneur.  J’étais en  externat  ,  en  quatrième année  , classe de préparation  au concours  d’entrée  à  l’Ecole normale de  Bouzaréa  .  Par-delà  le  lien de parenté  qui  nous  unissait  ,  nous nous sommes  liés  d’une grande amitié . J’étais persuadé  qu’il  irait très loin  dans  ses  études . On pouvait sans risque d’erreur  le  situer   dans  ce petit  groupe d’élèves   surdoués  de  la  cloche  Laplace -Gauss  ,  courbe mathématique  des  probabilités .  Je  le quittais dans cette  perspective  d’espoir  en 1937.   J’entrai à l’Ecole normale. »

                 « Quand  je  le  revis  en  1941  à  Ighil-Bouamas   à  l’occasion  d’une  fête  familiale ,  je  fus désagréablement   surpris ,  peiné ,  d’apprendre  qu’il  avait  interrompu  ses  études  au  motif d’exclusion .  La sanction  qu’il  avait  subie  était  bien  injuste  et  imméritée.  La faute  qu’il  aurait commise  était  d’une   indigente   banalité  .  Dans  un devoir de composition  française , il avait développé   le thème  de la  jalousie  freudienne  . Faisant  dialoguer ses  personnages,  il avait  ciblé le  professeur   avec   une  certaine  note  d’humour  douce-amère ,  une  dame  dont  on  disait  précisément  qu’elle  était  jalouse .  C’était  tout,  rien  que   cela  .  Piètre  professeur  de  lettres ignorant  le courant  littéraire  du surréalisme  en  vogue   !  Inhiber  la  richesse  de  l’inconscient  d’un  adolescent ,  quelle  indigence  d’esprit ,  quelle  médiocre  pédagogie  !  Au  conseil  de  discipline , seul   mon  ancien professeur de français ,  Monsieur  Michel , l’avait  défendu  avec  colère  et  chaleur ,  mais  en  vain.  C’est  ainsi  qu’il a  été  brisé  dans   son  cursus  scolaire  non  pour sa  conduite ,  mais  pour  son  intelligence  précoce ».

               «   Dès  lors  qu’il en  gardait  une  grande  amertume , une  profonde  blessure,  son engagement  politique  devenait  un  exorcisme »   . « Je  le  revis  de  nouveau  en  1946   à Ighil-Bouamas.   Il  militait  activement  dans  le M.T.L.D . ,  parti  intransigeant ,  partisan de la lutte armée.  J’étais  à  l’U.D.M.A. parti   modéré  , partisan du  dialogue. Nous  procédions  souvent  à  un  échange amical  d’opinions.  Il demeurait  toujours   aussi   résolu  dans  ses  convictions.  Sa conclusion était invariable  :  «  Malheur à  celui qui  croît  en  la  parole  de  la  France . »  La  seule   concession  qu’il  me  faisait,  c’était  son  sourire  à  fossettes. »      à  suivre .






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